Les derniers avis (9312 avis)

Par geof
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Clinique de tous les désirs
La Clinique de tous les désirs

Autant, le deuxième et troisième volets brillent par leur manque d'originalité... autant le 1er ne m'a pas laissé indifférent... l'idée simple mais assez savoureuse: Jessica jeune et jolie femme souffrirai d'après son mari, de frigidité chronique, l'homme est bien plus âgé et prêt à tout pour que sa femme trouve sa voix dans le désir sexuel, elle le laisse aux mains du docteur Kramer, personnage trouble au passé douteux, il dirige donc une clinique ou l'on semble traiter tout ce qui touche à la sexualité... sa thérapie commence par un quasi viol, Igor le sbire de Kramer, un géant au sexe monstrueux, abuse de la pauvre fille, qui très vite va apprécier humiliation que lui fait subir la brute, dès lors il va s'avérer que la jolie blonde n'attendait que le déclic pour devenir une esclave du sexe, innocente et pas très futée, la jeune femme va tomber amoureuse d'un autre patient du docteur, Abel, détenu dans la clinique contre son gré... leur rencontre va se faire sous l'autorité d'Igor qui humilie le couple en devenir, il viole Jessica(une deuxième fois) et torture mentalement le pauvre Abel, prise de pitié, elle va soulager d'une fellation la souffrance du mâle tourmenté. Épiés et constamment surveillé par de nombreuses caméra, le couple vivra son désir dans une fausse clandestinité, consommant sa passion torride quand le docteur daigne ne pas utiliser Jessica comme un objet de désir au service de son hôpital... faibles et fragiles Abel et Jessica vont aller d'humiliations en frustrations, avec la scène point d'orgue où la jeune femme se fait prendre par 5 patients sous les yeux de son amant impuissant... où elle le dédaignera pour soulager tous ces mâles en rut avec un zèle déboussolant le pauvre amoureux. Certes ca manque de crédibilité mais, je trouve la relation à la soumission du couple assez bien faite, ils sont comme deux brebis qui se sont égarés au cœur d'une meute de loups, sympa.

14/01/2011 (modifier)
Par Ekelley
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Grouik
Grouik

En fait je suis un lecteur du magazine Tchô où j'ai découvert cette série il y a quelques années. Elle racontait l'histoire d'un cochon qui vit dans un monde d'humains, entouré de ses amis, d'une grand-mère excentrique et de tout un tas de personnages exubérants. Je me souviens d'un fantôme, d'une sorte de prof psycopathe, d'une pie qui rappe et de tout un tas d'histoires complètement décalées, avec des couleurs pétantes et un graphisme proche de certains dessins animés d'Hanna-Barbara . Je sais qu'un album avait été annoncé, mais malheureusement jamais sorti. Et dernièrement en faisant des recherches sur le net, je suis tombé sur le blog de Grouik. On y retrouve cette fois-ci des "strips" assez marrants avec toujours ces couleurs flashy ! Et ça y'est l'album est prévu pour la fin du mois. Enfin ! Je vais être content de me replonger dans les aventures de ce cochon allumé !

13/01/2011 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série AEthernam
AEthernam

Ca fait tout bizarre de voir cet album publié, enfin. Parce qu'on en a discuté avec les auteurs tout le long de sa réalisation, qu'on a partagé leurs craintes, leurs questionnements, qu'au fil du temps, on a fini par s'y attacher... Alors voilà, AEthernam c'est une nouvelle série, un diptyque, qui va vous emmener sur des sentiers inhabituels. Des chemins imaginés par Samély, nouvelle venue dans la BD, qui a des idées à la pelle. Mis en images par Aurélien Morinière, aussi connu pour ses détournements de contes que pour une chouette épopée asiatique. AEthernam, c'est d'abord un choc des mondes. D'un côté, le nôtre, gris, fatigué, délavé, au bout du rouleau même. De l'autre, le monde des Ethers, les âmes des éléments tels que le feu, la terre et l'eau. Dante Seyrès, dont le nom n'est bien évidemment pas choisi au hasard, se retrouve à la croisée de ces mondes, et va, bien malgré lui, devenir extrêmement important. Parce que l'équilibre dépend de lui. Parce qu'il va réveiller des choses latentes, inattendues et dangereuses chez les Ethers. Ce récit, Samély le portait en elle depuis des années. Jusqu'à le ressentir physiquement. Le voir éclore sous la forme d'une bande dessinée est un processus magique, on est très vite pris dans le sillage de Dante auprès de ces êtres étranges. Le monde des Ethers est finement dépeint par Aurélien Morinière qui, pour l'occasion, change de cadre après les steppes mongoles et les bois des contes. Le changement est net au niveau des personnages également, et pour le coup son style déroutera peut-être certains connaisseurs de son trait. Les scènes se passent dans des cadres différents : bâtiments parisiens, paysages variés du monde des Ethers... Les deux mondes ont des ambiances bien distinctes, et les couleurs de Morinière elles-mêmes s'efforcent de rendre compte de ce contraste. C'est d'ailleurs -et c'est à la relecture que je m'en rends compte- dans le monde des Ethers qu'il prend toute sa dimension, chacun des personnages étant très soigné. Et quelle couverture ! Une véritable énigme à elle toute seule, puisqu'elle représente Dante, reproduisant le signe d'Aleister Crowley, célèbre occultiste de la fin du 19ème siècle, en-dessous d'un signe lumineux symbolisant chacun des Ethers. Un vrai tour de force graphique, pour une couverture qui marquera les esprits. Attention toutefois, Samély s'est efforcée de ne pas truffer son récit de références occultistes, de peur de laisser des lecteurs sur le chemin. C'est donc à la portée de tout un chacun... En bref ce premier album a créé un véritable appel d'air, comme un passage entre deux mondes, auquel on ne peut résister. La suite devrait venir rapidement, avant la fin de l'année 2011.

13/01/2011 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Passages Secrets
Passages Secrets

Dans la même veine qu’Arthur De Pins (Zombillénium) ou Enrique Fernandez (Le Magicien d'Oz), le graphisme de Goum est de toute beauté. C‘est visuellement jouissif, un graphisme racé, qui mêle rondeurs et traits anguleux, comme si ces deux caractéristiques si opposées étaient faites l’une pour l’autre. Les couleurs sont douces et choisies avec goûts, les quelques planches noir et blanc sont tout aussi réussies, il est presque dommage qu‘il n‘y en ait pas plus. Les visages sont expressifs et surtout très variés, en dehors des mômes qui avec leurs gueules de mômes ont tendance à se rapprocher un peu plus. Le format KSTR lui va à ravir, je n’aurai finalement qu’une toute petite remarque, c’est parfois un peu sombre. Certes le récit se déroule souvent en intérieur et dans des sous-sols, mais un poil de lumière supplémentaire n’aurait pas été de trop. Le scénario de Boriau n’est pas en reste, le suspense étant présent à chaque planche, sans jamais défaillir ne serait-ce que le temps d’une case. L’histoire est menée tambour battant, on sent que le scénariste a travaillé son récit, les évènements se déroulent sans accro, sans temps mort ni accélération impromptue, il y a du nouveau quasiment à chaque planche, ce qui donne une lecture extrêmement accrocheuse et entrainante. Le récit en lui-même est assez original, le point fort étant que l’on ne sait pas où l’auteur veut en venir, au moins la surprise est au rendez-vous. En général les histoires de gamins ne m’attirent pas, elles ont souvent un ton trop enfantin qui m’agace, mais ce n’est pas le cas ici, ces gosses sont très débrouillards ce qui leur apporte une dimension plus adulte. Pour ce qui est de l’enfant dans toute sa splendeur il y a Natalia, que j’ai adorée, énervante, capricieuse et hystérique, une vraie gosse qu’on a envie de bâillonner et ligoter pour avoir la paix, quoique la mode en ce moment soit plutôt au congélateur (…!). Natalia c’est du concentré d’humour, une vraie bouffée de fraicheur et de gaité. Il y a aussi Faichier, Brudas, Maniek et tous les autres, mais eux je vous laisse les découvrir. Et pour finir le prix ! 136 planches de pur bonheur ! pour juste 15,2 euros ! Chapeau Messieurs, pour une première c'est une royale réussite, je compte bien vous suivre à la trace !

13/01/2011 (modifier)
Par Will
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Lé Zitata
Lé Zitata

Voilà une bande dessinée qui montre aux lecteurs une vie insulaire loin des clichés métropolitains, tout en leur donnant à lire une bd d’aventure, un récit complet qui fait voyager et découvrir d’autres modes de vie et de penser. A souligner aussi un graphisme humoristique original sur fond de tragédie, l'auteur raconte cette histoire sur le ton de la dérision, un peu comme au théâtre. D'ailleurs, l'écriture du scénario est finalement très proche de celle du théâtre (l'objectif à atteindre du protagoniste), mais du théâtre brut, celui de la rue, qui vacille entre mime et dialogue, entre réalité et suggestion... A lire absolument !

12/01/2011 (modifier)
Couverture de la série Jeremie dans les îles
Jeremie dans les îles

Jérémie, un excellent souvenir de Bd d’enfance. Le magazine Pif avait imposé d’excellentes bandes dessinées, pas nécessairement pour enfants (Corto, Ragnar, Robin des bois, les Aristocrates (qui s’en souvient ?),…) Jérémie, reste, malgré le personnage, une Bd assez adulte et un chef-d'œuvre méconnu, l’un des plus grands de Gillon, la grâce du dessin, la finesse du trait, le dépouillement des vignettes, un dessin allant à l’essentiel que ne perturbe même pas l’absence des bulles, comme si Gillon voulait nous laisser apprécier pleinement les petits tableaux élégants qu’il peaufinait. Il est dommage que la série ait été colorisée… si vulgairement.

12/01/2011 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Vache
La Vache

Voilà une vache fort sympathique, elle est même tout le contraire d’une vache, et tellement plus humaine que bien des hommes… Cette vache détective, Pi de son nom, est en effet toujours là pour veiller au grain et sauver la race humaine d’elle-même … Dans le genre BD animalière, c’est bien en phase avec notre époque et pas forcément très bienveillant pour le genre humain, il suffit de lire les titres des différents tomes… L’Homme y est toujours considéré comme l’espèce irresponsable qui mène le monde à sa perte ! Ce qui dans l’absolu est loin d’être une divagation, il faut bien le reconnaître ! Mais ce que j’adore par dessus tout dans cette série, c’est la façon dont les auteurs intègrent des éléments décalés par rapport à l’histoire, le plus souvent des collages, avec des photos ou pubs « vintage », qui, sans être directement liés aux dessins, y répondent toujours de manière subtile et caustique, produisant toujours la surprise ou l’amusement. C’est vraiment bien foutu, mais c’est surtout unique dans la BD, du moins à ma connaissance !! Dans l’ensemble, c’est bien frappadingue et plutôt smart politiquement, disons qu’il s’agirait d’un plaidoyer en faveur de l’écologie mais avec le parti pris de l’humour trash et déjanté.

12/01/2011 (modifier)
Par domudomu
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Nage libre
Nage libre

Cette bd qui raconte la quête iniatique de trois potes saumons qui désirent "pécho de la saumonette" m'a bien fait marrer. On suit donc les aventures de Josi, le casse-cou qui désire découvrir le monde avant de s'installer, Mr Nale qui au contraire préfere rester dans son lieu de naissance où la nourriture est suffisante et les dangers limités, et Marsha le timide qui suit les autres par curiosité ou habitude. Même s'ils sont unis dès le début, ils seront ensuite séparés, chacun vivant une expérience qui remettra en cause sa façon d'être ou de penser. Étonnamment, on s'identifie facilement à ces trois saumons pour peu que l'envie de "tout lâcher" pour voyager vous ait déjà attiré. L'humour est omniprésent avec de nombreux jeux de mots ("t'es fumé ou quoi?!", dit un saumon à un autre) et des personnages secondaires caricaturaux vraiment drôles. Le poisson chamane, qui les incite à prendre des algues hallucinogènes pour continuer leur quête, le saumon d'élevage borgne, sorte d'ancien combattant qui se sacrifie pour son nouvel et jeune ami, ou les dauphins pris pour des surfeurs un peu bêtes. Quant au dessin, même s'il n'est pas très beau (surtout pour les autres animaux comme l'ours, les castors ou les orques), il est assez expressif et colle au bien au thon (!) humoristique. De plus, le scénario ne finit pas en queue de poisson :-D. Une bonne bd pour se détendre, peut-être un peu chère par rapport au temps de lecture.

11/01/2011 (modifier)
Par RAPHAEL30
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Zéphyr
Zéphyr

Surprenante série au charme désuet : voir les véhicules de l'époque, superbement dessinés. Assez curieusement, on est déçu par une première lecture, trouvant cela même très moyen et outrancier, mais en reprenant le récit et en étudiant de plus près le dessin, on tombe sous le charme et l'on se rend compte que c'est magistralement conçu par son auteur, Brochard. Chaque vignette fourmille de petits détails et les différents éléments du scénario qui paraissaient fades s'imbriquent pour donner quelques chose de tout à fait cohérent, le tout avec un humour très présent et je ne sais quoi qui fait qu'une BD est réussie... Cet avis vaut pour les différentes parutions aux éditions du Triomphe.

11/01/2011 (modifier)
Par herve
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Asterios Polyp
Asterios Polyp

Asterios Polyp est un livre bien singulier, aussi bien sur la forme que sur le fond. Le choix d'une couverture n'est certes pas heureuse à mon goût (j'ai du faire plusieurs librairies avant de trouver un exemplaire en bon état, sans les coins écornés) mais David Mazzucchelli a su élaborer un dessin et un scénario très original et surtout une mécanique bien huilée. D'ailleurs, je rapproche cet album du fameux Jimmy Corrigan tant rien n'est laissé au hasard dans cette histoire: chaque personnage possède sa propre chartre graphique, Astérios n'apparait que de profil pendant tout l'album, chaque période possède ses propres couleurs (le bleu ou le rouge pour la période avec Hana, le jaune pour son errance après l'incendie de son appartement) Un roman graphique d'une très grande qualité où les références mythologiques sont nombreuses. Astérios Polyp c'est évidemment une adaptation d'Orphée et de sa descente aux Enfers- comme par hasard, il rencontre Willy Illium qui veut adapter "Orphée underground"-, c'est aussi Ulysse résistant aux sirènes (ses élèves). Un roman graphique très exigeant, tant rempli d'allusions et de références, qu'une relecture est à conseiller. L'album incontournable de 2010 est là, ne passez pas à côté. Il commence par ailleurs à amasser une jolie petite moisson de prix. Incontournable vous-dis-je.

08/01/2011 (modifier)