« La croisière fantastique » est pour moi un véritable coup de cœur, car je suis tombée sous le charme de Mac et de sa personnalité aussi colorée que son kilt à carreaux verts et sa chemise jaune canari. Cet écossais aux cheveux de feu, au calme olympien et à l’humour parfois très con est un des piliers de ce diptyque assez étonnant. Il fourmille d’idées originales et chaque petit récit aurait pu largement constituer une histoire complète voire même une mini-série, j‘ai été assez bluffée par tant d‘imagination. Bizarrement avec les histoires courtes je ressens toujours une petite frustration, mais pas ici, car elles sont vraiment bien construites, chaque aventure prend le temps de se développer et les chutes n‘arrivent jamais brutalement. Elles se valent toutes à mes yeux, bien que deux ou trois aient tendance à se ressembler un peu, j’ai peut-être une infime préférence pour le second tome à l’humour plus appuyé.
On ne reconnaît pas du premier coup d’œil la patte de Rosinski et même une fois plongés dans la lecture on ne le reconnaîtra pas forcément non plus, la seule chose qui m’ait vraiment fait penser à lui ce sont certains visages qui auraient pu faire partie d’un Thorgal par exemple, très différents de ceux de la plupart des autres personnages au style franco-belge à gros nez. Les décors sont fouillés et même les couleurs d’un autre temps lui vont à ravir. A noter que la couverture du tome 1 en couleurs directes est juste sublime.
Même si cette petite production est pleine de qualités elle plaira peut-être d'avantage aux fans de Rosinski et d’aventures fantastiques.
Tome 1 et Tome 2
Dès que j'ai lu le tome 01 de Confessions d'un templier de Bruno Falba et Bono, j'ai su que cette série allait être instructive, divertissante et passionnante.
L'histoire de Jacques de Molay, malheureusement, a déjà été écrite. mais Falba lui donne une nouvelle vie et avec les très beaux dessins de Bono. Beaucoup d'amateurs du genre historique aiment déjà cette série.
Je crois personnellement que le tome 01 a servi au duo Falba/Bono pour se connaître et je vois de grosses améliorations dans le tome 02.... Le scénario, les dessins et la couleur sont meilleurs et la qualité de la série est très bonne.
Dans le Tome 2:
Le Grand Maître de l'Ordre se souvient de cette époque où régnait l'anarchie franque en Terre Sainte. Il en a été le témoin. Il nous raconte comment du royaume d'Arménie à Damas, de Saint Jean d'Âcre au Caire, le Sultan Baîbars a étendu son emprise pour écraser la chrétienté. L'une de ses redoutables armes fut la Secte des Haschaschins et sa plus fidèle lame, Nimcha.
« Les Fantômes du vieux bourg » peut être considérée comme la suite de « Putain d'usine » des mêmes auteurs. Rencontré lors d’un festival bd, Efix m’a confié que ces bds feront partie d’une trilogie.
Et pourtant, le thème des « Fantômes du vieux bourg » n’a que peu de choses en commun avec « Putain d'usine », seule la présence d’une grosse industrie en arrière plan est visible dans les deux bds, on peut donc considérer que ce sont bien des récits différents et indépendants de l’un de l’autre que les lecteurs auront à découvrir.
Mais revenons un peu sur « Les Fantômes du vieux bourg », ce livre nous présente 19 témoignages de Jean-Pierre Levaray sur 19 habitants du vieux bourg de Grand-Quevilly (les auteurs ne mentionnent pas clairement la ville dans la bd mais il est assez facile de deviner le nom de la commune), une agglomération proche de Rouen (département de Seine Maritime).
Autant le dire tout de suite : la plupart de ces récits ne sont pas vraiment rigolos puisqu’ils mettent en scène des « laissés pour compte » de la vie (et de la société). Cette population vit dans un vieux centre-ville abandonné par ses habitants ayant de bonnes ressources (financièrement parlant…). Ces derniers se sont d’ailleurs, au fil du temps et de l’expansion des usines pétrochimiques qui se sont installées à Grand-Quevilly, implantés dans les quartiers rupins et flambant neufs situés sur les hauteurs de la commune.
Pourtant, quelques récits comme « Enfin, tu connais la maison nazie, pas la peine de te faire le listing » m’ont fait arracher de bons fous rires !
Malgré la faible pagination de ces récits, les personnages me sont apparus très attachants, ma préférence va à Jeannot, le champion de pétanque. Il faut saluer Jean-Pierre Levaray d’avoir eu l’intelligence de nous proposer des protagonistes très différents les uns des autres : une vieille femme, un jeune couple, une nana bien roulée, un retraité, un immigré et j’en passe !
Le résultat donne un album très captivant chargé d’émotions où le lecteur éprouvera souvent de la peine, parfois aura le sourire au coin des lèvres ou encore ressentira de la révolte devant tant d’indifférence et de manque de solidarité !
Le style graphique d’Efix pour cet album est le même que pour celui de « Putain d'usine ». On y retrouve donc ses crayonnés, fusain et encrage qui rendent « Les Fantômes du vieux bourg » si agréable et vivant à lire.
Après « Putain d'usine », Efix et Jean-Pierre Levaray nous présentent de nouveau une bd documentaire très attachante, instructive et chargée d’émotions. Cette fois-ci, les auteurs proposent aux lecteurs de s’intéresser au quotidien des habitants du vieux bourg de Grand-Quevilly (agglomération de Rouen), une commune où sont implantées des grosses sociétés spécialisées dans l’industrie pétrochimiques, à travers 19 hommes ou femmes qui y vivent.
J’aime énormément ce genre d’album qui me fait ressentirr aussi bien de la tristesse que de la joie. Sans aucun doute, je me précipiterai sur le troisième album de ce duo d’auteurs, qui clôturera cette trilogie !
EXCELLENT ++++++++++++
Ce n'est que le premier tome et son final remet tout en cause mais quel plaisir j'ai eu à faire défiler ces nombreuses pages.
Le dessin est un modèle de technicité couplé à un travail informatique intelligent et artistique.
Le scénario s'appuie sur un postulat original extrêmement bien exploité. (Cf histoire)
Je m'attendais à du gore mais c'est surtout une histoire bigrement efficace qui s'est dévoilée au fur et à mesure des pages.
J'attends évidemment une suite du même calibre, le tome 1 pouvant être acheté les yeux fermés.
Ça, c’est de la série concept originale, qui sort du lot et affiche sa propre identité, loin des stéréotypes et des copiés collés qui regorgent dans le petit monde de la B.D !
J’ai été enthousiasmé par la créativité qui se dégage de cette série et la virtuosité de la technique. Chaque album aborde une idée différente, certains sont plus passionnants que d’autres, mais ils sont tous intéressants et laissent souvent songeur par rapport aux questions abordées.
L’univers de Julius me fait fortement penser à l’excellent film « Brazil », une administration omniprésente qui veut tout régenter pour limiter au maximum les libertés individuelles, une ville froide aux immeubles imposants, qui semble écraser l’humain, ne reste plus que le rêve comme seule porte de sortie.
Surprenant, enthousiasmant et intelligent. Je découvre cet auteur et je suis complètement sous le charme.
Je connaissais jusqu'ici les séries "jeunesse" dessinées par Aurélien Morinière ; à côté de ses détournements de contes, il a aussi une production adulte très réfléchie, et "Tengiz" semble, pour le moment du moins, être sa série la plus aboutie.
Et visuellement c'est vraiment très très bon. Il a un sens du cadrage et de la mise en scène tout à fait remarquables. Ce qui m'a plu aussi, ce sont les ambiances. Sur les séries adultes, c'est lui qui réalise ses couleurs. Les ambiances sont ainsi très réussies, plus proches certainement de ce qu'il veut rendre, par rapport au travail de Svart par exemple (sans minimiser la qualité des couleurs de ce dernier sur les séries jeunesse de Morinière). A ce titre on remarque d'ailleurs une évolution entre les deux premiers tomes, le second étant dans des tons plus clairs, plus lumineux que pour le premier. Cette évolution n'est pas gênante, au contraire. Un petit regret cependant, je trouve que les 5 ou 6 personnages principaux ont un peu la même tête. Pas trop grave, mais comme ils veulent tous se réduire mutuellement en bouillie (via leurs armées respectives) et qu'ils sont tous princes, ce n'est pas toujours évident de deviner qui est en train de parler.
Quant à l'histoire, ce récit de lutte pour le pouvoir fait pour moi partie des classiques de la bande dessinée. A partir d'une querelle de princes, Tarek nous livre une excellente réflexion sur le pouvoir et ses conséquences. Curieusement cette fois-ci, le pouvoir ne s'exerce pas sur les femmes, alors que souvent elles apparaissent, même dans des rôles peu reluisants, dans ce type d'histoire. Ici seule une mercenaire apparaît par moments, mais mise à part une scène d'action, elle ne sert pas à grand-chose. Dans le tome 3 une jeune fille rousse, mais là encore son rôle est réduit.
Une série de grande qualité, celle qui fait entrer Morinière parmi les meilleurs dessinateurs de son époque, grâce à un scénario intéressant de Tarek. La fin laisse augurer une seconde trilogie, mais je ne sais pas si nous lirons un jour les aventures de Tamara... J'aimerais bien revoir Mariushka et la rousse quelques années plus tard...
C’est avec une réelle joie que j’ai découvert cet album. D’abord parce que j’ai un peu plus saisi l’investissement que demande un tel projet, et ensuite parce qu’il me tardait de découvrir le petit « bébé » de Nicolas.
Et franchement, c’est du bon ! Napoléon, et je parle pour la grande majorité de ma génération (+/- 30 ans – belge), c’est un personnage que tout le monde connaît, mais peu ou mal. C’est un peu comme je l’avais expliqué pour la série Le Trône d'argile; je n’ai en fin de compte que de maigres connaissances scolaires de l’Ogre, comme il était appelé. Pourtant, le récit historique ne me déplaît pas, et j’avais déjà pu tâter du Napoléon Ier avec le génial Malet.
Comme l’indique le titre de ce premier volume, l’opus nous raconte la vie de l’Empereur pendant l’été 1815 – même s’il aborde également la fin de sa vie en 1821 sur Sainte-Hélène, ou ses origines corses de 1769. Je suis d’ores et déjà impatient d’en savoir plus dans les prochains albums. Car c’est avec beaucoup de finesse que Nicolas nous transpose un pan de l’Histoire en bandes dessinées. Le récit est rythmé, parfois drôle, et Joséphine, la défunte narratrice, nous conte avec un mélange de tendresse et de cynisme la vie de son ex-cher et tendre. Le tout forme donc un récit sympathique, délesté d’un certain politiquement correct dont on se passe volontiers. Néanmoins, cela reste instructif, mais j’aurais également apprécié, comme cela est fait pour les personnages, que certains termes soient développés ou présentés en quelques planches ; exemple : le Directoire.
Le nombre de personnages n’est pas perturbant, ceux-ci étant introduits au compte-gouttes. En outre, ils jouissent d’une vraie « trogne », et d’un caractère qui leur est propre.
Le dessin semi-réaliste est très bon, le trait est tantôt simpliste, tantôt détaillé, avec un soin particulièrement remarquable dans les décors. Le noir et blanc est bien utilisé, et je n’imagine d’ailleurs pas cet album en couleurs… et puis, c’est quand même un fantôme qui nous raconte cela, non ?
Au final, ce premier album est, selon moi, d’une très bonne qualité. Compte-tenu de la piètre performance d’autres productions ultra-commercialisées dans ce marché déjà bien rempli, le travail réalisé est remarquable… J’attends la suite avec impatience, et la nouvelle dédicace évidemment !
La surprise est de taille, je connaissais Etienne Leroux le dessinateur que j‘adore, me voilà bluffée par son talent de conteur, on ne pouvait rêver de meilleure prose pour décrire cette aventure, et quelle aventure ! À mi-chemin entre le conte, l’Histoire et le rêve, on se retrouve immergés dans un univers éthéré, fait de brouillard, de bateaux fantomatiques, de personnages théâtraux, de décors vaporeux, avec une toute petite touche de réalisme, venue d’on ne sait où, à moins que ce ne soit l’attachement presque irrésistible que l’on éprouve pour nos deux voyageurs Alexandre et Louise.
On est inéluctablement happés dans cette course folle à l’insaisissable secret, dont on ne sait absolument rien, mais qu’importe, ce voyage nous est devenu vital, à eux comme à nous. La complicité qui unit ce couple atypique est d’une tendresse absolue, agrémentée parfois de quelques piques bien mérités.
Je n’oublie pas le méchant de l’histoire, dont le nom m’échappe, petit pourceau arrogant qui malgré tout, et grâce à son humour corrosif, n’en est pas moins attachant.
Gare à celui qui prendrait la voie de la distraction lors de sa lecture, car les auteurs font tout pour nous perdre, mais ce n’est que chimère que d’essayer, une fois pris dans le récit, on le suit pas à pas, sans en perdre une miette et en savourant chaque goutte.
Ah ! Et toutes ces couleurs merveilleuses qu’il n’y a pas et que l’on est obligé d’imaginer ! Quel fabuleux plaisantin ce Vincent Froissard qui nous offre du rêve décoloré et tout à fait hypnotique, je ne sais plus si je viens de me réveiller ou de lire un livre magnifique, le souffle coupé par certaines apparitions à la limite du magique.
On attend pas la suite, on la veut ! Et vite ! Excusez mon insolence mais le plaisir ne sait être patient.
Bien sympa le dernier Baru !
Si l'on en croit l'auteur, il a voulu faire une "respiration" dans sa production habituelle et nous livrer une histoire décomplexée, un truc sans préparation, juste pour le fun, quelque part. Mais bon sang ne saurait mentir, c'est du Baru pur jus : des petites frappes qui vont bien sûr se viander lamentablement, des personnages ambigus qui eux vont s'en sortir presque sans dommage, et au milieu de tout ça un enfant, ou plutôt un personnage candide qui finalement va en tirer pas mal de bénéfice. Du pur Baru, je vous dis !
Côté dessin, on reconnaît bien son trait , assez inspiré par cette histoire drolatique, et l'on se prend à se marrer comme un couillon dans le métro tellement c'est sympathique.
Un grand bonheur.
J’ai le plaisir de vous présenter ce qui me semble être LE comic book du moment !
En règle générale, je préfère disposer de l’avis d’autres lecteurs et ne pas être le premier à investir. En l’occurrence, puisque tant la couverture que les planches de l’album que j’avais feuilletées m’avaient tapé dans l’œil, j’ai pris le risque… ce que je ne regrette décidément pas !
Le héros de ‘Scalped’ se nomme Dashiell Bad Horse. Depuis qu’il a regagné la réserve de Prairie rose dans le Dakota du sud, où il est né et a passé son enfance, Darshiell traîne sa dégaine de punk dans les débits de boisson où il passe le plus clair de son temps à provoquer des bagarres. Ce qui ne tarde pas à revenir aux oreilles de Lincoln Red Crow, l’homme qui règne en seigneur et maître sur la région. Ce dernier décide de mettre à profit les muscles de Dashiell, à qui il offre un poste dans la police tribale. La principale mission qui est alors confiée à Bad Horse consiste à démanteler une série de laboratoires de méthamphétamine. Tâche dont le héros, apparemment taillé pour le job, s’acquittera avec des méthodes dignes de Vic Mackey.
Concernant l’ambiance générale de la réserve amérindienne, ce qui frappe surtout, c’est la misère qui est omniprésente. Le taux de chômage y est de 80 %, et le taux d’alcoolisme ne doit pas être en reste. Ce contexte de pauvreté et de crasse est admirablement retranscrit par des auteurs qui semblent solidement documentés.
Riche en action, le scénario n’est pas simpliste pour autant. Les motivations du personnage central sont relativement floues. Par ailleurs, son retour au pays le confronte inévitablement aux fantômes de son passé.
Quant au trait de Guéra, il est tout simplement magnifique ! Le dynamisme du dessin est véritablement impressionnant !
Il est bien entendu difficile d’évaluer une série dont seul le premier tome est paru, mais, si mes impressions devaient se confirmer par la suite, il ne me paraît pas impossible que ‘Scalped’ se révèle incontournable. Quoi qu’il en soit, pour ma part, j’attends la suite avec impatience !
Bref, amateurs de polars sombres et musclés, ne résistez pas davantage à la tentation !
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M.A.J. 30.IX.2010 – après lecture du tome 2
Je termine le deuxième tome de Scalped que j’ai lu d’une traite. Et il confirme mes premières impressions : ‘Scalped’ est , à mon sens, l’un des meilleurs comics en circulation, ce qui en fait d’ailleurs très certainement mon comic book préféré après 100 bullets. C’est dire !
Sachant que ce deuxième volume rassemble les issues 6 à 11 et que les auteurs doivent tout doucement approcher de l’issue 40 dans le pays d’édition originale, cela nous promet encore quelques bons moments en compagnie de Dash’ et son entourage ! :)
À lire ! À lire ! À lire !
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La Croisière Fantastique
« La croisière fantastique » est pour moi un véritable coup de cœur, car je suis tombée sous le charme de Mac et de sa personnalité aussi colorée que son kilt à carreaux verts et sa chemise jaune canari. Cet écossais aux cheveux de feu, au calme olympien et à l’humour parfois très con est un des piliers de ce diptyque assez étonnant. Il fourmille d’idées originales et chaque petit récit aurait pu largement constituer une histoire complète voire même une mini-série, j‘ai été assez bluffée par tant d‘imagination. Bizarrement avec les histoires courtes je ressens toujours une petite frustration, mais pas ici, car elles sont vraiment bien construites, chaque aventure prend le temps de se développer et les chutes n‘arrivent jamais brutalement. Elles se valent toutes à mes yeux, bien que deux ou trois aient tendance à se ressembler un peu, j’ai peut-être une infime préférence pour le second tome à l’humour plus appuyé. On ne reconnaît pas du premier coup d’œil la patte de Rosinski et même une fois plongés dans la lecture on ne le reconnaîtra pas forcément non plus, la seule chose qui m’ait vraiment fait penser à lui ce sont certains visages qui auraient pu faire partie d’un Thorgal par exemple, très différents de ceux de la plupart des autres personnages au style franco-belge à gros nez. Les décors sont fouillés et même les couleurs d’un autre temps lui vont à ravir. A noter que la couverture du tome 1 en couleurs directes est juste sublime. Même si cette petite production est pleine de qualités elle plaira peut-être d'avantage aux fans de Rosinski et d’aventures fantastiques.
Confessions d'un Templier
Tome 1 et Tome 2 Dès que j'ai lu le tome 01 de Confessions d'un templier de Bruno Falba et Bono, j'ai su que cette série allait être instructive, divertissante et passionnante. L'histoire de Jacques de Molay, malheureusement, a déjà été écrite. mais Falba lui donne une nouvelle vie et avec les très beaux dessins de Bono. Beaucoup d'amateurs du genre historique aiment déjà cette série. Je crois personnellement que le tome 01 a servi au duo Falba/Bono pour se connaître et je vois de grosses améliorations dans le tome 02.... Le scénario, les dessins et la couleur sont meilleurs et la qualité de la série est très bonne. Dans le Tome 2: Le Grand Maître de l'Ordre se souvient de cette époque où régnait l'anarchie franque en Terre Sainte. Il en a été le témoin. Il nous raconte comment du royaume d'Arménie à Damas, de Saint Jean d'Âcre au Caire, le Sultan Baîbars a étendu son emprise pour écraser la chrétienté. L'une de ses redoutables armes fut la Secte des Haschaschins et sa plus fidèle lame, Nimcha.
Les Fantômes du Vieux Bourg
« Les Fantômes du vieux bourg » peut être considérée comme la suite de « Putain d'usine » des mêmes auteurs. Rencontré lors d’un festival bd, Efix m’a confié que ces bds feront partie d’une trilogie. Et pourtant, le thème des « Fantômes du vieux bourg » n’a que peu de choses en commun avec « Putain d'usine », seule la présence d’une grosse industrie en arrière plan est visible dans les deux bds, on peut donc considérer que ce sont bien des récits différents et indépendants de l’un de l’autre que les lecteurs auront à découvrir. Mais revenons un peu sur « Les Fantômes du vieux bourg », ce livre nous présente 19 témoignages de Jean-Pierre Levaray sur 19 habitants du vieux bourg de Grand-Quevilly (les auteurs ne mentionnent pas clairement la ville dans la bd mais il est assez facile de deviner le nom de la commune), une agglomération proche de Rouen (département de Seine Maritime). Autant le dire tout de suite : la plupart de ces récits ne sont pas vraiment rigolos puisqu’ils mettent en scène des « laissés pour compte » de la vie (et de la société). Cette population vit dans un vieux centre-ville abandonné par ses habitants ayant de bonnes ressources (financièrement parlant…). Ces derniers se sont d’ailleurs, au fil du temps et de l’expansion des usines pétrochimiques qui se sont installées à Grand-Quevilly, implantés dans les quartiers rupins et flambant neufs situés sur les hauteurs de la commune. Pourtant, quelques récits comme « Enfin, tu connais la maison nazie, pas la peine de te faire le listing » m’ont fait arracher de bons fous rires ! Malgré la faible pagination de ces récits, les personnages me sont apparus très attachants, ma préférence va à Jeannot, le champion de pétanque. Il faut saluer Jean-Pierre Levaray d’avoir eu l’intelligence de nous proposer des protagonistes très différents les uns des autres : une vieille femme, un jeune couple, une nana bien roulée, un retraité, un immigré et j’en passe ! Le résultat donne un album très captivant chargé d’émotions où le lecteur éprouvera souvent de la peine, parfois aura le sourire au coin des lèvres ou encore ressentira de la révolte devant tant d’indifférence et de manque de solidarité ! Le style graphique d’Efix pour cet album est le même que pour celui de « Putain d'usine ». On y retrouve donc ses crayonnés, fusain et encrage qui rendent « Les Fantômes du vieux bourg » si agréable et vivant à lire. Après « Putain d'usine », Efix et Jean-Pierre Levaray nous présentent de nouveau une bd documentaire très attachante, instructive et chargée d’émotions. Cette fois-ci, les auteurs proposent aux lecteurs de s’intéresser au quotidien des habitants du vieux bourg de Grand-Quevilly (agglomération de Rouen), une commune où sont implantées des grosses sociétés spécialisées dans l’industrie pétrochimiques, à travers 19 hommes ou femmes qui y vivent. J’aime énormément ce genre d’album qui me fait ressentirr aussi bien de la tristesse que de la joie. Sans aucun doute, je me précipiterai sur le troisième album de ce duo d’auteurs, qui clôturera cette trilogie !
Tony Chu Détective Cannibale
EXCELLENT ++++++++++++ Ce n'est que le premier tome et son final remet tout en cause mais quel plaisir j'ai eu à faire défiler ces nombreuses pages. Le dessin est un modèle de technicité couplé à un travail informatique intelligent et artistique. Le scénario s'appuie sur un postulat original extrêmement bien exploité. (Cf histoire) Je m'attendais à du gore mais c'est surtout une histoire bigrement efficace qui s'est dévoilée au fur et à mesure des pages. J'attends évidemment une suite du même calibre, le tome 1 pouvant être acheté les yeux fermés.
Julius Corentin Acquefacques
Ça, c’est de la série concept originale, qui sort du lot et affiche sa propre identité, loin des stéréotypes et des copiés collés qui regorgent dans le petit monde de la B.D ! J’ai été enthousiasmé par la créativité qui se dégage de cette série et la virtuosité de la technique. Chaque album aborde une idée différente, certains sont plus passionnants que d’autres, mais ils sont tous intéressants et laissent souvent songeur par rapport aux questions abordées. L’univers de Julius me fait fortement penser à l’excellent film « Brazil », une administration omniprésente qui veut tout régenter pour limiter au maximum les libertés individuelles, une ville froide aux immeubles imposants, qui semble écraser l’humain, ne reste plus que le rêve comme seule porte de sortie. Surprenant, enthousiasmant et intelligent. Je découvre cet auteur et je suis complètement sous le charme.
Le Roi Tengiz (Tengiz)
Je connaissais jusqu'ici les séries "jeunesse" dessinées par Aurélien Morinière ; à côté de ses détournements de contes, il a aussi une production adulte très réfléchie, et "Tengiz" semble, pour le moment du moins, être sa série la plus aboutie. Et visuellement c'est vraiment très très bon. Il a un sens du cadrage et de la mise en scène tout à fait remarquables. Ce qui m'a plu aussi, ce sont les ambiances. Sur les séries adultes, c'est lui qui réalise ses couleurs. Les ambiances sont ainsi très réussies, plus proches certainement de ce qu'il veut rendre, par rapport au travail de Svart par exemple (sans minimiser la qualité des couleurs de ce dernier sur les séries jeunesse de Morinière). A ce titre on remarque d'ailleurs une évolution entre les deux premiers tomes, le second étant dans des tons plus clairs, plus lumineux que pour le premier. Cette évolution n'est pas gênante, au contraire. Un petit regret cependant, je trouve que les 5 ou 6 personnages principaux ont un peu la même tête. Pas trop grave, mais comme ils veulent tous se réduire mutuellement en bouillie (via leurs armées respectives) et qu'ils sont tous princes, ce n'est pas toujours évident de deviner qui est en train de parler. Quant à l'histoire, ce récit de lutte pour le pouvoir fait pour moi partie des classiques de la bande dessinée. A partir d'une querelle de princes, Tarek nous livre une excellente réflexion sur le pouvoir et ses conséquences. Curieusement cette fois-ci, le pouvoir ne s'exerce pas sur les femmes, alors que souvent elles apparaissent, même dans des rôles peu reluisants, dans ce type d'histoire. Ici seule une mercenaire apparaît par moments, mais mise à part une scène d'action, elle ne sert pas à grand-chose. Dans le tome 3 une jeune fille rousse, mais là encore son rôle est réduit. Une série de grande qualité, celle qui fait entrer Morinière parmi les meilleurs dessinateurs de son époque, grâce à un scénario intéressant de Tarek. La fin laisse augurer une seconde trilogie, mais je ne sais pas si nous lirons un jour les aventures de Tamara... J'aimerais bien revoir Mariushka et la rousse quelques années plus tard...
Napoléon (Des Ronds dans l'O)
C’est avec une réelle joie que j’ai découvert cet album. D’abord parce que j’ai un peu plus saisi l’investissement que demande un tel projet, et ensuite parce qu’il me tardait de découvrir le petit « bébé » de Nicolas. Et franchement, c’est du bon ! Napoléon, et je parle pour la grande majorité de ma génération (+/- 30 ans – belge), c’est un personnage que tout le monde connaît, mais peu ou mal. C’est un peu comme je l’avais expliqué pour la série Le Trône d'argile; je n’ai en fin de compte que de maigres connaissances scolaires de l’Ogre, comme il était appelé. Pourtant, le récit historique ne me déplaît pas, et j’avais déjà pu tâter du Napoléon Ier avec le génial Malet. Comme l’indique le titre de ce premier volume, l’opus nous raconte la vie de l’Empereur pendant l’été 1815 – même s’il aborde également la fin de sa vie en 1821 sur Sainte-Hélène, ou ses origines corses de 1769. Je suis d’ores et déjà impatient d’en savoir plus dans les prochains albums. Car c’est avec beaucoup de finesse que Nicolas nous transpose un pan de l’Histoire en bandes dessinées. Le récit est rythmé, parfois drôle, et Joséphine, la défunte narratrice, nous conte avec un mélange de tendresse et de cynisme la vie de son ex-cher et tendre. Le tout forme donc un récit sympathique, délesté d’un certain politiquement correct dont on se passe volontiers. Néanmoins, cela reste instructif, mais j’aurais également apprécié, comme cela est fait pour les personnages, que certains termes soient développés ou présentés en quelques planches ; exemple : le Directoire. Le nombre de personnages n’est pas perturbant, ceux-ci étant introduits au compte-gouttes. En outre, ils jouissent d’une vraie « trogne », et d’un caractère qui leur est propre. Le dessin semi-réaliste est très bon, le trait est tantôt simpliste, tantôt détaillé, avec un soin particulièrement remarquable dans les décors. Le noir et blanc est bien utilisé, et je n’imagine d’ailleurs pas cet album en couleurs… et puis, c’est quand même un fantôme qui nous raconte cela, non ? Au final, ce premier album est, selon moi, d’une très bonne qualité. Compte-tenu de la piètre performance d’autres productions ultra-commercialisées dans ce marché déjà bien rempli, le travail réalisé est remarquable… J’attends la suite avec impatience, et la nouvelle dédicace évidemment !
Le Dernier Voyage d'Alexandre de Humboldt
La surprise est de taille, je connaissais Etienne Leroux le dessinateur que j‘adore, me voilà bluffée par son talent de conteur, on ne pouvait rêver de meilleure prose pour décrire cette aventure, et quelle aventure ! À mi-chemin entre le conte, l’Histoire et le rêve, on se retrouve immergés dans un univers éthéré, fait de brouillard, de bateaux fantomatiques, de personnages théâtraux, de décors vaporeux, avec une toute petite touche de réalisme, venue d’on ne sait où, à moins que ce ne soit l’attachement presque irrésistible que l’on éprouve pour nos deux voyageurs Alexandre et Louise. On est inéluctablement happés dans cette course folle à l’insaisissable secret, dont on ne sait absolument rien, mais qu’importe, ce voyage nous est devenu vital, à eux comme à nous. La complicité qui unit ce couple atypique est d’une tendresse absolue, agrémentée parfois de quelques piques bien mérités. Je n’oublie pas le méchant de l’histoire, dont le nom m’échappe, petit pourceau arrogant qui malgré tout, et grâce à son humour corrosif, n’en est pas moins attachant. Gare à celui qui prendrait la voie de la distraction lors de sa lecture, car les auteurs font tout pour nous perdre, mais ce n’est que chimère que d’essayer, une fois pris dans le récit, on le suit pas à pas, sans en perdre une miette et en savourant chaque goutte. Ah ! Et toutes ces couleurs merveilleuses qu’il n’y a pas et que l’on est obligé d’imaginer ! Quel fabuleux plaisantin ce Vincent Froissard qui nous offre du rêve décoloré et tout à fait hypnotique, je ne sais plus si je viens de me réveiller ou de lire un livre magnifique, le souffle coupé par certaines apparitions à la limite du magique. On attend pas la suite, on la veut ! Et vite ! Excusez mon insolence mais le plaisir ne sait être patient.
Fais péter les basses, Bruno !
Bien sympa le dernier Baru ! Si l'on en croit l'auteur, il a voulu faire une "respiration" dans sa production habituelle et nous livrer une histoire décomplexée, un truc sans préparation, juste pour le fun, quelque part. Mais bon sang ne saurait mentir, c'est du Baru pur jus : des petites frappes qui vont bien sûr se viander lamentablement, des personnages ambigus qui eux vont s'en sortir presque sans dommage, et au milieu de tout ça un enfant, ou plutôt un personnage candide qui finalement va en tirer pas mal de bénéfice. Du pur Baru, je vous dis ! Côté dessin, on reconnaît bien son trait , assez inspiré par cette histoire drolatique, et l'on se prend à se marrer comme un couillon dans le métro tellement c'est sympathique. Un grand bonheur.
Scalped
J’ai le plaisir de vous présenter ce qui me semble être LE comic book du moment ! En règle générale, je préfère disposer de l’avis d’autres lecteurs et ne pas être le premier à investir. En l’occurrence, puisque tant la couverture que les planches de l’album que j’avais feuilletées m’avaient tapé dans l’œil, j’ai pris le risque… ce que je ne regrette décidément pas ! Le héros de ‘Scalped’ se nomme Dashiell Bad Horse. Depuis qu’il a regagné la réserve de Prairie rose dans le Dakota du sud, où il est né et a passé son enfance, Darshiell traîne sa dégaine de punk dans les débits de boisson où il passe le plus clair de son temps à provoquer des bagarres. Ce qui ne tarde pas à revenir aux oreilles de Lincoln Red Crow, l’homme qui règne en seigneur et maître sur la région. Ce dernier décide de mettre à profit les muscles de Dashiell, à qui il offre un poste dans la police tribale. La principale mission qui est alors confiée à Bad Horse consiste à démanteler une série de laboratoires de méthamphétamine. Tâche dont le héros, apparemment taillé pour le job, s’acquittera avec des méthodes dignes de Vic Mackey. Concernant l’ambiance générale de la réserve amérindienne, ce qui frappe surtout, c’est la misère qui est omniprésente. Le taux de chômage y est de 80 %, et le taux d’alcoolisme ne doit pas être en reste. Ce contexte de pauvreté et de crasse est admirablement retranscrit par des auteurs qui semblent solidement documentés. Riche en action, le scénario n’est pas simpliste pour autant. Les motivations du personnage central sont relativement floues. Par ailleurs, son retour au pays le confronte inévitablement aux fantômes de son passé. Quant au trait de Guéra, il est tout simplement magnifique ! Le dynamisme du dessin est véritablement impressionnant ! Il est bien entendu difficile d’évaluer une série dont seul le premier tome est paru, mais, si mes impressions devaient se confirmer par la suite, il ne me paraît pas impossible que ‘Scalped’ se révèle incontournable. Quoi qu’il en soit, pour ma part, j’attends la suite avec impatience ! Bref, amateurs de polars sombres et musclés, ne résistez pas davantage à la tentation ! -------------- M.A.J. 30.IX.2010 – après lecture du tome 2 Je termine le deuxième tome de Scalped que j’ai lu d’une traite. Et il confirme mes premières impressions : ‘Scalped’ est , à mon sens, l’un des meilleurs comics en circulation, ce qui en fait d’ailleurs très certainement mon comic book préféré après 100 bullets. C’est dire ! Sachant que ce deuxième volume rassemble les issues 6 à 11 et que les auteurs doivent tout doucement approcher de l’issue 40 dans le pays d’édition originale, cela nous promet encore quelques bons moments en compagnie de Dash’ et son entourage ! :) À lire ! À lire ! À lire !