De Chair et d'Ecume

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 6 avis)

Chine, 1910. Francisco DeGraaf assiste son père, Cristobald, dans la recherche d'un trésor légendaire. La clé de l'énigme résiderait dans une petite flûte blanche, que Cristobal étudie avec acharnement...


1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Chine Séries hélas abandonnées

Chine, 1910. Francisco DeGraaf assiste son père, Cristobald, dans la recherche d'un trésor légendaire. La clé de l'énigme résiderait dans une petite flûte blanche, que Cristobal étudie avec acharnement. Cette quête sans fin exaspère la mère de Francisco, qui se sent négligée. Francisco espère pourtant que la découverte du trésor réconciliera ses parents, déchirés par une méfiance réciproque. Un soir qu'il fuit une scène domestique, se réfugiant au bistrot, Francisco est abordé par un certain Evguéni qui le fait boire et parler de la quête de son père avant de l'abandonner ivre mort. A son réveil, Francisco se précipite chez lui : trop tard ! La maison et le laboratoire sont assiégés...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 04 Février 2011
Statut histoire Série abandonnée (4 tomes initialement prévus mais abandon editeur) 2 tomes parus

Couverture de la série De Chair et d'Ecume © Dargaud 2011
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 6 avis)
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03/02/2011 | Miranda
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je suis bien rentré dans cette série, en tout cas facilement et agréablement, en grande partie grâce au dessin, que j’ai bien aimé. Avec un style un peu caricatural, le trait de Wanderer est vraiment chouette – à part les sortes de bec de lièvres ou les dents proéminentes de certains personnages (et sa colorisation est elle aussi très réussie). Après une introduction dans un cadre légendaire et médiéval, nous basculons dans une Chine plus ou moins réelle au début du XXème siècle. Quelques allusions ancrent l’action dans la réalité (les suites de la guerre russo-japonaise de 1905 par exemple), mais on est bien là assez éloigné de l’Histoire, voire de la Géographie conventionnelles. Certaines machines donnent dans le tome inaugural un air SF et presque steampunk à l’ensemble (la colorisation marron/rouille dominante parfois joue aussi dans ce sens). Le deuxième tome bascule dans un univers assez foutraque, mêlant univers africain et SF un peu bizarre (avec une colorisation plus bleutée et métallique – qui m’attire moins, mais qui reste bien fichue). Le rythme est sans doute moins dynamique dans ce deuxième tome (j'ai préféré le premier album), mais l’histoire reste intéressante. Hélas, la série a semble-t-il été abandonnée, et l’on ne connaîtra jamais la fin de la chasse au Kraken, ni les dessous de cette île mystérieuse et de ceux qui la peuplent. C’est évidemment frustrant. A emprunter à l’occasion pour découvrir une série qui possédait un certain potentiel, qui ne sera jamais totalement exploité.

13/06/2020 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Ouuupoupouyou ! Encore une BD qui fait mouche ! J'avais beau avoir lu les précédentes critiques souvent élogieuses, c'est un pur festin graphique que propose le premier tome de cette nouvelle série ! De la couleur aux ambiances, en passant par le découpage, quelle charme et quelle chaleur ! Chaque planche a sa propre compo', et je ne pense pas qu'il y en ai deux pareils... Le travail de Wanderer frôle pour moi l'aboutissement, s'il n'y avait un détail qui ne m'avait agacé tel un moustique pendant mon sommeil : C'est quoi ces bouches et ces dents de merde ???!!! Non mais franchement ! Je veux bien croire que chacun ait son style, mais là... quel dommage ! Enfin bon, malgré mon coup de sang ceci n'est que détail, mais je pense ne pas être le seul que cela aura dérangé. Du côté de l'histoire, ce premier opus prend son temps pour mettre en place les pièces de ce puzzle, et alors que tout commence à prendre sens, Wanderer balaye toutes nos certitudes d'un revers de vague et relance son intrigue vers un chemin inattendu ! C'est magistralement géré et bien fait pour piquer la curiosité du lecteur. Une première BD qui se fait le héraut d'une grande série et d'un grand auteur, en attendant une suite qui espérons le confirmera le talent de Wanderer ! A suivre avec attention, donc...

01/03/2011 (modifier)

Alors tout d'abord le postulat de départ : Chine, 1910. Francisco DeGraaf assiste son père, Cristobald, dans la recherche d'un trésor légendaire. La clé de l'énigme résiderait dans une petite flûte blanche, que Cristobal DeGraaf étudie avec acharnement. Cette quête sans fin exaspère la mère de Francisco, qui se sent négligée. Francisco espère pourtant que la découverte du trésor réconciliera ses parents, déchirés par une méfiance réciproque. Un soir qu'il fuit une scène domestique, se réfugiant au bistrot, Francisco est abordé par un certain Evguéni qui le fait boire et parler de la quête de son père avant de l'abandonner ivre mort. À son réveil, Francisco se précipite chez lui : trop tard ! La maison et le laboratoire sont assiégés. Très bonne surprise que cette BD ! -Tout d'abord le dessin est fluide, les traits sont fins et détaillés et l'ensemble bénéficie de couleurs parfaitement adaptées. Rien à redire ! -Le scénario : quelques pages à se mettre en route puis on plonge dans l'histoire, l'action augmente crescendo au fil des planches pour en arriver à un final surprenant qui saura éveiller notre curiosité. Il faut tout de même savoir que le début reste un peu brouillon et que pour l'instant, rien n'a vraiment avancé, l'histoire est juste posée, c'est pourquoi je pense que l'on peut s'attendre aux trois prochains tomes de cette série à une qualité bien supérieure, en tout cas c'est tout ce que je souhaite !

22/02/2011 (modifier)
Par jurin
Note: 3/5

Je suis moyennement séduit par cette BD. Le dessin est très joli, très travaillé, parfois un manque de discernement dans le choix des couleurs atténue la clarté des cases. Le découpage est bon mais je trouve dommage que certaines cases (magnifiques) soient gâchées par la superposition d’une autre, je suppose que c’est une question de compromis. Pour le récit il est encore un peu tôt pour avoir un avis définitif, mon principal reproche est le manque de fluidité du récit, il faut s’accrocher ! La fin de ce premier tome est superbe, une fin surprenante et prometteuse…

13/02/2011 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Bien malgré moi, je me vois forcé de prendre un peu le contre-pied de Miranda. Tout d'abord, en ce qui me concerne, c'est la beauté de la couverture qui m'a amené à acheter cet album. Et, inversement, le dessin des planches ne m'a pas séduit. Je n'aime pas vraiment la façon dont sont représentés les visages des personnages, plus particulièrement leurs bouches qui m'ont régulièrement déplu et un peu agacé même. Ensuite, je trouve l'encrage trop fin. Il a parfois des allures de dessin à main levée qui me déplaisent. Il manque surtout au graphisme ce contraste que les couleurs, bien qu'harmonieuses, n'apportent pas non plus. Matériellement parlant, cela a gêné ma lecture car : papier plus ou moins brillant + peu de contraste + encrage fin + lumière rasante de ma lampe de chevet = difficulté à bien discerner les détails du dessin et obligation de me repasser certaines scènes que je n'avais pas bien comprise à cause d'éléments visuels manqués. Mais à côté de cela, j'admets que certains décors et véhicules sont très réussis. Et qu'il s'agisse du graphisme ou du récit, j'apprécie l'originalité d'ensemble de cette oeuvre. Nous sommes placés dans un cadre et une ambiance assez inédits. C'est une sorte de Chine du début du siècle plus ou moins fantasmée, cadre à la fois des réminiscences du conflit Russo-Japonais et de légendes asiatiques qui, en fin d'album, font un peu penser au mythe de l'Atlantide. J'avoue avoir été assez décontenancé par ce scénario novateur et particulier. J'ai eu un peu de mal à me plonger dans le récit et à m'attacher aux personnages. Et même arrivé en fin de premier tome, je reste circonspect car il s'est passé beaucoup de choses pour lesquelles il me manque encore les clés de compréhension. Le tout m’apparaît encore trop fouillis pour le moment. Je n'ai donc pas totalement accroché même si je reconnais une indéniable originalité à cette bande dessinée. Je réserve mon avis en attendant la suite.

08/02/2011 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Voici ma première réelle surprise de ce début d’année : « De Chair et d’Écume », et pourtant… Pourtant la couverture est quasiment invisible, elle n’accroche absolument pas le regard, trop sombre et peu intrigante, est-ce fait exprès pour que l’intérieur nous explose mieux au visage ? Et qui se cache derrière « Wanderer » ? Un auteur qui signe ici sa première production solo, une première et une réussite absolue. Quand je pense à tous ces auteurs avec derrière eux déjà 4 ou 5 bds, qui en sont encore à tâter le siège sous leurs culs avant de s’y poser et qui se cassent allègrement la gueule le ratant une fois de plus ! Monsieur Wanderer arrive d’on ne sait où et pose ses miches sur le trône royal, tout naturellement, il s’y assoie comme un maître, regardant de haut tout un petit monde d’auteurs qui n’ont d’autres choix que de s’incliner devant son immense talent. Ce n’est qu’une image, mais elle est juste, car Wanderer n'a pas à tenir de promesses, il donne déjà tout. Mais quel trésor recèle « De Chair et d’Ecume » ? Un découpage époustouflant, dynamique et original, il n’y a pas deux planches pareilles, c’est un régal, chaque page tournée est une surprise. Le trait est fin, rond et généreux, rehaussé par une couleur informatisée réalisée avec finesse et doigté, aux tons choisis avec soin, afin de mettre en valeur chaque case et chaque élément qui la compose. Les visages sont expressifs et les perspectives parfaites. S’il y a un défaut, qu’on me le signale ! Le récit semble sorti d’un autre monde, mais il prend racine en 1910 en Chine et jongle avec l'Histoire, période que je connais mal, mais peu importe finalement, car on se dirige tout droit dans un récit fantastique, avec pour introduction, un genre de conte à la narration faite de rimes, et tout simplement magnifique. La suite est un mélange d’aventure, de trahisons, de complots, de course au trésor, saupoudré d’une petite pincée de Jules Verne. Ce qui fait aussi son charme c’est que beaucoup de personnages sont tout bonnement odieux et égoïstes, avec une dose de connerie parfois inégalable, ceci fait que l’on s’attache avec ardeur au personnage principal, Francisco de Graaf, loin d’être parfait, mais pour qui on a de la compassion et une grande affection. L’humour est…, comment dire…, fantomatique, jamais direct, il se traîne dans l’histoire sans jamais vraiment faire surface, on le ressent sans jamais le voir. Wanderer serait-il un peu sorcier ? Je ne peux qu’imaginer une suite à la hauteur de ce premier opus, je fais confiance à cet auteur, en espérant juste une plus belle couverture pour le prochain tome et une note culte à la fin de l'histoire.

03/02/2011 (modifier)