Les derniers avis (9423 avis)

Par tolllo
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Genetiks
Genetiks

A ceux qui aiment les thrillers réalistes d’anticipation sur fond scientifique plausible, dotés d’un bon nombre de bonnes idées déjà en gestation, je conseille vivement la lecture de cette série assez remarquable. J’ai eu la chance de la découvrir sans rien connaître de l’histoire, et l’impact sur moi n’en a été que plus fort, pour les autres, si vous voulez savoir exactement de quoi il en retourne, je vous donne de quoi en découdre : Cela commence doucement, les bases sont posées, le héros nous est présenté, son environnement dans un futur proche, le tout est structuré, logique. Bien que cela soit une histoire d’anticipation, elle est actuelle et très réaliste. Du moins pour le début… Un jeune scientifique et sa collègue font des recherches. Les résultats se font attendre mais on peut déjà apercevoir quelques résultats probants : des abeilles assez énormes, ce qui implique un sacré mélange génétique. Des abeilles grosses comme des rats, hein ! Pas des monstres fantasmagoriques, on reste donc dans le monde du plausible. Après cela notre héros en herbe apprend qu’il est en quelque sorte « l’élu » de sa société. En effet son employeur a réussi à décoder entièrement sont ADN, son code génétique et cela implique qu’il appartient désormais entièrement à sa société de manière « symbolique » en signant quand même des papiers pour l’attester. Bon... là moi je serais parti vite fait ! Pas lui, et tel qu'on le décrit, on y croit, son caractère permet d’adhérer… A partir de ce moment-là, doucement, nous plongeons dans un récit où le personnage va être amené à faire des choix, suivre une voie. Il va surtout perdre les bases du « monde réel » tel qu’il les connaît, il va perdre ses repères… énigmatiques et très bien amenés. « La réalité est-elle réellement réelle et réaliste ? » … L’avantage est que, bien que très « gros », certains points sont suffisamment peu nombreux pour rester dans notre réalité et ne pas tomber dans le surnaturel à 2 francs… pardon, à 30 cents… Folie ? Réalité virtuelle ? Effacement et manipulation de la mémoire ? Conditionnement ? Immortalité ! Complot ! Certains des éléments perdent de leur côté rationnel ce qui nous amène à nous poser pas mal de questions tout en continuant, tour de force, à être un récit d’anticipation scientifique plausible. Il faut, je l’avoue, adhérer à ses progrès scientifiques et ne pas se focaliser sur les aspects que je qualifierais « d’aberration rationnelle » (désolé j'ai pas trouvé mieux comme terme pour ne pas en dire trop… ) mais je suppose que ses aberrations auront une explication bien ficelée… quoi qu'il en soit je reste sur mes gardes… En effet, les deux premiers tomes de "Genetiks" sont, je le reconfirme, excellents, bien mieux que les deux premiers tomes du Complexe du chimpanzé des mêmes auteurs. Ma crainte, (légitime ?) vient du fait que le dernier tome dudit Complexe du chimpanzé m’a complètement désenchanté, j’ai été désappointé de ne pas avoir de « fin » à proprement parler. Mais il me semble que notre scénariste pour cette série en tout cas sait où il va. Il a apparemment déjà pensé à une fin pour cette très bonne série dans le troisième et dernier tome. J’attends donc la suite pour mettre un 5 étoiles ou un 2 étoiles en fonction de la tournure des événements, des explications et de la fin. Pas de juste milieu en ce qui me concerne avec cet auteur, ou j’aime ou je déteste pas de demi-mesure… J’espère que l’on ne nous laissera pas en plan et que cette fin ne sera pas plan-plan. Un scénario blindé bien amené, bien préparé, on rentre bien dans cette histoire. les dessins...pas mon truc… mais je le trouve parfait pour cette histoire allez comprendre… Un univers réaliste, glauque, scientifique, cauchemardesque, oui l’univers de cette BD est accrocheur. Les personnages sont bon, bien qu’un peu énervant le personnage central est travaillé, s’est son caractère il est comme ça… les personnages secondaires laissent un peu à désirer à mon goût mais restent convaincants. (16.5/20)

09/08/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Chant des sabres
Le Chant des sabres

J'aurais plutôt classé cette bd dans le genre conte, car elle en a toutes les qualités : La poésie, le fantastique avec une femme-arbre, l'amour, la réflexion en fin d'ouvrage, - comprenez morale, mais je n'aime pas ce mot. Le Premier mouvement est assez déroutant, on est un peu perdu et on ne comprend pas trop où veut en venir Ozanam, mais tout s'éclaire au cours du Deuxième mouvement, ensuite on est littéralement happé par l'histoire jusqu'à la fin. Ce récit comporte une belle part de violence, retranscrite de façon très exagérée avec des corps mutilés souvent coupés en deux. L'atmosphère est stressante, la mort rode partout cherchant ses proies sans répit, parfois elle retient son couperet pour mieux l'abattre l'instant d'après. Un amour impalpable et vaporeux plane au-dessus de la guerre impitoyable que se font les personnages et apporte un peu de douceur à l'histoire. Une narration charmeuse accompagne le tout, lui donnant des airs de conte philosophique. C'est avant tout une bd d'ambiance, appuyée par un graphisme très particulier. Tout passe par un semblant de simplicité, mais ce n'est qu'un leurre car chaque case a été pensée et chaque élément trouve sa place avec précision. Les couleurs, sublimes et renversantes sont adaptées à chaque situation, le dessinateur en joue et en abuse pour mon plus grand plaisir. Une chose que j'aime chez Ozanam est qu'il sait trouver des dessinateurs originaux pour accompagner ses scénarios, il donne une chance à de nouveaux talents de se faire connaître. Il récidive ici avec Tentacle Eye, auteur à suivre de très près.

09/08/2009 (modifier)
Couverture de la série Jérôme K. Jérôme Bloche
Jérôme K. Jérôme Bloche

Pour moi, cette série représente avec Ric Hochet de nombreuses heures passées assis dans les rayons du supermarché pendant que ma maman faisait les courses. C'est avec plaisir que j'ai acquis les intégrales en noir et blanc de 2007, reprenant 6 tomes chacune. Grand amateur d'enquêtes policières, j'ai vite été séduit par ce jeune détective privé, qui se trouve embarqué dans des histoires très ancrées dans le quotidien de personnes "normales". La résolution des enquêtes se fait toujours en douceur, entre deux tranches de vie de notre héros (vie guère passionnante mais pourtant palpitante dans la façon dont elle est racontée). Les dessins de Dodier sont très bien maîtrisés, et les diverses ambiances (scènes d'humour, d'action, les enquêtes) sont parfaitement retranscrites. Un exemple à mes yeux d'histoires mettant en scène des personnes banales cachant de lourds secrets. Un indispensable.

09/08/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Majipoor
Majipoor

A une époque je lisais pas mal de classiques de la SF, et Le Château de Lord Valentin en a fait partie. Je me souviens d'un roman étrange, qui introduisait avec de jolies images le monde de Majipoor. C'est avec intérêt que j'attendais cette adaptation, d'autant plus que j'apprécie le boulot de ceux qui l'ont réalisée. Je n'ai pas été déçu par ma lecture. J'ai retrouvé avec plaisir l'univers très inventif de Silverberg, avec peut-être une petite simplification pour rendre le récit plus accessible au grand public. L'histoire se lit très bien, c'est très agréable et bien mené. On a envie de connaître la suite, mais si on est impatient, on peut aussi lire les romans. Côté graphisme, j'avoue que plus le temps passe, plus j'apprécie le dessin de David Ratte. Son "Voyage des Pères" m'avait déjà beaucoup plu, ce nouveau projet également, avec ce dessin très coloré, anatomiquement très correct et avec un découpage que je trouve très adapté. La suite, vite !

08/08/2009 (modifier)
Par Marie
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Sursis
Le Sursis

J'ai beaucoup aimé cette BD, dans le style roman graphique que j'adore. Il y a une vraie histoire, les personnages sont attachants, et il y a pas mal de suspense par moments. J'ai été complètement prise par la BD que je n'ai pas pu reposer avant d'avoir lu les deux tomes. La fin est ce qu'elle est et peut paraître déroutante tout en étant un peu prévisible, mais cela ne gâte en rien le reste de l'histoire.

07/08/2009 (modifier)
Par Tomeke
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Blankets - Manteau de neige
Blankets - Manteau de neige

Hop là, une petite merveille de plus ! J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cette histoire, somme toute assez basique, mais dont le caractère fouillé des personnages m’a particulièrement plu. Certains auteurs de talent arrivent à nous offrir un récit raconté avec une telle sincérité et une telle simplicité qu’il en devient émouvant ; et c’est bien le cas ici. Si l’album est assez volumineux, je n’ai jamais senti la moindre lassitude dans ma lecture, juste une béatitude permanente… Essayez, vous comprendrez ! Le trait graphique est à l’image du récit proposé : simple mais recherché. J’ai été surpris de constater avec quelle adresse l’auteur étaye les sentiments de son (propre) personnage avec son dessin. J’ai vraiment été séduit par cette cohérence et cette recherche graphique. En conclusion, il s’agit selon moi d’un immanquable et je conseille vivement à ceux qui n’ont pas découvert cette petite perle de foncer se la procurer ; vous ne le regretterez pas !

07/08/2009 (modifier)
Par Chalybs
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Servitude
Servitude

**soupir de contentement**, qu'il est bon de trouver enfin une série d'Héroïc fantasy qui ne donne pas dans le caricatural, aux couleurs flashy et à l'humour gros, gras et facile... Venant de chez Soleil, ce n'en est que d'autant plus étonnant. Pourtant, dès la couverture, on sent la différence. Les couleurs sont surprenantes, dans ces tons sépias, la simplicité et la sobriété rendent ces couvertures empreintes d'émotion et il s'en dégage vraiment quelque chose. Enfin, le détail et la composition de ces personnages sont extraordinaires. On sent un travail derrière qui a dû prendre des heures. Le talent ne vient jamais aussi facilement. Le meilleur, c'est surement encore que ces couvertures ne sont pas que de vulgaires appâts pour lecteur naïf ; en feuilletant rapidement les pages, on s'aperçoit que le même soin a été apporté à chaque page, à chaque case, à chaque personnage. Le trait d'un classicisme élégant et d'une finesse rare est incroyablement mis en couleur uniquement en sépia ! Cela donne une atmosphère forte et bien que les premières secondes de lecture soient étranges, on s'y habitue très, très rapidement pour plonger dans cette histoire. Avec juste cette palette surprenante, mais incroyablement maîtrisée, le dessinateur réussi à jouer avec la lumière de fort belle manière donnant des images vivantes. Le trait est toujours d'une finesse rare et la qualité des décors, des vêtements des personnages nous montre un travail de recherche, si ce n'est dans des livres, au moins sur le papier. Éric Bourgier a travaillé son sujet afin de nous livrer des pages aussi riches que le scénario de Fabrice David. Car il n'y a pas qu'un dessin magnifique, il y a aussi une histoire prenante. Mettons court à toute critique dès le début. Oui, le premier tome présente de fortes similitudes avec de nombreux ouvrages et autres œuvres ayant déjà été publiées au cours du dernier siècle, que ce soit du J.R.R. Tolkien, du David Eddings côté roman ou "Le règne du feu" côté films. Des références, chacun en verra où il voudra. Mais avouez tout de même qu'aujourd'hui il est difficile de ne pas subir la comparaison tant certains grands ont déjà raflé toutes les idées. Le but aujourd'hui n'est donc plus forcément d'innover, mais de prendre certains morceaux et de réussir à les agencer différemment. Ici, ce pari est relevé haut la main. Les auteurs ont travaillé leur univers. On sent et on découvre au fil des pages un monde qui ne vit pas qu'au présent, mais qui dispose d'une véritable Histoire remontant sur de nombreux millénaires. IL y a un passé un background fort et riche. Le présent n'est pas mal pour autant, car les personnages ont du caractère, et le scénario mélange habilement action et politique. Oui, chose rare, les albums ici disposent d'un riche bagage politique. Ce ne sont pas que des guerres de pouvoir et de terres, il s'en échappe quelque chose de plus fort, de plus profond. Comme je l'ai aussi mentionné, nous ne sommes pas non plus dans un scénario fleur bleue et pétales de roses. Ici, ça tue, les personnages sont sacrifiés sur l'autel de la crédibilité et du dramatique. Le ton est donné, rien ne nous sera épargné. Il y a un allant de grande Geste à l'ancienne. Et puis j'aime bien le fait de commencer par une carte du monde et un poème, là encore à l'ancienne. Moi, un "vieux" lecteur maintenant ça me ramène dans ma jeunesse. Les plus jeunes trouveront peut-être ceci inopportun voir désuet, moi j'apprécie. Le premier tome est un excellent tome d'intro qui joue habilement entre explication de texte, découverte du passé, de l'Histoire, action présente et jeu politique. Nous nous focalisons sur un groupe ‘’d’humains’’ descendants des géants qui à première vue semblent être les ‘’gentils’’. Et le deuxième tome m’a tout d’abord décontenancé car disparus les héros du tome 1. Du coup, on perd pratiquement tous nos repères. Je m'étais raccroché à un héros et ici il n'apparaît pas ! Alors, il faut replonger dans ce monde riche afin de se rattraper à nouveau à une branche. Et finalement, c'est assez facile tant le scénario est prenant. Beaucoup de mystères nous embarquent rapidement dans un flot de questions dont les réponses trouvent naturellement leurs réponses au fil des pages. Un découpage du scénario intelligent simplifie encore notre approche et augmente d'autant plus notre intérêt. Du coup, après la vision naturellement plus ou moins faussée et déformée de leurs adversaires, nous les découvrons finalement en vrai en sans déformation ces hommes-dragons. Nous entrons dans leurs secrets, eux qui semblaient si lointains et mystérieux. Et puis, nous comprenons que la série va suivre les deux clans séparément et que finalement on imagine que progressivement les deux trames vont se rejoindre afin de clore cette série. Et puis, justement, cette série est prévue en 5 tomes. Les titres sont mêmes déjà trouvés. On devine aisément que le scénariste sait déjà d'où il est parti et où il veut arriver. On devine qu'il maîtrise déjà toute la trame de son scénario et qu'il ne conduit pas à vue imaginant à la dernière seconde ce qu'il va advenir de ces personnages afin de garder à la va comme je te pousse, les lecteurs en haleine. Non ça sent bon le sérieux et la qualité.

06/08/2009 (modifier)
Couverture de la série Le Constat
Le Constat

J’éprouve avec Etienne Davodeau le même problème qu’avec Jean-Claude Servais lorsque je rédige un avis sur une de ses productions, tant ses qualités sont évidentes, et ses défauts récurrents. Mais c’est bien là le seul point de comparaison entre ces deux talentueux auteurs, car lorsque le second nommé me charme par son trait académique et son évocation de l’Ardenne d’autrefois, le premier me ravit dans son évocation des rapports humains et la relation de ces petites anecdotes qui constituent sinon le sel du moins l’herbe de Provence de nos existences. Le Constat est l’œuvre qui a révélé Davodeau au grand public. Et c’est bien mérité, tant cet album est prenant. En créant trois personnages (et quelques seconds rôles) charismatiques en diable, l’artiste m’hypnotise : je veux absolument savoir ce qui va leur arriver ! De plus, le scénario est assez dense (à défaut d’être vraiment crédible), et chaque planche apporte son lot de révélations. La fin ouverte en chagrinera sans doute certains, mais, personnellement, c’est le genre de fin que j’adore ! Au niveau des défauts de Davodeau, on soulignera le côté parfois très caricatural de ses personnages. Mais cet aspect des choses ne m’a pas dérangé dans cet album. On notera encore un certain manque de crédibilité dans l’intrigue centrale, mais emporté dans mon élan, je n’y ai pas trop fait gaffe. Enfin, le dessin de l’artiste est ce qu’il est : simple, tendre et au service de l’histoire. Un très bon cru !

06/08/2009 (modifier)
Couverture de la série Irish Melody (Lester Cockney Jeunesse)
Irish Melody (Lester Cockney Jeunesse)

Sous prétexte d’illustrer la jeunesse d’un de ses héros les plus célèbres (« Lester Cockney »), Franz nous invite à un voyage romanesque dans une Irlande rebelle et sauvage. Et c’est magnifique … Les aventures du jeune Lester combinent souffle épique, chronique paysanne et mélancolie, tout en reposant sur une solide base historique. L’opposition entre catholiques irlandais et anglais protestants est très présente et rythme ces nombreuses péripéties. La présentation de cette opposition est simplifiée, mais correspond cependant assez bien à la réalité historique. L’Angleterre occupe alors le territoire irlandais, et la gestion des terres est confiée à des Lord à la réputation souvent discutable, que la couronne d’Angleterre préférait éloigner des coulisses du pouvoir. Le théâtre de ces aventures permet à Franz d’étaler toute sa maitrise. Paysages, chevaux, moues expressives, tout est tout simplement superbe. La colorisation du premier tome accentue encore la magnificence de cet album, et il est regrettable que le second opus ne bénéficie pas de la même luminosité. Entendons-nous ! La colorisation de « Shamrock Song » demeure très bonne, mais elle pâtit de la comparaison avec « Irish Melody » du fait d’un choix de teintes plus neutre, plus terne. La galerie des personnages est très réussie et combine acteurs pittoresques et rôles incontournables. Avec ce casting de choc, je me suis vraiment senti happé par cette histoire. Incontestablement, une superbe ballade irlandaise !

06/08/2009 (modifier)
Par Pasukare
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Isabelle
Isabelle

Magique, tout simplement magique cette série ! Je l'ai découverte il y a très longtemps quand j'emportais une caisse de BD empruntées à la bibliothèque pour partir en vacances (dans laquelle il y avait également Le Fada sur la Colline ou encore Papyrus, Olivier Rameau, M. Rectitude et Génial Olivier, Bidouille et Violette, Léonard, Percevan, Le Scrameustache ou encore Yakari, nostalgie quand tu nous tiens…). Il me restait en mémoire le monde fantastique habité par l'oncle Hermès et Calendula, une foultitude de petits êtres magiques et bizarres, une tante Ursule complètement à l'ouest et tout un tas d'autres bonnes impressions plus ou moins floues. A la (re)lecture (la série a été rééditée en 3 intégrales en 2007), le plaisir est inchangé, ce qui est rare quand on reprend un vieille BD plus de 20 ans après. Les histoires se lisent très bien (à quelques rares exceptions – je n'ai que moyennement apprécié "Un empire de 10 arpents" ou les toutes dernières histoires - malgré la présence des esprits rimeurs mais qui restent politiquement corrects - que j'ai trouvées moins magiques). Le dessin n'a pas pris une ride, il regorge de détails et est en adéquation totale avec cet univers fantastique, les couleurs sont très jolies même encore aujourd'hui, et j'ai même découvert des subtilités qui m'avaient échappé à l'époque, comme les jeux de mots (laids) du diamant de l'Astragale de Cassiopée par exemple ou des citations plus ou moins célèbres mais que je ne connaissais pas à l'époque. Je dis "(re)lecture" parce toutes les histoires qui viennent après "l'étang des sorciers" étaient nouvelles pour moi et j'ai également pris beaucoup de plaisir à les lire. Je ne nie pas les aspects un peu rétrogrades et caricaturaux que l'on trouve parfois, mais ça fait aussi partie du charme de la série. Indémodable et intemporelle cette Isabelle ! Une série à plusieurs niveaux de lecture qui plaira aux petits et aux grands. A lire et relire sans hésiter. NB : Les intégrales, outre des croquis et autres anecdotes, nous apprennent au détour d'une interview que dans les années 50, il existait une loi sur les publications pour la jeunesse qui contraignait les éditeurs à ne pas publier des séries dont le personnage principal serait une femme ! C'est Walthéry qui ouvrit la brèche avec Natacha suivi de près par Will et sa divine Calendula. On est bien loin de tout ça aujourd'hui !

06/08/2009 (modifier)