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Par Pierig
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Sylve
Sylve

Sylve est une bd qui brasse plusieurs genres, raison pour laquelle elle se trouve en inclassable. Elle puise des éléments propres à la fantasy (un héros, une quête, des peuples belliqueux, des animaux monstrueux) et au récit d’aventure (une épopée avec de multiples rebondissements), le tout mâtiné de science fiction (monde post-apocalyptique, bras robotisés) avec une petite touche de fantastique (femme-oiseau, nymphe) et d’humour (l'oeil baladeur du seigneur des écorces) sur fond d’écologisme galopant (une forêt démesurée recouvre la terre) et d’érotisme à peine effleuré. Comme le laisse transparaitre ma cotation, cette série a été une (très) bonne surprise. J’ai été littéralement happé par ce récit terriblement prenant ! Même s'il n’est pas exempt de certaines faiblesses (quelques facilités narratives de taille sont présentes !), l’univers créé est riche, cohérent, attirant . . . ce qui suffit, à mes yeux, pour en faire un coup de cœur. L’option d’achat est quant à elle facultative du fait de l’abandon de la série après le troisième opus (j’y reviendrai par la suite). Pour rendre justice à une série (trop) méconnue (la preuve, elle ne figurait pas encore dans la base de données de BDT), je vais tenter d’aborder ses différentes facettes en structurant mon avis. Un monde original : La terre est recouverte d’une végétation dense et démesurée, composée d’arbres dont la cime culmine à plus de 500 mètres. Chaque strate végétale est le territoire de peuples plus ou moins primitifs. Au sol vivent les Rhizans (le peuple des racines) à la morphologie difforme et le peuple des sylvains à l’apparence plus gracieuse. Les bucherons constituent une peuplade à part et l’abattage des arbres constitue une menace constante pour les autres peuples. Plus en hauteur, au niveau du tronc et des premiers branchages, vivent le peuple Axam (responsable des pluies de résine), le Seigneur des écorces et Alzée (la mystérieuse femme-oiseau). Enfin, la cime est habitée par le peuple des frondaisons (les Phulls). A noter que chaque strate possède également son propre bestiaire (j’y reviendrai aussi). Histoire : Torg est recueilli enfant par Xo-autres-yeux de la tribu des Rhizans (son père adoptif). Tombé de la cime des arbres (sur une feuille géante), il n’aura de cesse de partir à la recherche de ses origines en compagnie de Daha (nymphe du peuple des sylvains). Genèse du projet : Après deux projets refusés, Tarvel et Aouamri proposent la série Sylve aux éditions du Vaisseau d’Argent (créées par Christian Godard et Julio Ribera). Le premier album est à peine sorti que l’éditeur dépose le bilan. La série est alors reprise par Arboris qui a réédité le premier opus et sorti le deuxième dans la foulée. Dans le même temps, un deuxième projet est accepté aux éditions Soleil : Mortepierre. Le poids et le dynamisme de cet éditeur va sonner le glas de Sylve. Bien que le scénario de Sylve offrait plus de possibilités que Mortepierre, Arboris ne pouvait rivaliser avec Soleil. Aouamri s’est donc consacré à sa nouvelle série. Un troisième opus de Sylve paraîtra cependant 5 ans après mais ce sera le dernier, laissant la série inachevée. Toutefois, Tarvel a commencé l’écriture d’un roman qui reprend le thème de Sylve mais vue sous un angle différent. Pour l’instant, ce travail est en stand-bye. Les auteurs : Aouamri est incontestablement un dessinateur talentueux. Ce n’est pas un hasard si Loisel et Le Tendre l’ont choisi pour reprendre La Quête de l'Oiseau du Temps. Loin d’être figé, son trait est à la fois réaliste et vivant. Son dessin évolue au fil des tomes en s’affirmant davantage. Mais son talent explose littéralement dans la réalisation des décors (à savoir une véritable jungle tout en verticalité). C’est assez impressionnant ! De plus, la diversité des cadrages rencontrés participe à rendre la narration dynamique. Pour sa première vraie bd, il fait très fort ! Tarvel, lui, propose un récit sur-mesure pour exploiter au mieux le talent d’Aouamri. Il réussit à rendre son histoire captivante malgré le recours à des facilités narratives assez grossières et quelques incohérences dans le comportement des protagonistes. Tarvel a surtout l’intelligence de proposer un récit qui monte en puissance et donc en intérêt. Ainsi, le début est très manichéen avec des protagonistes à la psychologie lisses et fade. La suite se révèlera nettement plus passionnante. Le bestiaire : Cette série évoluant dans un monde végétal oppressant et hostile, elle ne pouvait se passer d’un bestiaire digne de ce nom. Ce bestiaire s’inspire d’animaux réels mais aux formes amplifiées et à l’agressivité décuplée. Au niveau du sol, on trouve : des chenilles (géantes et carnivores), un sanglier solitaire (avec de multiples défenses) et une sangsue (géante, elle aussi). Au niveau du tronc : un grand pic et des araignées géantes (les arougnes). Enfin, dans les cimes : des singes géants. Bémols : Comme je l’ai déjà dit, cette série n’est pas parfaite. A commencer par l’absence de fin qui laisse en suspend des séquences entamées. Ainsi, on n’en saura pas plus de l’ascension de Keb-fend-l’écorce (le rival de Torg). Il en ira de même pour l’étrange maladie de Brog, un enfant du peuple de l’écorce, que Daha souhaitait guérir. Inutile de préciser qu’on ne verra jamais l’ombre d’un phull (peuple des frondaisons) si ce n’est leurs avant-bras de couleur verte. Le troisième opus laisse en suspend une terrible menace qui plane sur les rhizans et les sylvains. En l’état, la rencontre entre Torg et Alzée (la femme-oiseau) ne présente aucun intérêt. Elle le sauve, s’en amourache puis repart. Quand au troc organisé entre le peuple des écorces et les Zarziris (un peuple vivant hors de la forêt), il apparaît comme une parenthèse pour retarder l’ascension de Torg vers ses origines canopéennes. Ensuite, Torg et Daha vont se retrouver séparés à plusieurs reprises lors de leur séance de varappe sur les troncs d’arbres. Ces séquences, trop artificielles, sont l’occasion pour Torg de faire de nouvelles rencontres et notamment de tromper Daha. Ce comportement est en contradiction avec l’amour aveugle de Torg envers sa dryade. Il est aussi curieux que le petit frère de Daha retrouve sa sœur et Torg avec une étonnante facilité alors que ces derniers ont mis plus de deux tomes pour arriver chez le peuple des écorces. Bref, voici quelques facilités et incohérences qui entament quelque peu l’intérêt de cette série. Au final, cette bd m’aura procuré énormément de satisfaction mais aussi entretenu de grandes frustrations.

07/10/2010 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Jean-Loup
Jean-Loup

Lorsque j’ai vu le dessin dans un style proche d’un Sfar, Larcenet, Dumontheuil ou autre auteur de cet acabit, j’ai failli défaillir, Benoît Frébourg vient de rentrer dans mes auteurs à suivre. Rhâ l’animal est aussi l’auteur de Les Carnets de Georg Weiss ! Je viens de m'en rendre compte ! Cependant ici son style est très différent, plus enfantin, le trait est fin et les couleurs directes très vives sont sublimes, pleines de joie et de fraîcheur. On peut rester sur les planches sans voir le temps passer tant elles sont captivantes et nous rappellent que la vie est belle. Le récit, digne d’un conte moderne, sans être totalement original, se révèle enchanteur. Raconté par un enfant d’une dizaine d’années, débrouillard et plein de bon sens, on ne peut qu’être conquis par un tel petit personnage, attachant au possible et qu'on aurait tous aimé avoir comme copain dans notre enfance. On l’accompagne avec un plaisir infini le temps de ses vacances chez ses grands-parents… grands-parents pour le moins exceptionnels dans leur genre. Pour une fois et heureusement, le résumé n’en dit pas trop, on part vers l’inconnu le cœur léger pratiquement dès le début, on découvre ce que furent les vacances de Jean-Loup, les plus étranges et les plus marquantes que l’on puisse rêver. Une petite touche de tristesse se montre sur la fin comme une petite larme vite essuyée. L’écriture est tout aussi douce que le reste, j’aime quand un auteur me caresse l’esprit. Je n’ai ressenti qu’une petite frustration, j’aurais aimé que la partie qui s’attarde sur la nature soit plus développée, afin de passer davantage de temps en compagnie des arbres et en savoir plus sur leur histoire, ainsi que sur celle des grands-parents que l’on connaît bien peu… En fait j’aurais aimé tout simplement un tome supplémentaire tant je m’y suis sentie bien et totalement apaisée. Une petite précision, cette bd classée jeunesse par l'éditeur s'adresse à un large public, d'ailleurs je trouve cela dommage car beaucoup passeront à côté pensant que c'est trop enfantin ou ne l'achèteront que pour leurs enfants, vraiment dommage.

06/10/2010 (modifier)
Par Cécilia
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Universal War One
Universal War One

Le titre ne m'attirait pas (bof, une histoire de guerre ?), mais en surmontant ma première crainte j'ai découvert une BD IN-CRO-YABLE ! Le graphisme me plaît beaucoup et je trouve les personnages très attachants, mais c'est surtout l'histoire et le scénario qui méritent le détour ! Je n'arrive toujours pas à comprendre comment l'auteur a pu imaginer un scénario aussi bien ficelé et intéressant. Chapeau bas ! Je dois avouer que ce n'est pas toujours facile de suivre, car les voyages dans le temps sont un peu complexes, mais on s'y retrouve malgré tout. Une BD à lire, à relire et à faire découvrir !

06/10/2010 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Île de Hôzuki
L'Île de Hôzuki

Il y a beaucoup de choses à dire sur ce manga. Tout d’abord, et même si cela ne renouvelle pas le genre, c’est un huis-clos un peu à la Agatha Christie, avec ce petit groupe isolé sur une île, des décès et des déplacements qui modifient le visage de ce groupe. Bien sûr nous sommes avec un groupe de pré-adolescents qui fantasment et affabulent un max sur le mystère de l’île, sur les pas d’un « novice » et de sa petite sœur aveugle. Ils sont avec quelques autres enfants, ayant tous des problèmes psychologiques plus ou moins graves (aphasie, orphelinat, mythomanie…). Face à eux, si j’ose écrire, un groupe d’adultes mystérieux. Ce sont tous des enseignants : le prof à l’allure BCBG qui a l’air très porté sur la chose, qu’elle soit faite avec une adulte ou une enfant (voire UN enfant ?) ; le gros pépère limite créature de Frankenstein, la prof de sport aux courbes somptueuses (dévoilées lors d’une scène de douche, hop un peu de fan service !), et enfin le vieux directeur, qui passe du temps à sarcler son coin de jardin et qui reste bien en retrait. Et d’ailleurs, c’est quoi cette école ? Pourquoi n’y a-t-il pas plus d’enfants et d’enseignants ? pourquoi les envoie-t-on sur cette île ? Quelle est vraiment la nature de cette île ? Y a-t-il des « Autres », comme dans Lost ? Pourquoi une partie des chambres est-elle murée ? Qui se trouvait dans le réduit sous l’escalier ? Et qui est cette jeune fille qui semble apparaître à point nommé pour aider les enfants ? Que de questions les amis, que de questions ! Eh bien malgré l’aspect « grand bazar » que pourrait laisser transparaître la première partie de mon argumentaire, je m’y suis laissé prendre. Les gamins ne sont pas super malins, ils cherchent à comprendre ce qu’il se passe. Les adultes gardent leur part de mystère, mais c’est normal puisque nous sommes du côté des gamins. Les discussions de ceux-ci ainsi que les comportements des adultes entraînent une situation d’inquiétude, et même de terreur latente du plus bel effet la plupart du temps, même si une fois ou deux j’ai trouvé le timing un peu décalé. Le dessin de Sanbe et son équipe est un mélange agréable de Shôjô et de Shônen, et permet de suivre sans coup férir cette histoire étrange. J’ai un peu pensé à Higanjima, l'île des vampires à la lecture, même si le gore y est –pour l’heure- moins présent. Et je me demande comment l’auteur a pu tenir le rythme de 4 tomes vu l’abattage –au propre comme au figuré- qui a lieu dès le tome 1. Le tome 2, du coup, est plus aéré en termes de scénario. C'est une grande chasse à l'homme qui s'étire sur presque tout le volume, et on sent que l'auteur veut marquer une respiration dans le récit. C'est assez bien dosé, Sanbe évite toujours d'en faire trop, de verser dans la surenchère. De même, les questions et énigmes soulevées dans le premier tome ne trouvent pas de réponse. un tome de pure action, sans réel temps mort. Avec le tome 3, on bascule dans une nouvelle phase, les personnages recelant une part d'ombre se révélant presque aussi inquiétants que ceux que l'on croit être les malfaisants... Et l'histoire de la petite fille fantôme trouve elle aussi non un dénouement, mais un développement inattendu. Le petit Shû s'avère de plus en plus plein de ressources, et la fin du tome 3 s'achève un nouveau cliffhanger... La conclusion de la série apporte bien sûr son lot de révélations, et je dois dire que je suis moyennement satisfait par celles-ci. sans vouloir faire de spoilers, je dirai que c'est un peu dommage que l'auteur ait choisi cette voie, qui est en grande contradiction avec l'ensemble de la série. Mais dans l'ensemble celle-ci fut très plaisante, assez haletante par moments eu égard à son potentiel (peu de personnages, un espace clos, une série courte) ; bref, l'Ile de Hozuki m'a procuré quelques frissons grâce à son efficacité !

29/03/2010 (MAJ le 05/10/2010) (modifier)
Par Lo
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Assassin qu'elle mérite
L'Assassin qu'elle mérite

C'est une BD qui fera date... En effet, l'idée de départ n'est pas commune, un fait de sociologie grandiose. Peut-on influencer un être de telle sorte qu'il commette un drame ? Une question audacieuse, un mélange de deux mondes que l'argent sépare, une vision de la société que les auteurs ont osé aborder. Le dessin manque un peu de finesse, mais on peut apercevoir l'expression des visages des personnages qui amène le lecteur à poursuivre sa lecture en dehors du texte. L'album d'introduction est fort plaisant et j'espère ne pas être déçu par la suite. Cet album vaut le détour.

05/10/2010 (modifier)
Par Elsmador
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Batman - The Dark Knight returns
Batman - The Dark Knight returns

Une BD culte, tout simplement ! Je remercie BD-thèque pour ses avis sur cette bande dessinée, qui m'ont poussé à la lire, sans quoi le graphisme froid et figé m'aurait bloqué avant même d'attaquer. Et puis finalement, une fois lancé, quand on accroche, le graphisme passe au second plan. L'énorme qualité de cette série, plus que son intrigue, c'est ses dialogues. Je n'étais pas à courir pour apprendre la suite, mais plutôt à déguster au fur et à mesure la prose de Miller, qui est diablement efficace. Sans oublier que l'on en a pour son argent, ces BD prenant du temps à lire. Je n'en avais jamais lu de lui, mais là ça va me motiver à tout dévorer (même Sin City, qui ne me tentait pas du tout après avoir vu le film). Le graphisme ayant une place importante dans mes critères pour juger une bande dessinée, j'en suis encore étonné d'avoir autant adoré cette série. Je le conseille sans réserve !!!

05/10/2010 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Marie-Antoinette - Sweet Lolita
Marie-Antoinette - Sweet Lolita

Le destin d'une figure mythique vu par le duo atypique Croci/Pauly, ça a de quoi allécher les amateurs de récits décalés... Le point de départ, deux époques qui jouent aux autos-tamponneuses au Château de Versailles, met d'emblée le récit sur des chemins étranges. Cette atmosphère éthérée, presque rêveuse, se poursuit avec le récit des dernières semaines de Marie-Antoinette, jusqu'à un évènement sur la route de Varennes qui va changer à jamais son destin, mais aussi notre perception du personnage, qui garde encore aujourd'hui, 200 ans après, une part d'ombre. La présence -virtuelle en fait- du comte Axel de Fersen donne aux monologues de Marie-Antoinette un réceptacle plutôt intéressant, surtout dans la montée affective qui en résulte. Pour le reste, c'est du Pauly/Croci tout craché, avec ses textes qui "habillent" les pages, des dessins magnifiques, des pleines pages qui vaudraient à elles seules de devenir autant de couvertures, une mise en couleurs vraiment très fine. Seules des petites ruptures dans la narration, qui m'ont empêché de m'immerger réellement, font éviter la note de 4/5. Mais si le personnage vous intéresse, et/ou vous aimez le travail de Croci, n'hésitez pas !

05/10/2010 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Au Zinc (Au Rallye)
Au Zinc (Au Rallye)

J'en ai lu des tas, des romans graphique, et celui ci fait sans aucune doute partie des meilleurs ! La narration est habile et ne perd pas le lecteur malgré un coté volontairement décousu, promenant le lecteur d'un personnage à l'autre... Les histoires des différents protagonistes semblent indépendantes, et puis tout se recoupe vers la fin, en convergeant vers un point commun : le café du coin. Le dessin est chouette, et la composition des planches « sans case » me rappelle un peu le style de Will Eisner. Il y a pas mal de « voix off », ce dont je ne suis généralement pas friand, mais sur ce coup-ci ça ne m’a pas du tout dérangé. Une lecture marquante, et un récit qui a réussi à me marquer par ses personnages tellement réels et attachants. Un coup de cœur.

05/10/2010 (modifier)
Couverture de la série Snuff
Snuff

Un nouvel OVNI signé Lemmens/Nihoul ! Ces deux-là semblent avoir fait du suicide commercial un véritable art de vivre et d'écrire. Toujours barges, cyniques et violents (sur papier), les auteurs s'aventurent sur le terrain du polar. Tout comme Commando Torquemada est un gigantesque coup de pied dans les parties du polar millénariste façon Da Vinci Code, Snuff est le rejeton bâtard - mais ô combien réussi - de Tarantino, Abel Ferrara et des Marx Brothers partouzant joyeusement au sous-sol XXX d'un parking à étages. Les histoires à suivre sont toujours un peu frustrantes. Par rapport à l'autre excellente série des auteurs (Commando Torquemada), qui sont des histoires complètes, c'est un peu énervant pour les impatientes comme moi. D'autant que les pistes lancées dans ce premier volume sont nombreuses... Cependant, le dessin de Lemmens est de plus en plus maîtrisé et Nihoul s'impose comme un scénariste riche et complexe n'hésitant pas à s'aventurer sur tous les terrains. Il est le maître de l'humour noir tordu et le meilleur dialoguiste de la BD actuelle. Dans le premier volume de cette trilogie à tiroirs multiples, il parvient à rester fluide et dynamique, offrant un suspense haletant où la tension est parfois insupportable. On rit, beaucoup mais jaune... Xavier Lemmens se surpasse et nous offre un superbe travail de mise quasi-bichromique et tout en ambiance. Un grand coup de poing dans la gueule, audacieux, original et singulier. Vivement la suite !

05/10/2010 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Toto l'ornithorynque
Toto l'ornithorynque

Cette série a fait l’exploit de conquérir autant les petits que les grands, moi qui n’ai pas d’enfant et pas de réel penchant pour les lectures qui s’adressent aux plus jeunes, elle a eu sur moi un effet apaisant. Le dessin très sobre aux couleurs très chaudes, les personnages simples et attachants, l’humour tout doux, les aventures pleines de fraîcheur et d’amitié, sont un véritable régal, non seulement pour les yeux mais aussi pour l’esprit. Toute cette simplicité est d’une grande richesse, elle enseigne aux petits quelques valeurs essentielles et aux grands à ne pas les oublier. J’aurais presque pu mettre 5 étoiles à cette étonnante série s’il n’y avait eu les deux derniers tomes. Le tome 6 et son dessin à l’envers m’ont passablement énervée, je déteste être obligée de retourner une bd, ou alors éventuellement sur une ou deux cases solitaires, alors qu’ici ce sont carrément des planches entières, avec en prime les dialogues dans le sens contraire ! Quant au suivant (le 7) il est moins surprenant et reprend l’univers des rêves déjà utilisé dans un tome précédent, même s’il reste de qualité et tout aussi agréable à lire que les autres. J’attends maintenant que les auteurs sortent d’autres tomes, car c’est à chaque fois un joli cadeau qu’ils nous offrent.

05/10/2010 (modifier)