Le Blaireau

Note: 3.13/5
(3.13/5 pour 8 avis)

L'histoire d'un joueur de trombone desabusé. A lire comme on écoute un air de blues.


Rodolphe

À l'état civil, il s'appelle Antoine Blérien. Mais il se surnomme lui-même Le Blaireau. Rapport à la couleur du poil -poivre et sel-, rapport aussi à l'insignifiance de la bestiole et à son habitude à s'enfuir, à se terrer, plutôt qu'à faire face. Bref, Blérien n'a rien d'un héros. Joueur de trombone dans un club de seconde zone, il meuble ses loisirs à écluser de malheureuses bouteilles, et à entretenir d'absurdes rêves d'amour et de bonheur. Absurdes ? Après tout, qui sait ? Lorsque Brenda Wooltone, une jeune américaine qui écrit des livres pour enfants, pénètre dans sa vie, tous les rêves, d'un coup, semblent possibles ! Rêves d'amour, mais encore rêves de fortune, car le jeune couple, doublant policiers et truands, tente mettre la main sur un fabuleux magot.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Mai 1990
Statut histoire Une histoire par tome 3 tomes parus

Couverture de la série Le Blaireau © Dargaud 1990
Les notes
Note: 3.13/5
(3.13/5 pour 8 avis)
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17/06/2002 | Thorn
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L'avatar du posteur Noirdésir

J’ai lu les trois tomes avec quelque plaisir (et vous pouvez vous laisser tenter pour l’achat par les deux premiers, certainement les plus intéressants). Le personnage principal, musicien dans un petit groupe de potes, qui vivotent et cachetonnent, avec leur langage argotique et populaire, voilà quelque chose qui sent le déjà vu. Mais Rodolphe pimente un peu l’ensemble avec les rencontres que va faire le Blaireau (le surnom du héros donc) avec certaines femmes. Une par tome donc, comme les titres l’indiquent. J’ai préféré les deux premiers, avec une intrigue matinée de policier, alors que la troisième – qui se laisse lire – est plus quelconque et franchement moins originale. Le côté un peu désabusé, ballotté par les événements – du héros est intéressant. Aucune esbroufe, rien d’extraordinaire, mais des petites histoires pas trop mal fichues. Le dessin de Boëm est pas mal. Surprenant au début (le nez du Blaireau !?), mais finalement, cela reste quand même semi réaliste et efficace, avec une colorisation qui renforce elle aussi le caractère « ordinaire » du héros – comme le sont les décors et le milieu dans lesquels il évolue : le troisième tome fait ici exception, puisqu’ outre l’absence de côté policier, le Blaireau côtoie une femme riche : on s’éloigne du côté musicos plus ou moins raté et mouiseux – très « bluesy » (qui était quand même un côté attachant du héros). Les deux premiers tomes peuvent être achetés (à feuilleter avant quand même !), le troisième peut-être moins.

22/06/2018 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai un peu l'impression que Rodolphe n'est pas un scénariste pour moi parce que jusqu'à présent j'ai trouvé ses histoires moyennes. Le dessin est pas mal et j'aime bien la tête du Blaireau qui semble à la fois humain et un peu animal (il ressemble à un blaireau). Les décors sont bons et j'aime bien les couleurs. Le problème vient plutôt du scénario. J'ai lu les deux premiers tomes et dans les deux cas j'ai eu l'impression qu'il ne s'était rien passé et que les personnages ne faisaient que parler. Bien sûr, il y a de la psychologie, mais les personnages sont franchement sans intérêt. C'est le genre d'histoire dont j'oublie l'existence après quelques jours tellement il n'y avait rien de mémorable.

22/05/2013 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Avis portant sur le tome 2 : Marie-Laure Je suis agréablement surpris par cette BD que j'ai empruntée pour Rodolphe. Je ne regrette que les couleurs souvent étranges alors que des nuances grisâtres auraient rendu la BD intemporelle comme les Tardi. En effet le dessin est fin et détaillé. La colorisation en couleur directe est bien faite mais je reproche le choix des couleurs qui m'a paru des plus kitch. Le scénario est moins percutant que ce que j'attendais, les personnages sont attachants mais le récit est une sorte de non histoire : il met en opposition des extrêmes et aboutit sur peu de choses en dehors de la résignation. C'est dommage car c'est avant tout une fiction qui pouvait se permettre quelques libertés... Le ressenti est mitigé, il faudra mettre la main sur les 2 autres tomes de la série qui corrigeront peut-être certains défaut de ce tome.

01/03/2010 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Le Blaireau est une chouette petite série malheureusement trop méconnue. Il est vrai que j’éprouve un faible pour les talents de scénariste de Rodolphe, un artiste qui parvient souvent à créer des personnages attachants. Et le Blaireau, alias Antoine Blérien, est exactement le genre de personnage que j’adore. Désabusé, humain, gentil, grande gueule, complexé, tendre, têtu, il cumule les qualités du parfait anti-héros. Accompagné d’une galerie de personnages à son image, il vit des aventures dont il ne sort pas en vainqueur, mais avec le sentiment d’être resté honnête avec lui-même. Si les scénarios ressemblent à ceux de films policiers des années ’50, c’est avant tout dû au soin apporté à la psychologie des acteurs et à la présence invariable d’un personnage féminin auquel le Blaireau s’attachera. La pin-up est de rigueur (même si elle n’est pas toujours très sexy). Le suspense est on ne peut plus relatif, et l’amateur de belles intrigues policières risque vraiment de rester sur sa faim. De plus, il faut reconnaître que certaines histoires (et « Roxane » en particulier) se résument à peu de chose. Cette relative absence d’action présente l’avantage de laisser le champ libre au développement des relations entre les différents acteurs. Rodolphe laisse vraiment le temps à ses différents personnages de se rencontrer, ce qui accroit la plausibilité de l’ensemble, et sa dimension humaine. Si le premier tome est assez déroutant, graphiquement parlant (les personnages en général, et le Blaireau en particulier, semblent par moment sortis d’un vieux Mickey), ils vont vite évoluer vers un semi-réaliste parfois brouillon mais qui, dans ses meilleurs moments, m’aura rappelé « Julien Boisvert » (le nez, sans doute). De plus, la colorisation est assez réussie à mon goût. Elle donne à cet univers un petit coté « paillettes usagées » qui lui convient parfaitement, … des couleurs qui auraient pu être trop vives si elles n’avaient été ternies volontairement, comme soumises aux affres du temps. Une très bonne série, menée sur un faux rythme par un personnage central attachant, et dont les scénarios, certes prévisibles, font preuve d’une belle humanité. Et bien ce cocktail-là, moi, je l’aime vraiment bien.

16/09/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

Le titre est certes un peu rebutant mais passé ce cap, on découvre une véritable merveille emplie d'humanité et d'amitié. Je ne m'attendais pas à une telle claque non seulement visuelle mais également narrative. On suit avec plaisir les aventures de notre héros un peu blaireau qui joue dans un groupe d'orchestre «vieille France» un peu jazzy. C'est un mec d'ailleurs très sympa et un peu trop solitaire. Chaque album est l'occasion d'une rencontre avec des femmes totalement différentes: Brenda l'anglo-saxonne, Marie-Laure la prostituée et enfin la richissime Roxane. Le quotidien du groupe est à chaque fois ébranlé par toutes ces rencontres féminines. L'histoire est à chaque fois très bien menée. Il est dommage que cette série se soit arrêtée. D'ailleurs, le genre "thriller-polar" ne convient pas vraiment à cette série notamment dans le 3ème et dernier tome qui est en totalement dénuée. On peut affirmer que c'est un vrai roman graphique mâtinée d'une intrigue vaguement polaristique au premier et second tome. En tout cas, c'est que du bonheur à chaque lecture.

31/10/2008 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Le Blaireau, c'est une BD façon film noir avec un dessin qui me plait bien. Le dessin de Boëm est en effet très réussi sur les décors et pas mal sur les personnages. Mais surtout je trouve sa colorisation de très bon niveau. Aquarelles de très belle qualité et couleurs harmonieuses, j'aime beaucoup, surtout sur le premier tome. Et pourtant le trait ne colle pas avec une ambiance film noir à mes yeux. Ses personnages, notamment le Blaireau et sa copine Brenda, ont en effet des têtes qui me font un peu penser à certaines BD de Mickey ou albums pour la jeunesse. Et quand je vois cette ambiance graphique légèrement Disney, ces excellentes couleurs et le tout racontant une histoire façon film noir, ben, ça me fait penser à Blacksad... Bon, ok, sans le côté animalier et techniquement nettement moins maîtrisé... Mais j'aime bien, quoi. Même si, je le répète, il ne réussit pas vraiment à créer l'ambiance "noire" qui conviendrait au récit. A côté de cela, le scénario est sympathique mais hélas sans plus. Ses intrigues sont en effet convenues et les rebondissements finaux prévisibles dès les premières pages. Heureusement, le personnage du Blaireau est attachant et la lecture est tout à fait plaisante. Mais on reste hélas sur sa fin au bout du compte car à part quelques minutes agréables, je n'ai pas retiré grand chose de cette série. J'en conseille malgré tout la lecture car je le répète, dessins et surtout couleurs m'ont vraiment plu (davantage sur le premier tome que sur la suite), et personnages et récit sont plaisants.

21/04/2007 (modifier)
Par ArzaK
Note: 2/5

J'hésite entre deux et trois étoiles. La série m'est sympathique mais je suis pourtant déçu. Par le dessin surtout, entre le tome 1 et 2, le style évolue dans un sens peu heureux...(observez la différence, dans la galerie, entre la première planche issue du tome 1 et la seconde provenant du tome 2). Dans le tome 2, on sent le dessinateur incertain, peu sûr de ses effets; certains personnages, visages et attitudes sont complètement figés, dans un style hétérogène qui hésite en permanence entre la bonhommie et le réalisme. Ce genre de tatonnements enlève beaucoup du plaisir de lecture qu'on pourrait prendre avec des scénarii qui témoignent d'une certaine sensibilité, malgré certaines maladresses.

03/10/2002 (modifier)
Par Thorn
Note: 4/5

Une excellente BD, trop peu connue. Les dessins sont simples et sympathiques. Les couleurs rajoutent au ton désabusé et nostalgique du récit. On croirait presque entendre le "héros" soufler dans son trombone. De l'amour, de l'action, des rebondissements innatendus, et un personnage principal très sympathique : le looser complet, qui pense avoir déjà gaché sa vie, mais qui espère toujours que quelque chose va se passer. Je n'ai lu pour l'instant que les deux premiers, mais j'ai beaucoup aimé, surtout le tome 1.

17/06/2002 (modifier)