Visuellement les deux tomes sont superbes, les visages anguleux sont expressifs et ont été bien vieillis, on reconnaît les personnages du premier coup d'œil ; les corps bougent avec aisance et les décors sont très fouillés. Le dessin présente quelques petites disproportions, mais là où certains y verront un défaut je n'y vois que du charme. Les couleurs ont la gaieté de l'enfance dans le premier tome et deviennent sombres dans le deuxième, plus tragique.
Les planches orangées qui apparaissent au fil des pages sont véritablement saisissantes de beauté.
Le seul regret concerne le visage de Lisa adulte, pas très féminin, il manque de douceur, trop masculin, trop dur, mais peut-être est-ce voulu par les auteurs pour marquer un peu plus sa souffrance.
Le premier opus, préféré par le plus grand nombre de par sa légèreté, son ambiance de bord de mer apaisante et imprégnée de l'insouciance de l'enfance, nous transporte nous aussi sur ces lieux paradisiaques, bien que certains évènements tragiques viennent bouleverser toute cette sérénité. Dans la deuxième partie l'histoire change radicalement de direction et prend un ton dramatique et ésotérique très prononcé.
La narration est tout simplement belle, sans fioriture, enchanteresse. La force de ce récit réside dans ce lien indéfectible qui existe entre les personnages, lien de vie et de mort, d'amour et d'amitié. La fin submergée d'émotion ne finit pas l'histoire, mais au contraire, l'ouvre sur d'anciennes retrouvailles… d'autres lieux… d'autres vies…
Rhââ lovely ! Ah Dieu quel vilain garçon ! Et ici il mérite bien sa majuscule ! Sadique, logique, drôle, parfois grossier, ayant réponse à tout et de la répartie à revendre. Marc Dubuisson nous offre un dialogue inoubliable entre un petit être, candidat au suicide, qui décide d'appeler Dieu avant de franchir le pas... Et ô miracle ! Celui-ci lui répond.
Voilà bien un gentil Dieu qui prend le temps de répondre à toutes les questions spirituelles et théologiques que se pose ce petit bonhomme. Ce ne sont évidemment pas les réponses qu'il attendait, misérable petite créature, crédule, candide, innocente ! L'auteur nous démonte pièce par pièce toutes les croyances religieuses avec brio et intelligence, sans jamais se montrer insultant. Je dirais même plus, en gardant bien les pieds sur terre… mais il a certainement dû causer avec Monseigneur, il en parle tellement bien.
Le seul petit bémol est dans le graphisme. Certes il est bien trouvé, avec son petit personnage tout simple fait de trois traits de crayon, qui se révèle très expressif avec juste quelques gestes et quelques regards. Mais au fil des pages il devient un peu lassant, j'ai presque arrêté de le regarder, me contentant de lire les savoureuses répliques. J'aurais préféré un dessin un peu plus élaboré, comme sur la fin de l'album où il est assis dans un fauteuil, avec un petit décor autour de lui et des poses un peu plus variées. Voilà ce qui manque à cet album pour être culte.
Si vous êtes athée ne passez pas à côté de cette lecture, je dirai même qu'elle est indispensable. Si vous êtes croyant vous êtes prié de ne pas la brûler.
Diantre !
Tout commence à l'ouverture de la Bd, un panel de tous les personnages aussi monstrueux qu'originaux nous est présenté avec leurs noms respectifs. Le dessin aux couleurs directes et chaudes est un ravissement pour les yeux.
L'histoire touche divers thèmes, entre autres l'intolérance et la violence avec par exemple une scène qui nous rappelle le Ku Klux Klan, mais je n'aime pas les discours moralistes, et pour ma part, je ne veux y voir qu'une aventure extraordinaire avec des gens extraordinaires.
L'humour y est omniprésent, on alterne des scènes réellement dramatiques avec de véritables moments de légèreté et de rire.
A noter que Mila, petite fille intelligente et espiègle a un discours et un comportement d'enfant et n'a pas été transformée en adulte miniature, comme cela arrive parfois et qui est très désagréable car pas crédible.
Ce premier album finit en nous laissant la langue pendante par le suspens qu'il nous impose, la patience est de mise en attendant la suite.
Suite et fin
J'ai adoré ce second tome même si le ton est nettement plus tragique et que l'humour s'y fait plus rare. On apprend à mieux connaître les personnages et on découvre de petits nouveaux. Ce tome est très riche en évènements et seul le passage sur le pédophile m'a un peu gênée, mais c'est normal ce sont des situations toujours un peu dérangeantes en soit, par contre la scène ne s'attarde pas et elle passe plutôt bien au final.
Mon seul regret est qu'il n'y aura peut-être pas de cycles à venir, l'univers qu'Olivier Milhiet a créé est immersif et il est bien dommage qu'il s'arrête là. Je me suis beaucoup attaché à Pilou et Mila (entre autres) et ne pas savoir ce qu'ils deviennent me rend triste.
Fanatique de cette série ! ... Fascinant, trépidant !
Cette série je ne l'ai pas lue, je l'ai vécue ! Passionné par ce genre d'intrigues, je n'ai pas encore réussi à trouver aussi bien dans le genre. Le concept de l'amnésie est très fort (cf "La mémoire dans la peau" !). Je me suis rarement autant attaché aux persos d'une BD ...
Pour les fans du genre ... et pas seulement ! Je recommande vivement cette saga.
Perso j'accroche aisément à toute intrigue tournant autour de l'espionnage, des services secrets ... Déjà fan de XIII, d'Alpha ou encore de Lady S., j'avoue avoir pris du plaisir à lire l'ensemble des tomes d'Insiders. Certes, il y a à mon avis certaines incohérences, des passages un peu brouillon. Mais dans l'ensemble, je retiendrai surtout le charisme de Nadja Cruz et les intrigues politiques développées dans cette série.
Bref, fan du genre, j'adhère franchement à cette série. ^^
Encore une BD culte !
Déjà le dessin. Un graphisme étonnant, percutant. Des couleurs tranchées. Des cases sans bulle, mais avec un texte collé en bas. Ce qui, étrangement, donne du son dans la case laissée libre "d'écouter" ce que l'imagination perçoit. Et c'est bien de perception dont il s'agit. Car tout dans cette bande dessinée est basée sur du sensitif, de l'émotif. Et côté émotion, il y en a des tonnes.
Côté scénario, c'est le coup de poing dans la tronche. On l'aime cette Line. Et on enrage de la voir ainsi bousculée par tant d'injustices. Une injustice banale, qui ne fera pas la première page des journaux. Non, elle vit en province et subit la violence du travail, la violence des garçons, la violence de sa famille. Rien de bien exceptionnel. Et pourtant, le scénario écrit par un réalisateur connu donne un ton mordant, qui ne lâche pas le lecteur, qui le tient en haleine. Bouhnik a écrit un scénario du genre "La Haine", mais à la campagne, un autre décor qu'il semble parfaitement connaitre, en évitant tous les clichés, et en nous embarquant dans une histoire haletante.
Ce n'est pas une bande dessinée classique. Elle est d'une modernité étonnante. Peut être même en avance sur son temps. Car quand on voit les 5000 BD qui sortent chaque année, combien d'artistes tentent une nouvelle écriture ? À part Thomas Ott, je ne vois pas beaucoup d'Artistes qui se sont permis une telle liberté que Thanneur et Bouhnik.
Un superbe boulot, à lire de toute urgence !
Justement.
Oui, justement parce que cette bande dessinée aborde l'innommable dans le récit du quotidien des victimes, dans un graphisme râpeux, aux traits presque grossiers, simplistes, qui est loin des critères traditionnels du beau qui sert à enjoliver et rendre acceptable le dessin, pour rendre acceptable ce que l'on ne peut accepter.
Il faut se rendre à l'évidence de l'immense intelligence de l'auteur qui a su nous offrir une œuvre au ton juste, sans utiliser d'artifice pour nous plonger dans cette période atroce de l'humanité. Ses personnages ne sont pas sympathiques, oui, ses personnages sont comme des souris que bouffent les chats, sans une once d'humanité, oui, et c'est justement ainsi que l'on se rend compte de l'horreur absolu de ce récit. Oui, les nazis ont éliminé des gens, pas parce qu'ils étaient particulièrement beaux, pas parce qu'ils étaient particulièrement forts, pas parce qu'ils étaient particulièrement intelligents, mais seulement parce qu'ils étaient juifs.
Une œuvre remarquable, immense. Juste !
Griffes d'Ange nous griffe au dessous du nombril, nous chahute le zizi. Moebius est à la hauteur de son génie, bouleversant les sens pour interroger notre intime.
Griffes d'Ange est une série de portraits que l'on peux suivre comme une histoire, ou prendre chaque page comme un tableau indépendant. Il est certain que la sexualité ainsi étalée peut faire fuir certains puritains, mais comme c'est dessiné avec tellement de talent, il ne s'agit plus seulement de sexe, mais de l'Art de l'intime.
Une bande dessinée qui secoue les valeurs établies, un véritable poème sur le corps et ses envies.
Il y a des bd qui entrent dans votre vie sans crier gare, mais qui restent ancrées en vous, avec une insolente obsession. Avec une légèreté digne d'un Proust de la bande dessinée, Juillard nous dévoile avec pudeur l'intimité d'une étrange histoire d'amour.
À partir de la vision d'une jeune femme nue, il bâtit un suspens amoureux dont les fils qui se dénouent ne cesseront de nous interroger sur le désir et le sentiment. Enfin une bande dessinée qui aborde le sexe, sans qu'il ne soit pour autant montré, et qui nous parle des sentiments, sans pour autant qu'ils ne soient démontrés.
Le trait de Juillard est à l'apogée de son Art, d'une douceur toute sensuelle, et d'une force qui dessine si bien l'entre deux cases.
les BD de Mickey, Donald et Cie sont un morceau de mon enfance, je suis donc heureux de voir qu'ils sont de retour en librairie (je vais pouvoir vendre mes MPG et mes SPG! :))
Les histoires sont à la majorité des histoires de ce cher Carl, avec d'autres d'auteurs de plusieurs nationalités différentes. On a donc des histoires plaisantes, pas les meilleures mais de bons récits qui raviront les fans de Mickey et ses amis et les plus jeunes.
Le dessin fait toujours mouche et les couleurs ont été refaites. Je ne suis par contre pas d'accord avec Ro sur la mise en page des albums : au début de chaque histoire, on a bien les noms des auteurs, sur une petite page intercalée entre les récits.
Pour finir, l'idée de choisir des thèmes est plaisante car ça permet aux plus jeunes lecteurs de choisir les albums selon les thèmes, et d'avoir des histoires aux humours très différents.
Une bonne série qui prépare l'arrivée de la dynastie Donald Duck... ;)
Note : le prix casse 3 pattes à un canard, et même 10 !
Un prix pareil, c'est du jamais vu ! :o
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Où le regard ne porte pas...
Visuellement les deux tomes sont superbes, les visages anguleux sont expressifs et ont été bien vieillis, on reconnaît les personnages du premier coup d'œil ; les corps bougent avec aisance et les décors sont très fouillés. Le dessin présente quelques petites disproportions, mais là où certains y verront un défaut je n'y vois que du charme. Les couleurs ont la gaieté de l'enfance dans le premier tome et deviennent sombres dans le deuxième, plus tragique. Les planches orangées qui apparaissent au fil des pages sont véritablement saisissantes de beauté. Le seul regret concerne le visage de Lisa adulte, pas très féminin, il manque de douceur, trop masculin, trop dur, mais peut-être est-ce voulu par les auteurs pour marquer un peu plus sa souffrance. Le premier opus, préféré par le plus grand nombre de par sa légèreté, son ambiance de bord de mer apaisante et imprégnée de l'insouciance de l'enfance, nous transporte nous aussi sur ces lieux paradisiaques, bien que certains évènements tragiques viennent bouleverser toute cette sérénité. Dans la deuxième partie l'histoire change radicalement de direction et prend un ton dramatique et ésotérique très prononcé. La narration est tout simplement belle, sans fioriture, enchanteresse. La force de ce récit réside dans ce lien indéfectible qui existe entre les personnages, lien de vie et de mort, d'amour et d'amitié. La fin submergée d'émotion ne finit pas l'histoire, mais au contraire, l'ouvre sur d'anciennes retrouvailles… d'autres lieux… d'autres vies…
La Nostalgie de Dieu
Rhââ lovely ! Ah Dieu quel vilain garçon ! Et ici il mérite bien sa majuscule ! Sadique, logique, drôle, parfois grossier, ayant réponse à tout et de la répartie à revendre. Marc Dubuisson nous offre un dialogue inoubliable entre un petit être, candidat au suicide, qui décide d'appeler Dieu avant de franchir le pas... Et ô miracle ! Celui-ci lui répond. Voilà bien un gentil Dieu qui prend le temps de répondre à toutes les questions spirituelles et théologiques que se pose ce petit bonhomme. Ce ne sont évidemment pas les réponses qu'il attendait, misérable petite créature, crédule, candide, innocente ! L'auteur nous démonte pièce par pièce toutes les croyances religieuses avec brio et intelligence, sans jamais se montrer insultant. Je dirais même plus, en gardant bien les pieds sur terre… mais il a certainement dû causer avec Monseigneur, il en parle tellement bien. Le seul petit bémol est dans le graphisme. Certes il est bien trouvé, avec son petit personnage tout simple fait de trois traits de crayon, qui se révèle très expressif avec juste quelques gestes et quelques regards. Mais au fil des pages il devient un peu lassant, j'ai presque arrêté de le regarder, me contentant de lire les savoureuses répliques. J'aurais préféré un dessin un peu plus élaboré, comme sur la fin de l'album où il est assis dans un fauteuil, avec un petit décor autour de lui et des poses un peu plus variées. Voilà ce qui manque à cet album pour être culte. Si vous êtes athée ne passez pas à côté de cette lecture, je dirai même qu'elle est indispensable. Si vous êtes croyant vous êtes prié de ne pas la brûler. Diantre !
Caravane
Tout commence à l'ouverture de la Bd, un panel de tous les personnages aussi monstrueux qu'originaux nous est présenté avec leurs noms respectifs. Le dessin aux couleurs directes et chaudes est un ravissement pour les yeux. L'histoire touche divers thèmes, entre autres l'intolérance et la violence avec par exemple une scène qui nous rappelle le Ku Klux Klan, mais je n'aime pas les discours moralistes, et pour ma part, je ne veux y voir qu'une aventure extraordinaire avec des gens extraordinaires. L'humour y est omniprésent, on alterne des scènes réellement dramatiques avec de véritables moments de légèreté et de rire. A noter que Mila, petite fille intelligente et espiègle a un discours et un comportement d'enfant et n'a pas été transformée en adulte miniature, comme cela arrive parfois et qui est très désagréable car pas crédible. Ce premier album finit en nous laissant la langue pendante par le suspens qu'il nous impose, la patience est de mise en attendant la suite. Suite et fin J'ai adoré ce second tome même si le ton est nettement plus tragique et que l'humour s'y fait plus rare. On apprend à mieux connaître les personnages et on découvre de petits nouveaux. Ce tome est très riche en évènements et seul le passage sur le pédophile m'a un peu gênée, mais c'est normal ce sont des situations toujours un peu dérangeantes en soit, par contre la scène ne s'attarde pas et elle passe plutôt bien au final. Mon seul regret est qu'il n'y aura peut-être pas de cycles à venir, l'univers qu'Olivier Milhiet a créé est immersif et il est bien dommage qu'il s'arrête là. Je me suis beaucoup attaché à Pilou et Mila (entre autres) et ne pas savoir ce qu'ils deviennent me rend triste.
XIII
Fanatique de cette série ! ... Fascinant, trépidant ! Cette série je ne l'ai pas lue, je l'ai vécue ! Passionné par ce genre d'intrigues, je n'ai pas encore réussi à trouver aussi bien dans le genre. Le concept de l'amnésie est très fort (cf "La mémoire dans la peau" !). Je me suis rarement autant attaché aux persos d'une BD ... Pour les fans du genre ... et pas seulement ! Je recommande vivement cette saga.
Insiders
Perso j'accroche aisément à toute intrigue tournant autour de l'espionnage, des services secrets ... Déjà fan de XIII, d'Alpha ou encore de Lady S., j'avoue avoir pris du plaisir à lire l'ensemble des tomes d'Insiders. Certes, il y a à mon avis certaines incohérences, des passages un peu brouillon. Mais dans l'ensemble, je retiendrai surtout le charisme de Nadja Cruz et les intrigues politiques développées dans cette série. Bref, fan du genre, j'adhère franchement à cette série. ^^
Mauvaise Line
Encore une BD culte ! Déjà le dessin. Un graphisme étonnant, percutant. Des couleurs tranchées. Des cases sans bulle, mais avec un texte collé en bas. Ce qui, étrangement, donne du son dans la case laissée libre "d'écouter" ce que l'imagination perçoit. Et c'est bien de perception dont il s'agit. Car tout dans cette bande dessinée est basée sur du sensitif, de l'émotif. Et côté émotion, il y en a des tonnes. Côté scénario, c'est le coup de poing dans la tronche. On l'aime cette Line. Et on enrage de la voir ainsi bousculée par tant d'injustices. Une injustice banale, qui ne fera pas la première page des journaux. Non, elle vit en province et subit la violence du travail, la violence des garçons, la violence de sa famille. Rien de bien exceptionnel. Et pourtant, le scénario écrit par un réalisateur connu donne un ton mordant, qui ne lâche pas le lecteur, qui le tient en haleine. Bouhnik a écrit un scénario du genre "La Haine", mais à la campagne, un autre décor qu'il semble parfaitement connaitre, en évitant tous les clichés, et en nous embarquant dans une histoire haletante. Ce n'est pas une bande dessinée classique. Elle est d'une modernité étonnante. Peut être même en avance sur son temps. Car quand on voit les 5000 BD qui sortent chaque année, combien d'artistes tentent une nouvelle écriture ? À part Thomas Ott, je ne vois pas beaucoup d'Artistes qui se sont permis une telle liberté que Thanneur et Bouhnik. Un superbe boulot, à lire de toute urgence !
Maus
Justement. Oui, justement parce que cette bande dessinée aborde l'innommable dans le récit du quotidien des victimes, dans un graphisme râpeux, aux traits presque grossiers, simplistes, qui est loin des critères traditionnels du beau qui sert à enjoliver et rendre acceptable le dessin, pour rendre acceptable ce que l'on ne peut accepter. Il faut se rendre à l'évidence de l'immense intelligence de l'auteur qui a su nous offrir une œuvre au ton juste, sans utiliser d'artifice pour nous plonger dans cette période atroce de l'humanité. Ses personnages ne sont pas sympathiques, oui, ses personnages sont comme des souris que bouffent les chats, sans une once d'humanité, oui, et c'est justement ainsi que l'on se rend compte de l'horreur absolu de ce récit. Oui, les nazis ont éliminé des gens, pas parce qu'ils étaient particulièrement beaux, pas parce qu'ils étaient particulièrement forts, pas parce qu'ils étaient particulièrement intelligents, mais seulement parce qu'ils étaient juifs. Une œuvre remarquable, immense. Juste !
Griffes d'Ange
Griffes d'Ange nous griffe au dessous du nombril, nous chahute le zizi. Moebius est à la hauteur de son génie, bouleversant les sens pour interroger notre intime. Griffes d'Ange est une série de portraits que l'on peux suivre comme une histoire, ou prendre chaque page comme un tableau indépendant. Il est certain que la sexualité ainsi étalée peut faire fuir certains puritains, mais comme c'est dessiné avec tellement de talent, il ne s'agit plus seulement de sexe, mais de l'Art de l'intime. Une bande dessinée qui secoue les valeurs établies, un véritable poème sur le corps et ses envies.
Le Cahier bleu
Il y a des bd qui entrent dans votre vie sans crier gare, mais qui restent ancrées en vous, avec une insolente obsession. Avec une légèreté digne d'un Proust de la bande dessinée, Juillard nous dévoile avec pudeur l'intimité d'une étrange histoire d'amour. À partir de la vision d'une jeune femme nue, il bâtit un suspens amoureux dont les fils qui se dénouent ne cesseront de nous interroger sur le désir et le sentiment. Enfin une bande dessinée qui aborde le sexe, sans qu'il ne soit pour autant montré, et qui nous parle des sentiments, sans pour autant qu'ils ne soient démontrés. Le trait de Juillard est à l'apogée de son Art, d'une douceur toute sensuelle, et d'une force qui dessine si bien l'entre deux cases.
Mickey & Co
les BD de Mickey, Donald et Cie sont un morceau de mon enfance, je suis donc heureux de voir qu'ils sont de retour en librairie (je vais pouvoir vendre mes MPG et mes SPG! :)) Les histoires sont à la majorité des histoires de ce cher Carl, avec d'autres d'auteurs de plusieurs nationalités différentes. On a donc des histoires plaisantes, pas les meilleures mais de bons récits qui raviront les fans de Mickey et ses amis et les plus jeunes. Le dessin fait toujours mouche et les couleurs ont été refaites. Je ne suis par contre pas d'accord avec Ro sur la mise en page des albums : au début de chaque histoire, on a bien les noms des auteurs, sur une petite page intercalée entre les récits. Pour finir, l'idée de choisir des thèmes est plaisante car ça permet aux plus jeunes lecteurs de choisir les albums selon les thèmes, et d'avoir des histoires aux humours très différents. Une bonne série qui prépare l'arrivée de la dynastie Donald Duck... ;) Note : le prix casse 3 pattes à un canard, et même 10 ! Un prix pareil, c'est du jamais vu ! :o