Pas grand chose à rajouter, tout ayant été dit. Un graphisme à la fois surprenant et magnifique qui sert une histoire de qualité. Le scénario, la profondeur des personnage, tout semble annoncer une série de très très grand qualité. Je ne connaissais pas les auteurs mais un grand coup de chapeau. Du très bon.
Le scénario nous entraine pour une fois dans ce type de récit dans qqchose qui ne respire pas le déjà vu. Une suite/fin de cette qualité me ferait même remonter ma note....
Edit : vu que c'est abandonné, pour un diptyque, ben 1*
Fabien Vehlmann et Frantz Duchazeau n'ont plus rien à me prouver. En effet, j'ai apprécié La Nuit de l'Inca et lorsque je lisais la revue 'Capsule Cosmique', Dieu qui pue, Dieu qui pète faisait partie de mes séries préférées. Alors évidemment, je partais sur un bon a priori en ouvrant cette BD, a priori qui s'est confirmé.
Je ne me souviens moins de Dieu qui pue, Dieu qui pète, mais j'ai bien l'impression que ces "Cinq conteurs de Bagdad" est le récit le plus intelligent, dense et fort que j'ai pu lire de ce duo d'auteurs.
Le scénario est juste génial (et dans le même esprit que "Dieu qui pue, dieu qui pète !") ! Il est très beau et très poétique, mêlant aventure, exotisme, rêve, mythologie, action, etc... La construction du récit est très intelligente, et, Vehlmann en annonçant le déroulement de l'album dès le début, arrive quand même à nous surprendre. J'ai aussi aimé les contes ingénieux, poétiques et touchants que j'ai pu lire (bien loin de nos fades "Cendrillon" ou autres standards occidentaux).
Et le dessin de Duchazeau est un régal pour mes yeux (et me parait meilleur que lorsque j'ai lu La Nuit de l'Inca): hachuré, torturé, fait en alternance au pinceau et à la plume (ce qui lui donne du dynamisme). Il alterne les cases très chargées et d'autres plus épurées. Le seul reproche que je peux lui faire, ce sont ses visages que je ne trouve pas toujours beaux ni trop expressifs.
On est pas loin du 5/5 là, je suis époustouflé.
Achat conseillé à condition de s'arrêter aux 5 premiers tomes. Une excellente série de marine avec des dessins superbes et extrêmement dynamiques.
Par contre, ne pas commencer la 2eme saison. Entre le tome 6 (promettant une nouvelle histoire passionnante) et le tome 7, il s'est écoulé plusieurs années comme si Vance avait abandonné le personnage. Il termine cette saison avec un seul tome (le 7) en donnant l'impression qu'il fallait terminer l'histoire à tout prix et le résultat est totalement bâclé et indigne.
Quel dommage et quel gâchis !
Voilà fort longtemps que je n'avais pas laissé un petit commentaire, c'est sans me mouiller que je dépose volontier mes agréables pensées concernant le deuxième cycle de la série l'Autre Monde.
Tout comme le précédent commentaire de Miranda, je me suis pincé lorsque j'ai eu connaissance d'un deuxième cycle, tant la fin du dyptique précédent ne laissait présager une suite.
C'est complètement par hasard que l'intégrale du cycle 1 est arrivée dans ma bdthèque. Je ne connaissais pas le travail de Florence Magnin, j'étais seulement rassuré par le scénariste, Rodolphe, à qui l'on doit entre autre, Kenya et Trent.
Bref j'ai été plongé dans cette aventure incroyable dès les premières pages, le dessin est somptueux et est en parfaite symbiose avec le scénario, qui est de l'ordre du conte ou de la légende. Dans cette univers les bébés sont livrés par des cygognes, le père Noël existe, lorsque votre heure arrive, c'est bien la faucheuse qui vient vous récupérer... Cet autre monde où "décrocher la Lune" n'est pas qu'une expression, relève du rêve et de la fantaisie, mais en étant imaginé, à contrario, d'une manière réaliste.
Donc l'appréhension est palpable à la sortie d'un cycle 2: sera - t - il à la hauteur du 1er? Ou est - ce qu'une nouvelle fois on va se dire: "Ils auraient du s'arrêter à la fin du cycle1..."
J'avoue que ces questions ne m'ont pas arrêté et je me suis empressé d'ouvrir la porte de mon libraire... L'occasion de poursuivre une si belle aventure, j'allais pas faire la fine bouche!
Dès le début de la lecture de ce nouveau tome, les sensations réaparaissent, la magie reprend forme. Même si le premier volet volet de ce second cycle est beaucoup plus "fantaisy" et nous plonge dans un monde étrangement plus sombre, nous présentant en réalité les enfers et les côtés obscurs de cet autre monde.
J'avais bien aimé Petite histoire du grand Texas, et avant de le relire, j'ai décidé de lire les autres œuvres de Grégory von Jarry et de Otto T.
Autant le dire tout de suite, on reste dans le même esprit, dans la même ambiance et dans le même type d'humour.
Tout d'abord, les albums se présentent sous la même forme : format à l'italienne, couvertures souples mais les livres sont épais. A l'intérieur, ça se présente comme dans Petite histoire des colonies françaises et Petite histoire du grand Texas, c'est à dire qu'il y a le texte en haut, souvent assez court, et en bas, une suite de dessin (souvent en bichromie, pour aller avec le graphisme simple), pour l'illustrer.
Par contre, même si le dessin est quand même très simpliste (sans fioriture ni détail), il est quand même plus "évolué" et détaillé que dans Petite histoire du grand Texas. Bon c'est sûr que c'est pas une BD de Sergio Toppi, mais ça reste une bonne évolution, de plus le style en rondeur et humoristique me plaît et est très lisible.
Le scénario est vraiment très intelligemment écrit. Depuis le tome 1 (tome qui ne révélait pas vraiment la force de cette série), chaque chapitre raconte l'histoire de plusieurs personnages (présidents des U.S.A., notables et scientifiques nazis ou candidats à des jeux télévisés) dont les histoires se coupent et s'entremêlent sur une centaine d'années pour former une frise d'anticipation magistrale dont on ne comprendra les tenants et aboutissants que lors du dernier chapitre (du grand art). On a droit à une histoire dense, très drôle (j'ai régulièrement pouffé) et fantaisiste. Mais si vous n'avez pas trop apprécié le tome 1, je vous conseille de lire quand même le dernier tome car il donne toute sa force à l'introduction peut-être plus anecdotique. Seule une représentation "sympathique" d'Hitler et de nazis m'a dérouté, mais finalement, c'est bien dans le ton de la série.
Cette BD se classe dans les meilleures BDs d'humour que j'ai pu lire (et j'en ai lues).
Je n’aime pas les séries « jeunesse », souvent niaises à mes yeux d’adulte, or ici ce n’est pas du tout le cas. Évidemment, le fait de citer des livres portant des noms de contes comme « Le petit chaperon rouge » ou « Blanche Neige », cela donne tout de suite une connotation très jeune à l’ensemble. Si l’auteur avait cité « Les misérables » ou « L’homme révolté », ça aurait logiquement ciblé un lectorat plus âgé, mais Nicolas Poupon préfère s’adresser au plus grand nombre en citant des contes connus de tous et de toutes les générations.
Alors si vous évitez cette lecture pensant qu’elle n’est que pour les petits, vous vous privez d’une très belle histoire, originale, amusante, aux personnages attachants ou méprisables, à la trame souvent angoissante et au final joyeux et libérateur. D’autant qu’elle véhicule un débat essentiel, peut-on vivre sans livres, sans histoires, sans rêves et sans connaissance ? « La rabougrite » est une maladie triste et grise, celle de la misère intellectuelle, qui rend les gens stupides et hargneux. La narration faite de rimes, lui donne ce petit air propre aux contes, mais est à mille lieux d’être naïve ou même purement enfantine.
Pour toutes ces raisons et parce qu'elle est visuellement en accord parfait avec le texte, cette B.D. est pour moi non seulement un énorme coup de cœur, mais je la classe aussi dans mes lectures indispensables.
Cela fait quelque mois que je n'avais pas pris le temps de rediger un avis sur mes lectures recentes. Mais cette série m'a donné envie d'en dire que du bien. Une BD bien drôle ! Pas facile de trouver une bande dessinée qui fait vraiment rire, et non juste sourire... Ici j'ai pris quelques bons fous rires !
L'histoire est complètement absurde, une parodie des séries "à l'eau de rose", ici l'enjeu est de savoir qui va hériter de la CX diesel de papa, une fois celui-ci décédé ! On fait la connaissance de toute la famille, de leur relation affichée et... cachée... Attention aux révélations !
Le dessin est correct, il porte bien les vannes. Il n'est pas sublime, normal, il s'agit ici de faire place à l'humour !
Si vous voulez rire, en partageant le délire des auteurs, lancez-vous, je ne l'ai pas regretté moi !
Ce one shot est un recueil d'histoires courtes d'Eiichiro Oda, l'auteur de la célèbre série One Piece.
Ces récits sont des "histoires de jeunesse", le dessin est donc moins maîtrisé que dans les aventures de Luffy and Co, mais il garde un charme certain.
Les scénarios sont eux très bien ficelés (mention spéciale à "Un present divin", la seconde histoire, menée tambour battant), avec toujours l'humour et le style propre à Oda.
Les thèmes abordés dans ce recueil sont très variés, une histoire dans une ambiance western, une racontant le voyage d'un bonze, un récit de pirates, une histoire se déroulant dans notre époque, et un récit mélangeant la chasse aux dragons aux "épéistes".
Les commentaires de l'auteur à chaque fin de récit ajoutent une touche critique, comme si il se retournerait et commentait ces récits du passé, avec toutes les erreurs qu'il ne commettrait pas aujourd'hui.
La dernière histoire est symoblique : il s'agit de Romance Dawn, seconde version de l'histoire de Luffy réalisée avant One Piece. (la première version de Romance Dawn se trouve dans l'art book de One Piece "Blue - Grand characters").
Paru dans les années 90 au Japon, Wanted! parvient toujours à accrocher, une quinzaine d'années après, ce qui prouve le caractère intemporel du style de l'auteur.
Dans le concert de louanges de mes camarades, je serai plus mesuré.
Je saluerai en premier lieu l'ambition du projet Block 109 : un ensemble de récits ayant pour point de départ la mort d'Hitler et la prise de pouvoir d'un homme bien mystérieux face aux SS et à la Gestapo. Composé de récits indépendants, cet univers permet au scénariste, Vincent Brugeas, d'explorer de multiples possibilités. A l'heure où j'ai lu ce one shot "de départ", deux autres tomes sont sortis, et deux autres sont encore annoncés.
Mais pour mener à bien cette ambition, les moyens mis en oeuvre sont à nuancer. Novices dans l'exercice, scénariste comme dessinateur commettent des fautes de jeunesse. Commençons par le dessin, où l'alliage entre les esquisses et l'encrage permet de garder un côté "brut" pas inintéressant, où le brouillard le dispute à l'obscurité parfois. Une option que je trouve intéressante, et plutôt bienvenue. Par contre j'ai eu du mal à distinguer un certain nombre de personnages, Steiner par exemple ne me semblant pas avoir de visage vraiment particulier. D'accord, une personne peut avoir un faciès passe-partout, mais en BD, surtout avec beaucoup de personnages c'est plus délicat. La qualité du dessin, qui était déjà de très bon niveau au départ, s'améliorant au fil de ce one shot, j'imagine que pour les autres opus de l'univers cela s'améliore aussi.
Concernant le scénario, j'avoue que pendant la première partie de l'album j'avais un peu de mal à comprendre les intentions de l'auteur. Une uchronie, une atmosphère de guerre, des zombies par-dessus le marché, mais ensuite ? La seconde moitié est nettement plus explicite et permet d'enfin apprécier l'histoire à sa juste valeur, mettant au jour une machination très particulière. L'idée de départ est remarquable, mais il eût été mieux avisé d'un peu mieux structurer le récit.
Pour conclure je dirai que j'ai tout de même beaucoup apprécié ma lecture. Un univers remarquable, propice à de nombreux fantasmes, une découverte graphique concernant Ronan Toulhoat, je lirai les autres albums de l'univers Block 109, en espérant toutefois que les erreurs de jeunesse constatées sur cet album auront été corrigées.
J'ai été agréablement surpris par cette bd, par le scénario tout d'abord, l'histoire se déroulant sur le monde de Troy mais du côté des Darshanides ( c'est le côté plutôt Japonisant de ce monde ), les dessins et les couleurs sont séduisants, que du bonheur à cette lecture, je conseille donc l'achat de ce one-shot. J'oubliais, mention spéciale pour Zebl le petit démon qui m'a bien fait rire ^^.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Cartigan
Pas grand chose à rajouter, tout ayant été dit. Un graphisme à la fois surprenant et magnifique qui sert une histoire de qualité. Le scénario, la profondeur des personnage, tout semble annoncer une série de très très grand qualité. Je ne connaissais pas les auteurs mais un grand coup de chapeau. Du très bon. Le scénario nous entraine pour une fois dans ce type de récit dans qqchose qui ne respire pas le déjà vu. Une suite/fin de cette qualité me ferait même remonter ma note.... Edit : vu que c'est abandonné, pour un diptyque, ben 1*
Les Cinq Conteurs de Bagdad
Fabien Vehlmann et Frantz Duchazeau n'ont plus rien à me prouver. En effet, j'ai apprécié La Nuit de l'Inca et lorsque je lisais la revue 'Capsule Cosmique', Dieu qui pue, Dieu qui pète faisait partie de mes séries préférées. Alors évidemment, je partais sur un bon a priori en ouvrant cette BD, a priori qui s'est confirmé. Je ne me souviens moins de Dieu qui pue, Dieu qui pète, mais j'ai bien l'impression que ces "Cinq conteurs de Bagdad" est le récit le plus intelligent, dense et fort que j'ai pu lire de ce duo d'auteurs. Le scénario est juste génial (et dans le même esprit que "Dieu qui pue, dieu qui pète !") ! Il est très beau et très poétique, mêlant aventure, exotisme, rêve, mythologie, action, etc... La construction du récit est très intelligente, et, Vehlmann en annonçant le déroulement de l'album dès le début, arrive quand même à nous surprendre. J'ai aussi aimé les contes ingénieux, poétiques et touchants que j'ai pu lire (bien loin de nos fades "Cendrillon" ou autres standards occidentaux). Et le dessin de Duchazeau est un régal pour mes yeux (et me parait meilleur que lorsque j'ai lu La Nuit de l'Inca): hachuré, torturé, fait en alternance au pinceau et à la plume (ce qui lui donne du dynamisme). Il alterne les cases très chargées et d'autres plus épurées. Le seul reproche que je peux lui faire, ce sont ses visages que je ne trouve pas toujours beaux ni trop expressifs. On est pas loin du 5/5 là, je suis époustouflé.
Bruce J. Hawker
Achat conseillé à condition de s'arrêter aux 5 premiers tomes. Une excellente série de marine avec des dessins superbes et extrêmement dynamiques. Par contre, ne pas commencer la 2eme saison. Entre le tome 6 (promettant une nouvelle histoire passionnante) et le tome 7, il s'est écoulé plusieurs années comme si Vance avait abandonné le personnage. Il termine cette saison avec un seul tome (le 7) en donnant l'impression qu'il fallait terminer l'histoire à tout prix et le résultat est totalement bâclé et indigne. Quel dommage et quel gâchis !
L'Autre Monde - Cycle 2
Voilà fort longtemps que je n'avais pas laissé un petit commentaire, c'est sans me mouiller que je dépose volontier mes agréables pensées concernant le deuxième cycle de la série l'Autre Monde. Tout comme le précédent commentaire de Miranda, je me suis pincé lorsque j'ai eu connaissance d'un deuxième cycle, tant la fin du dyptique précédent ne laissait présager une suite. C'est complètement par hasard que l'intégrale du cycle 1 est arrivée dans ma bdthèque. Je ne connaissais pas le travail de Florence Magnin, j'étais seulement rassuré par le scénariste, Rodolphe, à qui l'on doit entre autre, Kenya et Trent. Bref j'ai été plongé dans cette aventure incroyable dès les premières pages, le dessin est somptueux et est en parfaite symbiose avec le scénario, qui est de l'ordre du conte ou de la légende. Dans cette univers les bébés sont livrés par des cygognes, le père Noël existe, lorsque votre heure arrive, c'est bien la faucheuse qui vient vous récupérer... Cet autre monde où "décrocher la Lune" n'est pas qu'une expression, relève du rêve et de la fantaisie, mais en étant imaginé, à contrario, d'une manière réaliste. Donc l'appréhension est palpable à la sortie d'un cycle 2: sera - t - il à la hauteur du 1er? Ou est - ce qu'une nouvelle fois on va se dire: "Ils auraient du s'arrêter à la fin du cycle1..." J'avoue que ces questions ne m'ont pas arrêté et je me suis empressé d'ouvrir la porte de mon libraire... L'occasion de poursuivre une si belle aventure, j'allais pas faire la fine bouche! Dès le début de la lecture de ce nouveau tome, les sensations réaparaissent, la magie reprend forme. Même si le premier volet volet de ce second cycle est beaucoup plus "fantaisy" et nous plonge dans un monde étrangement plus sombre, nous présentant en réalité les enfers et les côtés obscurs de cet autre monde.
La Conquête de Mars
J'avais bien aimé Petite histoire du grand Texas, et avant de le relire, j'ai décidé de lire les autres œuvres de Grégory von Jarry et de Otto T. Autant le dire tout de suite, on reste dans le même esprit, dans la même ambiance et dans le même type d'humour. Tout d'abord, les albums se présentent sous la même forme : format à l'italienne, couvertures souples mais les livres sont épais. A l'intérieur, ça se présente comme dans Petite histoire des colonies françaises et Petite histoire du grand Texas, c'est à dire qu'il y a le texte en haut, souvent assez court, et en bas, une suite de dessin (souvent en bichromie, pour aller avec le graphisme simple), pour l'illustrer. Par contre, même si le dessin est quand même très simpliste (sans fioriture ni détail), il est quand même plus "évolué" et détaillé que dans Petite histoire du grand Texas. Bon c'est sûr que c'est pas une BD de Sergio Toppi, mais ça reste une bonne évolution, de plus le style en rondeur et humoristique me plaît et est très lisible. Le scénario est vraiment très intelligemment écrit. Depuis le tome 1 (tome qui ne révélait pas vraiment la force de cette série), chaque chapitre raconte l'histoire de plusieurs personnages (présidents des U.S.A., notables et scientifiques nazis ou candidats à des jeux télévisés) dont les histoires se coupent et s'entremêlent sur une centaine d'années pour former une frise d'anticipation magistrale dont on ne comprendra les tenants et aboutissants que lors du dernier chapitre (du grand art). On a droit à une histoire dense, très drôle (j'ai régulièrement pouffé) et fantaisiste. Mais si vous n'avez pas trop apprécié le tome 1, je vous conseille de lire quand même le dernier tome car il donne toute sa force à l'introduction peut-être plus anecdotique. Seule une représentation "sympathique" d'Hitler et de nazis m'a dérouté, mais finalement, c'est bien dans le ton de la série. Cette BD se classe dans les meilleures BDs d'humour que j'ai pu lire (et j'en ai lues).
Kirouek
Je n’aime pas les séries « jeunesse », souvent niaises à mes yeux d’adulte, or ici ce n’est pas du tout le cas. Évidemment, le fait de citer des livres portant des noms de contes comme « Le petit chaperon rouge » ou « Blanche Neige », cela donne tout de suite une connotation très jeune à l’ensemble. Si l’auteur avait cité « Les misérables » ou « L’homme révolté », ça aurait logiquement ciblé un lectorat plus âgé, mais Nicolas Poupon préfère s’adresser au plus grand nombre en citant des contes connus de tous et de toutes les générations. Alors si vous évitez cette lecture pensant qu’elle n’est que pour les petits, vous vous privez d’une très belle histoire, originale, amusante, aux personnages attachants ou méprisables, à la trame souvent angoissante et au final joyeux et libérateur. D’autant qu’elle véhicule un débat essentiel, peut-on vivre sans livres, sans histoires, sans rêves et sans connaissance ? « La rabougrite » est une maladie triste et grise, celle de la misère intellectuelle, qui rend les gens stupides et hargneux. La narration faite de rimes, lui donne ce petit air propre aux contes, mais est à mille lieux d’être naïve ou même purement enfantine. Pour toutes ces raisons et parce qu'elle est visuellement en accord parfait avec le texte, cette B.D. est pour moi non seulement un énorme coup de cœur, mais je la classe aussi dans mes lectures indispensables.
Amour, passion et CX diesel
Cela fait quelque mois que je n'avais pas pris le temps de rediger un avis sur mes lectures recentes. Mais cette série m'a donné envie d'en dire que du bien. Une BD bien drôle ! Pas facile de trouver une bande dessinée qui fait vraiment rire, et non juste sourire... Ici j'ai pris quelques bons fous rires ! L'histoire est complètement absurde, une parodie des séries "à l'eau de rose", ici l'enjeu est de savoir qui va hériter de la CX diesel de papa, une fois celui-ci décédé ! On fait la connaissance de toute la famille, de leur relation affichée et... cachée... Attention aux révélations ! Le dessin est correct, il porte bien les vannes. Il n'est pas sublime, normal, il s'agit ici de faire place à l'humour ! Si vous voulez rire, en partageant le délire des auteurs, lancez-vous, je ne l'ai pas regretté moi !
Wanted!
Ce one shot est un recueil d'histoires courtes d'Eiichiro Oda, l'auteur de la célèbre série One Piece. Ces récits sont des "histoires de jeunesse", le dessin est donc moins maîtrisé que dans les aventures de Luffy and Co, mais il garde un charme certain. Les scénarios sont eux très bien ficelés (mention spéciale à "Un present divin", la seconde histoire, menée tambour battant), avec toujours l'humour et le style propre à Oda. Les thèmes abordés dans ce recueil sont très variés, une histoire dans une ambiance western, une racontant le voyage d'un bonze, un récit de pirates, une histoire se déroulant dans notre époque, et un récit mélangeant la chasse aux dragons aux "épéistes". Les commentaires de l'auteur à chaque fin de récit ajoutent une touche critique, comme si il se retournerait et commentait ces récits du passé, avec toutes les erreurs qu'il ne commettrait pas aujourd'hui. La dernière histoire est symoblique : il s'agit de Romance Dawn, seconde version de l'histoire de Luffy réalisée avant One Piece. (la première version de Romance Dawn se trouve dans l'art book de One Piece "Blue - Grand characters"). Paru dans les années 90 au Japon, Wanted! parvient toujours à accrocher, une quinzaine d'années après, ce qui prouve le caractère intemporel du style de l'auteur.
Block 109
Dans le concert de louanges de mes camarades, je serai plus mesuré. Je saluerai en premier lieu l'ambition du projet Block 109 : un ensemble de récits ayant pour point de départ la mort d'Hitler et la prise de pouvoir d'un homme bien mystérieux face aux SS et à la Gestapo. Composé de récits indépendants, cet univers permet au scénariste, Vincent Brugeas, d'explorer de multiples possibilités. A l'heure où j'ai lu ce one shot "de départ", deux autres tomes sont sortis, et deux autres sont encore annoncés. Mais pour mener à bien cette ambition, les moyens mis en oeuvre sont à nuancer. Novices dans l'exercice, scénariste comme dessinateur commettent des fautes de jeunesse. Commençons par le dessin, où l'alliage entre les esquisses et l'encrage permet de garder un côté "brut" pas inintéressant, où le brouillard le dispute à l'obscurité parfois. Une option que je trouve intéressante, et plutôt bienvenue. Par contre j'ai eu du mal à distinguer un certain nombre de personnages, Steiner par exemple ne me semblant pas avoir de visage vraiment particulier. D'accord, une personne peut avoir un faciès passe-partout, mais en BD, surtout avec beaucoup de personnages c'est plus délicat. La qualité du dessin, qui était déjà de très bon niveau au départ, s'améliorant au fil de ce one shot, j'imagine que pour les autres opus de l'univers cela s'améliore aussi. Concernant le scénario, j'avoue que pendant la première partie de l'album j'avais un peu de mal à comprendre les intentions de l'auteur. Une uchronie, une atmosphère de guerre, des zombies par-dessus le marché, mais ensuite ? La seconde moitié est nettement plus explicite et permet d'enfin apprécier l'histoire à sa juste valeur, mettant au jour une machination très particulière. L'idée de départ est remarquable, mais il eût été mieux avisé d'un peu mieux structurer le récit. Pour conclure je dirai que j'ai tout de même beaucoup apprécié ma lecture. Un univers remarquable, propice à de nombreux fantasmes, une découverte graphique concernant Ronan Toulhoat, je lirai les autres albums de l'univers Block 109, en espérant toutefois que les erreurs de jeunesse constatées sur cet album auront été corrigées.
Voyage aux Ombres
J'ai été agréablement surpris par cette bd, par le scénario tout d'abord, l'histoire se déroulant sur le monde de Troy mais du côté des Darshanides ( c'est le côté plutôt Japonisant de ce monde ), les dessins et les couleurs sont séduisants, que du bonheur à cette lecture, je conseille donc l'achat de ce one-shot. J'oubliais, mention spéciale pour Zebl le petit démon qui m'a bien fait rire ^^.