Elmer

Note: 3.09/5
(3.09/5 pour 11 avis)

Jake a du mal à trouver sa place dans la société. Il apprend à vivre en lisant le journal intime de son défunt père, décrivant comment les poulets sont devenus les égaux des hommes. Un récit intimiste riche en émotions.


Cà et Là Noir et blanc Poules et poulets

Octobre 2003. La vie de Jake Gallo est un enfer, il n’arrive pas à trouver de travail, son père vient de faire une crise cardiaque, Son frère Freddie est devenu une star du cinéma, mais le plus difficile à avaler, ce sont les frasques sentimentales de sa sœur May qui s’est mise en tête d’épouser... un humain. Car les Gallo, comme les autres poules et coqs du monde entier, sont subitement devenus conscients en 1979 au grand désarrois de l’espèce humaine. Suite au décès de son père, Jake va découvrir l’histoire de sa famille et de son père, Elmer, qui fait partie de la génération des coqs qui ont dû apprendre à cohabiter avec les hommes. Elmer est l’histoire d’une famille de gallinacés qui lutte pour survivre dans un environnement hostile. Un véritable drame familial dans un monde où toute une catégorie de la population est ostracisée par la classe dominante, et où tous vivent dans un état de défiance mutuelle. A la fois drôle et émouvant, Gerry Alanguilan, maîtrise de bout en bout avec une candeur enthousiasmante cette parabole maquillée en chronique délirante. Philippin, il a auto édité Elmer entre 2006 et 2008. Elmer est le premier roman graphique philippin a être traduit en France.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Novembre 2010
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Elmer © Cà et Là 2010
Les notes
Note: 3.09/5
(3.09/5 pour 11 avis)
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17/01/2011 | Ems
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L'avatar du posteur bamiléké

Je ne suis jamais rentré dans cette série. Comme certains aviseurs avant moi je n'ai pas compris cette façon de dénoncer la discrimination. Est-ce que cela à un rapport avec l'histoire de la dictature Marcos au Philippines (les dates correspondent) ? Je ne suis pas assez calé pour le dire. Est-ce en rapport avec d'autres minorités sauvagement traitées ? Mais alors je trouve le procédé discutable et je rejoins Ro dans son analyse. De plus le dialogue entre le fermier repenti et le poulet Ne m'a pas fait vibrer. J'ai même trouvé certains passages ennuyeux. Le dessin N&B est correct et correspond à cette ambiance assez pesante mais voir des poulets une case sur deux m'a vite fatigué. Pas mon truc.

01/05/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Étonnant cet album. J'ai eu un peu de mal à savoir comment l'appréhender, et même une fois terminé, je m'interroge encore. Je n'arrive pas à voir si je dois le prendre comme une sorte de récit de science-fiction/fantastique où le monde est bouleversé le jour où les poulets deviennent soudain doués de parole et d'intelligence, ou comme une parabole du racisme bien humain. Car même si l'auteur est Philippin, le récit fourmille de parallèles faits avec l'histoire du racisme anti-noir aux Etats-Unis, avec la situation initiale où les blancs/humains dominent et considèrent les noirs/poulets comme de simples animaux, puis la peur de les voir prendre leur autonomie, la peur qu'ils leur fassent du mal et du coup la haine poussant à les tuer, puis la Loi qui vient forcer les esprits à accepter chacun comme son égal. Tout dans les dialogues, le contexte et les différentes situations rappellent ce racisme là, jusqu'à ce groupe nommé Gallus Rex qui fait immanquablement penser aux Black Panthers. Et en même temps, imaginer que les noirs humains soient l'équivalent de poulets dotés de la parole pourrait facilement passer pour dénigrant, et cela me gêne un peu. Car dans cette histoire, les poulets étaient vraiment des animaux avec une cervelle d'animaux avant le bouleversement. Difficile de dire la même chose des noirs ou de quelque autre peuple humain. Et c'est aussi avec un peu de mal que je m'imagine cette société où poulets et humains finissent par se côtoyer comme de purs égaux, voire à sa marier. Quel type de travail peut trouver un poulet ? Quel esprit bizarre va se représenter la manière dont un mariage mixte peut être consommé ? Sans parler de la différence d'espérance de vie... Et puis aussi, malgré le côté combatif d'un coq de combat et la certitude qu'ils soient capables de faire mal , je les vois mal pouvoir être aussi dangereux que ces animaux qu'on voit si souvent crever les yeux des humains et finir par les abattre au cours du récit de cet album. Bref, il y a certains aspects un peu tirés par les cheveux ou artificiels qui m'ont empêché de rentrer pour de bon dans l'histoire car ils me faisaient tiquer par-ci par-là en cours de lecture. Mais j'ai quand même trouvé le récit plutôt bien mené, avec une certaine intelligence dans la manière dont les informations sont distillées et les émotions finalement transmises. C'est bien fait et souvent assez joliment dessiné. Une BD assez originale donc.

31/01/2020 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
L'avatar du posteur Alix

Les commentaires sur cet album sont partagés, et je dois avouer que j’ai moi-même un peu de mal à exprimer un avis tranché. Je me retrouve malheureusement un peu dans les avis négatifs de posteurs qui ont fait un « blocage » sur certains aspects de l’histoire. J’ai moi aussi eu beaucoup de mal à « croire » en cette déclaration des droits de l’Homme, ou en ces humains et poulets qui se draguent et se marient. Je comprends bien qu’il ne s’agit pas d’une histoire réaliste, et qu’il faudrait faire abstraction de tout ça… mais selon moi il faut quand même que les faits restes restent crédibles dans leur contexte. J’ai pourtant apprécié de nombreuses choses dans cet album. Les thèmes philosophiques qui découlent de cette évolution soudaine sont vraiment intéressants et bien amenés… L’auteur fait écho aux maux de notre monde, racisme, exclusion, génocide. J’ai aussi adoré tout le côté relationnel père-fils, qui m’a beaucoup touché. Je trouve cet aspect vraiment bien écrit et mis en scène (lisez donc l’extrait de 4 pages dans la galerie) Enfin, le dessin est époustouflant. J’adore ce style super détaillé, quelle maitrise dans le trait… on sent que l’auteur a travaillé en tant que encreur pour Marvel et DC avant de réaliser ses propres albums. La mise en scène est fabuleuse : les cadrages, les expressions sur les « visages », les passages contemplatifs. Vraiment magnifique. Voilà, un album original qui m’a ému et beaucoup fait réfléchir, mais aussi grincer des dents sur certains passages un peu… ridicules. Dommage. A noter une préface dithyrambique du grand Alan Moore !

15/01/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Je ne suis pas forcément fan des romans graphiques, du moins de ce genre de roman graphique. Ceci dit pour nuancer mon avis. En effet, si j’ai trouvé intéressant le côté légèrement fantastique de l’album – les poulets deviennent brusquement dans les années 1980 « conscients », s’humanisent, au point de devenir les égaux des hommes, je n’ai pas été plus emballé que cela par cette histoire. Au côté fantastique évoqué s’ajoute une étude assez fine des relations père-fils (ou coq-poulet ?), quand le personnage principal, un poulet « émancipé » redécouvre son père par l’intermédiaire du journal que celui-ci lui a laissé. Le dessin réaliste est vraiment réussi, Gerry Alanguilan a vraiment du talent ! C’est juste que le genre n’est pas ma tasse de thé. Mais je ne voudrais pas vous en dégoûter, il y a là des qualités. A feuilleter avant d’acheter !

06/02/2015 (modifier)
Par Superjé
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Voici une œuvre profonde, dense, véritablement bien construite et réalisée avec soin : de la grande BD !!! "Elmer" c'est d'abord un graphisme, légèrement typé comics, dans une veine assez réaliste. Le dessin est véritablement abouti, les planches sont joliment détaillées : l'encrage est vraiment réussi, assez chargé certes, mais le style général est vraiment agréable à regarder (même si dans l'ensemble, les poulets sont plus réussis que les humains). Par contre, l'histoire est réellement géniale : cela faisait longtemps que je n'avais pas eu un tel coup de cœur pour une BD... Un jour, les poulets acquièrent la parole. Ce qui va suivre va chambouler le monde ; entre un génocide et une grippe aviaire, les poulets seront enfin considérés comme des humains, mais certains ont bien du mal à s'adapter, comme le personnage principal de l'histoire, ou est-ce de la faute des humains et d'une ségrégation ? L'auteur ne va pas chercher à expliquer pourquoi et comment les poulets ont obtenu la parole, et c'est très bien, puisque derrière le côté scientifique farfelu, se cachent pleins de questions liées à la philosophie, à l'histoire, à l'éthique ou encore à la politique. Évidemment certains passages de l'histoire du père du héros rappellent quelques pages sombres de l'histoire (grandes pandémies, et surtout, la shoah et la solution finale métaphorisées ici par un abattoir), mais nous questionne aussi : éthiquement parlant, qu'est-ce qu'un humain (aujourd'hui, on croit pouvoir répondre à cette question grâce à la science, mais il y a quelques décennies, c'était aussi le cas, et on parlait bien de races...). Bref, une excellente BD, magistrale, très intelligente et qui pose de bonnes questions d'actualité quoique qui peuvent déranger (après que des horreurs soient faites à un groupe d'hommes ou une ethnie, est-ce que les descendants doivent "pardonner" ?) 4.5/5

30/03/2013 (modifier)
Par jurin
Note: 2/5

Audacieux et étonnant mais malheureusement pas très crédible, j’ai vraiment eu beaucoup de mal à m’intégrer dans cette histoire où hommes et poulets se côtoient, dialoguent et même se marient ! Pas d’explications de l’auteur sur ce pas de géant des gallinacés sur l’échelle de l’évolution, je veux bien faire preuve d’abstraction pour comprendre les messages de l’auteur mais certains passages sont dans leurs conceptions trop enfantins ou dénués de bon sens. Néanmoins la lecture est agréable si je gomme les situations qui fâchent, les thèmes explorés sont intéressants mais sans plus. Le dessin noir et blanc est de très bonne qualité. 2.5

13/02/2012 (modifier)
Par Tomeke
Note: 3/5

Il y a du bon et du moins bon dans ce one-shot. Le bon, c’est sans doute le fait d’aborder une telle histoire dans un contexte complètement différent, avec des protagonistes improbables; des poulets, c’est le moins que l’on puisse dire! L’absurde et l’humour côtoient le dramatique et le réel, c’est assez étonnant comme mélange et en cela j’ai apprécié l’album. Je comprends que d’autres n’y voient « que des poulets » mais je pense que ce choix a été fait pour déboussoler le lecteur et lui faire découvrir des sujets, certes communs, dans un environnement par contre totalement inédit. Le côté négatif est l’aspect incomplet, inachevé de la relation père-fils. Au final, cet album aborde manifestement des thématiques de Maus. Je m’explique: sur fond de relations entre frères et sœurs mais surtout entre un père et son fils, l’auteur dépeint les thématiques du racisme, du replis sur soi et sur les siens, de la haine et de l’extermination de « l’autre différent ». Personnellement, cela m’a vraiment fait penser à l’œuvre de Art Spiegelman. Sauf que ce dernier est beaucoup plus sincère et amène le lecteur à beaucoup plus d’émotions. Le dessin est très fin et détaillé; surtout les animaux. C’est du beau boulot, vraiment. Au final, je ressors un peu sceptique à la fermeture de cet album. Je reconnais un véritable exercice et une originalité bien pensée. Il aurait fallu que l’auteur aille plus loin dans son délire et jusqu’au bout des sentiments qu’il souhaitait évoquer.

14/12/2011 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

Je suis très enthousiaste au sortir de cette lecture qui m'a franchement ému. Enfin, j'arrive à lire une oeuvre d'une intensité peu commune et avec une originalité à dépasser les bornes. En effet, qui pourrait penser un jour que de simples poulets pourraient devenir des citoyens humains avec les mêmes droits que nous ? Attention, je ne fais pas référence aux forces de l'ordre : pas d'amalgame ! Dans la réalité, on se rendra compte que c'est un peu plus compliqué que cela en raison du lourd poids d'un passé meurtrier. C'est l'idée même qui est intéressant même si elle paraît peu crédible. Pourquoi la race humaine devrait dominer dans le futur la planète et ne pas partager le pouvoir de la civilisation avec une espèce qui se révèlerait doter d'une âme et d'une intelligence peu commune ? Les dinosaures ont bien dominé notre monde jusqu'il y a 66 millions d'années. Certes, ils étaient peu intelligents pour la plupart. La planète des singes racontent également l'avènnement de la race des singes. Cependant, cette dernière est obligée d'anéantir la race humaine et la réduire en esclavage. Que dire alors d'une invasion extra-terrestre qui nous prendrait pour des termites ? Là, le concept sera différent puisqu'il s'agit d'une coexistence entre deux espèces différentes. C'est presque une allégorie à construire un monde meilleur en surmontant la haine de l'étranger. Bien des peuples devraient s'inspirer de cette oeuvre étrangement humaniste malgré son inspiration aviaire. Une vraie métaphore sur la différence. Quand j'ai lu le mot de l'auteur (un philippin), il m'est apparu comme franchement sympathique. On voit qu'il a eu beaucoup de mal à percer sur le marché de la bd. Ceci est sa première oeuvre qui a eu de la chance d'être publiée en France. Je suis généralement touché mais sans plus car je m'interresse surtout à l'oeuvre. Et celle-ci ne m'a pas déçu. Cela frappe fort d'emblée. On s'interressera par conséquent à sa carrière qui ne fait que de débuter à 42 ans mais qui malheureusement s'est terminée tragiquement à 51 ans seulement. Elmer est une oeuvre forte qui mêle droits civiques, holocauste et droit à la reconnaissance. A découvrir absolument !

10/06/2011 (modifier)

L’utilisation de la métaphore et de la parabole permettent de traiter de sujets forts que des exemples trop concrets rendraient polémiques. Dans ce cas, l’exclusion et la xénophobie seront les sujets traités. Evidemment, le propos tenu dans ce genre d’exercice flirte souvent avec le bon sentiment, la pensée unique, les raccourcis dévastateurs et la morale de quatre sous. Cet opus échappe à ces écueils classiques par le déplacement du sujet sur les poulets. Les poulets deviennent d’un coup capable de parler et de communiquer avec l’homme. Cela va bousculer l’ordre établi puisqu’un inférieur va tenter de devenir égal au grand prédateur de la planète. Le récit nous présente les réflexions de la seconde génération, qui au cours de son parcours va reconstruire le chemin parcouru par les parents pour trouver un équilibre. Divers caractères nous seront présentés. En prenant prétexte de la perte du père, notre poulet héros principal va revivre par le journal de celui-ci le parcours l’ayant porté vers la situation actuelle. On y comprendra les différentes étapes de l’acceptation du poulet tout en vivant au quotidien la résistance de l’ancienne norme que des humains ne souhaiteront pas remettre en cause. Comprenez bien que pour nombre d’humain, voire un animal passer du statut de nourriture bon marché à égal devant la loi va être dur à digérer ! De fait nous allons revivre ces autodafés et ces groupuscules de la mort, voulant sauver l’espèce humaine de cette nouvelle menace sur leur suprématie. Devant vous va ce dérouler sur nos poulets en condensé tout ce que l’homme fait de pire à ses propres congénères au nom de la différence. Le clin d’œil grippe aviaire – solution finale diantrement bien exploité nous rappelle toujours devant une situation de poulet nombre d’atrocités commises sur d’autres hommes dans la vraie vie. Nous allons également toucher la propre xénophobie au sein des persécutés avec cette aberration que pourrait représenter l’amour entre un Homme et un poulet, l’auteur nous rappelle également que le combat du couple mixte se joue dans les deux milieux. Démonstration des relations entre les êtres, cet album parle aussi des relations entre proche et des incompréhensions et fausses idées que l’absence de communication fera naître. Graphiquement, le trait en noir et blanc se veut précis et net. Le découpage classique ne m’a pas paru particulièrement créatif, mais donne au scénario un cadre crédible. Certaines scènes inégalement dessinées rendent le cours de la lecture non linéaire. L’auteur semble avoir sciemment rendu son trait moins précis au fur et à mesure de l’augmentation de la barbarie du discours. Les massacres en flash back font donc mal aux yeux, au contraire de certaines scènes actuelles plus léchées. Au final, voici un gros album qui nous plongera au cœur du quotidien de la xénophobie. Le discours ici appliqué au poulet nous montre sans détours les méandres de l’espèce humaine dans ses sombres recoins. Le récit accompagne le lecteur dans un moment de réflexion. Mais le discours reste sans surprise, entendez qu’il n’y a rien de magique dans la dénonciation contenue dans l’album. Il s’agit peut être du seul défaut que je lui trouve, je n’ai rien appris à la fin. Certes l’album évite les écueils habituels, certes il apporte une touche de fraicheur, mais c’est insuffisant pour en faire un très bon album que j’aurai envie de relire. En fait j’aurai fort envie de le conseiller, mais je doute avoir envie de le relire. Cet album coup de cœur pour son contenu n’en demeure pas moins qu’un simple bon album que je n’ai pas envie de relire particulièrement.

22/02/2011 (modifier)
Par Miranda
Note: 1/5
L'avatar du posteur Miranda

Rendons à César ce qui est à César et au Poulet ce qui est au Poulet, la broche, le four et les petits légumes. Ce n’est pas pour demain que les poules auront des dents et encore moins des cordes vocales, voir la terre se transformer en poulailler géant est une vision de cauchemar. Sans vouloir tout rationaliser, - mais tout de même un peu, - un récit se doit de tenir un minimum la route, l’auteur ne s’est pas trop creusé pour donner une explication scientifique à l’intelligence subite des poulets et encore moins au fait qu'ils parlent… Tout ce qui tourne autour du sujet restera très éludé, esquivant le problème avec maestria. Ceci est très gênant et ça m’a personnellement bloquée, car les raisons de ce changement ne me conviennent pas et ne m'ont absolument pas convaincue. De plus lesdits poulets gardent un physique de volaille à 100%, faisant qu’au fil des pages, cette histoire qui s'ancre dans la réalité devient de moins en moins crédible, pour friser par moments le ridicule. L’apothéose à mon goût est atteinte lorsqu’une loi décrète que le poulet est un humain à part entière ! S'ils sont l’égal de l’homme à tout point de vue, comment appellerait-on un humain qui couche avec une poule ? Un client ?… Ou cas psychiatrique sévère ? Bref, essayons de passer outre tout ceci et voyons ce qu’il y a derrière ce scénario un peu trop emplumé. On y trouvera un énième récit sur les opprimées, le droit à la différence, les génocides, la haine, la violence en général, et à l’inverse tout ce qui s’y oppose, la tolérance, la générosité et la résistance, entre autres. Rien de bien nouveau dans le meilleur des mondes, sujets largement proposés sur tous les supports disponibles, un discours éculé qui ne semble pas changer grand-chose à l’Histoire, passée, présente et hélas, à venir, mais qui a l‘avantage d‘être vendeur. Cette production a voulu se démarquer en misant tout sur les gallinacées, elle aurait gagné à humaniser d’avantage ses poulets pour la rendre plus abordable, l’allégorie est trop monstrueuse, impossible en effet de voir en ces pauvres bêtes autre chose que ce qu’elles sont : de la bouffe. Dans l’optique première si le récit avait été présenté avec humour et dérision je pense que j’aurais accroché, mais cela se prend tellement au sérieux que je n'ai ressenti que du rejet.

19/01/2011 (modifier)