Les derniers avis (9362 avis)

Par Pasukare
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Auberge du Bout du Monde
L'Auberge du Bout du Monde

Waouh, ça c'est de la claque visuelle comme j'en ai rarement reçue ! Le duo Prugne / Oger n'avait pas su me convaincre avec Canoë Bay mais ici je suis scotchée ! J'ai fait l'acquisition de l'intégrale haute densité de ce triptyque après que mon libraire me l'ait montrée en me disant que le petit format pour cette BD était une injure au talent du dessinateur… moi j'ai trouvé que la miniaturisation du dessin de Prugne était une aubaine, car c'est le grand format (entre autres) de Canoë Bay qui m'avait un peu rebutée avec ses grandes cases un peu vides (et très oranges). Je n'ai pas eu l'occasion de feuilleter cette histoire dans sa taille d'origine mais graphiquement, le format compacté m'a semblé parfaitement adapté et il ne nuit pas du tout à la lecture des dialogues dont la taille reste plus que correcte. Graphiquement donc, rien à dire, c'est du grand art, le trait est précis et juste, les perspectives, les angles de vue, les cadrages sont parfaits, variés, bien choisis. La mise en couleur est à tomber par terre, je n'aime pas dire du mal, mais le rendu du mauvais temps Breton est une petite merveille ! Luminosité, mouvement, architectures, morphologies, expressions des visages, fureur des éléments, Patrick Prugne vient rejoindre sans hésiter Vink et Beatrice Tillier au top de mes dessinateurs BD "franco-belge" préférés. Le scénario est un habile et crédible mélange de légende bretonne, de fable fantastique et de vengeance "divine", le tout raconté par un vieux bonhomme malade à un écrivain en mal d'inspiration, un peu comme un vieux souvenir à faire passer à la postérité pour qui voudra bien y croire. La construction du récit est très bonne, on passe régulièrement des échanges "actuels" entre l'écrivain et le vieux à la mise en scène des souvenirs eux-mêmes, le récit laisse régulièrement la place aux scènes et dialogues d'époque, créant ainsi un équilibre parfaitement dosé dans la mise en scène entre passé et "présent", action et narration. Même si l'identité du vieux bonhomme ne reste pas un mystère très longtemps, la chute nous replonge finalement dans l'expectative, j'avais un peu peur que la conclusion de la série me déçoive et brise l'élan créé par l'histoire et le dessin, il n'en fut rien, à mon grand soulagement. A acheter, lire, relire ou simplement re-feuilleter juste pour la contemplation.

14/07/2009 (modifier)
Par Endorawn
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Alim le tanneur
Alim le tanneur

Voilà une série qu’elle est bien pour qu’on en parle, j’ai acheté la semaine dernière le T1, et pfff j’ai été obligé d’acheter les deux autres tomes cette semaine. Voilà une histoire très intéressante, mélange des genres sur l’Orient et l'Afrique du nord (façon fiction). Pour la première fois je me suis vu vouloir rentrer dans la BD pour devenir l’un de ses héros et venir en aide à Alim et sa fille Bul. Une vraie escapade pendant la lecture de ces 3 volets, j’attends avec impatience le dénouement de cette histoire et espérons que les méchants vont mordre la poussière de la manière la plus sadique qui soit HHAHAH ! ; je m’emporte, mais les injustices me révoltent et cette BD met le doigt sur la dictature et le fanatisme. C’est un vrai coup de cœur, pour ma part, je ne mets pas 5/5 car l’histoire n’est pas continue entre les tomes, le temps passe et passe entre les tomes (entre le T2 et T3 : 10 ans d’histoire non racontée ou narrée). N’do

13/07/2009 (modifier)
Par Endorawn
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Waow
Waow

Avant toute chose pour apprécier toute la valeur et l’humour de cette Bd il faut connaître l’univers du célèbre jeu en ligne World of Warcraft, ainsi que le langage qui lui est propre. L’auteur de manque pas de mettre un lexique en première page pour s’adresser à un public plus large, mais cette Bd reste à mon sens pour des personnes averties et connaissant les méandres du jeu en ligne WoW. Cette série met en place l’histoire d’un jeune gamin suivant une formation de guerrier avec quelqu’un de beaucoup plus expérimenté que lui. J’ai vraiment rigolé, le dessin est soigné, les décors sont présents, le scénario ne manque pas de rebondissements. En parcourant les deux volumes actuellement sortis (le troisième étant en préparation) je me suis plongé dans une histoire de parodie qui ne manque pas de piquant et d’autodérision de l’auteur (joueur lui-même il me semble). Je pense qu’il s’est basé sur ca propre expérience ainsi que sur celle d’autres joueurs pour nous narrer les aventures de ce jeune guerrier maladroit au langage SMS, vite repris et calmé par le guerrier aguerri qui le forme. Seul hic à cette Bd, pour l’apprécier il faut avoir été ou être un joueur de WoW (répétition voulue). [edit] pour le T3 et T4 L’auteur plonge plus profondément dans l’histoire WoWesque, en mélangeant les joueurs, les PNJ (personnage non joueur) et les MJ (maitre de jeu- personne réel pouvant vous aidez en jeu, ils sont les rois, les dieux du jeu ils ont tous les pouvoirs) et les joueurs proprement dit. On sent, et l’auteur l’avoue lui-même dans ces remerciement, qu’il s’est inspirer d’autre joueur (les bon comme les mauvais) L’histoire ne manque pas de rebondissement et d’intrigue parfois un peu téléphoné (tout du moins on devine là ou il veut nous emmener.) Mais le fils conducteur de l’aventure reste quand même un belle intrigue j’ai hâte d’avoir la suite N'do

25/11/2008 (MAJ le 13/07/2009) (modifier)
Par herve
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Awrah
Awrah

Quelle heureuse et agréable surprise venant des éditions Maghen, si décriées ces temps-ci. Après un Canoë Bay où l'accent était mis sur la démesure (grand format, grand espace, carnet de croquis), Daniel Maghen publie ici une bd plus intimiste, presque plus modeste, de part un format qui rappelle celui de Glénat ou de Delcourt et en abandonnant les luxueux carnets de croquis qui habituellement accompagnent ses sorties. Et là, dommage, car le dessin d'Anna Koehler, tout en couleurs directes (signées Guy Raives) à la demande express de Daniel Maghen, est superbe ; et j'ai été presque frustré de ne pas en avoir plus à m'en mettre sous les yeux. Chaque turban, chaque étole, semble se mouvoir sous les pinceaux d'Anna Koelher. Je lis ici ou là des comparaisons avec la série de Miralès et Dufaux, Djinn, et j'avoue que je n'ai trouvé aucune ressemblance même lointaine. Non l'univers décrit part Christian Simon et Fuat Erkol est plus intimiste, plus proche du conflit familial que de l'épopée féerique. D'ailleurs, j'avais hésité à acheter cette bd car les personnages semblaient souvent confinés dans un cadre étroit, celui de leur demeure, mais les décors intérieurs sont fort bien maitrisés et l'on passe un agréablement moment de lecture. Les évènements s'accélèrent dans les dernières pages, et c'est avec hâte que j'attends le second et dernier volume de cette aventure. Bref, une petite réussite, un petit bijou qu'il faut lire en cette période de disette éditoriale.

13/07/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Pluie du Paradis
La Pluie du Paradis

Ma très bonne note va en tout premier lieu au dessin de Hua Shu, magnifique. Son style est d'un semi-réalisme d'une délicatesse, d'une finesse assez incroyables, je me suis surpris à contempler, le mot n'est pas trop fort, les pages, les doubles pages parfois, où cette finesse s'exprime. Difficile d'être plus disert, mais c'est vraiment très beau. Les histoires sont divertissantes, mais pas très surprenantes. A lire, surtout pour le dessin, magnifique.

12/07/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Bête qui mangeait tout le monde
La Bête qui mangeait tout le monde

Je ne m'attendais à rien d'extraordinaire, n'appréciant déjà pas ce genre de graphisme, trop brouillon et qui donne l'impression d'avoir été fait à la va-vite. C'est le scénario décalé et déjanté qui m'a plu avec son petit arrière goût de Dumontheuil et d'absurde. Curieusement, je suis rentrée assez vite dans le style de Sylvain-Moizie et son lettrage enfantin jeté sur les planches avec une apparente nonchalance. Apparente, car tout est calculé au millimètre près. Si les toutes premières pages n'ont rien de particulier, je les ai même trouvées ennuyeuses, Machin qui parle avec son cheval sorti de son capot n'avait rien de particulièrement drôle ; c'est arrivé à la planche 5, lorsqu'il se met à pleurer son "Mauriceuuuuuu", que j'ai enfin accroché, c'est d'ailleurs le moment où l'histoire démarre enfin. Une très jolie surprise que ce récit vraiment entraînant que j'ai lu d'un bout à l'autre avec le sourire. Les personnages sont attachants et tout en restant dans la légèreté ils sont finalement bien développés. Cela dit j'aurais vu une fin un peu moins exagérée, avec un peu moins d'habitants dans le ventre du tigre, c'était un poil trop, à mon avis. Un petit coup de cœur pour un auteur…, à suivre… Ah zut, je viens juste de voir qu'il y a un autre tome ! Je cours le lire et je reviens...

11/07/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série MangeCoeur
MangeCoeur

Une très belle série, qui fait partie des classiques. Très poétique, elle nous emmène à la fois sur le territoire des rêves, mais aussi au sein de l'univers si particulier du cirque, de la foire... J'aime beaucoup la façon dont le récit est découpé, cela dénote une belle maîtrise technique de Mathieu Gallié. Sur le plan du dessin, comment ne pas tomber sous le charme du trait d'Andreae ? Malgré ses quinze ans, cette série n'a pas vieilli, ses couleurs n'ont pas de côté "passé". Et quelle maturité dans le trait ! Bref, une série qu'il faut avoir lue.

10/07/2009 (modifier)
Par Chalybs
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Celui qui est né deux fois
Celui qui est né deux fois

Une magnifique série, bourrée d'humanité. Touchante et poignante. Voilà une BD touchante de simplicité dans le traitement. Derib n'a pas cherché à réaliser une fresque épique et enjolivée. Non, on sent que l'auteur a cherché avant tout à être fidèle à l'esprit des indiens et à leur rendre un vibrant hommage sans tomber ni dans la caricature mais sans non plus se voiler la face. Chez les indiens, comme les "l'homme blanc", tout n'est pas rose. Il y a des guerres, des morts et la faim. Il y a une lutte pour la survit de chaque instant. La trilogie rend admirablement cette époque et ces coutumes. Après avoir commencé à dessiner Yakari, Derib, voulu réaliser une approche plus adulte, plus réaliste de la vie des amérindiens. Derrière son scénario, on sent un gros travail de renseignements et de documentation. C'est une vision agréable et quasi dénouée de jugement, un regard juste sur un peuple massacré et sacrifié. Les hommes blancs en revanche, sont clairement identifiés comme des méchants. Pas LES méchants, mais DES méchants qui n'ont pas tenu compte des besoins et des ressources naturelles propres aux autochtones. Pourtant dans certains passages de la série, j'ai trouvé le ton moins aventure et plus didactique, se rapprochant presque trop d'un format reportage. Ce n'est pas désagréable tant on sent la recherche qui a eut lieu pour la réalisation de cette série. Mais dans le format dont je dispose, les premières pages sont justement consacrées sous texte pure avec quelques illustrations d'époque à replacer l'histoire dans son contexte. Du coup, ce passage de lecture très scolaire, fait double emploi avec l'histoire elle-même. Et la lecture qui suit ne présente plus de surprise ni de rebondissements… Nous sommes loin ici d'une vision classique et nunuche de la vie des indiens. Une fois encore, pour moi, c'est ce réalisme, cette crédibilité et cette simplicité du scénario qui font la force et la puissance de cette œuvre. Dans le troisième tome la lecture est tellement facile, l'histoire si bien contée, que l'on arrive à la fin de ces 40 pages avec une vraie sensation de manque et de trop vite, de trop court. 40 pages, c'est déjà court, mais ici, Derib réussit à nous le faire regretter encore plus ! Le trait de Derib pour l'occasion est un vrai régal. Il sait retranscrire ces visages burinés, il sait retranscrire les émotions et donner la sagesse aux visages ridés. Les poses, les expressions sont parfaitement maitrisée. Il y a une justesse dans la retranscription des décors et paysages rares. Les couleurs sont-elles aussi impressionnantes. Tout est criant de réalisme sans dénaturer l'âme de la bande dessinée. Les cadrages ne sont jamais faits dans la simplicité, et surtout le découpage des cases est superbe. Derib utilise toutes les astuces possibles afin de donner de la puissance à son imagination. Pas mal de Hors case et d'utilisation du cercle aussi afin de centrer notre attention ! Je suis loin d'être sur qu'elle est toujours publiée et c'est bien dommage !

10/07/2009 (modifier)
Par Chalybs
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Kookaburra
Kookaburra

tome 1 à 3 Nous avons ici ce que je considère comme une référence, comme un incontournable de la BD de la fin des années 90. Kookaburra fait parti des séries qui m'ont fait aimer la BD. Dés le premier tome, Crisse a su capter mon attention en mettant tous les ingrédients que j'aime. Tout dans ce premier tome est proche du sans faute. Nous avons à la fois un tome normalement introductif, avec moult personnages et un univers que l'on sent complexe et vaste mais que l'on appréhende avec facilité. Le premier tome, sans sembler trop léger, laisse énormément de point en suspens et donne une furieuse envie de se plonger dans le tome 2 afin de continuer à comprendre tous les tenants et aboutissants. Ce premier tome est loin de se résumer à une simple présentation, laborieuse et lassante. On commence sur les chapeaux de roues et on ne perd plus le rythme avant de refermer la dernière page. Ce premier tome introduit chacun des personnages, chacune des races, dans un fatras de tôle froissée, de métal brulant et de pierre désagrégée… C'est donc à un subtil mélange d'action et de réflexion auquel nous avons droit. L'univers de Crisse continue de se développer au fil des tomes avec une habileté dans le scénario fort agréable car, vu la complexité de l'univers et le nombre de personnages sans cesse croissant, nous n'avons jamais l'impression de nous perdre. L'histoire avance, des mystères sont résolus, d'autres prennent la place. Cependant si la lecture est toujours aussi plaisante. Petit plus, pour moi, à la lecture, depuis le début de la série, on trouve énormément de référence à d'autres séries, tant cinématographique que littéraire, la première étant évidemment "Alien" avec la bestiole noire qui accompagne nos héros. Le tome 3 est surement l'un des plus réussi de la série. Le 5ème élément. Le 5ème enfant apparait enfin. Ce troisième tome de cette belle série nous présente donc le dernier élu. Sa présentation est assez exceptionnelle et Crisse nous délivre une belle histoire et nous introduit le personnage de belle manière. Pendant ce temps, les évènements se précipitent pour Kaino Ladd et L’Lyl. Leur fuite n’est pas passée inaperçue et étrangement ce ne sont pas celles que l’on attendait qui pointent le bout de leur joli minois. Ce passage permet à Crisse de faire preuve d’une inventivité et créativité scénaristique. En même temps, nous avons déjà eu plusieurs clin d’œil et ici j’en trouverais bien un à la mythique série AquaBlue. La puissance des enfants se révèle doucement, lentement mais de manière pour le moins explosive. On se doute d’après tous les éléments en notre possession que ceci n’est qu’une infime partie de leurs possibilités, on en frissonnerait presque ! Ces trois premiers tomes sont portés par une excellente mise en image. Avec Crisse à la plume et à la plume, c'était son heure de gloire avec des dessins magnifiques et novateurs pour l'époque. Il a ouvert une nouvelle voie dans la BD qui est surement à la source du style des éditions Soleil aujourd'hui. Son trait rond pour les dames, carré pour les hommes est enchanteur. La mise en page et les cadrages sont parfaitement maitrisés. De plus, le travail d'Anyk, artiste quasi attitré à Crisse (Perdita Queen, "l'épée de crystal", Atalante"…pour n'en citer que quelques uns), aux couleurs est sans conteste très bon, avec une grande variété, un joli contraste et une palette parfaitement utilisée qui sait mettre les lieux et les décors en valeur afin de donner de la puissance et poser les ambiances. Tome 4 et 5 Les tomes 4 et 5 vont clore le premier cycle de cette série qui commençait sur les chapeaux de roue. Malheureusement, les 6 années d'attente après le tome 3 n'ont visiblement pas permis à Crisse de paufiner son scénario et de nous rendre une copie à la hauteur de nos espérances. Si le tome 4 vont encore le détour en basant son scénario sur l'action et qu'est ce qu'il manie bien l'action et les rebondissements, En revanche le tome 5 est embrouillé voir brouillon. Et je dois même avouer que j'exècre certaines choses dans cet album. Notamment le fait que Crisse prenne des raccourcis monstrueux dans son scénario sous couvert que tout cela est expliqué dans la série spin off "Kookaburra Universe". A plusieurs reprises, certaines personnes sont projetées dans l'album sans avertissement et on se retrouve en retard sur le scénario avec une claque dans la gueule. Déjà qu'on a attendu plusieurs années pour avoir la fin, pendant que Crisse développait les séries transverses, ici on a vraiment l'impression que Crisse se moque de nous avec ces renvois vers ses autres séries. Du coup, certaines choses qui pourraient nous aider à comprendre ce qui se passe ou qui s'est passé, nous restent complètement mystérieuses. Je déteste cette manière de faire quand c'est trop gros. Et puis, autre chose concernant ces deux derniers tomes du premier cycle, le changement de dessinateur ET de coloriste. Argh ! Que j'ai du mal à l'accepter et surtout à l'apprécier ! Mitric n’est pas un mauvais dessinateur, c’est juste que je n’ai pas reconnu la moitié des personnages…Tous ont un gros nez, un visage qui a les même formes et les mêmes proportions… La mère du généralissime, si belle, si sexy dans le tome 3, devient ici quelconque voir difforme dans certaines cases avec un visage bouffi. L’Lyl qui n’était pas un canon de visage mais qui avait les traits fins devient ici dure. Les enfants prennent des allures de petits adultes. Les visages des enfants perdre leur innocence et même en gros plans on dirait des adultes. Bref, je n’aime pas son trait. Mais le pire reste presque la mise en couleur qui a pris le standard Soleil avec des couleurs vives, souvent saturées et visiblement informatiques. Si cela marche pas trop mal sur la représentation de l’espace ou des véhicules et autres trucs métalliques, en revanche pour les vêtements, personnages ou décors cela perd en vie et devient trop artificiel. Bref, je n’aime pas le rendu. Et c’est bien dommage, parce que Kookaburra c’était aussi ça, le dessin de Crisse et les belles couleurs mesurées d’Anyk… Tome 6 Et maintenant la série se poursuit avec le second cycle, laissée entièrement sous la coupe de Mitric. Première impression après lecture de ce 6 tome, Kookabuura a changé. Evolué. A peine si l'on reconnait la série ! Nicolas Mitric a pris les choses en main et imposé son style scénaristique et graphique. Cela ne se sent pas dés les premières pages, qui nous replongent dans les derniers instants du tome 5, mais rapidement, une nouvelle trame se distingue, de nouveaux personnages apparaissent qui nous font rapidement oublier le premier cycle tant le changement est important. Une première constatation, le dessin prend ici sa maturité avec un trait plus fin, même si encore je ne peux m'empêcher de comparer avec Crisse (désolé Mitric, j'aime vraiment trop le dessin de Crisse !). Le coup de crayon de Mitric est régulier, mais je trouve qu'il peine à s'affirmer sur les visages qui ont tendance à se ressembler (et Dragan Preko a toujours un gros nez ! ;) ). Mitric offre en revanche des personnages, des créatures et des êtres avec une belle personnalité. Les boules de poils qui remplissent la grande partie de l'album sont charmantes et très esthétiques dans leur genre. De même leurs ennemis, les Démonarques dans un style différent ont eux aussi une certaine classe. On sent à maintes reprises l'inspiration et l'influence de nombreuses autres séries ou film. J'en arrive presque à y voir des clins d'œil directs à certaines références et grands classiques. Je site au hasard, les chevaliers du Zodiac pour l'armure des Démonarques et certaines armes (notamment les chaines du chevalier dragon), et le plus grand space opera de l'univers "Star Wars" pour le robot de la fin d'album qui ressemble méchamment au général Grevius et les divers E.T. qui peuplent le bar. (d'ailleurs j'en ai eu la confirmation en dédicace et j'en profite pour signaler que Mitric est vraiment sympa :) ) Cela n'enlève rien à la qualité du dessin et montre simplement que Mitric a bon goût :d. Ce dessin est agrémenté de belles couleurs, même si l'emploi de l'informatique est parfois trop flagrant…Enfin, les images sont belles et les couleurs utilisent toute la palette. A noter que ce n'est pas la même personne qui a fait la couv' et les pages intérieures. Presque dommage, tant je trouve les couleurs de la couverture belles et nuancées. Enfin, je ne boude pas mon plaisir, car même si le style est bien différent de celui plus simple et direct d'Anyk, le travail effectué ici est de qualité. Pour le scénario, Mitric se libère aussi des influences de son ainé. Le scénario proposé ici fait la part belle aux nouveaux intervenants et à une nouvelle intrigue. La base des cinq enfants dieux est toujours là, mais sait se faire beaucoup plus discrète afin de permettre à Mitric d'explorer un nouvel univers et de nouveaux horizons. J'avoue que pour l'instant, tout cela reste plutôt obscure et que j'ai du mal à voir où cela va nous conduire. En tout cas, les dernières pages sont pleines de promesses et aiguisent ma curiosité avec force. Seul reproche peut être, là encore en comparaison avec Crisse…Ce qui m'avait plu dans les premiers albums était ce mélange parfaitement dosé de scénario intriguant (ici aussi), de dessins fin, racé, personnel et surtout pulpeux (ici, le trait est plus droit et plus froid) mais aussi d'une pointe d'humour parfois potache, mais jamais vulgaire. Ce dernier point est cruellement absent de l'univers de Mitric et la série perd de son innocence et de ''simplicité'' ce qu'elle gagne en sérieux. C'est dommage c'était ça aussi l'univers de la série mère de Kookaburra… Ce 6ème tomme des aventures du Space Sniper le plus célèbre de la littérature est donc un très bon tome, mais ATTENTION, le style tant du dessin que du scénario n'a rien à voir avec les début de la série. Mitric s'est imposé. Et même si la qualité est bien là, cela est devenu plus conventionnel dans l'ensemble. Au final ? A lire évidemment !

10/07/2009 (modifier)
Couverture de la série L'Encre du Passé
L'Encre du Passé

Les mots me manquent … Cette histoire est très belle, dans tous les sens du terme. Tout d’abord graphiquement. Le trait de Maël est d’une grande finesse et d’une belle sensibilité. Ses aquarelles, pourtant souvent réalisées dans des teintes ternes, sont d’une grande subtilité et tout en nuances. Son style réaliste laisse une belle place à l’interprétation. Résultat : plutôt que de plonger dans ce dessin à la recherche du détail qui tue, je nage sur ses aquarelles avec délice et ravissement. Ensuite, l’histoire contée par Antoine Bauza est enchanteresse. Les bons sentiments se multiplient sans que le récit ne tombe dans la guimauve. Tout est… zen. Le rythme a beau être lent, chaque page se justifie, chaque case apporte son écot à la réussite de l’album. Un sentiment de quiétude, de paix intérieur m’a envahi au fil de ma lecture, sans pour autant que je m’endorme ou même que je sois simplement distrait. Ce récit est zen mais très prenant. Un seul fait, situé au début du récit, m’a fait tiquer : une jeune fille pouvait-elle réellement devenir l’élève d’un grand peintre dans un Japon médiéval que j’imaginais (à tort, peut-être) très sexiste ? Nonobstant ce détail, cet album vaut vraiment la peine qu’on y jette un œil (et plus si affinité).

09/07/2009 (modifier)