Ca faisait longtemps que ce tome 1 attendait que je le lise, j'avais même commencé à sa sortie et je me demande aujourd'hui pour quelle raison j'avais pu abandonner en route tant cette histoire m'a ravie aujourd'hui.
L'étoffe des légendes, c'est l'histoire d'un petit garçon qui se fait enlever par le Croquemitaine et qui devra compter sur ses propres jouets pour être sauvé.
D'emblée j'ai été charmée par le dessin qui est hyper réaliste (mais tout en dégradé de marron, quelle idée franchement...) et le format atypique de la BD avec son papier qui imite visuellement le parchemin. Mais ce qui m'a définitivement captée, c'est cette entrée dans l'Obscur, le monde du Croquemitaine où les jouets prennent vie.
Le soldat de plomb, l'ours en peluche, le diable dans sa boîte, la tirelire-cochon, la princesse indienne, le canard en bois : tous se retrouvent en chair et en os de l'autre côté, comme un certain Pinocchio. Chacun se retrouve aussi avec une personnalité propre ce qui nous offre une palette de caractères variés et parfois bien opposés ce qui ne facilite pas toujours la concertation quand il s'agit de prendre une décision.
Ce sont donc eux qui vont élaborer des stratégies pour retrouver et sauver l'enfant (et pour ce qui est de ce premier tome, échapper aux pièges qui leur sont tendus), comme investis d'une mission sacrée eu égard aux années passées en sa sympathique compagnie (pour certains en tous les cas).
Dans l'Obscur, les jeux d'enfants sont la réalité, ainsi on trouve une ville-marelle dans laquelle un maire tyrannique (que l'on pourrait apparenter à la reine de cœur d'Alice au Pays des Merveilles) dicte ses règles pour obliger ses habitants à jouer, notamment à un vrai jeu de pendu qui sert à se débarrasser des condamnés. J'adore cet univers et la cruauté et la méchanceté du Croquemitaine et de ses sbires noircissent bien agréablement le tableau :).
Et puis quelle bonne idée ce journal à la fin... et je ne parle pas du cahier graphique qui est lui aussi magnifique.
J'ai littéralement plongé dans cette histoire, me trouvant fort déconfite quand au bas d'une page je vis la mention "à suivre"... Quel suspense insoutenable !! Il va donc falloir attendre pour avoir le fin mot de l'histoire... (en plus il parait qu'il y a un 3ème tome de sorti aux US...)
snif...
Et voilà un bon moyen de se changer les idées, sans se prendre la tête ! Les aventures de nos trois moines sont bien sympathiques, et surtout j'aime beaucoup leur humour un peu potache, très bon esprit. Quelques trouvailles humoristiques m'ont bien fait marrer !
En plus, les dessins sont de très bonne facture : c'est agréablement détaillé, tout en gardant le dynamisme de la ligne claire. Et la colorisation donne des planches très chatoyantes et agréables à parcourir.
Au final, trois étoiles et demie. Si l'univers continue de s'étoffer pour former un bon tout bien cohérent, je serai très content d'arrondir au-dessus !
Note : les tomes sont essentiellement indépendants, donc n'hésitez pas à acheter et à passer tout de suite un bon moment !
Ah ah ah, j'ai bien rigolé en lisant ce premier tome :)
Mais sans l'ennui lié au calme professionnel d'une première quinzaine d'août, jamais je crois je n'aurais tourné une page de cette série tant la couverture et le style graphique sont rebutants à mes yeux. Et pourtant, au fil des pages, j'ai fini par trouver certains paysages très esthétiques (notamment quand on abandonne un peu le jaune/orangé pour mettre enfin du vert page 48 ou même du rose page 93), mais décidément je reste une adepte du dessin et des couleurs réalistes (ou du noir et blanc) même si je reconnais l'efficacité et la personnalité d'un dessin comme celui-ci.
Qu'importe, l'essentiel de ce tome n'est pas là ! Car non content de nous instruire sur un morceau de la mythologie grecque, "Héraklès" est truffé d'un humour décalé que j'adore personnellement. Les 160 pages se lisent assez vite car il y a énormément de cases muettes (ce qui me convient plutôt bien) par contre je m'attendais à avoir la conclusion dès ce premier tome (qui aurait alors été un one-shot, pour ceux qui suivent) alors qu'il faudra attendre le tome 2 pour cela bien qu'on ait déjà assisté à 8 épreuves. Y aura-t-il matière à remplir 160 autres pages ?
Je m'y pencherai donc lorsqu'il sortira pour le savoir et la série pourrait bien me servir d'idée cadeau, car j'en connais qui ne sont pas aussi obtus que moi sur le dessin ;)
PS : le coup de cœur n'est évidemment pas pour le dessin mais pour l'humour !
(3.5/5)
Petit coup de cœur car moi qui suis souvent hermétique à ce genre de BD (je les trouve souvent fades et mes lèvres n'esquissent jamais de sourire), je me suis bien marré en lisant Y'a plus de justice !
Prado nous livre plusieurs petites histoires mettant en avant certains travers de la société grâce à des scenarii plus ou moins originaux, mais souvent surprenants et à chaque fois drôles.
Certes, l'auteur tape dans le lieu-commun et le déjà-vu mais il arrive à faire passer ses messages de façon efficace (chapeau au "combat" d'avocats qui met directement dans le bain !).
Le trait colle bien au récit et reste finalement soigné tout au long de la lecture ; avec de jolies couleurs et de bons personnages.
Tout le monde n'aimera pas mais Prado m'a convaincu sur cette BD.
Coup de cœur donc pour une BD qui ne payait pas de mine dans les rayons de la médiathèque (j'ai même mis du temps avant de l'emprunter).
Marrante cette série !
Ototo est une nouvelle maison d'édition lancée en 2012 par la même société qui possède les éditions Taifu. Officiellement, Ototo Manga éditera les "classiques" seinens, shônens et shojos, tandis que Taifu gardera le yaoi, yuri et hentai (source Manga News).
C'est la deuxième série que je lis chez cet éditeur après Spice&Wolf (qui est également dans la collection Ototo Seinen) et pour la seconde fois je trouve une série soignée, plaisante et amusante, et surtout à la lisière de plusieurs genres. Spice&Wolf était à la marge du seinen et du shônen, "Adekan" flirte incontestablement avec le yaoi bien qu'étant estampillé seinen.
En effet, l'un des deux personnages principaux est un jeune homme excessivement efféminé, fabriquant et vendeur de parapluies aux formes improbables (mais surement pas du tout efficaces pour protéger de la pluie...), souvent peu habillé (le pauvre, il ne supporte pas de porter de sous-vêtements;)), constamment à mettre mal à l'aise son acolyte avec ses attitudes équivoques. Ce qui ne l'empêche pas d'être également un combattant hors pairs, toujours bardé d'armes improbables lui permettant de venir à bout de ses ennemis, à leur grande surprise d'ailleurs.
Le récit est également ponctué de scènes à connotation homosexuelle et les personnages (masculins et féminins) sont démesurément minces et étirés en longueur sans que cela soit non plus désagréable à regarder. La dessinatrice n'est pas avare de détails, son trait est d'une grande précision et très réaliste malgré les particularités morphologiques citées précédemment.
Côté scénario on a donc affaire à des enquêtes policières plus ou moins énigmatiques, menées à la fois par le lieutenant de police Kôjirô et le vendeur de parapluies Shirô, enquêtes ponctuées de scènes amusantes, d'humour plus ou moins fin et de pseudo-anachronismes rigolos (il y a quelques allusions à Dragon Ball ou à Nausicaa par exemple, alors qu'on est supposé être au début du XXème siècle). Sur les deux tomes déjà parus, toutes se terminent en 1 chapitre. Un autre personnage récurrent sert de fil conducteur à cette série, un mystérieux méchant qui semble bien connaître Shirô et vouloir le tuer.
J'aime beaucoup ce mélange des genres et graphiquement Tsukiji Nao fait du très bon boulot. Une bonne bonne petite série en perspective, pour autant que l'auteure arrive à se renouveler côté scénario.
A suivre.
Voilà que je termine Le pouvoir des innocents et ce fût une excellente surprise.
Premier atout et non des moindres : la noirceur pesante de certains passages. Bien dosée et bien exploitée au profit de la trame principale, elle vous laisse tout simplement pantois.
C'est dans la trame principale justement que j'ai personnellement décelé la deuxième qualité de la série. Surpris par des retournements de situation finement amenés, le développement du récit m'a conduit avec beaucoup d'intérêt jusqu'au mot fin. Même si certains passages sont plus facultatifs et lents, l'histoire demeure fluide et fichtrement bien foutue!
L'aspect graphique réaliste évolue au fil des tomes et le trait s'affine, se précise. La colorisation est bonne et sert l'ambiance générale du récit.
Bref, cette série en cinq tomes mérite indéniablement que l'on s'y attarde. Je pense que je vais prolonger mon plaisir avec les "spin-offs" déjà parus.
N.B: c'est moi ou le centre de Jessica est franchement inspiré du bouquin de Neill "Libres enfants de Summerhill"?
Gé-nial ! :)
Je me suis littéralement fendu la poire !
Les gags sont très drôles et le sentiment de vécu est très bien transposé.
J'ai, dès les premières pages, éprouvé beaucoup de sympathie pour notre héros, qui n'est autre que l'auteur lui-même. En effet, je partage quelques points communs avec lui, comme le fait de ne pas écouter ce qu'on me dit (parfois même les réponses aux questions que je pose moi-même ! :8 ), et, auparavant, je manquais aussi de confiance en moi...
Lisez les avis ci-dessous, on peut presque tous se retrouver un tant soit peu en lui!
Bref, notre personnage principal est attachant, car il est authentique. Il nous raconte des épisodes de sa vie au cours desquels sa timidité excessive et son introversion l'ont tourné en ridicule ou copieusement désservi. Il prend suffisamment de recul par rapport à ces situations pour les rendre très drôles.
Certaines cases m'ont vraiment fait m'esclaffer, et j'ai même failli me faire remarquer à la bibliothèque.
Fabcaro a un talent particulier pour mettre très facilement en image certains traits de caractère. Je pense notamment à la série de cases où il explique qu'il s'adapte à son interlocuteur en s'identifiant à lui, en reprenant son champ lexical. Dans ces cases, Fabcaro apparait en effet transfiguré, déguisé en son interlocuteur. J'ai trouvé ça excellent! :)
Graphiquement, je suis friand de ce type de noir et blanc clair, net, précis et efficace. C'est jeune, c'est frais, c'est parfaitement lisible et très agréable à lire.
J'incite les autres membres à découvrir ce petit ouvrage sans prétention, franchement, il mérite plus que 5 avis.
(150)
Très bonne entrée en la matière pour cette série qui ne comptera que deux opus !
Aouamri, dont le talent est resté longtemps sous-exploité, a enfin un scénario digne de son pinceau (après un passage remarqué dans "Avant la quête"). Côté originalité, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Qu’à cela ne tienne, la force du récit tient dans l’histoire bien ficelée concoctée par Jean Dufaux. Le récit, riche en péripéties et bien rythmé, est très prenant.
J’attends avec impatience la fin du récit, en espérant qu’elle soit du même tonneau !
Nicolas Dumontheuil j’adore et je ne m’en lasse pas, ses scénarios barrés juste à point sans jamais dépasser la limite de l’excentricité acceptable ; son humour subtil et coquin sans jamais tomber dans le gras ou le lourdingue ; son dessin qui semble être passé entre les vagues pour en ressortir rond et gondolé ; ses couleurs… ses couleurs directes splendides dont j‘aurais aimé qu‘il gratifie toutes ses séries, mais c‘est peut-être beaucoup trop de travail, surtout pour un auteur qui offre des B.D. avec un nombre de planches jouissif pour un prix plus que modéré au regard d'autres séries ; et puis peu importe que ses couleurs soient informatisées car elles sont bien choisies et reposantes.
Cette intro pourrait s’appliquer à toutes ses séries et résume bien le plaisir de lecture que procure son travail. « Big Foot » est tout pareil aux autres, amusant et captivant, posant son intrigue dont on ne sait pas où elle nous mènera et présentant ses personnages avec un bon travail psychologique, d’ailleurs je les ai tous apprécié, même les plus cons d‘entre eux. Les termes racistes perdent toute connotation péjorative, j’ai adoré la relique de l’indien qui parlant de Zeb, dit : « Le blanc qu’est noir », évidemment sorti du contexte ça paraît moins drôle. Dumontheuil a un sacré sens de la répartie.
L’histoire est captivante et m’a surprise car elle n’a pas pris la tournure que j’attendais, ce qui a rendu ma lecture encore plus divertissante. J‘ai aussi beaucoup aimé l‘épilogue qui met un terme au récit et qui raconte ce que deviennent les personnages par la suite, ça ôte toute frustration et clôt le récit de façon complète et non frustrante.
De plus l’auteur en profite pour jeter, mine de rien, un petit message écologique qui normalement est le genre de propos qui me gonfle passablement, mais c’est fait avec doigté et humour, et surtout sans lourdeur aucune.
Je n’ai trouvé qu’un seul petit défaut, le premier tome met un peu de temps à tout mettre en place et j’en ai ressenti quelques longueurs, mais je peux aussi dire que c’est un mal pour un bien, car à présent que je connais tout de ce petit monde ma relecture ne souffrira pas de ce petit désagrément, car passer du temps avec Zeb et Ned est purement jouissif.
Furioso est un bon album, divertissant et bien construit. Le récit s’articule autour de deux destinées, opposées dans les croisades.
J’ai trouvé dans l’histoire du jeune chasseur de rats un peu de « La vie de Brian » des Monty Python. De l’autre côté, j’ai senti plus de gravité dans le récit du musulman. Quoiqu’il en soit, c’est dans la critique de la religion, parfois moqueuse mais pertinente, que cet album m’a marqué. Mis en parallèle, les deux destins s’entremêlent tour à tour et permettent au récit de jouir d’une bonne dynamique. Seul bémol d’après moi, un petit sentiment de trop peu en fin de lecture, comme une envie d’en découvrir plus et de ne pas terminer si vite l’album. L’aspect graphique de l’album est des plus réussis. Le trait est certes simple mais remplit au final son rôle.
C’est donc un bel album, qui n’est pas indispensable mais je pense que je le relirai. Je conseille l’achat car ce one-shot vaut le détour à bien des égards. 3/5 donc mais un coup de cœur !
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L'Etoffe des Légendes
Ca faisait longtemps que ce tome 1 attendait que je le lise, j'avais même commencé à sa sortie et je me demande aujourd'hui pour quelle raison j'avais pu abandonner en route tant cette histoire m'a ravie aujourd'hui. L'étoffe des légendes, c'est l'histoire d'un petit garçon qui se fait enlever par le Croquemitaine et qui devra compter sur ses propres jouets pour être sauvé. D'emblée j'ai été charmée par le dessin qui est hyper réaliste (mais tout en dégradé de marron, quelle idée franchement...) et le format atypique de la BD avec son papier qui imite visuellement le parchemin. Mais ce qui m'a définitivement captée, c'est cette entrée dans l'Obscur, le monde du Croquemitaine où les jouets prennent vie. Le soldat de plomb, l'ours en peluche, le diable dans sa boîte, la tirelire-cochon, la princesse indienne, le canard en bois : tous se retrouvent en chair et en os de l'autre côté, comme un certain Pinocchio. Chacun se retrouve aussi avec une personnalité propre ce qui nous offre une palette de caractères variés et parfois bien opposés ce qui ne facilite pas toujours la concertation quand il s'agit de prendre une décision. Ce sont donc eux qui vont élaborer des stratégies pour retrouver et sauver l'enfant (et pour ce qui est de ce premier tome, échapper aux pièges qui leur sont tendus), comme investis d'une mission sacrée eu égard aux années passées en sa sympathique compagnie (pour certains en tous les cas). Dans l'Obscur, les jeux d'enfants sont la réalité, ainsi on trouve une ville-marelle dans laquelle un maire tyrannique (que l'on pourrait apparenter à la reine de cœur d'Alice au Pays des Merveilles) dicte ses règles pour obliger ses habitants à jouer, notamment à un vrai jeu de pendu qui sert à se débarrasser des condamnés. J'adore cet univers et la cruauté et la méchanceté du Croquemitaine et de ses sbires noircissent bien agréablement le tableau :). Et puis quelle bonne idée ce journal à la fin... et je ne parle pas du cahier graphique qui est lui aussi magnifique. J'ai littéralement plongé dans cette histoire, me trouvant fort déconfite quand au bas d'une page je vis la mention "à suivre"... Quel suspense insoutenable !! Il va donc falloir attendre pour avoir le fin mot de l'histoire... (en plus il parait qu'il y a un 3ème tome de sorti aux US...) snif...
Empire Céleste
Et voilà un bon moyen de se changer les idées, sans se prendre la tête ! Les aventures de nos trois moines sont bien sympathiques, et surtout j'aime beaucoup leur humour un peu potache, très bon esprit. Quelques trouvailles humoristiques m'ont bien fait marrer ! En plus, les dessins sont de très bonne facture : c'est agréablement détaillé, tout en gardant le dynamisme de la ligne claire. Et la colorisation donne des planches très chatoyantes et agréables à parcourir. Au final, trois étoiles et demie. Si l'univers continue de s'étoffer pour former un bon tout bien cohérent, je serai très content d'arrondir au-dessus ! Note : les tomes sont essentiellement indépendants, donc n'hésitez pas à acheter et à passer tout de suite un bon moment !
Héraklès
Ah ah ah, j'ai bien rigolé en lisant ce premier tome :) Mais sans l'ennui lié au calme professionnel d'une première quinzaine d'août, jamais je crois je n'aurais tourné une page de cette série tant la couverture et le style graphique sont rebutants à mes yeux. Et pourtant, au fil des pages, j'ai fini par trouver certains paysages très esthétiques (notamment quand on abandonne un peu le jaune/orangé pour mettre enfin du vert page 48 ou même du rose page 93), mais décidément je reste une adepte du dessin et des couleurs réalistes (ou du noir et blanc) même si je reconnais l'efficacité et la personnalité d'un dessin comme celui-ci. Qu'importe, l'essentiel de ce tome n'est pas là ! Car non content de nous instruire sur un morceau de la mythologie grecque, "Héraklès" est truffé d'un humour décalé que j'adore personnellement. Les 160 pages se lisent assez vite car il y a énormément de cases muettes (ce qui me convient plutôt bien) par contre je m'attendais à avoir la conclusion dès ce premier tome (qui aurait alors été un one-shot, pour ceux qui suivent) alors qu'il faudra attendre le tome 2 pour cela bien qu'on ait déjà assisté à 8 épreuves. Y aura-t-il matière à remplir 160 autres pages ? Je m'y pencherai donc lorsqu'il sortira pour le savoir et la série pourrait bien me servir d'idée cadeau, car j'en connais qui ne sont pas aussi obtus que moi sur le dessin ;) PS : le coup de cœur n'est évidemment pas pour le dessin mais pour l'humour !
Y'a plus de justice
(3.5/5) Petit coup de cœur car moi qui suis souvent hermétique à ce genre de BD (je les trouve souvent fades et mes lèvres n'esquissent jamais de sourire), je me suis bien marré en lisant Y'a plus de justice ! Prado nous livre plusieurs petites histoires mettant en avant certains travers de la société grâce à des scenarii plus ou moins originaux, mais souvent surprenants et à chaque fois drôles. Certes, l'auteur tape dans le lieu-commun et le déjà-vu mais il arrive à faire passer ses messages de façon efficace (chapeau au "combat" d'avocats qui met directement dans le bain !). Le trait colle bien au récit et reste finalement soigné tout au long de la lecture ; avec de jolies couleurs et de bons personnages. Tout le monde n'aimera pas mais Prado m'a convaincu sur cette BD. Coup de cœur donc pour une BD qui ne payait pas de mine dans les rayons de la médiathèque (j'ai même mis du temps avant de l'emprunter).
Adekan
Marrante cette série ! Ototo est une nouvelle maison d'édition lancée en 2012 par la même société qui possède les éditions Taifu. Officiellement, Ototo Manga éditera les "classiques" seinens, shônens et shojos, tandis que Taifu gardera le yaoi, yuri et hentai (source Manga News). C'est la deuxième série que je lis chez cet éditeur après Spice&Wolf (qui est également dans la collection Ototo Seinen) et pour la seconde fois je trouve une série soignée, plaisante et amusante, et surtout à la lisière de plusieurs genres. Spice&Wolf était à la marge du seinen et du shônen, "Adekan" flirte incontestablement avec le yaoi bien qu'étant estampillé seinen. En effet, l'un des deux personnages principaux est un jeune homme excessivement efféminé, fabriquant et vendeur de parapluies aux formes improbables (mais surement pas du tout efficaces pour protéger de la pluie...), souvent peu habillé (le pauvre, il ne supporte pas de porter de sous-vêtements;)), constamment à mettre mal à l'aise son acolyte avec ses attitudes équivoques. Ce qui ne l'empêche pas d'être également un combattant hors pairs, toujours bardé d'armes improbables lui permettant de venir à bout de ses ennemis, à leur grande surprise d'ailleurs. Le récit est également ponctué de scènes à connotation homosexuelle et les personnages (masculins et féminins) sont démesurément minces et étirés en longueur sans que cela soit non plus désagréable à regarder. La dessinatrice n'est pas avare de détails, son trait est d'une grande précision et très réaliste malgré les particularités morphologiques citées précédemment. Côté scénario on a donc affaire à des enquêtes policières plus ou moins énigmatiques, menées à la fois par le lieutenant de police Kôjirô et le vendeur de parapluies Shirô, enquêtes ponctuées de scènes amusantes, d'humour plus ou moins fin et de pseudo-anachronismes rigolos (il y a quelques allusions à Dragon Ball ou à Nausicaa par exemple, alors qu'on est supposé être au début du XXème siècle). Sur les deux tomes déjà parus, toutes se terminent en 1 chapitre. Un autre personnage récurrent sert de fil conducteur à cette série, un mystérieux méchant qui semble bien connaître Shirô et vouloir le tuer. J'aime beaucoup ce mélange des genres et graphiquement Tsukiji Nao fait du très bon boulot. Une bonne bonne petite série en perspective, pour autant que l'auteure arrive à se renouveler côté scénario. A suivre.
Le Pouvoir des innocents
Voilà que je termine Le pouvoir des innocents et ce fût une excellente surprise. Premier atout et non des moindres : la noirceur pesante de certains passages. Bien dosée et bien exploitée au profit de la trame principale, elle vous laisse tout simplement pantois. C'est dans la trame principale justement que j'ai personnellement décelé la deuxième qualité de la série. Surpris par des retournements de situation finement amenés, le développement du récit m'a conduit avec beaucoup d'intérêt jusqu'au mot fin. Même si certains passages sont plus facultatifs et lents, l'histoire demeure fluide et fichtrement bien foutue! L'aspect graphique réaliste évolue au fil des tomes et le trait s'affine, se précise. La colorisation est bonne et sert l'ambiance générale du récit. Bref, cette série en cinq tomes mérite indéniablement que l'on s'y attarde. Je pense que je vais prolonger mon plaisir avec les "spin-offs" déjà parus. N.B: c'est moi ou le centre de Jessica est franchement inspiré du bouquin de Neill "Libres enfants de Summerhill"?
Le Steak Haché de Damoclès
Gé-nial ! :) Je me suis littéralement fendu la poire ! Les gags sont très drôles et le sentiment de vécu est très bien transposé. J'ai, dès les premières pages, éprouvé beaucoup de sympathie pour notre héros, qui n'est autre que l'auteur lui-même. En effet, je partage quelques points communs avec lui, comme le fait de ne pas écouter ce qu'on me dit (parfois même les réponses aux questions que je pose moi-même ! :8 ), et, auparavant, je manquais aussi de confiance en moi... Lisez les avis ci-dessous, on peut presque tous se retrouver un tant soit peu en lui! Bref, notre personnage principal est attachant, car il est authentique. Il nous raconte des épisodes de sa vie au cours desquels sa timidité excessive et son introversion l'ont tourné en ridicule ou copieusement désservi. Il prend suffisamment de recul par rapport à ces situations pour les rendre très drôles. Certaines cases m'ont vraiment fait m'esclaffer, et j'ai même failli me faire remarquer à la bibliothèque. Fabcaro a un talent particulier pour mettre très facilement en image certains traits de caractère. Je pense notamment à la série de cases où il explique qu'il s'adapte à son interlocuteur en s'identifiant à lui, en reprenant son champ lexical. Dans ces cases, Fabcaro apparait en effet transfiguré, déguisé en son interlocuteur. J'ai trouvé ça excellent! :) Graphiquement, je suis friand de ce type de noir et blanc clair, net, précis et efficace. C'est jeune, c'est frais, c'est parfaitement lisible et très agréable à lire. J'incite les autres membres à découvrir ce petit ouvrage sans prétention, franchement, il mérite plus que 5 avis. (150)
Saga Valta
Très bonne entrée en la matière pour cette série qui ne comptera que deux opus ! Aouamri, dont le talent est resté longtemps sous-exploité, a enfin un scénario digne de son pinceau (après un passage remarqué dans "Avant la quête"). Côté originalité, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Qu’à cela ne tienne, la force du récit tient dans l’histoire bien ficelée concoctée par Jean Dufaux. Le récit, riche en péripéties et bien rythmé, est très prenant. J’attends avec impatience la fin du récit, en espérant qu’elle soit du même tonneau !
Big Foot
Nicolas Dumontheuil j’adore et je ne m’en lasse pas, ses scénarios barrés juste à point sans jamais dépasser la limite de l’excentricité acceptable ; son humour subtil et coquin sans jamais tomber dans le gras ou le lourdingue ; son dessin qui semble être passé entre les vagues pour en ressortir rond et gondolé ; ses couleurs… ses couleurs directes splendides dont j‘aurais aimé qu‘il gratifie toutes ses séries, mais c‘est peut-être beaucoup trop de travail, surtout pour un auteur qui offre des B.D. avec un nombre de planches jouissif pour un prix plus que modéré au regard d'autres séries ; et puis peu importe que ses couleurs soient informatisées car elles sont bien choisies et reposantes. Cette intro pourrait s’appliquer à toutes ses séries et résume bien le plaisir de lecture que procure son travail. « Big Foot » est tout pareil aux autres, amusant et captivant, posant son intrigue dont on ne sait pas où elle nous mènera et présentant ses personnages avec un bon travail psychologique, d’ailleurs je les ai tous apprécié, même les plus cons d‘entre eux. Les termes racistes perdent toute connotation péjorative, j’ai adoré la relique de l’indien qui parlant de Zeb, dit : « Le blanc qu’est noir », évidemment sorti du contexte ça paraît moins drôle. Dumontheuil a un sacré sens de la répartie. L’histoire est captivante et m’a surprise car elle n’a pas pris la tournure que j’attendais, ce qui a rendu ma lecture encore plus divertissante. J‘ai aussi beaucoup aimé l‘épilogue qui met un terme au récit et qui raconte ce que deviennent les personnages par la suite, ça ôte toute frustration et clôt le récit de façon complète et non frustrante. De plus l’auteur en profite pour jeter, mine de rien, un petit message écologique qui normalement est le genre de propos qui me gonfle passablement, mais c’est fait avec doigté et humour, et surtout sans lourdeur aucune. Je n’ai trouvé qu’un seul petit défaut, le premier tome met un peu de temps à tout mettre en place et j’en ai ressenti quelques longueurs, mais je peux aussi dire que c’est un mal pour un bien, car à présent que je connais tout de ce petit monde ma relecture ne souffrira pas de ce petit désagrément, car passer du temps avec Zeb et Ned est purement jouissif.
Furioso
Furioso est un bon album, divertissant et bien construit. Le récit s’articule autour de deux destinées, opposées dans les croisades. J’ai trouvé dans l’histoire du jeune chasseur de rats un peu de « La vie de Brian » des Monty Python. De l’autre côté, j’ai senti plus de gravité dans le récit du musulman. Quoiqu’il en soit, c’est dans la critique de la religion, parfois moqueuse mais pertinente, que cet album m’a marqué. Mis en parallèle, les deux destins s’entremêlent tour à tour et permettent au récit de jouir d’une bonne dynamique. Seul bémol d’après moi, un petit sentiment de trop peu en fin de lecture, comme une envie d’en découvrir plus et de ne pas terminer si vite l’album. L’aspect graphique de l’album est des plus réussis. Le trait est certes simple mais remplit au final son rôle. C’est donc un bel album, qui n’est pas indispensable mais je pense que je le relirai. Je conseille l’achat car ce one-shot vaut le détour à bien des égards. 3/5 donc mais un coup de cœur !