*Avis sur les 3 premiers tomes*
Je ne suis pas trop fan d'histoires sportives et pourtant j'ai été captivé. Pourquoi ? Parce que j'ai apprécié l'aspect social de l'œuvre. On voit un aspect noir de la société japonaise de l'époque et la psychologie des personnages est très exploitée. Le héros est un vrai connard qui passe son temps à se battre et c'est un peu difficile de s'attacher à lui. J'espère qu'il va évoluer dans les prochains tomes.
Ce que j'ai aussi apprécié de l'œuvre c'est que j'ai toujours été surpris par le scénario. C'était impossible pour moi de prévoir se qui allait se passer (à l'exception bien sûr de la progression de Joe dans la boxe et le résultat des matchs) et j'aime bien cela. Le dessin me fait penser à du Tezuka et j'aime bien ce vieux style qu'on ne retrouve plus souvent dans les mangas plus récents.
Ce que je trouve le plus réussi dans cette bd c'est la narration qui est très dense et pourtant fluide.
Le scénario recycle de vieilles ficelles de manière plutôt originale et sur le mode de l'émotion.
Le dessin est très soigné et parfois remarquable à mon goût.
J'ai beaucoup aimé la manière dont est utilisé la statuaire, c'est la première fois que je lui constate une telle importance dans une bd.
J'ai été touché par cette œuvre alors un grand merci à Christophe Bec et Paolo Mottura et bien sûr : vive les humanoïdes associés !
Cet album vaut la peine d’être lu.
Les propos et le dessin sont en parfaite osmose. Si l’histoire nous parle d’enfants, elle ne le fait pas sur un ton enfantin. Si le dessin est rond et dépouillé, il ne néglige pas la profondeur du champ et bénéficie d’une colorisation douce et nuancée.
Et donc, si cet album peut paraître quelconque au premier coup d’œil, il l’est bien moins lorsque l’on se donne la peine de le lire (chose que j’ai failli ne pas faire… un grand merci aux précédents aviseurs ;) ).
Ce qui est vraiment remarquable à mes yeux, c’est la manière toute naturelle (en apparence) avec laquelle les auteurs parviennent à nous faire pénétrer le monde grave des jeux d’enfant. Cette simplicité, c’est du grand art. Cette narration est d’une efficacité inattaquable. Je n’ai pas lu une histoire, j’étais DANS l’histoire.
Et puis, cette manière de nous faire sentir que le drame est là, tout proche… que tout peut basculer à tout moment, ce suspense bâti sur un mensonge enfantin : grandiose !
Alors, oui, pour chicaner, je pourrais dire que j’ai trouvé quelques longueurs dans la seconde partie du récit… mais je ne peux m’empêcher de trouver ces longueurs justifiées. Ce récit m’a semblé, en fait, en constante progression et si cette seconde partie m’est apparue par moment plus lente, c’est, je le crains, surtout dû à mon empressement de connaître le fin mot de l’histoire.
A découvrir !
Goldfish, ça a été la très très bonne surprise de mes lectures quotidiennes.
Je n'avais jamais entendu parler de cette bande dessinée, mais quand j'ai vu que c'était pondu par Bendis, je me suis rué dessus. Et je n'ai pas été déçu.
On se retrouve donc dans un univers noir qui fait penser aux films de gangsters. Même si les dessins sont parfois un peu confus, ils permettent une immersion totale dans l'ambiance. Et l'histoire est vraiment bonne. Vraiment très bonne, même (du moment qu'on aime le style "gangster/mafia". L'auteur à ce don pour captiver le lecteur à chaque page et joue avec des personnages hauts en couleurs. On y suit le retour et l'envie de vengeance de Goldfish, une petite frappe qui est de retour en ville. Tous les personnages ont une réelle raison d'être là, et ça fait du bien de voir que des auteurs savent encore donner de la consistance, même aux personnages secondaires.
Le gros point fort de cette bande dessinée provient des dialogues et des silences (Bendis est toujours très fort pour faire taire ses personnages quand il faut !). Pour les dialogues, c'est simple, on se croirait assez souvent dans des films de Tarantino, notamment Reservoir Dogs avec ses gangsters qui n'hésitent pas à s'envoyer des vannes ou à parler de choses assez marrantes.
Au final, Goldfish, c'est une sorte de mixe entre Reservoir Dogs (pour le fun), Sin City - la bande dessinée - (pour l'ambiance générale et le dessin) en ajoutant une petite touche de vieux films de gangsters. Un vrai bijou.
Dans cet album, on se sent comme dans un bon Indiana Jones. Peru mélange très habilement des personnages historiques, Lawrence d'Arabie et des nazis avec des assassins du moyen orient venus d'une secte qui avait tué quelques croisés bien des siècles plus tôt. Il aborde le thème de la résurrection avec une idée novatrice (mais chut c'est l'un des secrets après lequel tous les perso courent) et il revisite, au passage, l'histoire du Christ. L'histoire et les personnages avancent tout le temps et le final est grandiose ou plutôt horrible. En tout cas, la dernière page de cet album est à vous faire tomber l'album des mains.
Quant au dessin, il est magnifique. Pacurariu fait des planches tout en crayonné et en lumière qui nous transportent littéralement dans les époques visitées par le scénario. Certaines cases font même penser à des cartes postales.
Une excellente surprise et une très belle bd !
Cela faisait longtemps qu'un manga avec autant de tomes ne m'avait pas aussi enthousiasmé.
C'est grâce à une intrigue bien menée et surtout au personnage de Rin. C'est un très grand personnage et toutes les scènes avec lui son excellentes. Il est aussi très attachant et je me suis souvent senti désolé pour lui. Il fait sans aucune hésitation partie de mon top 100 des meilleurs personnages jamais créés dans les mangas/animes.
Les autres personnages sont sympathiques (j'aime bien Alice), mais ils n'ont pas le même charisme que Rin. D'ailleurs, certains passages sans Rin m'ont un peu ennuyé et j'ai parfois feuilleté ces moments. La qualité est donc un peu inégale au fil des tomes. Aussi, si le mélange de différents genres est bien fait à l'exception de l'humour que j'ai trouvé souvent maladroit et lourd. On dirait que l'auteur voulait imiter le style humoristique de mangaka comme Rumiko Takahashi, mais ça ressemble plus à une mauvaise imitation.
Une véritable claque.
Moi qui pensais avoir lu ce qui pouvait se faire de mieux sur Batman avec Dark Knight j'ai eu une belle surprise à la lecture de celle ci.
Certes les dessins de Tim Sale sont moins inspirés que ceux de Frank Miller mais cela permet aussi d'avoir une cohérence tout au long de la BD qui n'est pas présente dans Batman - Dark Knight... Et la mise en page ainsi que les angles de vue sont parfois ingénieux et permettent tout de même à l'album de briller par moments.
Le scénario quant à lui est tout simplement génial et sans aucun doute le meilleur parmi les BD batman que j'ai pu lire jusqu'à présent.
Bref un incontournable du chevalier noir...
Essayez de vous le procurer en angleterre ou ailleurs car la version sortie en france est à 70€ (contre 15~ pour une version anglaise).
« Les Peuples Oubliés » est totalement inclassable, entre conte, aventure, fantastique et Histoire, ces éléments sont si bien imbriqués entre eux qu’il est difficile de dire lequel prend le dessus sur les autres.
Je suis tombée sous le charme de la couverture, de toute beauté, dès que je la regarde je suis comme hypnotisée. L’intérieur n’est pas en reste, mais le visuel est difficile à décrire. Le dessinateur alterne les styles, parfois très précis, parfois plus flou, hachuré ou au contraire très lise, le trait gras côtoie le fin, on y trouve même deux planches plus humoristiques dans un style encore différent. La mise en page est elle aussi très variée, on ne sait pas ce que réservera la prochaine page tournée, la surprise est toujours au rendez-vous. Voici un graphisme très audacieux, Lilian Coquillaud n’a peur de rien et c’est un plaisir.
Julien Berteaux possède lui aussi un talent de conteur et une belle imagination, on ne sait vraiment pas où il veut en venir, après la surprise visuelle arrive la seconde, celle du récit. Lorsqu’on croit tenir une direction l’auteur change de route sans prévenir et ce en gardant cohérente et fluide la trame de son récit. La narration est très belle, parfois rimée, mais garde un ton moderne. L’audace n’a pas manqué non plus à cet auteur, qui date son histoire à l’envers, celle-ci avance, mais les jours reculent… c’est comme un rêve, où tout y est plausible et envoûtant.
Si j'ai un conseil à vous donner, c'est de ne pas lire le résumé et de vous jeter les yeux fermés dans cette surprenante lecture, rythmée par le talent de deux auteurs plus que prometteurs qui sortent de la masse avec brio.
Une bonne histoire de croisade, bien meilleure que la série de Dufaux, et prenant place au temps du royaume de Jérusalem. Le tout ressemble au film Kingdom of Heaven mais on ne boude pas son plaisir une seconde. L'introduction du tome 1 est très réussie et nous plonge dans l'époque avec plaisir et on ne lâche pas la série avant d'avoir fini le tome 2 (encore meilleur que le premier à tous les niveaux).
Mais le gros plus de cette série, c'est le dessin de Montaigne. Pour une première série, c'est d'une grande maitrise. les personnages sont magnifiques et certains passages d'action sont à couper le souffle. Les pages se lisent puis se contemplent. Magnifique ! Les couleurs sont très belles aussi.
On espère vite la conclusion de la série.
« Souvenir de moments uniques » est présentée comme une suite à Litost et 3 minutes, mais peut être lue indépendamment. En effet si le personnage principal est toujours Max, cet album nous raconte au travers de courtes histoires (variant d’une case pleine page à quelques pages) des rencontres cocasses dans la rue, dans un bar, des moments de plaisir simples, assis à regarder le monde, des soirées entre potes, etc. Il n’y a pas de fil conducteur, pas de scenario à proprement parler, on se laisse promener au gré des pages et des rencontres.
Il se dégage de cette collection de « moments uniques » la même poésie et sensation de bien-être qui m’avaient tant plu dans les autres BD de cet auteur. En finissant l’album, j’avais l’impression de partager ces souvenirs avec Max, ou en tout cas de vouloir en faire partie.
Une BD simple, superbement mise en image (on y retrouve les tons rougeâtres dont l’auteur semble friand) qui m’a tantôt touché, tantôt fait rire. Un excellent moment de lecture.
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Ashita no Joe
*Avis sur les 3 premiers tomes* Je ne suis pas trop fan d'histoires sportives et pourtant j'ai été captivé. Pourquoi ? Parce que j'ai apprécié l'aspect social de l'œuvre. On voit un aspect noir de la société japonaise de l'époque et la psychologie des personnages est très exploitée. Le héros est un vrai connard qui passe son temps à se battre et c'est un peu difficile de s'attacher à lui. J'espère qu'il va évoluer dans les prochains tomes. Ce que j'ai aussi apprécié de l'œuvre c'est que j'ai toujours été surpris par le scénario. C'était impossible pour moi de prévoir se qui allait se passer (à l'exception bien sûr de la progression de Joe dans la boxe et le résultat des matchs) et j'aime bien cela. Le dessin me fait penser à du Tezuka et j'aime bien ce vieux style qu'on ne retrouve plus souvent dans les mangas plus récents.
Carême
Ce que je trouve le plus réussi dans cette bd c'est la narration qui est très dense et pourtant fluide. Le scénario recycle de vieilles ficelles de manière plutôt originale et sur le mode de l'émotion. Le dessin est très soigné et parfois remarquable à mon goût. J'ai beaucoup aimé la manière dont est utilisé la statuaire, c'est la première fois que je lui constate une telle importance dans une bd. J'ai été touché par cette œuvre alors un grand merci à Christophe Bec et Paolo Mottura et bien sûr : vive les humanoïdes associés !
En attendant que le vent tourne
Cet album vaut la peine d’être lu. Les propos et le dessin sont en parfaite osmose. Si l’histoire nous parle d’enfants, elle ne le fait pas sur un ton enfantin. Si le dessin est rond et dépouillé, il ne néglige pas la profondeur du champ et bénéficie d’une colorisation douce et nuancée. Et donc, si cet album peut paraître quelconque au premier coup d’œil, il l’est bien moins lorsque l’on se donne la peine de le lire (chose que j’ai failli ne pas faire… un grand merci aux précédents aviseurs ;) ). Ce qui est vraiment remarquable à mes yeux, c’est la manière toute naturelle (en apparence) avec laquelle les auteurs parviennent à nous faire pénétrer le monde grave des jeux d’enfant. Cette simplicité, c’est du grand art. Cette narration est d’une efficacité inattaquable. Je n’ai pas lu une histoire, j’étais DANS l’histoire. Et puis, cette manière de nous faire sentir que le drame est là, tout proche… que tout peut basculer à tout moment, ce suspense bâti sur un mensonge enfantin : grandiose ! Alors, oui, pour chicaner, je pourrais dire que j’ai trouvé quelques longueurs dans la seconde partie du récit… mais je ne peux m’empêcher de trouver ces longueurs justifiées. Ce récit m’a semblé, en fait, en constante progression et si cette seconde partie m’est apparue par moment plus lente, c’est, je le crains, surtout dû à mon empressement de connaître le fin mot de l’histoire. A découvrir !
Goldfish
Goldfish, ça a été la très très bonne surprise de mes lectures quotidiennes. Je n'avais jamais entendu parler de cette bande dessinée, mais quand j'ai vu que c'était pondu par Bendis, je me suis rué dessus. Et je n'ai pas été déçu. On se retrouve donc dans un univers noir qui fait penser aux films de gangsters. Même si les dessins sont parfois un peu confus, ils permettent une immersion totale dans l'ambiance. Et l'histoire est vraiment bonne. Vraiment très bonne, même (du moment qu'on aime le style "gangster/mafia". L'auteur à ce don pour captiver le lecteur à chaque page et joue avec des personnages hauts en couleurs. On y suit le retour et l'envie de vengeance de Goldfish, une petite frappe qui est de retour en ville. Tous les personnages ont une réelle raison d'être là, et ça fait du bien de voir que des auteurs savent encore donner de la consistance, même aux personnages secondaires. Le gros point fort de cette bande dessinée provient des dialogues et des silences (Bendis est toujours très fort pour faire taire ses personnages quand il faut !). Pour les dialogues, c'est simple, on se croirait assez souvent dans des films de Tarantino, notamment Reservoir Dogs avec ses gangsters qui n'hésitent pas à s'envoyer des vannes ou à parler de choses assez marrantes. Au final, Goldfish, c'est une sorte de mixe entre Reservoir Dogs (pour le fun), Sin City - la bande dessinée - (pour l'ambiance générale et le dessin) en ajoutant une petite touche de vieux films de gangsters. Un vrai bijou.
Assassin
Dans cet album, on se sent comme dans un bon Indiana Jones. Peru mélange très habilement des personnages historiques, Lawrence d'Arabie et des nazis avec des assassins du moyen orient venus d'une secte qui avait tué quelques croisés bien des siècles plus tôt. Il aborde le thème de la résurrection avec une idée novatrice (mais chut c'est l'un des secrets après lequel tous les perso courent) et il revisite, au passage, l'histoire du Christ. L'histoire et les personnages avancent tout le temps et le final est grandiose ou plutôt horrible. En tout cas, la dernière page de cet album est à vous faire tomber l'album des mains. Quant au dessin, il est magnifique. Pacurariu fait des planches tout en crayonné et en lumière qui nous transportent littéralement dans les époques visitées par le scénario. Certaines cases font même penser à des cartes postales. Une excellente surprise et une très belle bd !
Réincarnations - Please Save my Earth
Cela faisait longtemps qu'un manga avec autant de tomes ne m'avait pas aussi enthousiasmé. C'est grâce à une intrigue bien menée et surtout au personnage de Rin. C'est un très grand personnage et toutes les scènes avec lui son excellentes. Il est aussi très attachant et je me suis souvent senti désolé pour lui. Il fait sans aucune hésitation partie de mon top 100 des meilleurs personnages jamais créés dans les mangas/animes. Les autres personnages sont sympathiques (j'aime bien Alice), mais ils n'ont pas le même charisme que Rin. D'ailleurs, certains passages sans Rin m'ont un peu ennuyé et j'ai parfois feuilleté ces moments. La qualité est donc un peu inégale au fil des tomes. Aussi, si le mélange de différents genres est bien fait à l'exception de l'humour que j'ai trouvé souvent maladroit et lourd. On dirait que l'auteur voulait imiter le style humoristique de mangaka comme Rumiko Takahashi, mais ça ressemble plus à une mauvaise imitation.
Batman - Un long Halloween
Une véritable claque. Moi qui pensais avoir lu ce qui pouvait se faire de mieux sur Batman avec Dark Knight j'ai eu une belle surprise à la lecture de celle ci. Certes les dessins de Tim Sale sont moins inspirés que ceux de Frank Miller mais cela permet aussi d'avoir une cohérence tout au long de la BD qui n'est pas présente dans Batman - Dark Knight... Et la mise en page ainsi que les angles de vue sont parfois ingénieux et permettent tout de même à l'album de briller par moments. Le scénario quant à lui est tout simplement génial et sans aucun doute le meilleur parmi les BD batman que j'ai pu lire jusqu'à présent. Bref un incontournable du chevalier noir... Essayez de vous le procurer en angleterre ou ailleurs car la version sortie en france est à 70€ (contre 15~ pour une version anglaise).
Les Peuples Oubliés
« Les Peuples Oubliés » est totalement inclassable, entre conte, aventure, fantastique et Histoire, ces éléments sont si bien imbriqués entre eux qu’il est difficile de dire lequel prend le dessus sur les autres. Je suis tombée sous le charme de la couverture, de toute beauté, dès que je la regarde je suis comme hypnotisée. L’intérieur n’est pas en reste, mais le visuel est difficile à décrire. Le dessinateur alterne les styles, parfois très précis, parfois plus flou, hachuré ou au contraire très lise, le trait gras côtoie le fin, on y trouve même deux planches plus humoristiques dans un style encore différent. La mise en page est elle aussi très variée, on ne sait pas ce que réservera la prochaine page tournée, la surprise est toujours au rendez-vous. Voici un graphisme très audacieux, Lilian Coquillaud n’a peur de rien et c’est un plaisir. Julien Berteaux possède lui aussi un talent de conteur et une belle imagination, on ne sait vraiment pas où il veut en venir, après la surprise visuelle arrive la seconde, celle du récit. Lorsqu’on croit tenir une direction l’auteur change de route sans prévenir et ce en gardant cohérente et fluide la trame de son récit. La narration est très belle, parfois rimée, mais garde un ton moderne. L’audace n’a pas manqué non plus à cet auteur, qui date son histoire à l’envers, celle-ci avance, mais les jours reculent… c’est comme un rêve, où tout y est plausible et envoûtant. Si j'ai un conseil à vous donner, c'est de ne pas lire le résumé et de vous jeter les yeux fermés dans cette surprenante lecture, rythmée par le talent de deux auteurs plus que prometteurs qui sortent de la masse avec brio.
Le Cinquième évangile
Une bonne histoire de croisade, bien meilleure que la série de Dufaux, et prenant place au temps du royaume de Jérusalem. Le tout ressemble au film Kingdom of Heaven mais on ne boude pas son plaisir une seconde. L'introduction du tome 1 est très réussie et nous plonge dans l'époque avec plaisir et on ne lâche pas la série avant d'avoir fini le tome 2 (encore meilleur que le premier à tous les niveaux). Mais le gros plus de cette série, c'est le dessin de Montaigne. Pour une première série, c'est d'une grande maitrise. les personnages sont magnifiques et certains passages d'action sont à couper le souffle. Les pages se lisent puis se contemplent. Magnifique ! Les couleurs sont très belles aussi. On espère vite la conclusion de la série.
Souvenir de moments uniques
« Souvenir de moments uniques » est présentée comme une suite à Litost et 3 minutes, mais peut être lue indépendamment. En effet si le personnage principal est toujours Max, cet album nous raconte au travers de courtes histoires (variant d’une case pleine page à quelques pages) des rencontres cocasses dans la rue, dans un bar, des moments de plaisir simples, assis à regarder le monde, des soirées entre potes, etc. Il n’y a pas de fil conducteur, pas de scenario à proprement parler, on se laisse promener au gré des pages et des rencontres. Il se dégage de cette collection de « moments uniques » la même poésie et sensation de bien-être qui m’avaient tant plu dans les autres BD de cet auteur. En finissant l’album, j’avais l’impression de partager ces souvenirs avec Max, ou en tout cas de vouloir en faire partie. Une BD simple, superbement mise en image (on y retrouve les tons rougeâtres dont l’auteur semble friand) qui m’a tantôt touché, tantôt fait rire. Un excellent moment de lecture.