Superbe diptyque ! Et dire que j’ai attendu la sortie du deuxième tome (et même un peu plus longtemps encore) pour entamer sa lecture.
Dès les premières pages, on est porté par la beauté des planches où les décors de "cartes postales" des calanques resplendissent sous le soleil de l’Italie. Malgré le cadre idyllique, la vie en ce début de siècle n’est pas facile, surtout lorsqu’on est étranger. L’histoire commence doucement, simplement, banalement même. Mais bien vite, le récit se focalise autour du mystère planant sur ces enfants "destinés à se rencontrer". La cadence insufflée au premier volume fait preuve de peu de célérité. Toutefois, ce tempo lent retranscrit idéalement le rythme de vie de ces populations méditerranéennes, bien loin du stress des grandes villes.
Le deuxième volume nous amène 20 ans après dans la jungle du Costa Rica (autres décors, tout aussi réussi) où les trois amis d’enfance se retrouvent autour de Lisa. Le côté fantastique du récit, suggéré dans le tome 1, s’étoffe dans ce second tome pour aboutir à un dénouement qui manque d’originalité certes, mais qui me suffit amplement. A ce titre, les dernières pages sont vraiment très réussies et ponctuent cette histoire de manière touchante (et un peu mélancolique aussi).
Côté dessin, tout le potentiel d’Olivier Pont, palpable déjà dans "Kucek", est ici confirmé et révélé au grand jour. La fluidité de son trait et la précision de l’encrage force mon admiration. De plus, la mise en couleur n’est pas en reste, l’ensemble rendant les planches très lumineuses et agréables à l’oeil.
Bref, c’est une bd qui m’a énormément plue, tant au niveau de la narration que du graphisme.
Pin-up est avant tout l’histoire de l’Amérique, au travers de l’histoire d’une Femme : Dottie.
Pendant la seconde guerre mondiale, Dottie pose comme Pin-up, pour des strips de comics patriotiques et elle en devient la superbe héroïne : Poison Ivy.
Outre les jolies Pin-up tout au long de ce premier cycle, c’est la dure vie des GI’s dans le pacifique que nous découvrons et l’effort de guerre fournit par les femmes aux Etats-Unis (je vous rassure elles n’étaient pas toutes Pin-up !)
Le deuxième cycle redémarre sur la Guerre Froide. Dottie a refait sa vie avec un aviateur espion à la solde de la CIA. Nous faisons connaissance avec des agents doubles, le fanatisme des américains contre les gens suspecté à tord de collaborer avec les Russes, des producteurs de cinéma Hollywoodiens déjà très puissants et toujours l’amour, la haine et la Jalousie
Le Troisième cycle est sur l’univers du jeu : Las Vegas. Dottie est chargée d’identifier les tricheurs aux Jeux. A nouveau à travers les aventures de Dottie, nous découvrons le monde de la Mafia, des Jeux d’argent, du Magasine playboy, de la guerre du Vietnam, des Hippies et de la drogue.
J’ai beaucoup aimé cette Bd, pour le scénario qui se sert de faits et de personnages qui ont réellement existés (Frank Sinatra, Kennedy…) pour les aventures très réalistes de Dottie et aussi pour les dessins superbes de Berthet.
Enfin bref c’est un peu du « forest gump » sauf que là c’est avec une jolie fille pas niaise du tout.
Ajout du 18/12/05 :
Enfin un 9ième album de Pin-up : Venin. Voici une histoire en 1 album qui n’est pas très intéressante et passionnante. En plus je suis particulièrement surpris, de voir que notre Pin-up ne prend pas une ride… Quel age a-t-elle maintenant ? A-t-elle fait une cure de jouvence ? Elle parait même plus jeune que dans les albums précédent.
D'après moi, l'une des oeuvres inestimables d'Osamu Tezuka.
Tezuka nous mène par le bout du nez, de pages en pages, avec un suspens cru et une intrigue complètement délirante. Le mélange Histoire/histoire est habilement manœuvré, et finalement, on peut se demander : qui d'Adolf ou d'Adolf est plus ange ou plus démon ? La façon dont Tezuka distille l'histoire est si alléchante, que je ne regretterai jamais d'avoir lu ce manga...
Bravo, Mr Tezuka. Ce manga est parfait, unique, une référence du manga que tout bon lecteur ne devrait pas oublier, parallèlement à Bouddha, Astro Boy, Ayako... Un chef d'oeuvre, je ne peux que dire cela, un chef d'oeuvre, à ne manquer pour rien au monde.
Une BD d'anthologie, deux personnages fantastiques, profonds et attachants : on rit avec eux, on pleure avec eux. Jamais je n'ai pris autant plaisir à lire des strips. Le trait est formidable, rien de trop, rien ne manque. J'avoue que je préfère le noir et blanc au format couleur... et je préfère même les versions originales ou toute la subtilité se fait sentir, même si l'on n'est pas un prof d'anglais ! Lisez Clavin & Hobbes, le regard sur la vie change après.
Excellent, Magnifique…
J’ai trouvé le 2ieme cycle Garulfo encore plus drôle que le premier. La gentillesse naïve de Garulfo face à l’égoïsme de Romuald est d’un comique.
Si vous avez vu SHREK, vous pourriez presque croire que les réalisateurs du film se sont inspirés de Garulfo. Les références aux Contes de notre enfance sont nombreuses et judicieusement placées tout au long de l’histoire.
Les dessins des animaux sont particulièrement réussit (les expressions des visages sont d’enfer !) Un grand coup de chapeau à Ayroles, à qui nous devons déjà "De Cape et de crocs" pour ces textes superbement écrit et pour son humour.
En bref, la lecture de ces tomes est un pur moment de bonheur, et surtout ne pas s’arrêter au premier cycle.
Zorn et Dirna est la série de Monsieur Morvan que je préfère. J’adore le décalage entre le côté enfantin du dessin (et bien sûr des deux personnages principaux) et la cruauté de ce monde. J’adore le décalage entre le caractère sordide des situations et l’humour noir sous-jacent. Bien sûr, c’est de la fantasy de divertissement, mais un peu plus tout de même, car Morvan a su retrouver le caractère cruel de nos contes d’antan, les vrais contes, pas leur version labelisée « Walt Disney », ça fourmille d’idées absurdes à consonance métaphysique, mais traitées avec une grande dérision.
Il y a plein d’éléments de ce scénario qui me font bien rire, simple exemple : voir un gros bill se la jouer « mère poule » m’amuse beaucoup.
Ca fait un bout de temps que je me disais qu'il allait falloir un jours que j'aille plus loin que la couverture, et aujourd'hui un pote me l'a prêté et paf je suis tombé dans le monde de Daar et j'ai du mal à émerger...
Donc en un mot culte, c'est vraiment bien, j'avais peur du dessin qui me semblait limité (avant) mais qui est de toute beauté en fait. Sinon LE point fort du grand pouvoir du Chninkel c'est bien évidement le scénario, y a pas à dire c'est du grand art. On est pris par l'histoire tant par son originalité que par tout ce que l'on peut y rapprocher; je m'explique, on y retrouve tous les ingrédients des grandes épopées de fantasy.
Seul bémol c'est encore un petit qui sauve le monde étant grand je suis jaloux de ce mythe des petits qui sauve le monde et pourquoi pas les grands hein?!
Bilan : Lisez achetez ça vaut le coup (moi c'est sur ma liste mais bon faudra attendre les sous)
Que dire sans répéter ce qui n'a déjà été dit?
De Cape et de Crocs est et restera pour moi l'une des meilleures BDs que j'ai jamais lu, maîtrisée à la perfection par deux auteurs méticuleux et passionnés (les références théâtrales sont un délice!)
Bref, comme tout le monde le sait, c'est beau, grand et passionnant, l'exemple parfait que les bandes dessinées modernes peuvent atteindre la qualité (et même surpasser) des grands classiques.
Cette BD devrait se trouver dans toutes les bibliothèques des fans de fantastique. Au fur et à mesure des tomes, Bézian y a acquis la finesse de son style, tant graphiquement que narrativement. Si aujourd'hui Bézian est enfin de retour avec l'excellent "Ne touchez à rien" (chez Albin Michel), c'est avec "Adam Sarlech" qu'il faut entamer la découverte de sa bibliographie. Vraiment culte.
Alors qu'Albin Michel devenait un éditeur auquel on ne prêtait plus guère attention (sauf rayon humour), il nous présente coup sur coup d'excellents ouvrages de genre fantastique, de loin meilleurs que d'autres collections qui se targuent de vouloir créer des insomnies. Après Ne touchez à rien, brillant et nouveau Bézian, voici "L'épicurien" qui inaugure la série "Les quartiers de l'étrange".
Le récit se déroule à L'Epicurien, lieu de plaisirs de la chair avec son restaurant, et de plaisirs du bas-ventre aux étages. Ne vous méprenez pas, il ne s'agit nullement ici d'un bouquin de cul. Et le peu de scènes explicites auxquelles on a droit relèvent davantage du cauchemar que du fantasme.
Des prostituées superstitieuses colportent l'étrange rumeur que leur patronne serait centenaire, qu'elle porterait un foetus maléfique en elle... et qu'elle pourrait même être à l'origine de meurtres. Tout cela semble un peu trop gros aux yeux de Guillaume, voyageur de passage ayant trouvé un emploi d'aide cuisinier dans le restaurant. Cependant, après plusieurs événements survenant dans l'établissement, l'angoisse et le doute le gagnent... et nous gagnent aussi.
L'histoire nous change quelque peu de ce qu'on a pu lire d'habitude en BD et il reste à espérer que la fin dans le volume suivant soit à la hauteur. Le dessin est spécial et demande un temps d'adaptation. Après il en met plein la vue. Je n'avais plus vu des couloirs aussi inquiétants depuis le "Shining" de Kubrick !!!
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Où le regard ne porte pas...
Superbe diptyque ! Et dire que j’ai attendu la sortie du deuxième tome (et même un peu plus longtemps encore) pour entamer sa lecture. Dès les premières pages, on est porté par la beauté des planches où les décors de "cartes postales" des calanques resplendissent sous le soleil de l’Italie. Malgré le cadre idyllique, la vie en ce début de siècle n’est pas facile, surtout lorsqu’on est étranger. L’histoire commence doucement, simplement, banalement même. Mais bien vite, le récit se focalise autour du mystère planant sur ces enfants "destinés à se rencontrer". La cadence insufflée au premier volume fait preuve de peu de célérité. Toutefois, ce tempo lent retranscrit idéalement le rythme de vie de ces populations méditerranéennes, bien loin du stress des grandes villes. Le deuxième volume nous amène 20 ans après dans la jungle du Costa Rica (autres décors, tout aussi réussi) où les trois amis d’enfance se retrouvent autour de Lisa. Le côté fantastique du récit, suggéré dans le tome 1, s’étoffe dans ce second tome pour aboutir à un dénouement qui manque d’originalité certes, mais qui me suffit amplement. A ce titre, les dernières pages sont vraiment très réussies et ponctuent cette histoire de manière touchante (et un peu mélancolique aussi). Côté dessin, tout le potentiel d’Olivier Pont, palpable déjà dans "Kucek", est ici confirmé et révélé au grand jour. La fluidité de son trait et la précision de l’encrage force mon admiration. De plus, la mise en couleur n’est pas en reste, l’ensemble rendant les planches très lumineuses et agréables à l’oeil. Bref, c’est une bd qui m’a énormément plue, tant au niveau de la narration que du graphisme.
Pin-up
Pin-up est avant tout l’histoire de l’Amérique, au travers de l’histoire d’une Femme : Dottie. Pendant la seconde guerre mondiale, Dottie pose comme Pin-up, pour des strips de comics patriotiques et elle en devient la superbe héroïne : Poison Ivy. Outre les jolies Pin-up tout au long de ce premier cycle, c’est la dure vie des GI’s dans le pacifique que nous découvrons et l’effort de guerre fournit par les femmes aux Etats-Unis (je vous rassure elles n’étaient pas toutes Pin-up !) Le deuxième cycle redémarre sur la Guerre Froide. Dottie a refait sa vie avec un aviateur espion à la solde de la CIA. Nous faisons connaissance avec des agents doubles, le fanatisme des américains contre les gens suspecté à tord de collaborer avec les Russes, des producteurs de cinéma Hollywoodiens déjà très puissants et toujours l’amour, la haine et la Jalousie Le Troisième cycle est sur l’univers du jeu : Las Vegas. Dottie est chargée d’identifier les tricheurs aux Jeux. A nouveau à travers les aventures de Dottie, nous découvrons le monde de la Mafia, des Jeux d’argent, du Magasine playboy, de la guerre du Vietnam, des Hippies et de la drogue. J’ai beaucoup aimé cette Bd, pour le scénario qui se sert de faits et de personnages qui ont réellement existés (Frank Sinatra, Kennedy…) pour les aventures très réalistes de Dottie et aussi pour les dessins superbes de Berthet. Enfin bref c’est un peu du « forest gump » sauf que là c’est avec une jolie fille pas niaise du tout. Ajout du 18/12/05 : Enfin un 9ième album de Pin-up : Venin. Voici une histoire en 1 album qui n’est pas très intéressante et passionnante. En plus je suis particulièrement surpris, de voir que notre Pin-up ne prend pas une ride… Quel age a-t-elle maintenant ? A-t-elle fait une cure de jouvence ? Elle parait même plus jeune que dans les albums précédent.
L'Histoire des 3 Adolf
D'après moi, l'une des oeuvres inestimables d'Osamu Tezuka. Tezuka nous mène par le bout du nez, de pages en pages, avec un suspens cru et une intrigue complètement délirante. Le mélange Histoire/histoire est habilement manœuvré, et finalement, on peut se demander : qui d'Adolf ou d'Adolf est plus ange ou plus démon ? La façon dont Tezuka distille l'histoire est si alléchante, que je ne regretterai jamais d'avoir lu ce manga... Bravo, Mr Tezuka. Ce manga est parfait, unique, une référence du manga que tout bon lecteur ne devrait pas oublier, parallèlement à Bouddha, Astro Boy, Ayako... Un chef d'oeuvre, je ne peux que dire cela, un chef d'oeuvre, à ne manquer pour rien au monde.
Calvin et Hobbes
Une BD d'anthologie, deux personnages fantastiques, profonds et attachants : on rit avec eux, on pleure avec eux. Jamais je n'ai pris autant plaisir à lire des strips. Le trait est formidable, rien de trop, rien ne manque. J'avoue que je préfère le noir et blanc au format couleur... et je préfère même les versions originales ou toute la subtilité se fait sentir, même si l'on n'est pas un prof d'anglais ! Lisez Clavin & Hobbes, le regard sur la vie change après.
Garulfo
Excellent, Magnifique… J’ai trouvé le 2ieme cycle Garulfo encore plus drôle que le premier. La gentillesse naïve de Garulfo face à l’égoïsme de Romuald est d’un comique. Si vous avez vu SHREK, vous pourriez presque croire que les réalisateurs du film se sont inspirés de Garulfo. Les références aux Contes de notre enfance sont nombreuses et judicieusement placées tout au long de l’histoire. Les dessins des animaux sont particulièrement réussit (les expressions des visages sont d’enfer !) Un grand coup de chapeau à Ayroles, à qui nous devons déjà "De Cape et de crocs" pour ces textes superbement écrit et pour son humour. En bref, la lecture de ces tomes est un pur moment de bonheur, et surtout ne pas s’arrêter au premier cycle.
Zorn & Dirna
Zorn et Dirna est la série de Monsieur Morvan que je préfère. J’adore le décalage entre le côté enfantin du dessin (et bien sûr des deux personnages principaux) et la cruauté de ce monde. J’adore le décalage entre le caractère sordide des situations et l’humour noir sous-jacent. Bien sûr, c’est de la fantasy de divertissement, mais un peu plus tout de même, car Morvan a su retrouver le caractère cruel de nos contes d’antan, les vrais contes, pas leur version labelisée « Walt Disney », ça fourmille d’idées absurdes à consonance métaphysique, mais traitées avec une grande dérision. Il y a plein d’éléments de ce scénario qui me font bien rire, simple exemple : voir un gros bill se la jouer « mère poule » m’amuse beaucoup.
Le Grand Pouvoir du Chninkel
Ca fait un bout de temps que je me disais qu'il allait falloir un jours que j'aille plus loin que la couverture, et aujourd'hui un pote me l'a prêté et paf je suis tombé dans le monde de Daar et j'ai du mal à émerger... Donc en un mot culte, c'est vraiment bien, j'avais peur du dessin qui me semblait limité (avant) mais qui est de toute beauté en fait. Sinon LE point fort du grand pouvoir du Chninkel c'est bien évidement le scénario, y a pas à dire c'est du grand art. On est pris par l'histoire tant par son originalité que par tout ce que l'on peut y rapprocher; je m'explique, on y retrouve tous les ingrédients des grandes épopées de fantasy. Seul bémol c'est encore un petit qui sauve le monde étant grand je suis jaloux de ce mythe des petits qui sauve le monde et pourquoi pas les grands hein?! Bilan : Lisez achetez ça vaut le coup (moi c'est sur ma liste mais bon faudra attendre les sous)
De Cape et de Crocs
Que dire sans répéter ce qui n'a déjà été dit? De Cape et de Crocs est et restera pour moi l'une des meilleures BDs que j'ai jamais lu, maîtrisée à la perfection par deux auteurs méticuleux et passionnés (les références théâtrales sont un délice!) Bref, comme tout le monde le sait, c'est beau, grand et passionnant, l'exemple parfait que les bandes dessinées modernes peuvent atteindre la qualité (et même surpasser) des grands classiques.
Adam Sarlech
Cette BD devrait se trouver dans toutes les bibliothèques des fans de fantastique. Au fur et à mesure des tomes, Bézian y a acquis la finesse de son style, tant graphiquement que narrativement. Si aujourd'hui Bézian est enfin de retour avec l'excellent "Ne touchez à rien" (chez Albin Michel), c'est avec "Adam Sarlech" qu'il faut entamer la découverte de sa bibliographie. Vraiment culte.
Les quartiers de l'étrange
Alors qu'Albin Michel devenait un éditeur auquel on ne prêtait plus guère attention (sauf rayon humour), il nous présente coup sur coup d'excellents ouvrages de genre fantastique, de loin meilleurs que d'autres collections qui se targuent de vouloir créer des insomnies. Après Ne touchez à rien, brillant et nouveau Bézian, voici "L'épicurien" qui inaugure la série "Les quartiers de l'étrange". Le récit se déroule à L'Epicurien, lieu de plaisirs de la chair avec son restaurant, et de plaisirs du bas-ventre aux étages. Ne vous méprenez pas, il ne s'agit nullement ici d'un bouquin de cul. Et le peu de scènes explicites auxquelles on a droit relèvent davantage du cauchemar que du fantasme. Des prostituées superstitieuses colportent l'étrange rumeur que leur patronne serait centenaire, qu'elle porterait un foetus maléfique en elle... et qu'elle pourrait même être à l'origine de meurtres. Tout cela semble un peu trop gros aux yeux de Guillaume, voyageur de passage ayant trouvé un emploi d'aide cuisinier dans le restaurant. Cependant, après plusieurs événements survenant dans l'établissement, l'angoisse et le doute le gagnent... et nous gagnent aussi. L'histoire nous change quelque peu de ce qu'on a pu lire d'habitude en BD et il reste à espérer que la fin dans le volume suivant soit à la hauteur. Le dessin est spécial et demande un temps d'adaptation. Après il en met plein la vue. Je n'avais plus vu des couloirs aussi inquiétants depuis le "Shining" de Kubrick !!!