Je suis tombée sous le charme dès l’ouverture de la bd, son sujet était presque secondaire tant le graphisme d’Alexis Horellou m’a instantanément conquise.
Le trait est rond et plein de chaleur, ce conte macabre devrait pourtant être glacial, mais au contraire il regorge de vie et de passion. Les personnages sont d’une grande expressivité, qu’ils soient morts ou vifs ils sont un régal pour les yeux. Il y a aussi une belle touche de féminité apportée par toutes ces fleurs paradoxalement gaies et le visage si doux de Lyz. L’auteur éprouve une attirance particulière pour les choses sinistres et peut-être dérangeantes pour certains, on le constate sur son blog où l’on peut voir quantité de dessins sur les monstruosités humaines, auxquelles comme ici, il arrive à dédramatiser la peur qu’elles peuvent inspirer.
Par contre il y a comme un problème avec l'impression, les couleurs ont l'air d’étouffer sous une fine pellicule de brouillard qui leur ôte une belle part de luminosité, seules les planches aux couleurs très claires s’en sortent assez bien, c’est vraiment dommage. J‘espère que l’éditeur fera une nouvelle édition en respectant au mieux les couleurs d’origine.
« Lyz et ses cadavres exquis » porte magnifiquement son nom, ces cadavres sont à croquer, créés par les mains d’une innocente enfant, son talent n’a d’égal que sa candeur. Le monde de l’enfance revisité en un récit valsant entre le conte et le polar noir, et malgré le côté lugubre il n’y a pas autant de cruauté qu’on pourrait le penser. Lyz, s’adonne à son art, celui de maquiller des cadavres, tout comme le faisait son papa, mort trop tôt, et dont elle se voit prendre la suite du service mortuaire, tout naturellement. Mais elle le fera à sa façon, donnant à tous ces morts la joie qu’ils n’auraient jamais dû perdre en trépassant. Elle rencontrera un personnage aussi atypique qu’elle, à eux deux ils feront des merveilles ! J’ai adoré la personnalité de cette petite fille, sûre d’elle et déterminée mais qui garde en même temps une part de naïveté, son comparse est tout aussi attachant et tellement passionné !
Delphine Le Lay nous offre une histoire simple qui nous amène à une jolie réflexion sur l’art et la mort.
Ce n’est peut-être pas la bd du siècle, ni la plus drôle du genre, mais elle a deux foutus personnages qui la rendent incroyablement attachante et un dessinateur qui a su lui insuffler la vie nécessaire pour une immersion parfaite dans cette aventure. Ma seule déception serait que les auteurs ne fassent pas une suite « aux tribulations de Pebble & Biozevitch ».
Je dis ça mais je viens de me rendre compte que cette bd date de 2005... peut-être sont-ils décidés à en faire une maintenant ?
Je précise que malgré son classement en « humour », cette bd tient surtout du polar/thriller mâtiné d'aventure et d'humour, ce n'est pas une histoire purement hilarante, on rit souvent mais on sourit la plupart du temps. Ce qui la rend intéressante à ce niveau-là c'est que l'humour va crescendo, du coup on garde une bonne impression en fin d’album et une grande satisfaction.
Pourquié ! Quel animal ! J’adore ! Ses couleurs sont si belles ! Il donne une couleur majoritaire aux différentes scènes et c’est superbement réussi, car ses personnages ne se confondent jamais avec les décors, de plus il prend des tons qui sont vraiment reposants. Les personnages sont expressifs et se meuvent avec aisance et humour. Le trait est fin, avec un juste équilibre entre décor et intervenants. En mot : parfait.
Le scénario de Bouzard est classique mais la personnalité de Pebble le savant à tendance homo et de Biozevitch le rugbyman sont tellement justes et sincères qu’on s’attache à eux immédiatement. J’ai presque ressenti leurs aventures comme un prétexte, comme si nos deux compères se suffisent à eux-mêmes et c’est un plaisir infini que d’être avec eux, certes j’exagère un peu, car leurs mésaventures sont aussi prenantes et bien qu'un peu conventionnelles, elles recèlent quelques belles surprises.
Une excellente bande dessinée qui parle de politique sans tomber dans la caricature ou la moralisation facile. Les situations présentes dans l'album sont à la fois instructives (on voit comment fonctionne le Ministère des Affaires Etrangères et cela sent le vécu) et marrantes. J'ai ri aux éclats plusieurs fois pendant ma lecture et cela faisait longtemps que je n'avais pas autant ri. Aucun temps mort !
La force de cet ouvrage réside dans deux choses. Tout d'abord, il y a les dialogues qui sont tout simplement savoureux. J'ai même lu certaines répliques deux ou trois fois de suite ! Ensuite il ya Alexandre Taillard de Vorms. Ce personnage est fabuleux ! Il impose le respect même lorsqu'il fait des choses totalement ridicules. Je n'aimerais pas l'avoir comme patron parce qu'il serait capable de me faire faire n'importe quoi.
Je ne suis pas un grand fan de Blain, mais ici je trouve qu'il se débrouille très bien avec les décors qui sont magnifiques. La seule chose que je n'aime pas, ce sont les longs nez de ses personnages. Je ne sais pas trop pourquoi, mais ça me dérange un peu.
Après relecture des deux tomes, je mets la note maximum. C'est vraiment la meilleur BD politique que j'ai lu jusqu'à présent, particulièrement grâce à ce fabuleux personnage qu'est Alexandre Taillard de Vorms.
J'ai d'abord été attiré par l'étiquette ''Du même scénariste que Il était une fois en France'', et en feuilletant l'album, j'ai de suite adhéré au dessin, à l'ambiance.
Après un premier album d'introduction, et un second beaucoup plus exotique, la lecture ne m'a pas déçu. Les personnages hauts en couleurs, attachants, des situations cocasses et très bien mises en valeur, de l'humour, de l'aventure, de l'émotion... que du bonheur!
La suite est plus tragique, avec toujours en toile de fond cette amitié virile et un peu naïve, un contexte politique très bien exposé, et un final des plus romantiques...C'est beau.
Une très bonne BD, plutôt touchante.
Le scénario, qui a une saveur douce et acidulé, et une ambiance rétro des 70 's à la "Petit Nicolas", est bien amené et réellement émouvant sur la fin (digne des meilleurs romans graphiques que j'ai pu lire). On s'attache très vite au petit héros, on se reconnaît dans son personnage naïf, et on a mal pour lui, car il est entouré d'une famille et de proche, qui sans être réellement méchant, sont terriblement maladroit : j'ai compatis !
Le dessin limite ligne-claire d'Émile Bravo, ses couleurs pastelles et ses pages aérées donne une beauté assez unique au livre, un charme désuet !
Bref, une vraie œuvre profonde que je conseille !
Un crossover réussi ! Hormis la courte histoire avec le chef Wiggem qui n'est pas drôle, j'ai bien rigolé pendant ma lecture. La rencontre entre les personnages de Futurama et des Simpson est très bien exploitée et donne lieu à des situations tordantes. Les meilleurs gags sont sans aucun doute ceux que font le duo Homer-Bender qui sont d'ailleurs mes personnages préférés dans leurs univers respectifs.
J'ai préféré la première histoire car je trouve que la seconde devient un peu moins drôle quand les personnages d'autres univers débarquent. De plus, je trouve que, contrairement à la première partie, on n'exploite pas assez les rencontres entre les deux univers. Par exemple, j'aurais aimé voir plus de scènes avec Mr Burns et Maman.
Ahah, bel hommage au gentilhomme gascon que voilà !
Nicolas Dumontheuil, grand voyageur, a un jour décidé de raconter ses péripéties de façon humoristique, en prenant comme modèle lui-même et son ami Jean-Denis Pendanx, autre auteur de bande dessinée comme lui originaire de l'Aquitaine.
Et quand on connaît le goût pour l'absurde et la générosité du bonhomme, le résultat ne pouvait être que réjouissant ! Son alter ego Jean-Dextre a une faconde, une verve, une passion toutes gasconnes, et l'on se prend à le comparer tout à la fois à Cyrano de Bergerac (dont la péninsule nasale est comparable), à Tartarin de Tarascon pour le bagout, ou encore à Don Quichotte pour la mythomanie. Jean-Dextre, issu d'un petit coin où le gars de l'autre côté de la rivière est un étranger, qui est "lâché" au milieu de l'Afrique noire, et se pose des questions sur son racisme. Extrêmement bien vu sur ce sujet (la xénophobie dans le Sud-Ouest est une réalité dramatique), il permet de se poser de vraies questions sur le rapport à l'étranger, à la culture, avec ce "yovo" qui laisse une trace toute particulière au Mali...
Les deuxième et troisième tomes restent sur la lancée du premier, même si le second était un peu en perte de vitesse. Le troisième tome, constitué de plusieurs histoires courtes, est toujours très sympathique. J'ai particulièrement aimé le récit où il se retrouve avec un étalon breton en Afrique et celui, qui donne son titre et sa couverture au tome, où Jean-Dextre est sur un bateau avec une bande de désaxés. La scène où ils pètent tous un câble est tout simplement exceptionnelle.
Pour le coup, c'est vraiment du "gros nez" au niveau du dessin, et celui-ci est très coloré, sans complexe, c'est un vrai plaisir pour les yeux.
Tout simplement jouissif.
Elle ne paie pas mine cette BD mais c’est bien du grand Frederik Peeters qui nous est servi. Certes le scénario n’est pas de lui, et tant mieux finalement car l’association est parfaite.
L’histoire est originale et le pitch fantastique admirablement bien exploité. La narration est fluide et les évènements s’enchainent sans fausses notes.
La mise en dessin est sobre mais tellement efficace. Je n’arrive pas à définir ce qui fait que le dessin de Frederik Peeters est meilleur que celui de beaucoup d’autres auteurs. Il est sobre, pas forcément esthétique mais il exprime tant de choses que la lecture devient exclusive. Le lecteur est happé par le récit. Le final peut paraître abrupt, je le trouve superbe.
Ces concentrés de vies humaines représentent un échantillon représentatif d’une société. Les rapports sont bien décortiqués. Rien ne sonne faux, pourtant le rationnel n’est pas le point fort de ce one shot.
A lire absolument.
Difficile de définir cette BD.
J’ai adoré le contenu contemplatif au rythme lent, voire hors du temps.
Le dessin apporte une ambiance excellente à ce scénario mêlant des souvenirs et le présent du dernier représentant humain après l’apocalypse.
Les réflexions et actions s’enchaînent dans une logique cohérente.
Comme toute BD d’ambiance, c’est le ressenti personnel du lecteur qui donne la valeur au travail de l’auteur. Il faut en quelque sorte s’approprier les idées et concepts mis en images.
Dans « Entre les ombres » je suis rentré de suite dans le sujet sans jamais me lasser par la suite. Le dessin m’a fortement séduit, j’ai hâte de retrouver l’auteur dans d’autres productions, il a le petit plus qui fait que son dessin fait vibrer le lecteur.
J’ai un regret concernant le choix éditorial d’éditer ce récit dans un petit format broché, faisant que l’écrin n’est pas à la hauteur de contenu.
Excellent ! J’ai adoré ma lecture, et j’ai littéralement dévoré les 3 tomes !
Le voyage des pères nous raconte comment 3 pères partent à la recherche de leurs fils partis de la maison pour se faire apôtres de Jésus. Le ton est définitivement humoristique avec des situations drôles mais surtout des dialogues « modernes » qui contrastent avec l’époque (mais ça fonctionne, bien mieux d’ailleurs que ce que l’on peut trouver dans « Le Casse - Le troisième jour »), le décalage est amusant, surprenant, je me suis souvent marrée et j’ai eu le sourire aux lèvres pendant la presque totalité de ma lecture. L’humour rend les personnages plus que sympathiques et du coup, lorsque dans le tome 3, bien plus sombre que les précédents, ils souffrent, c’est vraiment émouvant. Et puis cette manière de masquer son désarroi sous des dehors bougons (je pense au personnage de Jonas), j’adore... Je crois que je suis définitivement accro aux personnages grincheux au grand coeur (je pense notamment à mon récent coup de cœur pour « Nous ne serons jamais des héros ») !
Le dessin est excellent, les couleurs douces et lumineuses. La mise en image et la construction sont intelligentes, jouant avec les non dits et les scènes d’arrière plans avec efficacité. L’humour fait mouche, tant par les dialogue que par le dessin.
Le voyage des pères est pour moi l’illustration d’un parfait équilibre de tout ce qui fait une très bonne BD, et pourtant je suis très loin d’être intéressée et encore moins passionnée par le sujet dont il est question ici. C’est un vrai petit rayon de soleil. A lire, acheter et offrir sans hésiter.
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Lyz et ses cadavres exquis
Je suis tombée sous le charme dès l’ouverture de la bd, son sujet était presque secondaire tant le graphisme d’Alexis Horellou m’a instantanément conquise. Le trait est rond et plein de chaleur, ce conte macabre devrait pourtant être glacial, mais au contraire il regorge de vie et de passion. Les personnages sont d’une grande expressivité, qu’ils soient morts ou vifs ils sont un régal pour les yeux. Il y a aussi une belle touche de féminité apportée par toutes ces fleurs paradoxalement gaies et le visage si doux de Lyz. L’auteur éprouve une attirance particulière pour les choses sinistres et peut-être dérangeantes pour certains, on le constate sur son blog où l’on peut voir quantité de dessins sur les monstruosités humaines, auxquelles comme ici, il arrive à dédramatiser la peur qu’elles peuvent inspirer. Par contre il y a comme un problème avec l'impression, les couleurs ont l'air d’étouffer sous une fine pellicule de brouillard qui leur ôte une belle part de luminosité, seules les planches aux couleurs très claires s’en sortent assez bien, c’est vraiment dommage. J‘espère que l’éditeur fera une nouvelle édition en respectant au mieux les couleurs d’origine. « Lyz et ses cadavres exquis » porte magnifiquement son nom, ces cadavres sont à croquer, créés par les mains d’une innocente enfant, son talent n’a d’égal que sa candeur. Le monde de l’enfance revisité en un récit valsant entre le conte et le polar noir, et malgré le côté lugubre il n’y a pas autant de cruauté qu’on pourrait le penser. Lyz, s’adonne à son art, celui de maquiller des cadavres, tout comme le faisait son papa, mort trop tôt, et dont elle se voit prendre la suite du service mortuaire, tout naturellement. Mais elle le fera à sa façon, donnant à tous ces morts la joie qu’ils n’auraient jamais dû perdre en trépassant. Elle rencontrera un personnage aussi atypique qu’elle, à eux deux ils feront des merveilles ! J’ai adoré la personnalité de cette petite fille, sûre d’elle et déterminée mais qui garde en même temps une part de naïveté, son comparse est tout aussi attachant et tellement passionné ! Delphine Le Lay nous offre une histoire simple qui nous amène à une jolie réflexion sur l’art et la mort.
Le Bras qui bouge - Les Tribulations de Pebble & Biozevitch
Ce n’est peut-être pas la bd du siècle, ni la plus drôle du genre, mais elle a deux foutus personnages qui la rendent incroyablement attachante et un dessinateur qui a su lui insuffler la vie nécessaire pour une immersion parfaite dans cette aventure. Ma seule déception serait que les auteurs ne fassent pas une suite « aux tribulations de Pebble & Biozevitch ». Je dis ça mais je viens de me rendre compte que cette bd date de 2005... peut-être sont-ils décidés à en faire une maintenant ? Je précise que malgré son classement en « humour », cette bd tient surtout du polar/thriller mâtiné d'aventure et d'humour, ce n'est pas une histoire purement hilarante, on rit souvent mais on sourit la plupart du temps. Ce qui la rend intéressante à ce niveau-là c'est que l'humour va crescendo, du coup on garde une bonne impression en fin d’album et une grande satisfaction. Pourquié ! Quel animal ! J’adore ! Ses couleurs sont si belles ! Il donne une couleur majoritaire aux différentes scènes et c’est superbement réussi, car ses personnages ne se confondent jamais avec les décors, de plus il prend des tons qui sont vraiment reposants. Les personnages sont expressifs et se meuvent avec aisance et humour. Le trait est fin, avec un juste équilibre entre décor et intervenants. En mot : parfait. Le scénario de Bouzard est classique mais la personnalité de Pebble le savant à tendance homo et de Biozevitch le rugbyman sont tellement justes et sincères qu’on s’attache à eux immédiatement. J’ai presque ressenti leurs aventures comme un prétexte, comme si nos deux compères se suffisent à eux-mêmes et c’est un plaisir infini que d’être avec eux, certes j’exagère un peu, car leurs mésaventures sont aussi prenantes et bien qu'un peu conventionnelles, elles recèlent quelques belles surprises.
Quai d'Orsay
Une excellente bande dessinée qui parle de politique sans tomber dans la caricature ou la moralisation facile. Les situations présentes dans l'album sont à la fois instructives (on voit comment fonctionne le Ministère des Affaires Etrangères et cela sent le vécu) et marrantes. J'ai ri aux éclats plusieurs fois pendant ma lecture et cela faisait longtemps que je n'avais pas autant ri. Aucun temps mort ! La force de cet ouvrage réside dans deux choses. Tout d'abord, il y a les dialogues qui sont tout simplement savoureux. J'ai même lu certaines répliques deux ou trois fois de suite ! Ensuite il ya Alexandre Taillard de Vorms. Ce personnage est fabuleux ! Il impose le respect même lorsqu'il fait des choses totalement ridicules. Je n'aimerais pas l'avoir comme patron parce qu'il serait capable de me faire faire n'importe quoi. Je ne suis pas un grand fan de Blain, mais ici je trouve qu'il se débrouille très bien avec les décors qui sont magnifiques. La seule chose que je n'aime pas, ce sont les longs nez de ses personnages. Je ne sais pas trop pourquoi, mais ça me dérange un peu. Après relecture des deux tomes, je mets la note maximum. C'est vraiment la meilleur BD politique que j'ai lu jusqu'à présent, particulièrement grâce à ce fabuleux personnage qu'est Alexandre Taillard de Vorms.
L'Or et le Sang
J'ai d'abord été attiré par l'étiquette ''Du même scénariste que Il était une fois en France'', et en feuilletant l'album, j'ai de suite adhéré au dessin, à l'ambiance. Après un premier album d'introduction, et un second beaucoup plus exotique, la lecture ne m'a pas déçu. Les personnages hauts en couleurs, attachants, des situations cocasses et très bien mises en valeur, de l'humour, de l'aventure, de l'émotion... que du bonheur! La suite est plus tragique, avec toujours en toile de fond cette amitié virile et un peu naïve, un contexte politique très bien exposé, et un final des plus romantiques...C'est beau.
Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill
Une très bonne BD, plutôt touchante. Le scénario, qui a une saveur douce et acidulé, et une ambiance rétro des 70 's à la "Petit Nicolas", est bien amené et réellement émouvant sur la fin (digne des meilleurs romans graphiques que j'ai pu lire). On s'attache très vite au petit héros, on se reconnaît dans son personnage naïf, et on a mal pour lui, car il est entouré d'une famille et de proche, qui sans être réellement méchant, sont terriblement maladroit : j'ai compatis ! Le dessin limite ligne-claire d'Émile Bravo, ses couleurs pastelles et ses pages aérées donne une beauté assez unique au livre, un charme désuet ! Bref, une vraie œuvre profonde que je conseille !
Les Simpson Futurama - La Crise Multiple
Un crossover réussi ! Hormis la courte histoire avec le chef Wiggem qui n'est pas drôle, j'ai bien rigolé pendant ma lecture. La rencontre entre les personnages de Futurama et des Simpson est très bien exploitée et donne lieu à des situations tordantes. Les meilleurs gags sont sans aucun doute ceux que font le duo Homer-Bender qui sont d'ailleurs mes personnages préférés dans leurs univers respectifs. J'ai préféré la première histoire car je trouve que la seconde devient un peu moins drôle quand les personnages d'autres univers débarquent. De plus, je trouve que, contrairement à la première partie, on n'exploite pas assez les rencontres entre les deux univers. Par exemple, j'aurais aimé voir plus de scènes avec Mr Burns et Maman.
Le Landais volant
Ahah, bel hommage au gentilhomme gascon que voilà ! Nicolas Dumontheuil, grand voyageur, a un jour décidé de raconter ses péripéties de façon humoristique, en prenant comme modèle lui-même et son ami Jean-Denis Pendanx, autre auteur de bande dessinée comme lui originaire de l'Aquitaine. Et quand on connaît le goût pour l'absurde et la générosité du bonhomme, le résultat ne pouvait être que réjouissant ! Son alter ego Jean-Dextre a une faconde, une verve, une passion toutes gasconnes, et l'on se prend à le comparer tout à la fois à Cyrano de Bergerac (dont la péninsule nasale est comparable), à Tartarin de Tarascon pour le bagout, ou encore à Don Quichotte pour la mythomanie. Jean-Dextre, issu d'un petit coin où le gars de l'autre côté de la rivière est un étranger, qui est "lâché" au milieu de l'Afrique noire, et se pose des questions sur son racisme. Extrêmement bien vu sur ce sujet (la xénophobie dans le Sud-Ouest est une réalité dramatique), il permet de se poser de vraies questions sur le rapport à l'étranger, à la culture, avec ce "yovo" qui laisse une trace toute particulière au Mali... Les deuxième et troisième tomes restent sur la lancée du premier, même si le second était un peu en perte de vitesse. Le troisième tome, constitué de plusieurs histoires courtes, est toujours très sympathique. J'ai particulièrement aimé le récit où il se retrouve avec un étalon breton en Afrique et celui, qui donne son titre et sa couverture au tome, où Jean-Dextre est sur un bateau avec une bande de désaxés. La scène où ils pètent tous un câble est tout simplement exceptionnelle. Pour le coup, c'est vraiment du "gros nez" au niveau du dessin, et celui-ci est très coloré, sans complexe, c'est un vrai plaisir pour les yeux. Tout simplement jouissif.
Château de sable
Elle ne paie pas mine cette BD mais c’est bien du grand Frederik Peeters qui nous est servi. Certes le scénario n’est pas de lui, et tant mieux finalement car l’association est parfaite. L’histoire est originale et le pitch fantastique admirablement bien exploité. La narration est fluide et les évènements s’enchainent sans fausses notes. La mise en dessin est sobre mais tellement efficace. Je n’arrive pas à définir ce qui fait que le dessin de Frederik Peeters est meilleur que celui de beaucoup d’autres auteurs. Il est sobre, pas forcément esthétique mais il exprime tant de choses que la lecture devient exclusive. Le lecteur est happé par le récit. Le final peut paraître abrupt, je le trouve superbe. Ces concentrés de vies humaines représentent un échantillon représentatif d’une société. Les rapports sont bien décortiqués. Rien ne sonne faux, pourtant le rationnel n’est pas le point fort de ce one shot. A lire absolument.
Entre les ombres
Difficile de définir cette BD. J’ai adoré le contenu contemplatif au rythme lent, voire hors du temps. Le dessin apporte une ambiance excellente à ce scénario mêlant des souvenirs et le présent du dernier représentant humain après l’apocalypse. Les réflexions et actions s’enchaînent dans une logique cohérente. Comme toute BD d’ambiance, c’est le ressenti personnel du lecteur qui donne la valeur au travail de l’auteur. Il faut en quelque sorte s’approprier les idées et concepts mis en images. Dans « Entre les ombres » je suis rentré de suite dans le sujet sans jamais me lasser par la suite. Le dessin m’a fortement séduit, j’ai hâte de retrouver l’auteur dans d’autres productions, il a le petit plus qui fait que son dessin fait vibrer le lecteur. J’ai un regret concernant le choix éditorial d’éditer ce récit dans un petit format broché, faisant que l’écrin n’est pas à la hauteur de contenu.
Le Voyage des Pères
Excellent ! J’ai adoré ma lecture, et j’ai littéralement dévoré les 3 tomes ! Le voyage des pères nous raconte comment 3 pères partent à la recherche de leurs fils partis de la maison pour se faire apôtres de Jésus. Le ton est définitivement humoristique avec des situations drôles mais surtout des dialogues « modernes » qui contrastent avec l’époque (mais ça fonctionne, bien mieux d’ailleurs que ce que l’on peut trouver dans « Le Casse - Le troisième jour »), le décalage est amusant, surprenant, je me suis souvent marrée et j’ai eu le sourire aux lèvres pendant la presque totalité de ma lecture. L’humour rend les personnages plus que sympathiques et du coup, lorsque dans le tome 3, bien plus sombre que les précédents, ils souffrent, c’est vraiment émouvant. Et puis cette manière de masquer son désarroi sous des dehors bougons (je pense au personnage de Jonas), j’adore... Je crois que je suis définitivement accro aux personnages grincheux au grand coeur (je pense notamment à mon récent coup de cœur pour « Nous ne serons jamais des héros ») ! Le dessin est excellent, les couleurs douces et lumineuses. La mise en image et la construction sont intelligentes, jouant avec les non dits et les scènes d’arrière plans avec efficacité. L’humour fait mouche, tant par les dialogue que par le dessin. Le voyage des pères est pour moi l’illustration d’un parfait équilibre de tout ce qui fait une très bonne BD, et pourtant je suis très loin d’être intéressée et encore moins passionnée par le sujet dont il est question ici. C’est un vrai petit rayon de soleil. A lire, acheter et offrir sans hésiter.