The Beats

Note: 2/5
(2/5 pour 4 avis)

En BD, le portrait d’une génération d’auteurs qui s’est élevée contre l’establishment américain et qui a inspiré de nombreux artistes en Europe.


1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Documentaires Emmanuel Proust Éditions

Tout commence par un petit cercle d’amis, de New York à San Francisco, au début des années 50. Les plus connus ont pour nom Kerouac, Burroughs, Ginsberg ou encore Diane di Prima. Face à une société conformiste, ces artistes inventent une nouvelle manière d’écrire… et un nouveau style de vie. Leur credo : drogue, alcool, sexe libre. Cette génération qui a expérimenté tous les excès a connu une vie aussi intense et passionnée que son œuvre.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 10 Novembre 2011
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série The Beats © Emmanuel Proust Éditions 2011
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 4 avis)
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18/12/2011 | Spooky
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Par Blue Boy
Note: 2/5
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Produire une anthologie des Beatniks était une bonne idée. Ce mouvement qui a vu le jour dans les années 50 demeure une référence culturelle de poids sur le plan mondial, et nombre d’artistes actuels, aujourd’hui encore, y puisent leur inspiration. Le projet, ambitieux et sans aucun doute sincère, aurait pu être passionnant. Il s’avère juste ennuyeux, et c’est bien dommage. La moitié de l’ouvrage expose la biographie des trois figures les plus célèbres, Kerouac, Ginsberg et Burroughs, la seconde partie étant consacrée aux seconds couteaux ou à ceux qui ont participé à la genèse du mouvement. Pour les deux tiers, un seul dessinateur, Ed Piskor. Pour le tiers restant, plusieurs dessinateurs dont la sympathie à l’égard des Beatniks paraît évidente, ne serait-ce que par le style graphique peu conformiste et plus ou moins déjanté. Du coup, on se demande pour quelle raison on a confié la main à Piskor pour la majeure partie du projet. Si son trait est soigné, je le trouve par ailleurs assez pataud. Les corps ont l’air avachi et paraissent disproportionnés avec des bras simiesques. Les personnages ont des expressions souvent ahuries, parfois carrément éteintes, et je ne pense pas que ce soit voulu, même si les Beatniks il est vrai avaient tendance à abuser de substances diverses et variées… Le dessinateur se contente de les dessiner, case après case, avec assez peu de fantaisie graphique. On les voit le plus souvent saouls, drogués, colériques ou déprimés… du coup ça devient déprimant… Je ne dis pas qu’il aurait fallu systématiquement enjoliver la vie de ces artistes, mais une telle évocation ne me paraît pas des plus adaptées, le manque de délire et de légèreté y est criant. D’autres dessinateurs de la seconde partie (Summer Mc Clinton, Peter Kuper, Mary Fleener, Anne Timmons) auraient pu produire quelque chose de plus original. Et pourtant, pas sûr que cela aurait suffit. L’autre handicap de cette anthologie est le texte, omniprésent et beaucoup trop dense, faisant passer le dessin au second plan. On se dit même parfois qu’il aurait été préférable de faire un livre plutôt qu’une BD… En outre, il n’est pas question de faire chavirer le lecteur par des envolées littéraires ou poétiques. Les auteurs se sont bornés ici à raconter les biographies des artistes, glissant çà et là des anecdotes dont certaines sans grand intérêt, énumérant les dates et les faits, point barre. Un vrai boulot de fan. Pour ma part, j’aurais au moins apprécié, par exemple, qu’un ou plusieurs écrits de chaque artiste soit illustré. Cela aurait pu créer des respirations entre chaque biographie. Rien de tout cela, hélas. J’avoue avoir rarement autant peiné pour lire une BD. Je ressors ainsi très déçu d’une lecture qui recelait pourtant quelques promesses, à commencer par l’objet lui-même assez attractif.

08/06/2013 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
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Je n'ai aimé aucune des oeuvres d'Harvey Pekar à ce jour mais comme je ne connais quasiment rien des Beatniks et de la Beat Generation, j'étais curieux de voir si cet ouvrage allait m'en apprendre davantage sur le sujet. Techniquement, cela aurait pu être le cas puisque ses presque 200 pages sont en fait des biographies très détaillées et des rapports de faits historiques (quoique je sois incapable d'en certifier l'authenticité) sur tout ce qui a trait aux auteurs les plus connus et à l'oeuvre de la Beat Generation. Malheureusement, c'est d'une telle lourdeur que c'en est devenu illisible pour moi. J'ai craqué avant la fin. C'est comme une énumération de faits racontés sur un ton monotone particulièrement ennuyeux. On s'y perd dans la narration tandis qu'elle saute d'un personnage à un autre, avec en outre un dessin qui les rend difficilement reconnaissables car tous à peu près pareils et changeants. Comme dit plus haut, la majeure partie de cet ouvrage est réalisée par Harvey Pekar au scénario et Ed Piskor au dessin, mais on trouve aussi par la suite quelques chapitres d'autres auteurs dotés d'un graphisme différent, plus vivant. Malheureusement, la narration y est tout aussi factuelle et ennuyeuse. Aussi intéressant que cela aurait pu être pour moi qui étais désireux de découvrir la Beat Generation, cet ouvrage est chiant et pénible à lire.

20/06/2012 (modifier)

Ayant lu de nombreux ouvrages sur le sujet, ce livre est inintéressant au possible ! Je serais même tenté de dire que c'est une arnaque, car il n'y a aucune bibliographie à la fin de l'ouvrage. D'où proviennent les références des deux auteurs ? Dans cette biographie dessinée, les trois figures de la "Beat Generation" sont réduites à des caricatures. Kerouac est celui qui est le plus malmené par ce traitement. Il aurait mérité un meilleur rendu. Les biographies de Charters, Nicosia ou Maher le présentaient comme un écrivain complexe. Ce n'est pas le cas dans cette évocation. Je pensais que cette évocation de la "Beat Generation" était obsolète.

19/12/2011 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
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Comme l'indiquent en préface les deux scénaristes, la "beat generation" a déjà fait l'objet de nombreux articles, ouvrages, et autres films. Leur intention n'est donc pas de présenter la Bible ultime de ce mouvement, mais bel et bien de proposer leur vision de ses principales figures, au travers de notices biographiques plus ou moins approfondies. Au premier rang de ces figures, se trouvent des gens comme Jack Kerouac, William S. Burroughs, ou encore Allen Ginsberg. Ecrivains et poètes qui ont, sinon fondé, théorisé et installé la culture beatnik. Les différentes "branches" sont ensuite explorées, comme la renaissance de la poésie à San Francisco dans les années 1960, ou bien les "nanas beats", qui posent un regard plus contrasté sur le portrait un chouia laudatif fait à leurs compagnons. C'est très instructif, surtout concernant les auteurs majeurs cités, mais cela permet d'approcher aussi les différentes formes qu'a pu prendre la culture beatnik, avec la poésie, la musique, la peinture, une culture qui prônait le sexe libre, la prise de drogues sans restriction, et bien d'autres excès. C'est Ed Piskor qui illustre une bonne moitié de ces chroniques, dans un style semi-réaliste underground assez agréable. Seul hic, sa propension à représenter les personnages secondaires, quels qu'ils soient, avec la même tête. Un peu gênant lorsque ces personnages secondaires sont les principaux des récits suivants ou précédents... D'autres dessinateurs aux styles variés dessinent les autres anecdotes, plus courtes. Un ouvrage qui, s'il n'est pas complet -et ce n'est pas sa prétention, du tout-, n'en reste pas moins fort intéressant pour saisir un peu la quintessence d'un courant artistique majeur du siècle dernier.

18/12/2011 (modifier)