Les derniers avis (9313 avis)

Par Seb94
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série DMZ
DMZ

Après lecture des trois premiers tomes, moi qui ne suis pas un très grand adepte des comics, je dois avouer que je suis tombé sous le charme de cette série. Les Etats-Unis sont en guerre civile, Manhattan zone démilitarisée est transformée en ligne de front entre les états libres et les autorités américaines. Au milieu de ce chaos, on découvre la DMZ par l'intermédiaire de Matty, jeune reporter stagiaire qui va se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment. L'univers de cette histoire est extrêmement riche, la vie parallèle qui s'organise dans la DMZ, les conditions de survie, les alliances improbables et l'anarchie ambiante sont superbement rendus. Le contrôle de l'information par les autorités, le rôle des médias dans le compte rendu de la guerre font grandement échos à la politique américaine de ces dernières années. Cette série est intelligente, pleine de rebondissement et d'action, les personnages sont fouillés et ambigus. Le monde décrit est d'une cohérence impressionnante est fait de cette B.D un superbe récit d'anticipation. Il me semble que le tome 4 est prévu début 2009, autant dire que je l'attends avec impatience ! - Mise à jour après lecture des tomes 4, 5 et 6 - Je trouve que la série s'étiole sur la durée. J'ai commencé à décrocher à partir du tome 5, une série d'histoires courtes qui ne font pas avancer la trame principale. Puis viens le tome 6, qui voit débarquer de nulle part la mère de Matty dans un rôle improbable... Ca ne tient pas la route. De plus, la qualité du dessin se dégrade de plus en plus. J'ai un peu perdu mon enthousiasme du début, je crois que le tome 7 est sorti, mais je n'ai plus vraiment envi de me pencher dessus. J'enlève une étoile à ma note initiale et déconseille l'achat des tomes 5 et 6.

29/12/2008 (MAJ le 07/11/2010) (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Nicolas Eymerich Inquisiteur
Nicolas Eymerich Inquisiteur

Voilà déjà plus de 10 ans que j'ai découvert l'œuvre romanesque de Valério Evangelisti et son terrible et complexe personnage de Nicolas Eymerich, Inquisiteur. C'est donc avec une certaine circonspection que j'ai suivi sa parution et son adaptation BD. Car si vous aimez les histoires simples et linéaires, ce n'est pas la peine de vous attarder sur le cas Evangelisti ! Quand j'ai lu ces romans, j'ai dû m'accrocher. Surtout au premier : on découvre l'univers de l'auteur, sa façon d'écrire et de composer et la complexité de son univers. Du coup, je me suis dit : pouyouuuuuuuu, mon couillon! Une adaptation BD, je leur souhaite bien du courage pour en tirer quelque chose de potable et d'intelligible ! Et force est de constater que Jorge Zentner et David Sala ont du talent ! Chapeau messieurs ! D'une ça tient la route. De deux, c'est beau en prime (enfin bon, après, ça, c'est question de goût !). Car 10 ans après, j'ai (re)découvert en BD avec délice cet univers torturé et radical qu'a imaginé Evangelisti. Et rien n'incarne mieux sa vision du monde que son personnage central : Nicolas Eymerich, Inquisiteur Général du Royaume d'Aragon au milieu du XIVe siècle. Froid, impitoyable, d'une intelligence retorse, le tout au service d'un dogme intransigeant. Cet inquisiteur général fait froid dans le dos et vous laisse un goût de cendre dans la bouche... Et c'est là que le tour de force opère ! Les auteurs nous font vivre et suivre avec entrain les enquêtes de cet ignoble personnage, tout en y mêlant des univers radicalement différents. Car chaque cycle est construit autour d'une enquête de Nicolas Eymerich et d'une autre intrigue se déroulant à une époque radicalement différente. Et malgré ces difficultés, on suit et on en redemande ! Graphiquement, j'ai trouvé que le travail de David Sala faisait aussi merveille. Son style graphique très personnel est tranché, tant sur le trait, la composition des planches, que dans la colorisation. On peut passer du dessin très précis d'un regard d'une rare force et profondeur, à un trait assez succin de personnage, et découvrir sur la planche suivante des paysages tout en couleur d'une grande intensité. Car Sala excelle aussi dans les ambiances et joue avec sa palette chromatique de façon assez merveilleuse. Certaines planches me collent encore à la rétine. Tels les fers rouges si chers à notre inquisiteur, il marque en profondeur et de façon définitive son lectorat : la couleur sert l'intrigue et n'est pas seulement là pour le décorum. Les planches finales du second cycle sont tout simplement magistrales. Alors, pour les amateurs de fantastique et/ou de SF un peu alambiqué, cette série est faite pour vous ! Et ne faites pas comme moi, pas la peine d'attendre 10 ans avant d'en savourer l'adaptation !

05/11/2010 (modifier)
Par Seb94
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Nous ne serons jamais des héros
Nous ne serons jamais des héros

Belle découverte pour ma part. J’ai vraiment été charmé par ce one shot, mêlant agréablement humour et émotion. Déjà, on retrouve un peu de nous même ou de ce qu’on a été un temps dans Mick, trentenaire un peu paumé dans la vie, sans grand idéaux. Ensuite, vient le personnage du père bourru et aigri, sentant la fin du voyage bientôt arriver et qui tente tant bien que mal de renouer un lien affectif avec son fils. Le duo fonctionne parfaitement, aussi bien dans le registre de la comédie que de l’émotion. On ressent le lien qui unit ces deux là, malgré leurs différences et les nombreux non dits. On suit donc avec plaisir ces deux personnages haut en couleurs, à travers un tour du monde à vitesse grand V, suivant les lubies du père, à la recherche d’un passé lointain. Les différents pays traversés sont sublimés par la qualité de la couleur, du beau boulot. Le dessin n’est pas en reste, très agréable, même si parfois un peu trop caricatural dans certaines expressions des personnages, l’ensemble est de bonne qualité. Un beau voyage que je conseille vivement !

05/11/2010 (modifier)
Par Ubrald
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Lincoln
Lincoln

Après lecture des six premiers tomes. Préférant le style réaliste pour les westerns, le dessin minimaliste de cette bd m’en avait tout d’abord éloigné lorsque je la feuilletais. Finalement, j’ai accroché dès les premiers dialogues, très caustiques, notamment les échanges entre le héros Lincoln et ses « divins » accompagnateurs. Voir Lincoln prendre le dessus et déjouer les desseins des déités est très jouissif. Les questionnements existentiels et métaphysiques de tout à chacun sont tournés en dérision avec intelligence sous forme de clin d’œil de la part des auteurs. L’osmose dessin/humour/intrigue prend bien : le tout est bien construit et cohérent. Surtout, j’ai apprécié les six tomes de manière égale. La série conserve sa qualité sur la totalité des tomes.

04/11/2010 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Margot la folle
Margot la folle

Muriel Blondeau nous livre ici sa propre vision de l’œuvre de Pieter Bruegel : « Margot la folle », ce n’est pas une analyse à proprement parler mais juste une source d’inspiration, en y intégrant des clins d‘œil aux autres toiles du peintre et en lui donnant un petit air de modernité tout à fait excellent. Le format « Carrément bd » lui va à ravir, l’auteur y fait un découpage original et varié, profitant de chaque petit recoin de ce grand format. La couverture est fort réussie et attirante avec cette Margot en colère brandissant sa grande épée et entourée de squelettes souriants, et pourquoi se marrent-ils ces gueux ? Le trait est simple, parfois un peu naïf et à la fois anguleux ce qui ajoute une certaine angoisse à cet un univers ultra fantastique. Les couleurs sont dans les tons pastel, parfois peut-être un poil trop pâlottes sur certaines cases. La seule chose qui me chagrine c’est son lettrage penché, il est certes lisible mais je trouve qu’il ressort trop et n’est pas forcément agréable à lire. Le scénario quant à lui est original, touchant et bénéficiant d’une sympathique pointe d’humour. Le personnage principal, notre sublime Margot, est atypique puisque ce n’est pas une petite jeune au cul rebondi et aux seins à faire bander un mort, non c’est une femme d’âge mûr, sans être une vieille dame non plus, vigoureuse, déterminée et surtout profondément amoureuse de son Marinus qu’elle ira chercher jusqu’en enfer. Son périple est assez étonnant et fourmillant d’originalités à tous les niveaux, que ce soit dans les personnages ou les situations, j’ai été captivée de la première à la dernière planche. Je suis juste passée outre les quelques mots qu'elle invente et qu'elle met dans la bouche de Margot, ils ont l'air nombreux mais n'empêchent pas la compréhension du texte sans même avoir besoin de consulter le glossaire, on peut facilement supposer ce qu'ils veulent dire. Les univers de Bosch ou Bruegel m’ont toujours assez impressionnée ou plutôt effrayée, jusqu’à en être rebutée malgré leur indéniable beauté, Muriel Blondeau a réussit à démystifier cette terreur qu’ils m’inspirent. Elle insuffle dans son récit énormément de fraicheur et de gaieté malgré le drame qui se trame en toile de fond. Une excellente production en solo.

04/11/2010 (modifier)
Par Marcdu95
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Escadrille des Têtes Brûlées
L'Escadrille des Têtes Brûlées

Comme beaucoup de lecteurs au vu des critiques parue sur cet ouvrage, l’expression « Têtes Brûlées » m’a attiré presque malgré moi, la référence à la célèbre série TV faisant office d’accroche. C’est donc avec un regard très critique dans un premier temps que j’ai feuilleté (puis acheté) l’album « Un nommé Boyington », et je ne regrette pas cet achat. Enfin une bande dessinée qui respecte avec brio la réalité des matériels utilisés dans cette période de l'Histoire, des recherches sérieuses semblent avoir été faites par les auteurs : les avions sont ceux (modèles précis) qui volaient dans cette période en Chine, les décorations, camouflages et signes des unités sont justes ! Quel boulot ! En outre, le style graphique est dynamique, très lisible, les scènes aériennes parfaitement crédibles, la mise en couleurs venant donner à l’ensemble une atmosphère qui rend le tout très cohérent. Les personnages, à mon sens, sont bien campés, les avions très bien dessinés. S’il est une critique qui m’empêche de mettre la note maximum, c’est que cette bande dessinée est trop vite lue, hélas. Mais trop de texte aurait peut-être troublé le caractère dynamique de l’ensemble? Mention spéciale pour la couverture qui contribue parfaitement au charme de l’ouvrage.

04/11/2010 (modifier)
Par Superjé
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Low Moon & autres histoires
Low Moon & autres histoires

Note réelle : 2.5/5 Voilà, je découvre enfin cet auteur culte : Jason... Cela faisait longtemps que ses BDs m'attiraient. Son univers est particulier, assez sombre et rempli de désespoir, déjanté, plutôt oppressant mais il y a aussi une dimension comique dans ses histoires. Commençons par le dessin ; il est simple. J'aime bien cette néo-ligne claire. Le découpage de ses planches est simple ; un gaufrier de 4 cases identiques, les cadrages ne sont pas très audacieux, les décors sont sommaires, les personnages se ressemblent tous et les couleurs (que en aplats) sont elles aussi basiques. Cependant, il n'y aucune erreur dans le dessin : c'est propre et j'aime le style. Les histoires sont un peu plus inégales ; j'ai bien aimé "Émilie vous passe son bonjour" (où une femme se prostitue en échange de meurtres), mais par exemple, je n'ai pas accroché à la fin. J'ai aussi bien apprécié "Low Moon", "&" (même si dans le deux intrigues, la seconde est plus intéressante) et "Proto film noir" (même si j'ai aussi trouvé la chute inutile). Par contre je n'ai que peu apprécié "Tu es là"... Toutes les histoires sont tragiques, avec des personnages pleins de désespoir (avec leurs yeux blanc et sans vie). L'univers est pourtant assez délirant. Et, que ce soit dans le dessin ou dans le scénario, il y a des éléments comiques disséminés (et c'est pas toujours bien subtils)... Cependant, en général, j'ai trouvé les chutes vaines, et j'ai eu des impressions de "tout ça pour ça !". Une bonne lecture pour découvrir l'auteur, cependant, comme je ne suis pas encore bien familiarisé, je ne mets pas une note forcément très bonne. Mais pour la découverte de l'univers si particulier, je mets aussi un coup de cœur (oui, c'est assez paradoxale) !

03/11/2010 (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Embranchement de Mugby
L'Embranchement de Mugby

Un joli conte de Noël qui tombe à pic, quoiqu’un peu en avance tout de même. Sorti en collection « Jeunesse » je ne lui trouve pas un ton s’adressant aux enfants mais plutôt aux adultes et c’est ce qui m’a frappée tout de suite. Tout d’abord ce conte concerne le questionnement d’un homme sur son avenir d’adulte ; adulte qui parle comme un adulte ; adulte qui s’adresse aussi la plupart du temps à d’autres adultes ; adulte surtout qui parle de sa vie d’adulte, de ses regrets et de ses espérances… alors la question que je me pose : dans quelle mesure cela peut-il toucher un enfant, même de 10 ans ? Les histoires de grandes personnes ne concernent que les grandes personnes. Sinon, faisant partie des susdites grandes personnes j’ai trouvé ça très mignon, pour commencer graphiquement c’est un ravissement avec ces sublimes couleurs qui réchauffent le cœur, on a vraiment l’impression de faire partie de l’histoire tant le dessin est attractif et immersif. J’attends déjà avec impatience la prochaine production d’Estelle Meyrand. Le conte est ce qu’il est, comme je le dis plus haut, un conte pour grands mais très touchant. Certes il est relativement vite lu, mais c’est un grand moment de détente moral et visuel, d’autant qu’il n’est pas vraiment triste, même s’il se veut un poil mélancolique.

03/11/2010 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Ile de Lorose
L'Ile de Lorose

Je suis tombée sur « L’Ile de Lorose » tout à fait par hasard, la couverture m’a attirée avec ce grand type aux cheveux rouges coiffés en pointe, se tenant debout devant un tombeau où règne un certain bordel. A l’ouverture c’est du noir et blanc, certes j’aurais préféré de la couleur mais le dessin est de bonne facture, et puis surtout… c’est de la fantasy qui m’a l’air bien barrée, et ça c'est pile poil dans mes goûts. C’est ce matin en postant la série que je découvre que Toshy est aussi le dessinateur de La Métaphore du Papillon au graphisme franchement moyen et aux couleurs laides de laides, c’est à peine si je pouvais y croire tant j’ai apprécié son trait ici, fin, détaillé, au joli noir et blanc contrasté, quel changement ! Même si le format est honorable, une taille au-dessus n'aurait pas été de trop pour mieux profiter du visuel. Je n’aurais pas non plus craché sur la couleur car la couverture est vraiment très belle et nous donne un aperçu de ce qu’aurait pu être la bd colorisée. Toshy s‘attaque à « L‘Ile de Lorose »  en solo, et la bête a du talent ! Côté scénario c’est une très bonne surprise car il a l’avantage d’aller crescendo, s’il est sympathique au début, une petite histoire surfant sur l’humour et la fantasy mais sans réelle prétention, il devient au fil des pages carrément excellent, ce qui m’a laissée très satisfaite de ma lecture. Les personnages sont variés, tant au niveau physique que psychologique et tous sont attachants chacun à leur façon. Ils nous sont présentés à tour de rôle ce qui a l‘avantage de nous faire connaître l‘histoire de chacun, même si certaines choses ne sont dévoilées qu'au fur et à mesure de l’avancée du récit. Je regrette juste que les « wabbits » ne soient pas plus présents, ils apparaissent au début et à la fin du récit, pas assez à mon goût. L'impression de récit décalé et barré s'estompe peu à peu car celui-ci est superbement bien construit et garde toute sa logique. Finalement la chose la plus extravagante ce sont les personnages vraiment originaux. L'humour aussi est de mise, même si l'on ne rigole pas à toutes les planches, c'est avant tout de l'aventure assez noire dans un monde de fantasy en noir et blanc. Une suite peut-être ? J'en serai enchantée ! Le prix aussi est fort raisonnable pour 157 planches !

03/11/2010 (modifier)
Par maelle
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Superman - Red Son
Superman - Red Son

Je ne suis pas experte en comics, loin s'en faut. Je m'y intéresse un peu, Wanted, Joker, Batman, mais je n'ai jamais été très fan de Superman... Ce costume criard, ce trop plein de bon sentiments, beurk ! Mais après les avis dithyrambiques sur ce site, j'ai acheté cette petite merveille!! J'ai adoré! Pas tellement le personnage de Superman, mais tout ce qu'il y a autour : l'histoire, plantée en plein communisme, et cette guerre entre Lex Luthor et Superman, représentant la guerre entre les Etats-Unis et la Russie... Et les couleurs tout en tons bruns et rouges. J'ai trouvé les dessins magnifiques, servant très bien le climat de l'histoire. Le petit format de la BD, avec toutes ses pages brillantes, est très agréable à lire. Un petit regret toutefois, certains passages de l'histoire mais toujours évidents à suivre (Qui sont donc toutes ces Amazones ?!), mais à part ça c'est un coup de coeur. Une très belle BD, sans arriver vraiment à expliquer pourquoi....

02/11/2010 (modifier)