Les derniers avis (9564 avis)

Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Chanteur sans nom
Le Chanteur sans nom

Tombé un peu par hasard sur cet album, j'avoue avoir passé un chouette petit moment de lecture. Je pensais qu'il s'agissait d'une gentille fable sur un chanteur inventé par le scénariste, et au fil de ma lecture je me suis rendu compte qu'il n'en était rien, que ce fameux chanteur sans nom a réellement existé, qu'il a côtoyé -et de très près- Charles Aznavour, Edith Piaf et Marcel Cerdan, entre autres... En fait nous suivons l'enquête d'un jeune homme, alter ego d'Arnaud le Gouëfflec, qui trouve en rangeant des effets personnels dans une maison de retraite quelques affaires de ce fameux chanteur sans nom. de fil en aiguille, par le jeu des relations, il va remonter le fil de son histoire, jusqu'à sa fille, qui était justement en train d'écrire un livre sur lui. L'enquête révèle un véritable phénomène musical : Roland Avellis, petit télégraphiste, a toujours aimé les chansons ; peu à peu il se produit dans les cabarets, puis à la radio, en utilisant ce curieux pseudonyme et se cachant derrière un loup noir. Il était capable de chanter, et à la perfection, les succès du moment, c'était un vrai juke-box humain. Mais exploité par les maisons de disque (curieusement peu évoquées dans l'album), doté d'une irresponsabilité et d'un manque de maturité terribles, il n'hésitait pas à ponctionner (mais toujours chichement) ses amis, à tromper sa famille. Mais il rendait les gens heureux, malgré tout, autour de lui, il avait cette capacité à les faire rire, par exemple. C'est pour cela que cet homme ordinaire, mais doté d'une voix extraordinaire, laissa de bons souvenirs à tous ceux qui l'ont connu. Tiens, notons que le personnage qui enquête ne dit pas un mot de tout l'album, laissant s'exprimer entièrement ses interlocuteurs. Une idée que j'ai trouvée bienvenue. Après Topless, c'est le second album de Le Gouëfflec et Balez, et une fois encore le dessinateur fait preuve d'une grande élégance pour illustrer la France de l'entre deux guerres et celle d'après. Naviguant entre plusieurs aspects du semi-réalisme, il nous propose un album coloré, joyeux et diversifié. Anecdote rigolote, son Chanteur sans nom m'a fait penser au "Spirit" de Will Eisner, physiquement parlant. Un chouette album, donc. Note : pour les curieux, on peut écouter deux chansons de Roland Avellis sur la page dédiée du site Glénat.

15/08/2011 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Fils de l'ours père
Le Fils de l'ours père

Surprenant album... D'abord par le graphisme : Nicolas Presl fait fi de toute contingence anatomique, non par maladresse, mais plutôt par conviction, et ses cases rappellent parfois certaines planches de Picasso. C'est assez surprenant, ça ne plaira pas à tout le monde, mais je dois dire que la première surprise passée, cette spécificité ne m'a plus gêné, me permettant de me concentrer sur ma lecture. Lecture est un grand mot, puisque les cases sont muettes, le graphisme parlant de lui-même dans ce récit, ce conte, qui nous raconte une histoire d'amour familiale à portée universelle. J'ai trouvé ça assez touchant, bien qu'un peu longuet. La dernière partie est peut-être de trop, si je devais faire un reproche à cette BD ce serait probablement celui-là... Une curiosité.

13/08/2011 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Bakuman
Bakuman

J'aime beaucoup plus cette série que Death Note. Cette série n'était pas mal, mais à la fin j'en avais marre de la narration peu subtile où tout est expliqué. Ici, c'est encore le cas, mais c'est normal car on nous explique comment on progresse dans le manga. C'est très intéressant et je ne savais pas qu'il fallait faire autant d'efforts juste pour être publié. Les personnages sont attachants et après avoir lu deux tomes j'avais vraiment envie de savoir s'ils allaient réussir leurs rêves ou non. Sinon, je ne vois pas trop en quoi l'œuvre est misogyne. Certes, Azuki va peut-être finir comme femme au foyer, mais en même temps elle essaie de poursuivre son rêve par tous les moyens et pour ça il faut une bonne dose de courage et de persévérance dont c'est pour moi plutôt positif.

11/08/2011 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série A Story of war
A Story of war

L’avis d’Alban décrit bien la genèse de ce one shot, le premier d’Al (ou Alec) Severin. Cet auteur hors norme, alors âgé de 19 ans, a dessiné ce pavé de 150 pages en à peine 9 jours. Cette prouesse n’est pas sans rappeler un certain Simenon (Tiens, un belge lui aussi) qui a écrit un roman en trois jours dans les années 1930. De cet album, il en sera tiré environ 30.000 exemplaires en tout et connaitra deux éditions (rapprochées dans le temps pour répondre à la demande). Ironie du sort, l’auteur ne connaîtra pas pareil succès avec ses autres publications. La raison étant que, exception faite de quelques albums (Lisette et La Machine à explorer le temps), Alec est un des rares auteurs à éditer ses propres ouvrages en tirage limité (de 40 à 1000 exemplaires). Ceci s’explique par le fait qu’il endosse plusieurs casquettes : celui de scénariste, dessinateur, imprimeur et relieur ! Vu sous cet angle, la bd reste pour lui davantage un passe-temps qu’un gagne-pain. Son occupation principale reste l’illustration, domaine où il excelle. Mais revenons à "A story of war". Le trait d’Alec est vif, jeté, spontané voire brouillon par moment tout en restant relativement lisible. Des pleines pages au trait plus travaillé côtoient des petites cases faites d’esquisses traitées au lavis. Bref, le travail graphique ne plaira sans doute pas à tout le monde mais je le trouve des plus intéressants car il préfigure le style de l’auteur dans ses publications ultérieures. Côté scénario, il est plutôt pas mal foutu. Certes, pas bien original mais on sent une belle maîtrise et une sacré maturité dans les propos . . . Pas mal pour un jeunot de 19 ans ! A travers la destinée de Peter Wood, Alec dénonce l’absurdité de la guerre et ses conséquences. Le final prend quand même aux tripes et donne véritablement toute sa dimension au récit. A noter que deux autres histoires (très courtes) et des pages publicitaires viennent encadrer le récit principal. A lire !

11/08/2011 (modifier)
Par Looping
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série W.E.S.T
W.E.S.T

Du Western, de l'occulte, j'aime ce genre de combos improbables qui donne un petit plus à un récit (du genre Comboys et Envahiseurs ou Red Dead Redemption : Undead Rising). Le Pitch est simple: une équipe, une mission et carte blanche pour résoudre l'affaire. Un scénario sommes toutes classique, mais ça fonctionne et moi j'en demande pas beaucoup plus. Rajoutez à ça un chef d'équipe charismatique, une belle docteur, un tueur sanguinaire romantique et un gros bras au grand coeur et l'histoire roule toute seule. L'histoire rebondit toujours au bon moment. La mise en scène est rhytmée, presque filmique. Les mystères sont vraiment mystiques et pas expliqués de façon logique ou scientifique comme dans beaucoup de récits du genre. Ce qui nous permet de mieux nous immerger dans le histoire et d'ajouter de la tension. Le dessin de Rossi est génial et sans conscession, toujours juste et savamment mis en couleurs (il aime le orange). Ceci dit de temps en temps les cases peuvent être un peu surchargées et géner la lecture et la prise d'information. Une deuxième lecture n'est pas nécessaire pour saisir l'intrigue mais elle est intéressante pour resaisir des détails qu'on avaient laissés passer. J'ai acheté la série complète en moins de deux semaines, je n'ai pas pu m'arrêter de lire, et croyez moi je n'éxagère pas. A mettre entre toutes les mains.

10/08/2011 (modifier)
Par roninbox
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Voisins du 109
Les Voisins du 109

Ami lecteur, si tu es le Woody Allen du monde des bulles, le Descartes du 9ème art ou encore le Bernard Pivot de la planche à dessin alors passe ton chemin. La cible de cette BD ce n’est que tes zygomatiques, tu passeras un moment agréable fait de détente et de repos. Je me suis intéressé à Coyote depuis ses débuts dans l’équipe de Fluide Glacial avec «Little Kevin» BD hommage à son fils qui n’est plus très little maintenant. J’ai eu l’occasion de le rencontrer au cours d’une séance de dédicace, il est excellent, très marrant, simple et accessible. Son style de dessin est reconnaissable entre mille, j’aime beaucoup car il est comme lui : excellent, très marrant, simple et accessible. L’humour est omniprésent dans ses planches, comme Coyote a fait ses armes chez Fluide, il faut faire bien attention au 2ème plan car il y a souvent des choses à voir. Les voisins du 109 ne déroge pas à la tradition, cette BD est très mais alors très en adéquation avec la réalité des quartiers populaire dans les zones « calme », bien sûr on est loin de la banlieue craignos…… De plus il rajoute avec « les dessous du 109 » des précisions sur la vie de chaque protagoniste de la BD, ce qui est bien sympa et c’est la mode en ce moment, beaucoup d’artistes font des extensions, arcanes ou autres encyclopédies sur chacun de leurs héros. Bref, je conseil vivement l’achat de cette BD si l’on veut prendre du bon temps en revanche si vous chercher à vous torturer l’esprit allez plutôt voir dans « La Caste des Méta-barons » si j’y suis !

10/08/2011 (modifier)
Par Jetjet
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Spaghetti Brothers
Spaghetti Brothers

Une page en six cases, une histoire en huit pages et il n’en faut pas plus afin de créer l’une des séries mafieuses les plus cruelles, drôles et surtout attractives en bandes dessinées. Car pour peu que vous jubiliez devant l’humour noir et graveleux de ces drames familiaux italiens sur fond de prohibition il y a de quoi se régaler avec l’immense pavé de près de 800 pages réunies dans une intégrale imposante mais luxueusement. En effet rien n’est classique ou vertueux dans les mœurs de la famille Centobucchi et de ses cinq frères et sœurs. Caterina est une actrice de cinéma muet de seconde zone au talent aussi démesuré que les moyens qu’elle met en œuvre pour devenir une starlette, Carméla trompe l’ennui de sa vie de femme au foyer en jouant des pistoles et de ses charmes pour des contrats à gage et son jumeau Francesco (le plus sympathique et poilant personnage de cette fratrie) n’a rien à envier de Don Camillo dont il s’inspire par la parole et les poings pour gérer sa paroisse. N’oublions pas Antonio, le petit cadet en policier raté qui voue une haine sans nom à Amerigo l’ainé et mafioso de métier et dont ils se partagent la même femme !!! Si on secoue ce cocktail explosif de prohibition, de pas mal de violence et également de sexe, il reste suffisamment de place pour y laisser l’élément le plus important de ces récits qui s’enchainent sans temps mort : l’humour ! Car les histoires ont beau être inégales, la fin devenant même carrément sérieuse et ennuyeuse avec ces leçons de morale sans morale assénées par l’ecclésiastique de la famille, l’ensemble se dévore avec une frugalité effrayante car on n’a de cesse de lire les démêlés et déboires de toute cette famille heureusement atypique. Trillo maitrise complètement son sujet, dépassant de même en intérêt le pourtant excellentissime cousin Torpedo de Bernet dont il emprunte les mêmes ficelles pour le politiquement incorrect tout en y injectant une certaine continuité narrative. Ce ne serait surement pas aussi réussi sans le trait inspiré de Mandrafina qui croque les deux têtes brulés de la famille Amerigo et Francesco sans nul égal. Il suffit juste d’observer les expressions muettes de ses protagonistes pour déclencher un fou rire mérité. Le trait noir est inspiré et réaliste. Les décors sont un peu plus effacés même s’ils ne sont pas négligés. J’ai juste eu parfois un peu de mal à différencier les deux sœurs. Pour le reste, et bien il est impossible d’en ressortir déçu si ce n’est qu’il y manque cruellement une conclusion que l’on s’empressera de lire dans l’épilogue de cette série désormais culte à mes yeux : Vieilles Canailles où nos zéros ont pris un peu d’âge et de bouteille mais toujours la même santé pour les embrouilles. Complètement inutiles et futiles donc carrément indispensables, ces spaghettis là risquent de vous procurer une indigestion de fous rires !

10/08/2011 (modifier)
Par jld80
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Boucliers de Mars
Les Boucliers de Mars

Assez amateur de BD historico-romaine en général, et malgré la déception de Les Aigles de Rome, je me suis laissé convaincre par la lecture de ces Boucliers de Mars. L'intrigue initiale (le bouclier tombant car les cordes ont été sciées) est assez facile mais je trouve que la suite est bien ficelée à partir du moment où l'histoire se transfère à la frontière de l'empire romain. La série monte bien en puissance et du coup je me retrouve impatient de lire la suite. D'un point de vue historique, c'est plutôt pas mal, à part peut être deux trois anachronismes sur la fin qui dénotent par rapport à la qualité de l'ensemble. Les dessins sont bien adaptés à ce type de récit et contrairement à un des avis précédents, je trouve les personnages plutôt bien travaillés. Lecture conseillée en attendant la suite ...

07/08/2011 (modifier)
Par Chéreau
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Blankets - Manteau de neige
Blankets - Manteau de neige

Les critiques très élogieuses de ce roman graphique m'ont convaincu de le lire et j'ai bien fait. L'histoire est en réalité celle de l'auteur, dont l'enfance et l'adolescence ont manifestement été compliquées, entre deux parents extrêmement croyants et puritains. Il raconte ici son histoire d'amour avec une fille à la famille aussi étrange que la sienne. Ces deux asociaux se découvrent au milieu d'un camp de vacances pour jeunes chrétiens où, comme dans tout groupe américain, ce sont les grandes gueules et les plus sportifs qui tiennent le haut du pavé. Le dessin est très poétique et les personnages ne manquent pas de chair. Un joli roman qui laisse une trace. Je ne coche pas pour autant "à acheter". Ce n'est pas le genre d'album que je relirais. Donc, "à emprunter" plutôt.

06/08/2011 (modifier)
Par Chéreau
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Muchacho
Muchacho

J'attendais depuis longtemps de découvrir cette histoire d'un jeune et beau séminariste de bonne famille, surdoué de la peinture, qui se retrouve dans un petit village perdu du Nicaragua, pour réaliser dans l'église paroissiale une fresque de la Passion du Christ. La simple mission artistique va devenir expérience initiatique, sous la houlette d'un prêtre adepte de la théologie de la Libération. Gabriel, qui ne connaissait que les milieux favorisés de Managua, découvre tout à la fois la vraie vie de ses compatriotes, l'engagement politique et l'amour. J'ai dévoré les deux tomes en savourant à la fois la construction parfaite de l'histoire et les dessins magnifiques de Lepage, qui fait de la forêt un personnage à part entière. J'hésite entre 4 et 5. Je n'exclus pas de monter la note au maximum si ce double album continue de me laisser la même impression avec le temps.

06/08/2011 (modifier)