Alfred est, depuis longtemps, l’un de mes auteurs préférés. Il a sorti de chouettes albums avec son ami Olivier Ka. Mais ça restait du divertissement, souvent très sympa.
"Pourquoi j’ai tué Pierre" leur permet, à tous les deux, d’assumer enfin leur statut d’auteur pour adultes. Et pour Olivier Ka, c’est aussi une forme de thérapie. Parce que la BD parle d’une tache noire dans son passé, et qu’il se livre sans retenue dans ce magnifique album. Cette noirceur, il l’a gardée au fond de lui pendant très longtemps. Son livre est donc un témoignage sur la pédophilie, un témoignage tout en retenue, avec une voix off qui raconte tout, de façon très naturelle, comme si l’on était vraiment à la place d’Olivier. Il est à noter que le lettrage de l’album est au diapason, puisqu’il change où moment où les choses se « gâtent »…
Alfred, tout en gardant son style propre, le fait encore évoluer dans cet album, dans un sens plus net, plus épuré parfois. Mais également plus torturé, brouillé, un peu à la manière du Larcenet version « les Rêveurs ». On sent qu’il s’est impliqué émotionnellement pendant la réalisation de cet ouvrage particulièrement éprouvant.
"Pourquoi j’ai tué Pierre" est une BD formidable, poignante. Peut-être la BD de l’année.
Le dernier livre de David B. part sur les traces de deux personnages historiques : Harun Al Rashid, Calife de Bagdad au 8e siècle, et Jan Zizka, un des leaders de l'hérésie Taborite à Prague au 14e siècle.
Chaque récit débute par la mise en scène du contexte historique pour dévier lentement vers le conte, un genre dans lequel David B. n'a pas son pareil. Le résultat est fantastique. On est transporté par l'histoire. La folie des hommes et leur magie devient rationnelle, suivant la logique du conte. Le symbolisme affleurant dans chaque planche et dans les dialogues n'est jamais gratuit et est utilisé à bon escient pour construire la morale de l'histoire.
Les dessins sont toujours extraordinaires, d'une finesse et d'une richesse qu'on ne se lasse pas de détailler et qui possèdent la puissance hypnotique des enluminures des temps jadis. Ils ne sont plus simplement en noir et blanc, mais incorporent différentes tonalités brunes qui sont du plus bel effet. Encore quelques livres de qualité similaire et David B. pourrait rejoindre sans complexe les incontournables Perrault, Grimm et Andersen - quoique ses contes soient moins intemporels puisque basés sur des personnages historiques, et plus "adultes" avec un symbolisme sexuel explicite mais jamais érotique et toujours à propos.
On en redemande !
Un BD culte ! Le reste de la série a faibli un petit peu après.
Mais ces planches là restent mythiques et bien destroy !
William en force !
En fait pour des banlieusards mâles, facile de s'identifier parfois à la life de William & Pypo !
Dans l'esprit loose de Jean-Claude Tergal par exemple !
Bref beaucoup de fous rires !
Le reste de la série baissera un peu (même pour un inconditionnel comme moi) donc s'il ne faut en posséder qu'un...
Comment transformer une mort presque anonyme (ayant pourtant fréquenté Brest pendant presque 20 ans, je n'avais jamais entendu parler d'Edouard Mazé) en une épopée flamboyante.
C'est le pari de trois hommes : Kris, Etienne Davodeau et René Vautier, "le cinéaste franc-tireur".
Davodeau a un talent qui n'est pas donné à tout le monde, celui de prendre parti intelligemment dans toutes ses bandes dessinées. L'alchimie entre ces deux auteurs (Kris et Davodeau) nous offre un témoignage engagé, sur les luttes syndicales féroces dans une ville de Brest où " tout n'est plus pareil et tout est abîmé" (comme l'écrivait Jacques Prévert), méconnaissable (d'où la réaction de René à sa descente du train) en pleine transformation (je devine d'ailleurs dans la présentation faite au cinéaste, page 23, la ville d'aujourd'hui) dans les années d'après guerre. Il est des livres qui font un travail de mémoire, "la mort d'un homme" est de ceux-là. Outre le dossier fort bien documenté à la fin , il ne faut pas oublier que la période de l'après guerre fut dominée par des conflits sociaux d'une rare violence ( d'où la création en 1947, de la Compagnie Républicaine de Sécurité - les CRS- ), inimaginable aujourd'hui. Et là, à Brest ce 17 avril 1950, un homme est mort...
"Un homme est mort" sonne comme une litanie tout au long de ce livre.
Après "rural" et"les mauvaises gens ", c'est encore un chef-d’œuvre que nous livre Davodeau (n'oublions pas Kris, au scénario) chez Futuropolis, décidement très prolixe en petits bijoux (Le sourire du clown, Les petits ruisseaux).
Un très beau travail à tout point de vue : dessin, scénario, recherche documentaire.
Ici, l'émotion succède au rire, la révolte au désarroi.
Aventure d'un film, dont, tout comme la ville de Brest, « il ne reste rien »... sauf ce témoignage.
Ben voila mon deuxième achat (après La Légende des nuées écarlates) et je regrette d'avoir acheté cette BD : j'ai tellement aimé le scénario que je suis impatient de connaître la suite !
Les planches sont belles et le scénario captivant.
Salut, j'adore les BD et bien décidé a me faire une petite collection j'ai décidé d'acheter une BD (dont le premier tome vient de paraître) afin de commencer celle-ci. Et je suis tombé sur cette couverture qui fait penser à un film de Chambala, alors je décide de l'acheter.
Et après la première lecture je ne peux que vous la conseiller vivement, les dessins sont beaux, le scénario n'est pas en reste et je pense que les tomes suivants seront du même acabit.
Avis portant sur le troisième tome :
4 ans déjà que le dernier tome des aventures de Harry est sorti, j'ai profité d'un peu de temps libre pour le redéguster...
Quand on parle des oeuvres d'Alec Séverin, il faut en premier lieu traiter de la forme de l'objet. En s'auto-éditant, Alec Séverin a apporté une nouvelle pierre à la construction de l'univers de son héros phare (pour ceux qui l'ignorent, la série s'enrichit également de superbes portfolios).
2 versions existent du dernier album : la version « populaire » avec son tirage extraordinaire de 950 exemplaires, sa couverture brochée reliée à la ficelle, ses pages cartonnées (et oui je n'ai jamais vu un papier aussi épais pour une BD à un prix aussi bas) et la version luxe à 20 exemplaires façon fac-similés toilée avec un tissu vert. Alec Séverin a édité lui même ces deux versions et réalisé une bonne partie des reliures à la main. Comme d'habitude avec lui c'est un travail d'orfèvre comme il n'en existe plus dans la bande dessinée franco-belge actuelle. Tant pour l'originalité des tirages que pour le travail qu'ils représentent ces deux objets valent une note de 5/5. A noter que le tarif d'origine à 8 euros pour la version populaire était tout ce qu'il y a de plus raisonnable.
L'album est en noir et blanc et révèle comme d'habitude le dynamisme du trait d'Alec Séverin et son style et toujours aussi unique et rétro. Alec Séverin a du talent et son travail sans documentation se ressent dans la fluidité des traits.
Le scénario plonge Harry, héros incompris et trop célèbre pour le pouvoir en place, dans un abîme de pauvreté mais dont il semble tout à fait se satisfaire. A l'image de son auteur, Harry est un éternel optimiste que nul tourment ne semble pouvoir atteindre. Le pouvoir veut l'exclure pour que le peuple ne puisse espérer en cette icône qui pourra lui apporter son salut. Alec Séverin poursuit magnifiquement dans cet album la suite des aventures de son héros en ouvrant un nouveau cycle qui propulse de nouveau Harry comme futur sauveur du monde.
Si vous avez la chance de croiser l'un des albums de ce maître de la BD, je ne serais trop vous conseiller de l'acquérir, Alec Séverin est inversement connu par rapport à la qualité de ce qu'il réalise.
Je rejoins l'avis précédent bien que pour moi cette BD est bien partie pour être culte.
Le dessin est splendide, bien maîtrisé, le scénario est bien dense, on ne s'ennuie pas au milieu de toutes ses planches et il s'y passe pas mal de choses. Bref on en a pour son argent.
Il se dégage un charme un peu désuet des pré-aventures de cette redoutable pin-up, la première partie dans les marais est délectable (le petit monde y est bien brossé). La seconde partie est très bonne aussi, plus délire (le team wow est super héroïque si je puis dire) et il y a un second degré permanent qui permet la relecture de l'album.
Enfin l'héroïne est attachante, bien campée (avec la maestria du dessinateur) et finalement assez humaine, même si c'est un peu un pastiche des BD de l'époque : le Jap est fourbe et le Nazi (même américain) est consommable.
Vivement le prochain tome, en attendant je vais acheter la série Pin-up.
Que dire sur cette BD qui n'ait déjà été dit.
Si, elle représente pour moi un naturel et une vision de l'enfance que cette série m'a rappelé à ma mémoire. Les messages implicites sur les sentiments simples, tristes ou joyeux qui sont tellement importants pour les enfants sont habilement mis en scène.
Les expressions des personnages sont particulièrement bien représentées tout en restant simples, la magie du coup de crayon est évidente. Il me reste trois tomes à lire et j'ai déjà relu les tomes précédents. Mes enfants adorent et tout mon entourage aussi.
Lecture que je conseille vivement pour guérir de la monotonie.
Je conseille fortement cette série... Les dessins sont vraiment trop beaux et je ne sais pas comment dire ça mais jamais il n'y aura une collection meilleure que celle la !! Je vous le dis, on s'attache trop aux personnages et le dessinateur s'améliore de plus en plus dans ses dessins ce qui nous les fait encore plus aimer !!
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Pourquoi j'ai tué Pierre
Alfred est, depuis longtemps, l’un de mes auteurs préférés. Il a sorti de chouettes albums avec son ami Olivier Ka. Mais ça restait du divertissement, souvent très sympa. "Pourquoi j’ai tué Pierre" leur permet, à tous les deux, d’assumer enfin leur statut d’auteur pour adultes. Et pour Olivier Ka, c’est aussi une forme de thérapie. Parce que la BD parle d’une tache noire dans son passé, et qu’il se livre sans retenue dans ce magnifique album. Cette noirceur, il l’a gardée au fond de lui pendant très longtemps. Son livre est donc un témoignage sur la pédophilie, un témoignage tout en retenue, avec une voix off qui raconte tout, de façon très naturelle, comme si l’on était vraiment à la place d’Olivier. Il est à noter que le lettrage de l’album est au diapason, puisqu’il change où moment où les choses se « gâtent »… Alfred, tout en gardant son style propre, le fait encore évoluer dans cet album, dans un sens plus net, plus épuré parfois. Mais également plus torturé, brouillé, un peu à la manière du Larcenet version « les Rêveurs ». On sent qu’il s’est impliqué émotionnellement pendant la réalisation de cet ouvrage particulièrement éprouvant. "Pourquoi j’ai tué Pierre" est une BD formidable, poignante. Peut-être la BD de l’année.
Le Jardin armé et autres histoires
Le dernier livre de David B. part sur les traces de deux personnages historiques : Harun Al Rashid, Calife de Bagdad au 8e siècle, et Jan Zizka, un des leaders de l'hérésie Taborite à Prague au 14e siècle. Chaque récit débute par la mise en scène du contexte historique pour dévier lentement vers le conte, un genre dans lequel David B. n'a pas son pareil. Le résultat est fantastique. On est transporté par l'histoire. La folie des hommes et leur magie devient rationnelle, suivant la logique du conte. Le symbolisme affleurant dans chaque planche et dans les dialogues n'est jamais gratuit et est utilisé à bon escient pour construire la morale de l'histoire. Les dessins sont toujours extraordinaires, d'une finesse et d'une richesse qu'on ne se lasse pas de détailler et qui possèdent la puissance hypnotique des enluminures des temps jadis. Ils ne sont plus simplement en noir et blanc, mais incorporent différentes tonalités brunes qui sont du plus bel effet. Encore quelques livres de qualité similaire et David B. pourrait rejoindre sans complexe les incontournables Perrault, Grimm et Andersen - quoique ses contes soient moins intemporels puisque basés sur des personnages historiques, et plus "adultes" avec un symbolisme sexuel explicite mais jamais érotique et toujours à propos. On en redemande !
William Vaurien
Un BD culte ! Le reste de la série a faibli un petit peu après. Mais ces planches là restent mythiques et bien destroy ! William en force ! En fait pour des banlieusards mâles, facile de s'identifier parfois à la life de William & Pypo ! Dans l'esprit loose de Jean-Claude Tergal par exemple ! Bref beaucoup de fous rires ! Le reste de la série baissera un peu (même pour un inconditionnel comme moi) donc s'il ne faut en posséder qu'un...
Un homme est mort
Comment transformer une mort presque anonyme (ayant pourtant fréquenté Brest pendant presque 20 ans, je n'avais jamais entendu parler d'Edouard Mazé) en une épopée flamboyante. C'est le pari de trois hommes : Kris, Etienne Davodeau et René Vautier, "le cinéaste franc-tireur". Davodeau a un talent qui n'est pas donné à tout le monde, celui de prendre parti intelligemment dans toutes ses bandes dessinées. L'alchimie entre ces deux auteurs (Kris et Davodeau) nous offre un témoignage engagé, sur les luttes syndicales féroces dans une ville de Brest où " tout n'est plus pareil et tout est abîmé" (comme l'écrivait Jacques Prévert), méconnaissable (d'où la réaction de René à sa descente du train) en pleine transformation (je devine d'ailleurs dans la présentation faite au cinéaste, page 23, la ville d'aujourd'hui) dans les années d'après guerre. Il est des livres qui font un travail de mémoire, "la mort d'un homme" est de ceux-là. Outre le dossier fort bien documenté à la fin , il ne faut pas oublier que la période de l'après guerre fut dominée par des conflits sociaux d'une rare violence ( d'où la création en 1947, de la Compagnie Républicaine de Sécurité - les CRS- ), inimaginable aujourd'hui. Et là, à Brest ce 17 avril 1950, un homme est mort... "Un homme est mort" sonne comme une litanie tout au long de ce livre. Après "rural" et"les mauvaises gens ", c'est encore un chef-d’œuvre que nous livre Davodeau (n'oublions pas Kris, au scénario) chez Futuropolis, décidement très prolixe en petits bijoux (Le sourire du clown, Les petits ruisseaux). Un très beau travail à tout point de vue : dessin, scénario, recherche documentaire. Ici, l'émotion succède au rire, la révolte au désarroi. Aventure d'un film, dont, tout comme la ville de Brest, « il ne reste rien »... sauf ce témoignage.
La Licorne
Ben voila mon deuxième achat (après La Légende des nuées écarlates) et je regrette d'avoir acheté cette BD : j'ai tellement aimé le scénario que je suis impatient de connaître la suite ! Les planches sont belles et le scénario captivant.
La Légende des nuées écarlates
Salut, j'adore les BD et bien décidé a me faire une petite collection j'ai décidé d'acheter une BD (dont le premier tome vient de paraître) afin de commencer celle-ci. Et je suis tombé sur cette couverture qui fait penser à un film de Chambala, alors je décide de l'acheter. Et après la première lecture je ne peux que vous la conseiller vivement, les dessins sont beaux, le scénario n'est pas en reste et je pense que les tomes suivants seront du même acabit.
Harry sauve la planète
Avis portant sur le troisième tome : 4 ans déjà que le dernier tome des aventures de Harry est sorti, j'ai profité d'un peu de temps libre pour le redéguster... Quand on parle des oeuvres d'Alec Séverin, il faut en premier lieu traiter de la forme de l'objet. En s'auto-éditant, Alec Séverin a apporté une nouvelle pierre à la construction de l'univers de son héros phare (pour ceux qui l'ignorent, la série s'enrichit également de superbes portfolios). 2 versions existent du dernier album : la version « populaire » avec son tirage extraordinaire de 950 exemplaires, sa couverture brochée reliée à la ficelle, ses pages cartonnées (et oui je n'ai jamais vu un papier aussi épais pour une BD à un prix aussi bas) et la version luxe à 20 exemplaires façon fac-similés toilée avec un tissu vert. Alec Séverin a édité lui même ces deux versions et réalisé une bonne partie des reliures à la main. Comme d'habitude avec lui c'est un travail d'orfèvre comme il n'en existe plus dans la bande dessinée franco-belge actuelle. Tant pour l'originalité des tirages que pour le travail qu'ils représentent ces deux objets valent une note de 5/5. A noter que le tarif d'origine à 8 euros pour la version populaire était tout ce qu'il y a de plus raisonnable. L'album est en noir et blanc et révèle comme d'habitude le dynamisme du trait d'Alec Séverin et son style et toujours aussi unique et rétro. Alec Séverin a du talent et son travail sans documentation se ressent dans la fluidité des traits. Le scénario plonge Harry, héros incompris et trop célèbre pour le pouvoir en place, dans un abîme de pauvreté mais dont il semble tout à fait se satisfaire. A l'image de son auteur, Harry est un éternel optimiste que nul tourment ne semble pouvoir atteindre. Le pouvoir veut l'exclure pour que le peuple ne puisse espérer en cette icône qui pourra lui apporter son salut. Alec Séverin poursuit magnifiquement dans cet album la suite des aventures de son héros en ouvrant un nouveau cycle qui propulse de nouveau Harry comme futur sauveur du monde. Si vous avez la chance de croiser l'un des albums de ce maître de la BD, je ne serais trop vous conseiller de l'acquérir, Alec Séverin est inversement connu par rapport à la qualité de ce qu'il réalise.
Les Exploits de Poison Ivy
Je rejoins l'avis précédent bien que pour moi cette BD est bien partie pour être culte. Le dessin est splendide, bien maîtrisé, le scénario est bien dense, on ne s'ennuie pas au milieu de toutes ses planches et il s'y passe pas mal de choses. Bref on en a pour son argent. Il se dégage un charme un peu désuet des pré-aventures de cette redoutable pin-up, la première partie dans les marais est délectable (le petit monde y est bien brossé). La seconde partie est très bonne aussi, plus délire (le team wow est super héroïque si je puis dire) et il y a un second degré permanent qui permet la relecture de l'album. Enfin l'héroïne est attachante, bien campée (avec la maestria du dessinateur) et finalement assez humaine, même si c'est un peu un pastiche des BD de l'époque : le Jap est fourbe et le Nazi (même américain) est consommable. Vivement le prochain tome, en attendant je vais acheter la série Pin-up.
Calvin et Hobbes
Que dire sur cette BD qui n'ait déjà été dit. Si, elle représente pour moi un naturel et une vision de l'enfance que cette série m'a rappelé à ma mémoire. Les messages implicites sur les sentiments simples, tristes ou joyeux qui sont tellement importants pour les enfants sont habilement mis en scène. Les expressions des personnages sont particulièrement bien représentées tout en restant simples, la magie du coup de crayon est évidente. Il me reste trois tomes à lire et j'ai déjà relu les tomes précédents. Mes enfants adorent et tout mon entourage aussi. Lecture que je conseille vivement pour guérir de la monotonie.
Naruto
Je conseille fortement cette série... Les dessins sont vraiment trop beaux et je ne sais pas comment dire ça mais jamais il n'y aura une collection meilleure que celle la !! Je vous le dis, on s'attache trop aux personnages et le dessinateur s'améliore de plus en plus dans ses dessins ce qui nous les fait encore plus aimer !! Achetez trop cette collection sinon vous manquez quelque chose et c'est garanti !