Ah ah ah ! Ce truc est génial ! C’est barré, complètement et volontairement con, un vrai feu d’artifice de délires basés sur le cul. Les histoires sont parsemées d’explications pseudo scientifiques/médicales largement détournées (rappelez-vous que le docteur est censé soigner les problèmes sexuel d’ordre mentaux), et confinent parfois à la parodie, comme avec celle où la femme est possédée par l’esprit de l’énorme sexe de son défunt mari (qui rappelle un peu Urotsukidoji). D’une manière générale je reste assez admiratif devant l’inspiration de l’auteur. Le dessin est aussi pour beaucoup dans cet humour. Il sait en effet se faire absolument adorable et délirant. Un vrai petit bonheur.
Bref, j’adore. Ce truc me fait vraiment rire. ^__^
(et le 5/5 c’est parce que c’est -- de loin ! -- le truc érotique qui m’a le plus plu. Objectivement ça serait plutôt un 4,5)
Deuxième manga d'Ego Comme X (après L'homme sans talent), et deuxième choix remarquable.
Exposant le quotidien au sens strict du terme de l'auteur durant son séjour de trois années en prison, cette oeuvre se révèle assez fascinante de part le souci poussé du détail (parfois assez incongru quoique pertinent dans le sujet, comme l'utilisation des toilettes) et le ton très particulier qu'elle véhicule. On a en effet plutôt l'habitude des prisons à l'américaine, avec des clans, une violence latente prête à exploser à tout instant, des haines fortes, un climat malsain, des gardiens souvent gratuitement méchants. Rien de tout ça ici. Le quotidien de cette prison japonaise semble fait d'un calme cotonneux rendant lointain et irréel le monde extérieur. Comme le laisse souvent entendre l'auteur, il s'agit là presque d'un cocon où l'on finit par se trouver bien, à l'abri des tracasseries... pour autant qu'on respecte les règles extrêmement strictes du lieu. Rangement des objets, manière de s'adresser aux gardiens, façon de marcher dans le couloir, tenue vestimentaire, tout, jusqu'au moindre détail, est réglementé ! C'en devient quasi obsessionnel pour les détenus qui en viennent logiquement à intégrer ces règles strictes. Dans ce quotidien quasi intemporel, ce sont les repas qui rythment le temps qui passe. Très variés, abondants et de bonne qualité, l'auteur les décrit souvent en grand détail... Ca donne l'eau à la bouche mais on les passe volontiers.
Le ton de cet album est vraiment particulier. Tout y semble paisible, dépassionné au sens éthymologique [*] du terme. Pourtant l'auteur y glisse de nombreuses connotations [*] : humour, ironie, critique. La peine de prison semble pleinement assumée, les détenus s'entendent plutôt bien ensemble, tous semblent collaborer pour que tout se déroule le mieux possible... Tout cela a un côté un peu enfantin, comme des gosses qui essaieraient de bien se tenir, craintifs de se faire gronder.
Le dessin de Hanawa est assez excellent. Assez "veille école", peu de trames, beaucoup de hachures, décors souvent fouillés, réaliste et précis et légèrement caricatural pour les personnages et les visages, on y touve aussi des intégrations de figures de styles ilustrant très bien le propos (fermeture éclair à la place de la bouche, personnage prenant la forme d'une pyramide, etc.).
Témoignage très intéressant et résolument original quant à sa forme et sa nature, "Dans la prison" pose une foule de questions non seulement sur cette vie carcérale, mais également à travers elle sur notre société et son fonctionement. D'une lecture très riche derrière sa sobriété apparente, cette oeuvre me semble mériter amplement un culte, quoique particulier, l'album étant très atypique. La seule chose qui me fait hurler, c'est son prix. 25€, même pour un livre de grande qualité au niveau du contenu et de la fabrication, ça fait mal.
Notes sur l'objet : papier épais de très bonne qualité, blanc cassé. Couverture superbe, agréable au toucher. Dos résistant à l'ouverture de l'album à condition de ne pas insister (sinon il peut se casser). Notes très abondantes, essentiellement culinaires. Adaptation graphique (traduction des idéogrammes intégrés au dessin) bonne (sous-titrage sous les cases la plupart du temps) quoique pas toujours commode ; parfois intégrée au dessin par manque de place (double page 146-147, particulièrement chargée, assez pénible à lire). Quelques coquilles et fautes.
[*] J'm'escuze de parler riche, m'sieurs dames...
Voici un texte, très bien écrit de surcroît, qui résume parfaitement ma pensée:
Extrait du Livre de Benoît Peeters “Le monde d’Herge” chez Casterman
“Une fois de plus, c’est la même scène qui recommence: à plat ventre sur mon lit, un album entre les mains, je suis en train d’oublier, à mesure que je m’enfonce dans la lecture, cette histoire que je connais par coeur pour l’avoir lue plus de cent fois. C’est une après-midi de vacances ou un soir... ... Ai-je six ans?, en ai-je vingt? ou bien déjà cinquante? Rien ne permet de le savoir tant se fondent à ce moment toutes ces heures de lecture, comme si jamais il ne m’était arrivé de lire les albums pour la première fois mais que toujours ils avaient fait partie de moi, chaque lecture convoquant nécessairement le souvenir de toutes celles qui l’on précédée. Et peut-être est ce là, l’origine du charme sans pareil de ces livres que nous avons aimés dès l’enfance. Livres dont le pouvoir d’envoûtement n’apparaîtra jamais de la même manière à ceux qui, adultes, les découvre pour la première fois. Peut-être, après tout ne peut on parler de Tintin qu’à ceux, heureusement innombrables, qui le connaissent depuis toujours."
Bien sûr, cette BD, comme toute BD d'ailleurs, n'est pas parfaite. Bien sûr, ses défauts (racisme, paternalisme) deviennent plus criants, voire choquants, avec le temps. Mais voilà. Tintin est bel et bien là. On peut lui trouver tous les défauts de la Terre, il sera encore là. C'est le témoin du XXème siècle; les historiens des temps à venir se pencheront sur ce petit blondinet que certains conspuent, et y trouveront la "patte" qu'Hergé a laissé pour transcender son siècle. Peu de bandes-dessinées, au sens noble du terme, ont ce pouvoir, et voilà pourquoi "Tintin" mérite sa place au panthéon des oeuvres cultes.
N.B: Je viens de terminer "le sceptre d'ottokar". Tintin, bien qu'étant très vieux, reste une superbe BD. J'ai été transporté.
Alix... Voilà un nom qui évoque bien des choses. Alix... C'est comme un souvenir enterré, qui ne demande qu'à revenir à la lumière. Alix... Oui, maintenant je les entends ces clairons, ce martèlement inébranlable des caligae romaines. Alix... Ce nom prononcé, c'est comme une image brouillée; mais le flou s'estompe, dirait-on! Ca y est, je les vois, ces splendeurs antiques, ces palais d'un autre temps, elles sont là, ces légions, ces armées téméraires d'une époque féroce. Je les sens, ces effluves parfumées des antichambres de Cléopâtre, cette poussière des cavalcades dans les plaines germaines, cette atmosphère de soupçon des palais de la Chine impériale! Et au milieu de tout cela, Alix et son compagnon de toujours, Enak. Que connais-je d'eux? Sommes-nous là pour tout connaître d'eux? Leurs pensées, leurs personnalités, ont-elles une quelconque importance dans ce fracas d'évènements? Ils sont les messagers de l'Histoire, la grande, celle des palais et du poison, des batailles et des trahisons. C'est un perpétuel voyage, dans l'infini du détail graphique, où seule la trame compte, tantôt complot, tantôt drame, souvent les deux, toujours l'aventure! Même si l'éclat d'Alix se ternit depuis quelque temps, il continue et continuera longtemps, je le pense, à guider des générations de lecteurs, dans ce monde révolu mais à jamais mythique que Jacques Martin fait revivre...
D'habitude les histoires courtes c'est un format plutôt risqué, en partie à cause du manque d'intérêt éventuel de certaines histoires et de plus il est rare d'arriver à développer une vraie tension dramatique sur une faible quantité de pages.
Et bien ici c'est réussi et au moins trois histoires m'ont vraiment, vraiment plu.
Il est clair que cette oeuvre tourne autour d'Ikegami, car même s’il y a un scénariste différent pour chaque histoire, on sent que la "touche" Ikegami transpire de chaque page de cet album. Les thèmes qui lui sont cher comme l'honneur, l'amitié ou l'amour sont ici traités de façon intelligente.
Habituellement je trouve le style graphique d'Ikegami certes très beau, mais le photo réalisme qui se dégage de ses dessins est une chose que j'aime moyennement. Ici cela fonctionne bien, même si son style est toujours un peu figé, il faut reconnaître que c'est sublime, des oeuvres qu'il a illustrées c'est celle que je préfère, et de loin!
Il y a de nombreuses planches dessinées façon gekiga et cela va très bien avec ces histoires aux issues souvent dramatiques.
Bien sûr Ikegami se fait plaisir (à nous aussi par la même occasion) et nous gratifie de quelques femmes nues absolument splendides.
Quand on voit la qualité globale du dessin, du découpage et de la narration très graphique on ne peut que penser que c'est une oeuvre assez personnelle de Ryoichi Ikegami, et c'est tant mieux... aprés Crying Freeman et autre Sanctuary qui m'avaient déçu, je me languissais de voir le bonhomme sortir de l'univers yakusa/triades.
Une bonne surprise cet album, en plus la couverture sobre ne manque pas de classe. A acheter et à savourer.
Parfait. C'est de la dentelle sur aquarelle. C'est doux, non agressif, plaisant à lire, comme un conte pour enfants adultes. La subtilité n'est pas dans le scénario mais dans le dessin : un regard, une attitude ou encore la retranscription d'une émotion. Graphiquement parlant, c'est une des meilleures bd qu'il m'ait été donné d'acheter (et conseillée par la vendeuse). Je préfère Mary La Noire car plus d'action, mais le romantisme et la candeur de l'histoire de l'Autre Monde, l'équilibre du rythme en font un ensemble homogène. Culte, peut-être pas, mais de très très bonne facture.
J'ai lu ce manga sur conseil d'un ami.
Au début, il me repoussait : Je ne suis pas très baston pure.
Mais, le dessin, précis et intéressant, m'a forcé à lire ce fantastique manga.
Au fur et a mesure des épisodes, le scénario se révèle.....
Fantastique !
C'est une série référence pour moi!
On accroche de suite en lisant le T1, le scénario est vraiment bien ficelé, les dessins sont superbes. En bref du T1 au T5 il n'y a rien à dire, c'est génial, ensuite on enchaîne sur le cycle de l'étoile blanche qui pour moi n'est en rien moins captivant que les albums précédents. Ensuite viens le 3ème cycle, qui je l'avoue, n'est pas de la même qualité (l'histoire principale étant terminée, le scénario est de suite plus léger).
Cela étant dit Aquablue est une série vraiment excellente, à découvrir absolument!
La murge, ne l'achetez pas, la partager avec un pote c'est mieux!
Belle représentation de toute une palette d'états éthyliques, souvent très noirs... comme dans la vie!
Cette philosophie de comptoir est parfois très grasse "lorsque je bois comme un trou, alors je fait caca mou" ho, ho, ho, mais plus souvent très fine comme dans le texte accompagnant cette photo saisissante placée en milieu de recueil, détail assez rare pour être mentionné.
Depuis peu de temps amateur de bd, "la murge" m'a fait découvrir combien cet objet pouvait cerner un thème, pour en redéfinir les contours. Le message sous-jacent est celui d'une compréhension, d'un discernement de l'état alcoolique.
Cette BD est l'une des meilleurs qu'il m’ait été donné de lire ces derniers temps. Prenant le temps de refaire naître le style du journalier, Larcenet nous raconte la vie de Marco en nous faisant part de ses émotions, de ses problèmes, en un mot : de sa vie. Tout le monde se reconnaîtra un moment ou un autre dans cette BD, que ce soit pour ses problèmes de coeurs, familiaux, ses pensées ou ses rigolades avec son frère.
Larcenet à mis la barre haute avec le premier, mais le second opus est tout aussi bien réalisé, encore plus émouvant et pleins de sens... sans toutefois prendre parti. Une BD à acheter, à lire et à offrir !
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Ogenki Clinic
Ah ah ah ! Ce truc est génial ! C’est barré, complètement et volontairement con, un vrai feu d’artifice de délires basés sur le cul. Les histoires sont parsemées d’explications pseudo scientifiques/médicales largement détournées (rappelez-vous que le docteur est censé soigner les problèmes sexuel d’ordre mentaux), et confinent parfois à la parodie, comme avec celle où la femme est possédée par l’esprit de l’énorme sexe de son défunt mari (qui rappelle un peu Urotsukidoji). D’une manière générale je reste assez admiratif devant l’inspiration de l’auteur. Le dessin est aussi pour beaucoup dans cet humour. Il sait en effet se faire absolument adorable et délirant. Un vrai petit bonheur. Bref, j’adore. Ce truc me fait vraiment rire. ^__^ (et le 5/5 c’est parce que c’est -- de loin ! -- le truc érotique qui m’a le plus plu. Objectivement ça serait plutôt un 4,5)
Dans la prison
Deuxième manga d'Ego Comme X (après L'homme sans talent), et deuxième choix remarquable. Exposant le quotidien au sens strict du terme de l'auteur durant son séjour de trois années en prison, cette oeuvre se révèle assez fascinante de part le souci poussé du détail (parfois assez incongru quoique pertinent dans le sujet, comme l'utilisation des toilettes) et le ton très particulier qu'elle véhicule. On a en effet plutôt l'habitude des prisons à l'américaine, avec des clans, une violence latente prête à exploser à tout instant, des haines fortes, un climat malsain, des gardiens souvent gratuitement méchants. Rien de tout ça ici. Le quotidien de cette prison japonaise semble fait d'un calme cotonneux rendant lointain et irréel le monde extérieur. Comme le laisse souvent entendre l'auteur, il s'agit là presque d'un cocon où l'on finit par se trouver bien, à l'abri des tracasseries... pour autant qu'on respecte les règles extrêmement strictes du lieu. Rangement des objets, manière de s'adresser aux gardiens, façon de marcher dans le couloir, tenue vestimentaire, tout, jusqu'au moindre détail, est réglementé ! C'en devient quasi obsessionnel pour les détenus qui en viennent logiquement à intégrer ces règles strictes. Dans ce quotidien quasi intemporel, ce sont les repas qui rythment le temps qui passe. Très variés, abondants et de bonne qualité, l'auteur les décrit souvent en grand détail... Ca donne l'eau à la bouche mais on les passe volontiers. Le ton de cet album est vraiment particulier. Tout y semble paisible, dépassionné au sens éthymologique [*] du terme. Pourtant l'auteur y glisse de nombreuses connotations [*] : humour, ironie, critique. La peine de prison semble pleinement assumée, les détenus s'entendent plutôt bien ensemble, tous semblent collaborer pour que tout se déroule le mieux possible... Tout cela a un côté un peu enfantin, comme des gosses qui essaieraient de bien se tenir, craintifs de se faire gronder. Le dessin de Hanawa est assez excellent. Assez "veille école", peu de trames, beaucoup de hachures, décors souvent fouillés, réaliste et précis et légèrement caricatural pour les personnages et les visages, on y touve aussi des intégrations de figures de styles ilustrant très bien le propos (fermeture éclair à la place de la bouche, personnage prenant la forme d'une pyramide, etc.). Témoignage très intéressant et résolument original quant à sa forme et sa nature, "Dans la prison" pose une foule de questions non seulement sur cette vie carcérale, mais également à travers elle sur notre société et son fonctionement. D'une lecture très riche derrière sa sobriété apparente, cette oeuvre me semble mériter amplement un culte, quoique particulier, l'album étant très atypique. La seule chose qui me fait hurler, c'est son prix. 25€, même pour un livre de grande qualité au niveau du contenu et de la fabrication, ça fait mal. Notes sur l'objet : papier épais de très bonne qualité, blanc cassé. Couverture superbe, agréable au toucher. Dos résistant à l'ouverture de l'album à condition de ne pas insister (sinon il peut se casser). Notes très abondantes, essentiellement culinaires. Adaptation graphique (traduction des idéogrammes intégrés au dessin) bonne (sous-titrage sous les cases la plupart du temps) quoique pas toujours commode ; parfois intégrée au dessin par manque de place (double page 146-147, particulièrement chargée, assez pénible à lire). Quelques coquilles et fautes. [*] J'm'escuze de parler riche, m'sieurs dames...
Les Aventures de Tintin
Voici un texte, très bien écrit de surcroît, qui résume parfaitement ma pensée: Extrait du Livre de Benoît Peeters “Le monde d’Herge” chez Casterman “Une fois de plus, c’est la même scène qui recommence: à plat ventre sur mon lit, un album entre les mains, je suis en train d’oublier, à mesure que je m’enfonce dans la lecture, cette histoire que je connais par coeur pour l’avoir lue plus de cent fois. C’est une après-midi de vacances ou un soir... ... Ai-je six ans?, en ai-je vingt? ou bien déjà cinquante? Rien ne permet de le savoir tant se fondent à ce moment toutes ces heures de lecture, comme si jamais il ne m’était arrivé de lire les albums pour la première fois mais que toujours ils avaient fait partie de moi, chaque lecture convoquant nécessairement le souvenir de toutes celles qui l’on précédée. Et peut-être est ce là, l’origine du charme sans pareil de ces livres que nous avons aimés dès l’enfance. Livres dont le pouvoir d’envoûtement n’apparaîtra jamais de la même manière à ceux qui, adultes, les découvre pour la première fois. Peut-être, après tout ne peut on parler de Tintin qu’à ceux, heureusement innombrables, qui le connaissent depuis toujours." Bien sûr, cette BD, comme toute BD d'ailleurs, n'est pas parfaite. Bien sûr, ses défauts (racisme, paternalisme) deviennent plus criants, voire choquants, avec le temps. Mais voilà. Tintin est bel et bien là. On peut lui trouver tous les défauts de la Terre, il sera encore là. C'est le témoin du XXème siècle; les historiens des temps à venir se pencheront sur ce petit blondinet que certains conspuent, et y trouveront la "patte" qu'Hergé a laissé pour transcender son siècle. Peu de bandes-dessinées, au sens noble du terme, ont ce pouvoir, et voilà pourquoi "Tintin" mérite sa place au panthéon des oeuvres cultes. N.B: Je viens de terminer "le sceptre d'ottokar". Tintin, bien qu'étant très vieux, reste une superbe BD. J'ai été transporté.
Alix
Alix... Voilà un nom qui évoque bien des choses. Alix... C'est comme un souvenir enterré, qui ne demande qu'à revenir à la lumière. Alix... Oui, maintenant je les entends ces clairons, ce martèlement inébranlable des caligae romaines. Alix... Ce nom prononcé, c'est comme une image brouillée; mais le flou s'estompe, dirait-on! Ca y est, je les vois, ces splendeurs antiques, ces palais d'un autre temps, elles sont là, ces légions, ces armées téméraires d'une époque féroce. Je les sens, ces effluves parfumées des antichambres de Cléopâtre, cette poussière des cavalcades dans les plaines germaines, cette atmosphère de soupçon des palais de la Chine impériale! Et au milieu de tout cela, Alix et son compagnon de toujours, Enak. Que connais-je d'eux? Sommes-nous là pour tout connaître d'eux? Leurs pensées, leurs personnalités, ont-elles une quelconque importance dans ce fracas d'évènements? Ils sont les messagers de l'Histoire, la grande, celle des palais et du poison, des batailles et des trahisons. C'est un perpétuel voyage, dans l'infini du détail graphique, où seule la trame compte, tantôt complot, tantôt drame, souvent les deux, toujours l'aventure! Même si l'éclat d'Alix se ternit depuis quelque temps, il continue et continuera longtemps, je le pense, à guider des générations de lecteurs, dans ce monde révolu mais à jamais mythique que Jacques Martin fait revivre...
Yuko (Nouvelles de littérature japonaise)
D'habitude les histoires courtes c'est un format plutôt risqué, en partie à cause du manque d'intérêt éventuel de certaines histoires et de plus il est rare d'arriver à développer une vraie tension dramatique sur une faible quantité de pages. Et bien ici c'est réussi et au moins trois histoires m'ont vraiment, vraiment plu. Il est clair que cette oeuvre tourne autour d'Ikegami, car même s’il y a un scénariste différent pour chaque histoire, on sent que la "touche" Ikegami transpire de chaque page de cet album. Les thèmes qui lui sont cher comme l'honneur, l'amitié ou l'amour sont ici traités de façon intelligente. Habituellement je trouve le style graphique d'Ikegami certes très beau, mais le photo réalisme qui se dégage de ses dessins est une chose que j'aime moyennement. Ici cela fonctionne bien, même si son style est toujours un peu figé, il faut reconnaître que c'est sublime, des oeuvres qu'il a illustrées c'est celle que je préfère, et de loin! Il y a de nombreuses planches dessinées façon gekiga et cela va très bien avec ces histoires aux issues souvent dramatiques. Bien sûr Ikegami se fait plaisir (à nous aussi par la même occasion) et nous gratifie de quelques femmes nues absolument splendides. Quand on voit la qualité globale du dessin, du découpage et de la narration très graphique on ne peut que penser que c'est une oeuvre assez personnelle de Ryoichi Ikegami, et c'est tant mieux... aprés Crying Freeman et autre Sanctuary qui m'avaient déçu, je me languissais de voir le bonhomme sortir de l'univers yakusa/triades. Une bonne surprise cet album, en plus la couverture sobre ne manque pas de classe. A acheter et à savourer.
L'Autre Monde
Parfait. C'est de la dentelle sur aquarelle. C'est doux, non agressif, plaisant à lire, comme un conte pour enfants adultes. La subtilité n'est pas dans le scénario mais dans le dessin : un regard, une attitude ou encore la retranscription d'une émotion. Graphiquement parlant, c'est une des meilleures bd qu'il m'ait été donné d'acheter (et conseillée par la vendeuse). Je préfère Mary La Noire car plus d'action, mais le romantisme et la candeur de l'histoire de l'Autre Monde, l'équilibre du rythme en font un ensemble homogène. Culte, peut-être pas, mais de très très bonne facture.
Hellsing
J'ai lu ce manga sur conseil d'un ami. Au début, il me repoussait : Je ne suis pas très baston pure. Mais, le dessin, précis et intéressant, m'a forcé à lire ce fantastique manga. Au fur et a mesure des épisodes, le scénario se révèle..... Fantastique !
Aquablue
C'est une série référence pour moi! On accroche de suite en lisant le T1, le scénario est vraiment bien ficelé, les dessins sont superbes. En bref du T1 au T5 il n'y a rien à dire, c'est génial, ensuite on enchaîne sur le cycle de l'étoile blanche qui pour moi n'est en rien moins captivant que les albums précédents. Ensuite viens le 3ème cycle, qui je l'avoue, n'est pas de la même qualité (l'histoire principale étant terminée, le scénario est de suite plus léger). Cela étant dit Aquablue est une série vraiment excellente, à découvrir absolument!
La Murge
La murge, ne l'achetez pas, la partager avec un pote c'est mieux! Belle représentation de toute une palette d'états éthyliques, souvent très noirs... comme dans la vie! Cette philosophie de comptoir est parfois très grasse "lorsque je bois comme un trou, alors je fait caca mou" ho, ho, ho, mais plus souvent très fine comme dans le texte accompagnant cette photo saisissante placée en milieu de recueil, détail assez rare pour être mentionné. Depuis peu de temps amateur de bd, "la murge" m'a fait découvrir combien cet objet pouvait cerner un thème, pour en redéfinir les contours. Le message sous-jacent est celui d'une compréhension, d'un discernement de l'état alcoolique.
Le combat ordinaire
Cette BD est l'une des meilleurs qu'il m’ait été donné de lire ces derniers temps. Prenant le temps de refaire naître le style du journalier, Larcenet nous raconte la vie de Marco en nous faisant part de ses émotions, de ses problèmes, en un mot : de sa vie. Tout le monde se reconnaîtra un moment ou un autre dans cette BD, que ce soit pour ses problèmes de coeurs, familiaux, ses pensées ou ses rigolades avec son frère. Larcenet à mis la barre haute avec le premier, mais le second opus est tout aussi bien réalisé, encore plus émouvant et pleins de sens... sans toutefois prendre parti. Une BD à acheter, à lire et à offrir !