Les derniers avis (9369 avis)

Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Chambre Obscure
Chambre Obscure

Le premier volet de ce diptyque ne manque pas de charme. En effet il nous propose une enquête policière dans les milieux bourgeois d'il y a environ 100 ans. Une famille bourgeoise, mais des personnages tout en nuances qui sont assez intéressants. On notera particulièrement la tante Alma et l'inspecteur Lestrade, véritables figures typiques de cette époque et de ce type de récit, qui ont leur part d'ombre. Comme l'ont souligné certains le récit n'est pas très original, mais Cyril Bonin a réussi à introduire une atmosphère réussie, avec un dessin très particulier mais aussi très adapté au decorum de l'époque. Personnellement j'aime bien. J'attends de lire la seconde partie pour me faire un avis définitif, mais pour l'heure cette chambre obscure est un petit rayon de soleil.

13/10/2010 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Grands Soldats
Les Grands Soldats

« Les Grands Soldats » c’est avant tout un coup de cœur graphique, j’adore le coup de crayon d‘Olivier Tallec, son dessin épuré et en même temps plein de mouvement, ses personnages expressifs aux démarches rigolotes, mais qui sait tout aussi bien faire passer la tension dramatique. Les couleurs sont belles et gaies, combinées avec goût, elles ne sont jamais criardes et s’adaptent à chaque scène, lui donnant un degré supplémentaire d’humour ou au contraire de drame. Côté scénario, on peut dire que c’est presque de l’Histoire pure, le résumé des faits historiques que met Laurent Rivelaygue en fin d’ouvrage reprend exactement le contenu du récit, en dehors des quelques personnages fictifs et de l‘intrigue qui s‘y attache. C’est plutôt intéressant, d’autant que je ne connaissais pas l’histoire de Frédéric-Guillaume Ier de Prusse, voilà qui a aiguisé ma curiosité. Le récit surfe tout de même sur la vague du polar plus que sur celui de l’aventure, j’aurais aimé voir ce géant roux courir le pays, batailler, se mettre en mauvaise posture et s’en sortir, etc. peut-être est-ce pour la suite, qui elle semble nettement plus aventureuse. La chute un peu trop brutale me donne à penser qu’il y aura une suite, le mot « fin » est absent, mais aucune précision n’est apportée nulle part, espérons qu’il y en aura bien une, dans tous les cas je l’attends, car je me suis régalée en compagnie de tous ces personnages hauts en couleurs et drôles, d’ailleurs certaines questions restent en suspend et il serait dommage de ne pas y répondre. Je note donc la série « en cours » en attendant confirmation ou infirmation.

13/10/2010 (modifier)
Par Yannis
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Village toxique
Village toxique

Originaire des Deux-Sèvres (79), j'attendais avec impatience cet ouvrage concernant un haut fait des habitants de mon départements (eh oui, c'est assez rare). A la fin des années 80, le gouvernement choisit d'implanter un site de stockage de déchets radioactifs en Deux-Sèvres. Mais la résistance et l'opiniatreté des habitants a fini par faire reculer les politiques. Ne connaissant pas les tenants et les aboutissants de cette histoire, j'étais trop jeune à l'époque, je me suis délecté de cette histoire et du combat de ces gens qui ont su dépasser leurs idéaux politiques pour assurer le bien-être et l'image de leur département et de leur commune. Le dessin minimaliste est typique des séries des deux auteurs mais malgé tout il reste expressif et l'on sourit de nombreuses fois devant les postures et les gestes des personnages. Le passage résumant la politique nucléaire de la France depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale est particulièrement savoureux. Le seul bémol concernerait le texte qui fait peut être plus de cet ouvrage un roman illustré qu'une BD. En effet, le texte est omniprésent et j'ai trouvé qu'il alourdissait parfois les pages. En tout cas, c'est un très bon documentaire que je conseille à tous car cet évènement prouve que l'on peut changer une décision politique losque l'on sait se mettre d'accord et mener une action commune (et par les temps qui courent, réforme des retraites, c'est un bon exemple).

13/10/2010 (modifier)
Couverture de la série Omni-Visibilis
Omni-Visibilis

Voici un étrange opus que nous propose Trondheim. Un homme se lève un matin et va soudain se retrouver en communication simultanée avec l’ensemble de la planète. C'est-à-dire que tout le monde entend que qu’il entend, voit ce qu’il voit (et sent ce qu’il sent). Et là c’est le drame… De cette idée saugrenue, Trondheim créé un scénario très intéressant avec les variations sur le thème de la communication universelle supportée par un individu. De prime abord, notre héros ne peut plus vivre une vie libre puisqu’il est perpétuellement connecté à tout le monde. La curiosité humaine voudra en savoir plus et même profiter de ce nouvel espace de communication planétaire (pour faire passer des messages, peut-on trouver mieux ?) De fait, notre héros va devoir se protéger d’autrui et se retrancher pour ne pas donner d’information sur où il est. De vrais amis vont l’aider dans cette fuite perpétuelle. Mais, face à ce phénomène, la société s’organise… Vient alors l’idée à notre équipe de vendre les services de notre héros. La scène d’enchère sur les toits de Paris est magique. La convoitise attire les malfrats malins et les petites frappes, notre héros séquestré transformera l’opinion publique jusqu’alors curieuse en sensible. Devant le malheur, le monde entier se sent maltraité. Mais ce sentiment d’empathie ne durent guère chez l’humain et viendra ensuite le rejet. D’une part les autorités entendent mettre un terme à toute cette perturbation et, d’autre part, les gens se trouvent maintenant franchement hostiles car dérangés d’être eux aussi obligés de partager le quotidien de notre héros. Tout cela s’achèvera en possible drame. L’ouverture finale laisse son lot de mystère et d’ouvertures au lecteur. Rempli d’humour (parfois un peu scato comme sur la planche illustrée ici pendant laquelle notre héros est aux toilettes), l’album n’en demeure pas moins une jolie réflexion sur la communication mondialisée. Pas si naïf donc, d’autant qu’il illustre l’évolution du comportement humain face à un événement nouveau (curiosité-profit-volonté de cadrer-appropriation-répression). Graphiquement Bonhomme fait un travail fantastique. Dans une bichromie noire et bleue, les traits dynamiques illustrent parfaitement l’évolution de la réaction civile. Les ambiances et les plans étudiés avec talent forment un cadre crédible permettant au lecteur de suivre le cœur du scénario. Parfaite maîtrise des mouvements et plans, découpage dynamique, jeu d’encrage mettant en relief l’ambiance. Joli boulot. Au final l’album me parait vraiment bien pour son côté sociologique, la narration rythmée et la mise en graphique réussie en font une vraie bonne BD. Maintenant, le côté exercice de style un peu trop présent et quelques légères longueurs m’empêchent d’y voir un chef-d’œuvre. A lire et relire pour réfléchir aux conséquences de la communication à outrance dans notre société mondialisée. Vrai coup de cœur socio-philosophico-artistique.

12/10/2010 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Quand je serai grand
Quand je serai grand

Moi j'aime bien ce que font les Flamand père et fils. Après des Vacances à Saint-Prix un peu mouvementées, on retrouve Kiki, alias Christian, qui revient à Auxerre avec ses parents, à l'époque où sa vocation artistique commence à s'exprimer. C'est raconté de façon très sympathique, sans fard (on apprend par exemple que Christian a un peu piqué de l'argent dans le sac de son père), mais toujours avec ces touches d'humour bon enfant qui donnent un parfum authentique à l'histoire. Son fils Julien, qui assure la partie graphique, a bien su saisir le regard et les expressions si particuliers de Christian, tout en gardant son dessin rondelet, typique d'une école franco-belge qui se rapproche un peu, par moments, du Petit Spirou. Bref, encore un chouette petit album.

12/10/2010 (modifier)
Par Lauper
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Assassin qu'elle mérite
L'Assassin qu'elle mérite

Voilà une série qui commence fort et bien ! Des personnages bien campés, des dialogues travaillés, on se laisse promener avec bonheur dans cette Vienne "fin de siècle", où se tissent de sombres destins. Le dessin de Corboz y est pour beaucoup. Il sait donner la vie à ses personnages. (Klement, notamment, est un personnage intriguant, dont la présence plane sur le récit). Vivement la suite !

11/10/2010 (modifier)
Par Jetjet
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série The Zumbies
The Zumbies

Encore une BD qui m’intrigue… De par sa couverture noire frappée d’un grand Z vert, l’absence d’auteurs, les pages toutes en bichromie à dominance verte et ces thèmes qui reviennent sans cesse dans mes lectures, zombie, liberté et rock’n’roll… Était-ce suffisant ? Après l’échec de Rockabilly Zombie Superstar sur des sujets équivalents, j’avais beaucoup d’appréhension avec cet ouvrage dans les mains. Après tout un bel emballage ne fait pas nécessairement un bon contenu et on est tous très bien placés ici pour le savoir. Alors forcément des musicos qui prennent de mauvais médocs pour revenir après un séjour sous terre plus morts que vifs refaire une musique païenne délibérément rock’n’roll tout au long d’un road movie sur quelques textes anglais bien connus, n’a rien de bien croustillant pour les lecteurs blasés que nous sommes mais la qualité du dessin et l’humour très trash et culotté confèrent un je ne sais quoi de réjouissant et de rafraichissant ! Car il y a aussi du rouge qui tache, des situations improbables et cruelles, d’autres tabous et déjantés et finalement j’ai passé un excellent moment à lire les aventures des Zumbies qui pourrait rester tel quel à l’issue de one shot. D’ailleurs, la fin annonçant une suite en bande annonce de mauvais film Z s’apparente elle-même plus à un gag qu’autre chose, espérons que l’énergie si communicative de ce tome ne retombera pas comme un soufflé si second tome il y a, mais en l’absence de conventions et dans un contexte où il fait bon se moquer et tirer à boulets rouges sur la religion voire toutes les religions, ce mets s’impose comme un fémur de premier choix à rogner et on aurait bien tort de s’en priver ! Je suis juste surpris que l'on n'en parle plus davantage ici et espère que ce correctement incorrect va faire d'autres émules ! :) A lire de préférence avec « The Horrors » en musique de fond et un bon rouge vermillant à portée de main ! J

11/10/2010 (modifier)
Couverture de la série le Mystère Tour Eiffel
le Mystère Tour Eiffel

Et ben voilààààà … Ce récit est exactement ce que j’espérais sans le dire trop fort. Une bonne petite intrigue sert de prétexte à une évocation historique réussie avec comme élément central la construction d’un monument, historique lui aussi, et emblématique : la tour de ce cher Gustave. Comme guide, nous avons droit à un jeune forgeron provincial, pas spécialement naïf mais pas préparé du tout à cette montée vers la capitale. Le personnage est sympathique et permet aux auteurs de nous faire découvrir Paris à travers un regard vierge. Le ton employé, s’il est principalement sérieux, n’empêche pas quelques discrètes notes d’humour, qui humanisent le récit. Au niveau de la reconstitution, nous avons droit à plusieurs éléments. Tout d’abord la situation politique et économique. Entre les luttes d’influence (pour obtenir le marché de l’expo universelle) et mouvements anarchistes, cette évocation, même si elle reste superficielle, permet de bien prendre conscience du contexte dans lequel la tour fût construite. Les anarchistes sont fort présents dans cet album, et leur utilisation est bien pensée même si je regrette le manque de développement quant à leurs motivations, à peine suggérées dans le meilleur des cas. Ensuite, le monde des arts n’est pas oublié. Notre jeune forgeron croisera quelques célèbres artistes de l’époque. Cela pourra peut-être paraître quelque peu forcé mais, à nouveau, ces rencontres permettent de resituer la construction dans un contexte global. Outre ces rencontres, je tiens à souligner le bel hommage rendu par Lacaf à Renoir grâce à certaines illustrations. Je ne sais pas si c’est volontaire mais je suppose que oui. En tous les cas, c’est tout à fait adéquat, puisque le mouvement impressionniste est en cette fin de siècle enfin reconnu. Alors, lorsque Lacaf joue avec les taches de lumières qu’une place ombragée laisse filtrer sur le visage et la robe d’une charmante parisienne, je ne peux que songer à « la balançoire », célèbre tableau de Renoir dans lequel le peintre explore justement cette utilisation de la lumière. Et si j’ajoute à cela un passage dans lequel notre héros se retrouve presque en plein déjeuner des canotiers, je ne peux plus croire au hasard. Il ne s'agit d'ailleurs pas là des seuls clins d'oeil aux impressionnistes, mais je vous laisse découvrir les autres par vous même. Le contexte technologique et industriel n’est pas oublié, bien sûr. C’est d’ailleurs assez impressionnant de voir avec quelle technologie la tour fût construite. Là, à nouveau, je tiens à souligner le travail de Lacaf. Même si le format de l’album est assez réduit, certaines de ses illustrations donnent le vertige. L’artiste maîtrise ses plongées et contre-plongées, à m’en donner le tournis. Je n’ai jamais été à Paris, les grandes villes me font fuir, mais cet album m’a donné l’envie de visiter la Tour Eiffel. Objectif atteint, donc, pour ce très bon album. Pourvu que l’on recherche un récit d’aventure donnant la part belle à l’évocation historique, ce mystère de la Tour Eiffel apporte son lot de satisfactions. PS : le prix de 16,50 € en Belgique (15 € en France) se justifie par le fait que nous avons droit à un double album en terme de pages. Et comme la qualité est au rendez-vous, je ne trouve aucune excuse à ne pas encourager l’achat.

11/10/2010 (modifier)
Par jm latour
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Haute sécurité
Haute sécurité

J'ai beaucoup aimé cette serie qui m'a donné envie d'aller voir ce que les auteurs on fait d'autre... J'aime bien également cette formule d'histoire en 2 tomes qui permet d'avoir une histoire suffisamment longue avec le plaisir que procure l'idée de poursuivre l'histoire quand on prend le prochain tome sans avoir une histoire à rallonge qui n'en finit jamais. Je trouve le sujet original, ce n'est en effet pas souvent qu'on voit l'univers carcéral sous cet angle. Je conseille !

10/10/2010 (modifier)
Par Belhou
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Monster Soul
Monster Soul

Monster Soul ? Une série d'Hiro Mashima (Fairy tail, "Mashima En", Rave), assez courte, mais très réjouissante (du moins pour les fans de shonen). L'originalité provient du fait que l'on s'intéresse à des monstres et non à des humains, et ces monstres vivent leur petite vie tranquille depuis une grande guerre qui les opposa aux habitants d'Elvenland. Le dessin est typique de Mashima, joli et clair, mais ressemble de plus en plus à celui d'Oda (One Piece). Le scénario est entraînant, simple mais efficace, quoiqu'un tantinet enfantin par moments. A noter que cette série a été déssinée juste avant Fairy tail (c'est pouquoi le personnage de Mamie ressemble beaucoup à un autre personnage de Fairy Tail, devinez lequel !) Un des points forts qui m'a convaincu d'acheter l'album dès le jour de sa sortie : il n'y a que deux tomes ! Comme ça, pas de série à rallonge ! Monster Soul ? Un bon petit manga qui s'apprécie comme les plaisirs simples de la vie...

08/10/2010 (modifier)