Les derniers avis (9564 avis)

Par Kokox
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Sutures
Sutures

Je ne saurais trop vous recommander ce témoignage déchirant, intimiste, bouleversant et sublime d'émotion juste, qu'est "Sutures". Les mots me manquent en vérité pour en rajouter plus que cela à ce très beau moment que j'ai passé aux côtés de David Small et de sa jeunesse atrophiée. Je viens de terminer ce "cri respectueux" à six heures du matin. J'écris ces lignes à six heures onze, et tout comme David je reste sans voix. Et ne puis encore qu'écrire : "Merci infiniment !"

05/04/2011 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Grand Rouge
Le Grand Rouge

De prime abord le dessin m'a semblé un peu simpliste, peut-être presque enfantin, mais très vite cette impression s'est corrigée, au profit de l'appréciation d'un style très particulier, particulièrement efficace même si pas encore très mature. Nous avons le destin très particulier d'un brigand sans grande envergure, dont la nature véritable va se révéler au fil des deux intrigues parallèles, en fait deux périodes différentes de l'histoire de Barnave. Cette double intrigue permet de ne connaître le "noeud" de l'histoire que dans la dernière séquence, une construction astucieuse qui permet d'apprécier un récit assez fin, malin, et d'accrocher le lecteur assez vite. En plus de cet arrière-plan narratif, le découpage est de bonne tenue, nerveux sans être épileptique. Le Grand Rouge est une créature intéressante, qui mériterait peut-être un autre album, voire une petite série dédiée. Très chouette premier album complet de Wouzit. 3,5/5.

01/04/2011 (modifier)
Par Al Macino
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Innocents coupables
Les Innocents coupables

Beaucoup de fraîcheur émane de cette bd ! Le dessin d' abord (j'ai eu la chance de me faire dédicacer par Anlor, nouvelle arrivée en bd) il est réaliste et à mon goût très agréable à suivre, malgré tout 2 personnages sont en effet très ressemblants, les coupes de cheveux y étant pour beaucoup. Les personnage sont relativement attachants et on ne s'ennuie pas une seconde (le deuxième tome pourrait sortir avant Noël, vivement !) Enfin j'ai trouvé les couleurs adaptées et très agréables, elles mettent en valeur le dessin tout en créant une atmosphère propre au lieu et a l'époque. Bref un travail abouti qui m'a beaucoup plu.

31/03/2011 (modifier)
Par jopicard
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Voyage aux îles de la Désolation
Voyage aux îles de la Désolation

Il est rare que je prenne ma plume… mais je tiens à partager le plaisir que m’a procuré la lecture des « iles de la désolation ». A mon avis, Emmanuel Lepage signe ici sa meilleure Bd. Le graphisme est à couper le souffle, largement mis en valeur par les éditions futuropolis, fidèles à leur habitude : album grand format et papier de qualité. Certaines planches, étalées sur une double page, m’en ont vraiment mis plein les mirettes. J’ai toujours adhéré au dessin du Monsieur. Pour autant, j’ai parfois été déçu par le fond. Ici, il s’attaque seul à un genre nouveau, le documentaire, avec le récit de son voyage dans les Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) réalisé en mars/avril 2010. Il s’agit apparemment d’une « commande » de la part des autorités locales pour valoriser ce petit bout de France méconnue. Il a donc participé en compagnie de son frère photographe et d’une blogueuse, à une mission d’1 mois à bord du « Marion Dufresne », navire dont les rotations semestrielles depuis l’île de la réunion sont vitales pour le ravitaillement des quelques centaines de Français (pour la plupart, des scientifiques) implantés sur ces îles de la Désolation. On accostera ainsi successivement en sa compagnie sur les îles de Tromelin (bout de terre minuscule accueillant une station météorologique, Crozet, Kerguelen, Saint-Paul et enfin Amsterdam. A chaque île, son histoire et ses petites péripéties. Chaque halte permet à l'auteur de magnifier les paysages, de s'attarder sur la faune locale, relativement préservée de la main de l’homme. On ressent extrêmement bien l’apprêté du climat sévissant sous ces latitudes ainsi que les qualités humaines de ces hommes et femmes qui ont choisi de partir, parfois pour plus d’une année sur ces petits bouts de rochers perdus au milieu de nulle part. Avec le bénéfice d'une formidable aventure humaine et les sacrifices parfois engendrés par ce choix de vie sur le plan de la vie privée. Il insiste à plusieurs reprises sur sa frustration de voyageur qui ne fait que passer… Je pense que c’est un sentiment que bon nombre de voyageurs connait un jour ou l’autre. L’album est bourré de petites anecdotes, qu'elles soient historiques, sociales ou ornithologiques. Ça se lit et relit avec grand plaisir et ça donnerait presque envie de faire le voyage (mission réussie, monsieur Lepage ?). Le prix de l’ouvrage pourrait en dissuader plus d’un (24 euros). Pour autant, avec l’assurance de n’avoir affaire qu’à un One-Shot, avec une quantité de page élevée ( 158 ), et cette qualité… moi je dis OUI sans hésiter.

29/03/2011 (modifier)
Couverture de la série Aristide broie du noir
Aristide broie du noir

Grosse surprise que cet album jeunesse ! Tout d’abord l’écriture en rimes et en vers est magnifique ! Drôle, poétique et teintée de noirceur, à elle seule elle tient déjà le lecteur en haleine. A un point tel que ce genre d’écriture risque d’occulter la partie dessinée de l’album. Heureusement, il n’en est rien, car là aussi on a droit à du haut vol ! Le trait rond de Jérémie Almanza, sa colorisation à la fois sombre et pastel, nuancée mais contrastée, la poésie étrange et noire qui se dégage de son trait, tout collabore à capter mon attention de ce point de vue également ! Seul bémol : La transition entre les deux supports. Soit je me concentre sur ma lecture, soit je m’attarde sur le dessin mais impossible de faire les deux en même temps tant l’un comme l’autre sont riches. Mais, bon, à partir du moment où l’on se dit que cet album est destiné à un jeune lectorat, et bien les parents n’ont qu’à se mettre à disposition de leurs enfants : ils liront le texte à haute voix tandis que leur progéniture pourra s’attarder à loisir sur le dessin (non mais, des fois !) L’histoire en elle-même a ses propres qualités. Classique dans son thème, elle se développe avec originalité et offre une conclusion plaisante et décalée. Excellent, donc ! Très riche, peut-être trop même. Mais je préfère ce genre de surabondance à un album jeunesse vide de contenu. A lire en famille, mais surtout à lire !

29/03/2011 (modifier)
Par Jetjet
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Maïa
Maïa

Pas la peine de savoir jouer au Cluedo pour pouvoir apprécier l’œuvre du Colonel Moutarde qui suit :) Au croisement de plusieurs influences, Maia est une série pour filles mais également pour tout public de très grande qualité. Ça commence comme Harry Potter dont Maia emprunte les origines orphelines et le destin unique tout tracé d’héroïne malgré elle. Mais que l’on ne s’y méprenne pas, là où le magicien myope perdait de sa grâce et de son originalité au fil des pages pour devenir un personnage quasi shakespearien, Maia prend des allures de friandise acidulée avec ces belles couleurs et les rondeurs toutes en nuances de ces personnages aux grands yeux écarquillés qui me rappelle le style des Powerpuff Girls. Car si le dessin est une franche réussite empruntant tout à la fois au manga pour le comique de situation (certaines expressions parlent d’elles mêmes et prêtent à sourire dans le bon sens du terme) et à un style de trait bien défini, le scénario n’est pas en reste. Maia petite orpheline et bonne élève timide se retrouve dans une quète de la boite de Pandore dont elle est la gardienne malgré elle. Mon seul regret ? Les décors sont très sommaires ce qui ne veut pas dire qu’ils soient moches mais à l’instar d’un bon comics, l’effort repose sur les personnages et toute la palette de leurs émotions. Ce qui est particulièrement divertissant c’est que Maia est pour ce faire assistée de mini divinités mythologiques qu’elle est la seule à voir et à entendre, ce qui engendre des situations loin d’être tristes car elles ont toutes les 4 un caractère unique bien trempée. J’ai une petite préférence pour Mars, un mini taureau râleur et au grand cœur dont le seul dessin est à croquer ! Flanquée d’une cousine aux antipodes mais au grand cœur, c’est parti pour des aventures avec un lot de méchants pas trop méchants et des premiers émois amoureux mais rien n’est mièvre ou inintéressant. Il y a même quelques passages plutôt sensibles et bien amenés rapidement contrebalancés par un retour à la gaudriole…. Très très fort ! Outre le charme véritable que m’a procuré cette lecture, c’est toujours avec un petit pincement au cœur que j’arrive à la dernière page avec l’envie d’en lire la suite. Ma fille de 11 ans a fortement apprécié ce que j’estime être le futur Freak’s Squeele pour enfants. Une série qui ne demande qu’à être davantage connue aussi ne vous arrêtez pas aux préjugés « littérature pour enfants » car des œuvres intelligentes et drôles comme celle-ci j’en redemande tous les jours. Un futur classique en devenir, faites moi confiance :)

28/03/2011 (modifier)
Couverture de la série La Nef des fous
La Nef des fous

Magique ! C'est le premier mot qui me vient à l'esprit en pensant à cette série. Dès les premières cases je suis tombée en admiration devant le dessin de Turf. Des couleurs superbes, des dessins bourrés de petits détails que ce soit dans n'importe lequel des trois univers qu'il mêle habilement (l'intérieur de la nef, les rêves des personnages ou le monde extérieur). Le scénario avait tout pour me plaire aussi. Son imagination débordante lui a permis de créer un monde imaginaire sublime rempli de personnages plus attachants les uns que les autres (j'ai adoré également le tome supplémentaire racontant la jeunesse du Roy). L'humour est omniprésent dans tous les tomes. Même si les derniers tomes m'ont un tout petit peu moins convaincue, ça reste une grande découverte que je recommande de lire de toute urgence !

27/03/2011 (modifier)
Par val62
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Nosferatu (Soleil)
Nosferatu (Soleil)

Alors, je viens de voir cette BD chez mon libraire et autant dire que j'ai bien hésité avant de la prendre. J'ai lu plusieurs BD de vampires et autant dire que je n'ai absolument jamais été emballé (la dernière en date étant Highgate : Luisa, vraiment pas terrible). Mais je m'y suis risqué et alors quel bonheur ! Olivier Péru nous a déjà gâté avec le triptyque shaman, le premier tome de zombies, le premier tome d'assassin, que de très bonnes choses donc. Et il continu avec ce diptyque de très très bonne facture. On assiste donc au retour du premier des vampires, Nosferatù, qui revient sur le devant de la scène après un sommeil (plutôt une mort même) de 60 ans. Il va donc revenir à la vie et reprendre des forces lentement, mais surement car il n'a pas que des amis dans le camp des humains et même dans le sien! Et en parallèle on découvre son passé à l'époque du règne de Caligula, ce qui nous permet de mieux comprendre ce personnage qui n'est pas qu'un monstre tuant tout sur son passage sans raison, loin de là. Le scénariste a réussi à "caser" un nombre incroyable de choses en seulement 50 pages, chaque case a son importance et on a presque l'impression d'en lire deux fois plus tant l'intrigue est dense. Le dessin quand à lui est joli, sombre, assez glauque, en bref adapté à ce personnage. Je tient aussi à préciser que le 5/5 est bien sur assez subjectif, et que je mets cette note non pas parce que cette BD est l'une des meilleures de tous les temps (quand même pas) mais en tout cas elle est la meilleure du genre et de très loin!

26/03/2011 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Grand Rouge
Le Grand Rouge

Première œuvre solo de Wouzit, jeune auteur très prometteur dont je suis déjà sous le charme. Le dessin rond et coloré, au trait un peu enfantin et riche en détails, est simple mais percutant. On peut même ressentir l’enthousiasme et le plaisir avec lesquels l'auteur a créé cette fabuleuse histoire, y laissant prisonnière une petite part de son talent de conteur et de dessinateur, qui de plus, a su parfaitement découper son histoire pour la mettre en image, chapitrée et cadrée avec goût et originalité. Celle-ci mélange plusieurs genres, aventure, piraterie et fantastique, je classe la bd dans le premier genre, car c’est celui qui finalement prévaut le plus. Elle est captivante du début à la fin et fait preuve d’ingéniosité et d’intelligence. Elle se développe en deux phases menées de front, qui trouveront une issue commune en fin d’ouvrage, l'auteur nous ballade de l'une à l'autre, ce qui attisé de plus en plus la curiosité, mais comme à la recherche d’un trésor on avance coûte que coûte..., mais où veut-il en venir ? Sempiternelle question qu’on se pose jusqu’au dernier chapitre. Le récit pourrait souvent passer pour une aventure presque légère avec son dessin rond, une quasi absence de prise de tête de la part des personnages, avec en sus quelques petites pointes d’humour légères par-ci par-là, mais quelques scènes dramatiques remettent les choses à leur place et c’est tout sauf léger, avec une belle démonstration de ce que peuvent être certains sentiments humains, sans pour autant moraliser ou juger. Mon seul désir serait maintenant d’avoir une suite, une nouvelle aventure, qui ferait suite à celle-ci.

26/03/2011 (modifier)
Couverture de la série Murena
Murena

(Après lecture du tome 1 à sa sortie, relecture du tome 1 et lecture du tome 2 à la sortie de celui-ci, relecture des tomes 1 et 2 et lecture du tome 3, etc., bref, lecture des 8 premiers tomes) C'est extrêmement bien documenté, le scénario est rondement mené, j'ai été happé par quelque chose que je ne peux appeler autrement que suspense, ce qui est un tour de force pour une série relatant des événements historiques bien connus ! Les dialogues sont très fluides : ça parle pas mal mais on dévore les pages sans s'en rendre compte ! Quelques répliques renferment des pointes d'humour noir ou de cynisme assez bien senti. Venant de Dufaux, on n'est guère surpris par toutes ces qualités mais le bougre est ici au sommet de son art. Malgré l'excellence du dessin, dans le plus pur style classique réaliste, j'ai mis un petit moment à m'y faire car je le trouvais un peu "froid" au départ... Mais là, je crois que j'étais plus royaliste que le roi (pour ne pas dire carrément casse-c...). En tout cas, je suis rentré dedans de plus en plus et il me semble que Delaby prend de plus en plus possession de son univers, du cadrage, des personnages. J'ai eu la sensation que ce qui, au départ, n'était "que" l'un des meilleurs dessins réalistes actuels (excusez du peu !) devient peu à peu "magique", "habité" ! Il faut dire également que si les couleurs du premier cycle sont très belles, celles du second cycle, par Petiqueux, sont franchement exceptionnelles ! Cas rare dans le monde de la BD, il est impossible de parler de Murena sans évoquer sa mise en couleur... Sur les trois aspects, les tomes 7 et 8 sont une véritable apothéose. Quand certaines séries vendent du vent et s'essoufflent vite ainsi, dans Murena, au contraire, on a l'impression qu'au fil des tomes, une parfaite symbiose se met en place pour notre plus grand bonheur ! Seul tout petit bémol, les mises en scène autour du personnage d'Evix, en me rappelant Les 7 vies de l'épervier et Masquerouge, ont fait un peu bugger mes systèmes de navigation spatio-temporelle, mais bon. Vite, le troisième cycle !

24/03/2011 (modifier)