Les derniers avis (9291 avis)

Par Cévenol
Note: 2/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Fog
Fog

Comment un coup de coeur peut-il avoir une note pareille ? Disons le tout de suite, cette série, construite sur la base de diptyques, souffre d’un énorme déséquilibre dans le scénario, très très inégal. Les deux premiers albums nous offrent une enquête policière de haut vol. Si dans un premier temps on suit les deux enquêteurs sans excitation particulière c’est parce que les auteurs nous emmènent où bon leur semble. On mène l’enquête, on dresse le profil de l’assassin et force est de constater… que je suis un bien faible enquêteur ! Quelle claque pour mon ego ! Merci donc à Seiter de m’avoir fait revivre une sensation que je n’avais plus vécue depuis Usual Suspect. Je me suis vu « obligé » de vite relire les deux albums en question pour comprendre comment, moi le détective de salon, j’avais pu me laisser à ce point trimbaler comme une bleusaille. Pour ces raisons et cette impression très personnelle je qualifie ces deux albums de cultes. La touche indispensable de toute collection qui se respecte ! 5/5 sans hésitation. La suite de la série n’est pas du tout, mais alors pas du tout du même niveau. La part du fantastique augmente considérablement à l’image de ce qui se passe dans la Croix de Cazenac, ce qui a déjà de quoi en déconcerter plus d’un. Là plus possible de jouer au détective puisque le surnaturel me prive du plaisir ressenti lors deux premiers opus et c’est bien dommage. A mes yeux le charme est rompu car le public visé n’est plus le même ce qui fait considérablement baisser la note (ça me gène même de mettre un petit 2/5, d'où mon coup de coeur paradoxal, mais plus la série s'allongera plus on s'approchera du fatidique et terrifiant 1/5). La seule constante, encore que, se situe dans le dessin. Celui-ci, ainsi que la colorisation, colle parfaitement à l’ambiance voulue et à l’époque victorienne théâtre de l’aventure. Les traits longilignes étaient un pari risqué qui remporte mon adhésion.

08/01/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 2/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Confrérie du crabe
La Confrérie du crabe

Un sublime dessin pour une superbe histoire, que demander de plus ? Qu'on nous l'offre peut-être ? Andreae fait partie de mes dessinateurs préférés, j'étais déjà tombée sous le charme de Terre mécanique et je récidive avec La Confrérie du crabe, dont le graphisme est peut-être encore meilleur. Des couleurs directes divinement belles, des décors grandioses très réussis et des personnages aux visages différents et originaux. En règle générale je n'aime pas les sujets qui utilisent des enfants (ou adultes) en nous servant leurs pires malheurs, mais la direction fantastique très prononcée que prend le scénario au tome 2 m'a fait accrocher à cette bd, et ce avec beaucoup de plaisir. On y trouve des vampires, des loups-garous, un clin d'œil à Frankenstein, un monde des morts qui m'a un peu rappelé Requiem, Chevalier Vampire mais en moins sanguinaire. Que du bon les amis, que du bon… Les enfants ont tendance à avoir un langage un peu trop adulte, je me suis consolée sachant que justement les enfants malades sont plus précoces que les autres. Il y a pas mal d'humour, surtout dans le tome deux. Une scène se passe dans le noir total et s'étale sur une planche entière avec juste des dialogues et le découpage des cases, c'est vraiment cocasse on a même l'impression d'y être. Autant le premier tome m'avait laissé assez indifférente, n'y voyant qu'une sorte de voyeurisme envers ces gamins, autant ce deuxième opus m'a tout de suite plu ; le ton est plus jovial et l'histoire nous propose d'autres personnages intéressants et ne se cantonne pas à nos petits protagonistes. Tome 3 Le premier tome ne m’avait pas emballée, le second m’avait ravie et ce dernier m’a complètement déçue. Tout d’abord parce que je m’attendais à cette fin en espérant d’être surprise et que Gallié nous propose autre chose, un contre-pied absolu par exemple, lâchant le monde du cancer en tant que maladie pour aller vers quelque chose de vraiment surprenant. Hélas, on est bien dans le rêve d’un gamin qui est sur une table d’opération, c’est banal, excessivement banal. De plus on n’échappe pas au sempiternel phrasé : c’est en toi que tu trouveras la force de t’en sortir ! Je déteste ce genre de discours. Par ailleurs, tous les monstres, vampires et autres loups-garous ont disparu, je me demande bien ce qu’ils sont finalement venu faire dans cette histoire, on aurait pu allègrement passer du premier au troisième tome et sauter le second, qui au vu le final a du mal à s’intégrer dans le récit. A mes yeux c’est juste du remplissage, certes du très beau remplissage, puisque le visuel est magnifique. Et encore que ce dernier tome est presque un poil en-dessous, il y a moins de détails et les couleurs parfois sont aussi un peu moins travaillées.

07/01/2009 (modifier)
Par Alix
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Tea Party
Tea Party

Allez, je m’emporte, je mets 5/5, même si cette BD ne mérite sans doute pas le qualificatif de « culte ». Mais depuis le temps que je répète dans mes avis que j’adore le travail de Nancy Pena, et que je trouve ses BDs irrésistibles, il fallait que ça sorte ! Voilà ! « Tea Party » est dans la lignée de l’excellent Le Chat du kimono (il s’agit d’ailleurs plus ou moins d’une suite, mais qui se lit comme une histoire à part). On y retrouve le même dessin en noir et blanc magnifique, et l’histoire est encore plus aboutie ! Elle est passionnante, remplie d’humour, et teintée d’un onirisme rendant l’ensemble attachant et poétique au possible. Elle est aussi plus facile à suivre que celle du chat du Kimono, dont la narration pouvait perdre les lecteurs moins attentifs. Une superbe occasion de découvrir le travail de Nancy. Jetez-vous sur « Tea party » et profitez-en pour acheter Le Chat du kimono au passage !

07/01/2009 (modifier)
Par kalish
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Arq
Arq

Je pense qu’il y a ceux qui ont lu Arq et il y a les autres. Une histoire tellement loufoque qu’on se demande où il peut avoir de telles idées. Impossible de prévoir le moindre rebondissement mais pourtant il y a une insolente cohésion d’ensemble. On se demande vraiment comment il a pu nous mener jusque là sans que l’on se dise qu’il se fout de nous. Inutile de parler de l’histoire, je ne tiens pas à vous gâcher la montagne de surprises qui vous attend. Le trait d’Andreas et sa mise en scène sont aussi inventives que son scénario. On peut trouver que le dessin n’est pas à son goût mais on ne peut pas nier que le monsieur a du talent. Premier contact avec l’auteur et je ne peux que reconnaître ce statut et avoir très envie de lire Rork et Capricorne. Espérons que la cohérence sera toujours au rendez-vous sur les 7 tomes à venir.

06/01/2009 (modifier)
Par elfy
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Voyage Intemporel
Voyage Intemporel

Et bien moi cette BD j’ai adoré, et pourtant je ne suis absolument pas fan de BD ni de dessins animés, mais là ce fut un véritable coup de cœur !! Donc mille mercis à Appel Guéry pour ses dialogues insolites, Sergio Macedo pour ses dessins inspirés et ses sublimes couleurs, reflet de mondes éthérés et magiques. Et si cette BD se vend avec beaucoup d’enchères et qu'elle est rééditée c’est qu’elle est forcément cotée et appréciée.

05/01/2009 (modifier)
Par Scram
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Holmes
Holmes

Le grand intérêt de ce genre de site où l'on peut lire des avis de lecteurs, c'est qu'on vous montre du doigt des BD vers lesquelles on ne serait sans doute jamais allé. C'est le cas pour Holmes. N'étant pas un fan des aventures du plus grand des détectives, j'aurais même eu plutôt tendance à ne pas l'ouvrir. Premier choc, les dessins sont magnifiques. L'ambiance de l'Angleterre du siècle dernier est superbement rendue et le choix de ces teintes est une excellente idée, on rentre encore plus facilement dans l'histoire. Deuxième choc, le scénario ! Je n'aurais jamais cru que je pourrais me passionner pour une histoire basée sur la vie de Sherlock Holmes. C'est là la grande idée de cette série : Sherlock est mort aux chutes de Reisenbach et on suit ce cher Watson sur les traces des derniers jours de son ami. Cela l'amène à se poser des questions sur la vie du détective, sa santé mentale. Il patauge le pauvre et ne sait plus à quel saint se vouer (et nous aussi). Et si Holmes avait perdu la raison ? Et si Moriarty n'était pas la personne que l'on croit. Pour l'instant (j'ai lu les deux premiers tomes), l'intrigue est menée de main de maître. Quand le héros pense avoir une réponse, un élément vient jeter le doute dans l'esprit de Watson (et dans le nôtre bien entendu). Si les auteurs tiennent le bon cap jusqu'au bout, cette série fera sans nul doute partie de mes préférées et elle méritera une cinquième étoile. Ma seule crainte, c'est que l'intrigue s'enlise. Pour l'instant, tout laisse à penser que Cécil et Brunschwig savent très bien où ils veulent aller. Vivement la suite.

02/01/2009 (modifier)
Par Chelmi
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série XIII mystery
XIII mystery

"XIII Mystery" le spin off de XIII... Les séries dérivées sont souvent malmenées par les bédéphiles qui les considèrent souvent, et pas toujours à juste titre, comme des opérations exclusivement commerciales dénuées de tout intérêt. C’est donc prudemment mais l’esprit ouvert que je me suis plongé dans ce tome 1... Tout d’abord, on est tout de suite rassuré par les illustrations qui sont vraiment de bonne facture. Meyer conserve l’essence et les codes graphiques de la série tout en arrangeant le trait à sa sauce. N’étant pas un adorateur de Vance, je trouve même que le rendu de Meyer est meilleur (Meyer/Meilleur... Joli ! ^^). Son encrage est beaucoup plus propre, un trait bien noir et clair. Idem pour la couleur (Meyer et Delabie), avec des tons bien plus adaptés au dessin: fini les couleurs veillottes de Petra. Vu que j’apprécie généralement les histoires de Dorison, j’étais peu inquiet pour le scénar. Mais, quand on s’attaque aux origines d’un personnage aussi emblématique que la Mangouste, on n’a pas le droit à l’erreur. L’auteur s’en sort très bien. Tout est raccord, cohérent et distrayant. Bon, ça ne brille pas par originalité, mais c’est sympathique et plutôt intéressant. Un petit bémol tout de même, le préambule sonne faux. La genèse du tueur est bien traitée mais l’introduction du récit ne colle pas. La Mangouste ne devrait pas se mettre à raconter sa vie dans les circonstances où il se trouve, ça ne lui correspond pas. Une pensé genre flash back aurait été plus crédible. Ce n’est qu’un détail qui ne gâche en rien la lecture. J’espère que les tomes à venir seront tous aussi bon.

02/01/2009 (modifier)
Par Jetjet
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Julius Corentin Acquefacques
Julius Corentin Acquefacques

Lu d'un bloc les 5 opus qui constituent la quête d'absurde auquel est confronté au quotidien Julius Corentin Acquefacques et soufflé par l'expérience prodigué par ces aventures hors normes... Il est utile déjà de mettre en garde toutes les personnes s'attendant à lire une énième série classique avec ses héros, ses codes et ses bases car ce n'est pas le cas, si les tomes peuvent éventuellement se lire dans le désordre (ce que je ne recommande pas pour quelques menus détails dont MAM tient compte) ici tout est ouvert et propice à l'Imagination avec un grand I majuscule et surtout une utilisation de support (la bande dessinée en l'occurrence et ses techniques en arrière plan) mais au service d'une réelle histoire au délicieux parfum d'humour noir et de prédestination chère à Calvin. Séduit par les petits ouvrages d'Etienne Lecroart parus à l'Association ainsi que du film Brazil de Terry Gilliam, MAM a su réunir tous les petits ingrédients de l'Oubapo au sein d'une société orwellienne où nul espoir de fuite n'est permis si ce n'est dans le rêve... Le rêve, Julius Corentin commence chaque histoire par une chute de son lit dans son petit studio de 6 m² dont il partage l'armoire en sous location (c'est la crise du logement partout !) mais justement, rêve t-il encore ? Chaque album parle d'une particularité dont les dernières pages révéleront à chaque fois leur logique implacable. Ici, on retire une case, là on ajoute une spirale quand il ne faut pas tout simplement retourner l'album pour en lire la suite, couleurs noir & blanc inversés tout comme le cours de l'histoire. Et ne parlons pas non plus du dernier tome et ses pages en relief !!! Seule la Qu... m'a laissé un peu de marbre et encore... Jeux de mots et calembours fusent dans cette société grise remplie de murs normes et de ministères tout aussi aberrants les uns que les autres... Le découpage est tout aussi admirable, je me suis pris en pleine évasion lorsque notre Julius Corentin emprunte vélos et wagonnets pour se déplacer sur des circuits absurdes où le vide côtoie le non sens tout comme les moments magiques où il s'échappe des pages que l'on retrouvera plus tard sortant véritablement du livre telle une mise en abime plongeant le lecteur dans des illusions d'optique de toute beauté... Car de quoi parle t-on ici ? d'absurde et de liberté et en cela tout sera utilisé pour le manifester, ma préférence allant de l'origine au chef d'oeuvre de la série : Le Processus, indispensable à lire pour mesurer toute la folle créativité de son auteur... Difficile de parler des sensations éprouvées lors de ces lectures, mieux vaut s'allonger pour lire et se laisser littéralement happer car la sensation de vertige et d'onirisme n'est pas loin... Une expérience sans nulle autre équivalence pour un résultat bluffant et démontrant bien qu'avec de bonnes idées on peut s'aventurer très loin hors des stéréotypes actuels... Le seul reproche serait peut être une lecture très (trop ?) rapide mais la relecture ne me semble pas vaine, tous comme les multiples interprétations qui conjurent à la série complète une aura quasi mystique... Le travail effectué est plutôt monstrueux et MAM retombe à chaque fois sur ses pattes, chapeau bas, l'auteur ! A conseiller à toute personne rêveuse et désireuse de se laisser emporter loin du quotidien...

01/01/2009 (modifier)
Par Chelmi
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Yiu
Yiu

"Yiu". Malraux a dit (Ouais, je me la pête ! ^^): "Le 21ème siècle sera spirituel ou ne sera pas."... ... Et bien je trouve cette citation tout à fait raccord avec cette série qui pioche son fondement dans nos religions et leurs exactions pour accoucher d’un monde à sa dérive. Théhy et Vee signent un scénario épique, se situant dans un futur proche : 2166, sur fond de monde apocalyptique, où différentes castes politico-religieuses se disputent le pouvoir. Je trouve cette série très proche de Requiem, Chevalier Vampire, et je sais que cette comparaison ne fait pas l’unanimité pour en avoir débattu avec plusieurs fans de Yiu. Pour moi, l’atmosphère, et l’ambiance sont similaires ; mis à part un point important, je vous l’accorde : le ton. Requiem fait dans l’humour noir, alors que Yiu est plus sérieuse et solennelle. Je ne dis pas que c’est une copie, je pense juste qu’on peut les classer dans la même famille sans passer pour un hérétique. Et très franchement quelqu’un qui a aimé l’une de ces séries, je lui conseillerai vivement la lecture de l’autre sans aucun cas de conscience. L’histoire fait la part belle à l’action et met en avant des technologies bien trouvées. J’aime tout particulièrement la façon dont les missions, les ordres et les directives sont transmis à l’héroïne. Ça a un côté cyberpunk intéressant. Un reproche tout de même, c’est quelques fois un peu trop pompeux et lent. Je sais bien que ça tranche bien avec le rythme haletant des nombreuses planches de pure action, mais par moment c’est trop, tout particulièrement dans le premier album. Oui, parce que attention, ce tome 1, il faut se le farcir, non pas qu’il soit plus long que les autres, mais il ne se passe rien, c’est une grand mise en bouche qui décrit l’univers et met à peine l’histoire en marche. Et le côté introspectif, à la Spiderman, j’aime bien, mais il ne faut pas en abuser. Ne vous fiez donc pas à ce premier chapitre laborieux, lisez la suite, ça vaut vraiment le coup si vous aimez la science-fiction d’anticipation à la sauce ésotérique. Les dessins et les couleurs de Guenet sont superbes. Les personnages ont de vrais gueules. L’héroïne a un physique à la Carmen Mc Callum, pas déplaisant. Les décors sont monumentaux, on a vraiment une sensation d’immensité et de chaos. Cet univers est vraiment bien posé. J’aime beaucoup ce côté effet couleurs directes. C’est bien sûr très sombre tantôt froid tantôt orangé, la palette de couleurs est judicieusement choisie. Là encore, il y a de quoi faire un parallèle avec le travail de Ledroit.

01/01/2009 (modifier)
Par Thomas
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Servitude
Servitude

Cette série est une merveille. Des dessins qu'on se surprend à contempler pendant des minutes, un scénario riche et dense. Des tomes qu'on lit et re-lit pour saisir toutes les subtilités. Les auteurs de cette BD, que je qualifie d'artistes, nous préparent une série culte. Ils ont réussi à créer un autre monde avec ses codes, son histoire et sa culture propre. J'ai un message pour eux : prenez votre temps pour chaque tome à venir, votre force est dans les détails. Rien ne sert de courir... J'aime cette ambiance politico-médiévale et je peux vous dire que j'attends avec patience la suite. " Tout est prêt majesté", "Très bien, en route pour la guerre..."

01/01/2009 (modifier)