Le phénomène "Akira" ; j'ai juste 20 ans de retard :) ...
Évidemment, "Akira", j'en avais entendu parler un peu partout, et ces six gros volumes me faisaient de l'œil à la bibliothèque, à force, après ce "bourrage de crâne", il fallait que je teste ce précurseur de la vague manga en France... Je ne pouvais plus résister.
Je me suis d'abord pris une énorme claque graphique. Le trait d'Otomo est un régal : il est dynamique, hyper précis, détaillé, chargé mais néanmoins lisible. On ne peut qu'être impressionné devant des scènes comme la destruction de néo-Tokyo, ou par exemple celle où l'enveloppe physique de Tetsuo fait n'importe quoi (beurk).
Bref, visuellement parlant, "Akira", c'est sublime, époustouflant : du grand Art !!! (à noter que j'ai lu la version noir et blanc).
J'ai aussi beaucoup apprécié le scénario. Comme c'est un manga, la narration est assez différente de si l'histoire avait été traitée à la "franco-belge". Katsuhiro Otomo étire son histoire sur six gros volumes d'en moyenne 300 pages. Il y a beaucoup, voire énormément d'action (et de destructions de bâtiments). C'est certes bourrin, mais finalement, l'histoire n'est pas bête, et est suffisamment travaillée pour être appréciable.
Je ne sais pas quel cycle j'ai préféré ; j'ai bien pris mon pied en lisant la partie où Kanéda et Tetsuo sont rivaux tout en recherchant Akira, mais la partie post-(post-)apocalyptique où toute civilisation est détruite (les trois derniers tomes) est aussi un régal.
En conclusion, et même si pour beaucoup c'est déjà fait, je ne rajouterais que : "C'est vraiment une série à lire, elle fait désormais partie de mes BDs préférées" (et je vais tenter de lire d'autres œuvres majeures de la même époque/du même style, tel Gunnm).
Je réécris mon avis après lecture des 12 premiers tomes VO…
Quelle épopée ! Les 11 premiers tomes forment une grande aventure complète, qui commence tranquillement à Fabletown, et nous emmène ensuite dans une multitude de mondes magiques et merveilleux. L’histoire est variée au possible, et s’essaye à de nombreux genres (conte, aventure, fantasy… et même polar et roman graphique !). L’univers mis en place est d’une richesse phénoménale, et permet une multiplication d’intrigues presque infinie (surtout que l’immortalité des personnages permet des retours dans le passé – voir l’histoire du grand méchant loup lors de la seconde guerre mondiale par exemple). L’humour est omniprésent, et de nombreuses répliques m’ont fait mourir de rire (ah, Pinocchio et ses remarques sexuelles).
Alors certes tous les tomes ne sont pas aussi bons. L’histoire débute gentiment pendant quelques tomes, puis décolle véritablement à partir du 5eme, pour attendre des sommets dans le 7eme, avant de retomber un peu… certains épisodes « roman graphiquesques » marquent une pause par rapport à la trame générale, et s’intéressent à la vie (passée ou présente) de certains personnages clés, ce qui permet de développer leur personnalité de façon intéressante.
Le premier cycle se conclue de manière satisfaisante (encore non terminé en France, mais ça ne saurait tarder !), mais le tome 12 lance un nouveau cycle qui pour le moment ne me convainc guerre… à suivre !
Voila, une série titanesque, et un des meilleurs « comics » actuellement publié… à découvrir ! Je mets la note « culte » pour l’ensemble, même si tous les tomes ne la méritent pas.
Le Roman graphique par excellence selon moi. Un parfait alliage entre la force du texte, la fluidité de la narration et la beauté des images.
Le texte s'inscrit entre les bandes sans ralentir la lecture. Thierry Murat réussit là où d'autres pêchent par excès. Car la force de cette superbe histoire entre un enfant et un assassin réside dans l'épure et la maîtrise.
Epure du texte et des dialogues pour renforcer le silence de ces âmes perdues et du secret qu'elles renferment.
Epure des dessins et des couleurs pour accentuer la sécheresse du désert de Patagonie et celle qui emprisonne les sentiments.
Maîtrise enfin du découpage et des ombres qui accompagnent sans faillir cette renaissance des deux protagonistes. Du grand art.
L'aigle sans orteils. Voilà un titre mystérieux ; d'autant plus que la couverture représente un cycliste bravant un col.
Et dans les premières pages, nous découvrons "Amédée Fario, quatorzième d'artillerie de Tarbes".
Deux questions : quel rapport avec le cyclisme ? Comment va-t-il perdre ses orteils ?
Le cyclisme, il n'y connaissait rien et surtout ne s'y intéressait pas. Jusqu'au jour où il rencontre "Camille Peyroulet, astronome", travaillant à l'observatoire pour lequel Amédée et le reste de la quatorzième montent de lourdes caisses remplies de tous les matériaux pour le finir !
C'est alors que Camille va demander à Amédée de lui ramener "L'Auto" afin de suivre sur papier depuis son observatoire le Tour de France 1907. C'est alors que, petit à petit, Amédée va devenir passionné par le Tour ! Et le voilà parti en quête d'un rêve, d'une grande ambition : devenir coureur du Tour ! Mais un vélo, un bon vélo, ce n'est pas donné ... !
L'histoire, menée d'une main de maître par Christian Lax, va nous montrer la volonté, impressionnante de Fario pour parvenir à ses fins ! Mais l'histoire ne fait pas la morale sur la motivation ou les sportifs, non ! Nous suivons un homme, sans particularités, vivant chez sa grand-mère, pas marié, qui va tenter de vivre son rêve coûte que coûte ; même si les périls qu'il prend vont lui coûter quelques orteils ! Malgré cela, notre homme se relève de cette épreuve, comme il va se relever des autres d'ailleurs, afin de ne pas lâcher son objectif : courir le tour ! Certes, il lui faudra quelques années (problème d'argent, de santé, d'entrainement).
Le tour ? Pas si populaire que cela comme sport. Bon d'accord, ayant un père fan de cyclisme, j'apprécie vraiment cette épreuve sportive ! Et encore plus dans cette BD qui nous montre le tour comme certains ne le connaissent pas, le tour où les coureurs n'ont pas leurs 'mécaniciens' sous la main, ils sont seuls avec leurs boyaux (de vélo) autour du cou. Pas de managers sportifs dans la voiture non plus.
Une vraie épopée sportive, à l'ancienne !
Christian Lax nous livre ici une BD où il allie grand scénario, beau dessin et véritable passion !
A la fin de ma lecture, une case me reste en tête : la tête de Fario en bas à droite de la planche 64. Il a vraiment l'expression d'un coureur qui donne tout et qui, malgré les lourdes jambes et la fatigue, va continuer par passion, par compétition, par plaisir, par ambition ! C'est d'ailleurs à partir de là que les journalistes vont s'intéresser à lui !
Tout au long de la BD il est question de cyclisme. Mais l'intelligence de l'auteur est d'aller au-delà de ce sujet en montrant les longues traversées solitaires et glaciales de Fario, son amitié avec Camille et sa relation avec sa grand-mère et sa future fiancée.
Toute ce récit baigne dans un décor pittoresque et rafraîchissant ! L'air de la montagne est présent sur la majorité de l’œuvre. On vit l'histoire et le dessin y contribue vraiment ! Les personnages sont expressifs et les perspectives sont bien rendues !
Les couleurs collent très bien avec la date du récit car elles donnent l'impression de planches jaunies, vieillies par le temps !
Une belle tranche de vie, une belle leçon de courage et une fin excellente qui met en relief une tragique vérité ! D'ailleurs, le début aussi commence sur une vérité cruelle.
Bref, un coup de cœur !
Encore une série Héroic fantaisy me direz-vous ? Qu'a t'elle de plus que les autres ?
Je ne compte plus les séries lues, mais celle-ci a retenu toute mon attention. Le graphisme et les couleurs sont superbes. Seul petit reproche : le trait est parfois gras mais cela semble volontaire afin de créer une certaine perspective. L'histoire reprend sans doute des recettes déjà connues, mais l'ensemble a un goût de nouveauté et d'originalité. Les personnages ont des personnalités intéressantes et le rythme est soutenu sans compromettre la cohérence du récit.
Je ne peux que vous inciter à lire ces 2 premiers tomes et vous précisant que je ne mets que 4 étoiles en pensant vraiment que les 5 ne seraient pas volées. Pourquoi pas après la lecture du T3 que j'attends maintenant avec impatience.
30/11/2006 : le tome 3 est encore un cran au dessus des 2 premiers : la colorisation est vraiment extraordinaire. Plus qu'un tome pour cloturer cette très bonne série.
09/06/2011 : série abandonnée : passage de la note de 4 à 1.
J’ai trouvé cette lecture fort sympathique et rafraichissante, mais le format trop petit m’a quelque peu dérangée. Alors qu’on se retrouve à errer dans une immense bâtisse abandonnée vouée à la démolition, la petitesse de la bd fait plutôt penser à une petite cabane sans prétention, dommage car l’immersion n’est pas totale. Et c’est doublement dommage car le dessin est très agréable et son aspect un peu enfantin colle bien à l’ambiance, ainsi que les couleurs gaies qui l’accompagnent. (NB : j'ai lu la réédition, l'édition originale est un en grand format, dommage ce petit format...).
Côté scénario, c’est une histoire simple de gamins ayant pris possession d’une vieille bâtisse que leur imagination transforme en château, avec ses règles de vie, ses fantômes et ses bêtes monstrueuses (miou… !). Ce n’est absolument pas naïf, comme on pourrait le penser, c‘est une histoire simple où l’auteur retranscrit parfaitement la psychologie des momes avec justesse et beaucoup de tendresse.
Un petit bémol à la chute, à laquelle il semble manquer un page de fin, comme si l’auteur avait voulu suspendre le temps ou le mystère du passé de cette maison, c’est en soi une bonne idée, mais à la lecture ça donne plus un léger sentiment de manque.
Une belle histoire et un coup de cœur.
Cet album a vu le jour sur le blog de l’auteur suite à son envie de raconter à sa petite nièce comment les bébés viennent au monde . . . idée de départ sympathique et pour le moins originale.
Comme mes prédécesseurs, j’ai eu un petit coup de cœur pour cette histoire vraiment chouette à suivre. C’est frais, spontané et sans prétentions. La bêtise de nos trois compères (lapin-crétin, canard-idiot et cochon-bougon) est une source éternelle de situations cocasses et aussi improbables les unes que les autres pour la plus grande joie du lecteur. Toutefois, je note aussi que, comme Pasukare, on se lasse un peu dans le dernier tiers de l’album. Le final tire en longueur et l’humour y est moins percutant (notamment la course poursuite dans Avignon). Côté dessin, le trait de Reineke est vif et jeté - typique du dessin de presse. Ca n’a l’air de rien mais ce n’est pas forcément un exercice facile que d’esquisser des expressions différentes en deux coups de crayon. Bravo !
Une lecture chaudement recommandée mais dont le prix de l’album risque d’en refroidir plus d’un (c’est mon cas).
Remonter dans le passé de cette famille me ferait presque grimper aux rideaux, plus j’avance dans cette série et plus je suis accro. Les personnages, qui gardent une grande part de mystère dans un cycle, se dévoilent dans le précédent, et enfin connaître ce que fut leur histoire est vraiment jouissif, d’autant qu’ils ont tous leur particularité et leur caractère bien distinct. J’avoue même m’être arrêtée à cinq ou six pages de la fin, car je préfère attendre d’avoir toute l’histoire afin de la lire de bout en bout, car la frustration de l’attente est trop insupportable. Ce que j’apprécie aussi c’est que l’histoire des yeux rouges est comme dans La Guerre des Sambre - Hugo et Iris, moins appuyée que dans Sambre, où elle lui donne presque un petit air trop farfelu. Dans cette partie du récit, le personnage de Jeanne-Sophie a été un vrai régal, une femme décidée et un peu garce comme je les aime.
Je ne sais pas où vont s’arrêter les auteurs, mais ils pourraient remonter jusqu’à la préhistoire des Sambre que je serais ravie.
Dans ce triptyque on trouve Bodoin au dessin et malgré des couleurs informatisées le résultat est excellent et en accord avec les autres dessinateurs, on reste dans les mêmes tons de couleurs et le faciès et l’expressivité des personnages sont parfaits, tout comme les décors. J’avoue un peu, que le dessin est aussi grandement responsable de mon addiction à l’épopée des Sambre dans son ensemble, car les visuels sont toujours merveilleux.
Vous voulez de la SF réaliste, c'est la bonne série.
Le tome 1 se passe dans un Paris futuriste. Le scénario et l'idée de base sont rudement bons et que dire du dessin et des couleurs, tout colle à merveille.
Le tome 2 se passe sur Mars. Là, on change de scénariste mais c'est tout aussi bon. Dans ce tome, il y a juste un truc qui ne plait pas ce sont les couleurs.
L'univers de Husk est très riche et très réaliste graphiquement.
On sent qu'Arnaud Boudoiron est très à l'aise sur de la SF et que c'est son univers.
Je recommande cet album à tous les adeptes de SF, ils ne seront pas déçus.
Et je tenais a dire que le dessinateur ne fait pas de 3D, il est très doué en perspective, c'est tout, je l'ai su par Louis.
J'ai acheté la version Panini, je connaissais déjà la magie des traits de Jim Lee, mais aussi quelques horreurs et bonheurs de Jeph Loeb .
Et ceci est une BD tout simplement incroyable dans le monde du comics .
Non seulement les dessins sont magnifiques mais c'est une histoire qui restera gravée dans la vie du chevalier noir.
La preuve, le mois dernier, Thomas Eliott réapparait dans Batman Universe Hors Série 1 et prend l'identité de Bruce Wayne .
Comme quoi, une BD parue il y a 5 ans fait reparler d'elle aujourd'hui.
Je ne citerai pas cette BD comme culte, mais elle y est presque .
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Akira
Le phénomène "Akira" ; j'ai juste 20 ans de retard :) ... Évidemment, "Akira", j'en avais entendu parler un peu partout, et ces six gros volumes me faisaient de l'œil à la bibliothèque, à force, après ce "bourrage de crâne", il fallait que je teste ce précurseur de la vague manga en France... Je ne pouvais plus résister. Je me suis d'abord pris une énorme claque graphique. Le trait d'Otomo est un régal : il est dynamique, hyper précis, détaillé, chargé mais néanmoins lisible. On ne peut qu'être impressionné devant des scènes comme la destruction de néo-Tokyo, ou par exemple celle où l'enveloppe physique de Tetsuo fait n'importe quoi (beurk). Bref, visuellement parlant, "Akira", c'est sublime, époustouflant : du grand Art !!! (à noter que j'ai lu la version noir et blanc). J'ai aussi beaucoup apprécié le scénario. Comme c'est un manga, la narration est assez différente de si l'histoire avait été traitée à la "franco-belge". Katsuhiro Otomo étire son histoire sur six gros volumes d'en moyenne 300 pages. Il y a beaucoup, voire énormément d'action (et de destructions de bâtiments). C'est certes bourrin, mais finalement, l'histoire n'est pas bête, et est suffisamment travaillée pour être appréciable. Je ne sais pas quel cycle j'ai préféré ; j'ai bien pris mon pied en lisant la partie où Kanéda et Tetsuo sont rivaux tout en recherchant Akira, mais la partie post-(post-)apocalyptique où toute civilisation est détruite (les trois derniers tomes) est aussi un régal. En conclusion, et même si pour beaucoup c'est déjà fait, je ne rajouterais que : "C'est vraiment une série à lire, elle fait désormais partie de mes BDs préférées" (et je vais tenter de lire d'autres œuvres majeures de la même époque/du même style, tel Gunnm).
Fables
Je réécris mon avis après lecture des 12 premiers tomes VO… Quelle épopée ! Les 11 premiers tomes forment une grande aventure complète, qui commence tranquillement à Fabletown, et nous emmène ensuite dans une multitude de mondes magiques et merveilleux. L’histoire est variée au possible, et s’essaye à de nombreux genres (conte, aventure, fantasy… et même polar et roman graphique !). L’univers mis en place est d’une richesse phénoménale, et permet une multiplication d’intrigues presque infinie (surtout que l’immortalité des personnages permet des retours dans le passé – voir l’histoire du grand méchant loup lors de la seconde guerre mondiale par exemple). L’humour est omniprésent, et de nombreuses répliques m’ont fait mourir de rire (ah, Pinocchio et ses remarques sexuelles). Alors certes tous les tomes ne sont pas aussi bons. L’histoire débute gentiment pendant quelques tomes, puis décolle véritablement à partir du 5eme, pour attendre des sommets dans le 7eme, avant de retomber un peu… certains épisodes « roman graphiquesques » marquent une pause par rapport à la trame générale, et s’intéressent à la vie (passée ou présente) de certains personnages clés, ce qui permet de développer leur personnalité de façon intéressante. Le premier cycle se conclue de manière satisfaisante (encore non terminé en France, mais ça ne saurait tarder !), mais le tome 12 lance un nouveau cycle qui pour le moment ne me convainc guerre… à suivre ! Voila, une série titanesque, et un des meilleurs « comics » actuellement publié… à découvrir ! Je mets la note « culte » pour l’ensemble, même si tous les tomes ne la méritent pas.
Les Larmes de l'assassin
Le Roman graphique par excellence selon moi. Un parfait alliage entre la force du texte, la fluidité de la narration et la beauté des images. Le texte s'inscrit entre les bandes sans ralentir la lecture. Thierry Murat réussit là où d'autres pêchent par excès. Car la force de cette superbe histoire entre un enfant et un assassin réside dans l'épure et la maîtrise. Epure du texte et des dialogues pour renforcer le silence de ces âmes perdues et du secret qu'elles renferment. Epure des dessins et des couleurs pour accentuer la sécheresse du désert de Patagonie et celle qui emprisonne les sentiments. Maîtrise enfin du découpage et des ombres qui accompagnent sans faillir cette renaissance des deux protagonistes. Du grand art.
L'Aigle sans orteils
L'aigle sans orteils. Voilà un titre mystérieux ; d'autant plus que la couverture représente un cycliste bravant un col. Et dans les premières pages, nous découvrons "Amédée Fario, quatorzième d'artillerie de Tarbes". Deux questions : quel rapport avec le cyclisme ? Comment va-t-il perdre ses orteils ? Le cyclisme, il n'y connaissait rien et surtout ne s'y intéressait pas. Jusqu'au jour où il rencontre "Camille Peyroulet, astronome", travaillant à l'observatoire pour lequel Amédée et le reste de la quatorzième montent de lourdes caisses remplies de tous les matériaux pour le finir ! C'est alors que Camille va demander à Amédée de lui ramener "L'Auto" afin de suivre sur papier depuis son observatoire le Tour de France 1907. C'est alors que, petit à petit, Amédée va devenir passionné par le Tour ! Et le voilà parti en quête d'un rêve, d'une grande ambition : devenir coureur du Tour ! Mais un vélo, un bon vélo, ce n'est pas donné ... ! L'histoire, menée d'une main de maître par Christian Lax, va nous montrer la volonté, impressionnante de Fario pour parvenir à ses fins ! Mais l'histoire ne fait pas la morale sur la motivation ou les sportifs, non ! Nous suivons un homme, sans particularités, vivant chez sa grand-mère, pas marié, qui va tenter de vivre son rêve coûte que coûte ; même si les périls qu'il prend vont lui coûter quelques orteils ! Malgré cela, notre homme se relève de cette épreuve, comme il va se relever des autres d'ailleurs, afin de ne pas lâcher son objectif : courir le tour ! Certes, il lui faudra quelques années (problème d'argent, de santé, d'entrainement). Le tour ? Pas si populaire que cela comme sport. Bon d'accord, ayant un père fan de cyclisme, j'apprécie vraiment cette épreuve sportive ! Et encore plus dans cette BD qui nous montre le tour comme certains ne le connaissent pas, le tour où les coureurs n'ont pas leurs 'mécaniciens' sous la main, ils sont seuls avec leurs boyaux (de vélo) autour du cou. Pas de managers sportifs dans la voiture non plus. Une vraie épopée sportive, à l'ancienne ! Christian Lax nous livre ici une BD où il allie grand scénario, beau dessin et véritable passion ! A la fin de ma lecture, une case me reste en tête : la tête de Fario en bas à droite de la planche 64. Il a vraiment l'expression d'un coureur qui donne tout et qui, malgré les lourdes jambes et la fatigue, va continuer par passion, par compétition, par plaisir, par ambition ! C'est d'ailleurs à partir de là que les journalistes vont s'intéresser à lui ! Tout au long de la BD il est question de cyclisme. Mais l'intelligence de l'auteur est d'aller au-delà de ce sujet en montrant les longues traversées solitaires et glaciales de Fario, son amitié avec Camille et sa relation avec sa grand-mère et sa future fiancée. Toute ce récit baigne dans un décor pittoresque et rafraîchissant ! L'air de la montagne est présent sur la majorité de l’œuvre. On vit l'histoire et le dessin y contribue vraiment ! Les personnages sont expressifs et les perspectives sont bien rendues ! Les couleurs collent très bien avec la date du récit car elles donnent l'impression de planches jaunies, vieillies par le temps ! Une belle tranche de vie, une belle leçon de courage et une fin excellente qui met en relief une tragique vérité ! D'ailleurs, le début aussi commence sur une vérité cruelle. Bref, un coup de cœur !
Sans Dieu
Encore une série Héroic fantaisy me direz-vous ? Qu'a t'elle de plus que les autres ? Je ne compte plus les séries lues, mais celle-ci a retenu toute mon attention. Le graphisme et les couleurs sont superbes. Seul petit reproche : le trait est parfois gras mais cela semble volontaire afin de créer une certaine perspective. L'histoire reprend sans doute des recettes déjà connues, mais l'ensemble a un goût de nouveauté et d'originalité. Les personnages ont des personnalités intéressantes et le rythme est soutenu sans compromettre la cohérence du récit. Je ne peux que vous inciter à lire ces 2 premiers tomes et vous précisant que je ne mets que 4 étoiles en pensant vraiment que les 5 ne seraient pas volées. Pourquoi pas après la lecture du T3 que j'attends maintenant avec impatience. 30/11/2006 : le tome 3 est encore un cran au dessus des 2 premiers : la colorisation est vraiment extraordinaire. Plus qu'un tome pour cloturer cette très bonne série. 09/06/2011 : série abandonnée : passage de la note de 4 à 1.
L'Empire des hauts murs
J’ai trouvé cette lecture fort sympathique et rafraichissante, mais le format trop petit m’a quelque peu dérangée. Alors qu’on se retrouve à errer dans une immense bâtisse abandonnée vouée à la démolition, la petitesse de la bd fait plutôt penser à une petite cabane sans prétention, dommage car l’immersion n’est pas totale. Et c’est doublement dommage car le dessin est très agréable et son aspect un peu enfantin colle bien à l’ambiance, ainsi que les couleurs gaies qui l’accompagnent. (NB : j'ai lu la réédition, l'édition originale est un en grand format, dommage ce petit format...). Côté scénario, c’est une histoire simple de gamins ayant pris possession d’une vieille bâtisse que leur imagination transforme en château, avec ses règles de vie, ses fantômes et ses bêtes monstrueuses (miou… !). Ce n’est absolument pas naïf, comme on pourrait le penser, c‘est une histoire simple où l’auteur retranscrit parfaitement la psychologie des momes avec justesse et beaucoup de tendresse. Un petit bémol à la chute, à laquelle il semble manquer un page de fin, comme si l’auteur avait voulu suspendre le temps ou le mystère du passé de cette maison, c’est en soi une bonne idée, mais à la lecture ça donne plus un léger sentiment de manque. Une belle histoire et un coup de cœur.
Un bébé à livrer
Cet album a vu le jour sur le blog de l’auteur suite à son envie de raconter à sa petite nièce comment les bébés viennent au monde . . . idée de départ sympathique et pour le moins originale. Comme mes prédécesseurs, j’ai eu un petit coup de cœur pour cette histoire vraiment chouette à suivre. C’est frais, spontané et sans prétentions. La bêtise de nos trois compères (lapin-crétin, canard-idiot et cochon-bougon) est une source éternelle de situations cocasses et aussi improbables les unes que les autres pour la plus grande joie du lecteur. Toutefois, je note aussi que, comme Pasukare, on se lasse un peu dans le dernier tiers de l’album. Le final tire en longueur et l’humour y est moins percutant (notamment la course poursuite dans Avignon). Côté dessin, le trait de Reineke est vif et jeté - typique du dessin de presse. Ca n’a l’air de rien mais ce n’est pas forcément un exercice facile que d’esquisser des expressions différentes en deux coups de crayon. Bravo ! Une lecture chaudement recommandée mais dont le prix de l’album risque d’en refroidir plus d’un (c’est mon cas).
La Guerre des Sambre - Werner & Charlotte
Remonter dans le passé de cette famille me ferait presque grimper aux rideaux, plus j’avance dans cette série et plus je suis accro. Les personnages, qui gardent une grande part de mystère dans un cycle, se dévoilent dans le précédent, et enfin connaître ce que fut leur histoire est vraiment jouissif, d’autant qu’ils ont tous leur particularité et leur caractère bien distinct. J’avoue même m’être arrêtée à cinq ou six pages de la fin, car je préfère attendre d’avoir toute l’histoire afin de la lire de bout en bout, car la frustration de l’attente est trop insupportable. Ce que j’apprécie aussi c’est que l’histoire des yeux rouges est comme dans La Guerre des Sambre - Hugo et Iris, moins appuyée que dans Sambre, où elle lui donne presque un petit air trop farfelu. Dans cette partie du récit, le personnage de Jeanne-Sophie a été un vrai régal, une femme décidée et un peu garce comme je les aime. Je ne sais pas où vont s’arrêter les auteurs, mais ils pourraient remonter jusqu’à la préhistoire des Sambre que je serais ravie. Dans ce triptyque on trouve Bodoin au dessin et malgré des couleurs informatisées le résultat est excellent et en accord avec les autres dessinateurs, on reste dans les mêmes tons de couleurs et le faciès et l’expressivité des personnages sont parfaits, tout comme les décors. J’avoue un peu, que le dessin est aussi grandement responsable de mon addiction à l’épopée des Sambre dans son ensemble, car les visuels sont toujours merveilleux.
Husk
Vous voulez de la SF réaliste, c'est la bonne série. Le tome 1 se passe dans un Paris futuriste. Le scénario et l'idée de base sont rudement bons et que dire du dessin et des couleurs, tout colle à merveille. Le tome 2 se passe sur Mars. Là, on change de scénariste mais c'est tout aussi bon. Dans ce tome, il y a juste un truc qui ne plait pas ce sont les couleurs. L'univers de Husk est très riche et très réaliste graphiquement. On sent qu'Arnaud Boudoiron est très à l'aise sur de la SF et que c'est son univers. Je recommande cet album à tous les adeptes de SF, ils ne seront pas déçus. Et je tenais a dire que le dessinateur ne fait pas de 3D, il est très doué en perspective, c'est tout, je l'ai su par Louis.
Batman - Silence
J'ai acheté la version Panini, je connaissais déjà la magie des traits de Jim Lee, mais aussi quelques horreurs et bonheurs de Jeph Loeb . Et ceci est une BD tout simplement incroyable dans le monde du comics . Non seulement les dessins sont magnifiques mais c'est une histoire qui restera gravée dans la vie du chevalier noir. La preuve, le mois dernier, Thomas Eliott réapparait dans Batman Universe Hors Série 1 et prend l'identité de Bruce Wayne . Comme quoi, une BD parue il y a 5 ans fait reparler d'elle aujourd'hui. Je ne citerai pas cette BD comme culte, mais elle y est presque .