Quand j'ai lu le premier tome il y a bien un an maintenant, j'avais été scotché par les dessins de Cecil, ces couleurs extraordinaires et l'univers que les deux auteurs avaient réussi a créé: un Bordeaux imaginaire (on voit la gare St-Jean dans le tome 2), très inspiré de Paris avec ses métros aériens, à mi-chemin entre les années 1900 et les années 2050; bref du steam punk à l'état brut mais beaucoup plus réussi que la moyenne du genre. J'avais par contre été déçu par l'intrigue autour des snuff movies que je trouvais un peu bancale. Bref tout ça donnait un bon 4 étoiles.
A la lecture du deuxième tome, que je trouve personnellement bien meilleur que le premier (chose rare; quoique mon avis n'est semble t-il pas partagé par tout le monde), cette histoire de snuff passe un peu en second plan; tout est plus centré sur le chantage, le jeu de cache cache entre le réseau et les méchants et surtout sur les personnages. On découvre ainsi le passé de M. Lune, son caractère, son mal être et on découvre un personnage torturé, complexe, bref incroyable. Le propos est noir, sans concession, tout comme l'histoire où Cecil ne fait aucun compromis et se montre bien cruel avec ses personnages et leurs amours. Il réussit avec Corbeyran et Filippi (co-auteurs) un coup de maître avec cette histoire, cet univers délirant et ces personnages charismatiques. Le trait de Cécil n'a jamais été aussi efficace que dans ce second tome et certaines vues des toits sont absolument sublimes, bénéficiant toujours d'une mise en couleur exemplaire. L'architecture de la cité continue de jouer un rôle prépondérant au gré des péripéties de ces deux monte en l'air.
Cecil prévoyait à l'origine une série en 10 tomes. C'est maintenant réduit à 3 tomes mais on attend toujours la conclusion. Dommage, c'est une oeuvre qui pourrait faire date à mon sens.
J'adore cette bd !
Tout d'abord le principe. Choisir un genre tel que l'heroic fantasy pour développer le thème du fanatisme religieux (qui rappelle malheureusement des fanatismes tout à fait réels et actuels...), c'est courageux et novateur. Cela prouve que l'heroic fantasy peut être plus qu'une pompe à fric pour éditeur peu scrupuleux. Comme Lupus, qui à mon sens donne des lettres de noblesse au support SF.
Mais au-delà du background, l'histoire de ce hors caste, raisonnable, plutôt athée, broyé par la logique infernale d'un pouvoir religieux fanatique, a tout pour émouvoir. Un peu comme si ce pauvre tanneur était hors du temps, étranger dans un monde tout acquis à la croyance dominante. Quel est son crime? Par un malheureux concours de circonstance, il peut prouver que la religion qui sert de base à sa civilisation n'est qu'une sinistre farce. Enfin, c'est une image, car il en faudrait plus que ça, à mon avis, pour ébranler une religion comptant plusieurs millions d'adeptes (voir l'histoire d'Adam et Eve, ou le saint suaire, j'en passe et des meilleures). Mais ce n'est pas important, l'ensemble est très bien traité, avec beaucoup de finesse, sans plaidoyer acerbe contre les religions en général.
Et puis le dessin est là pour servir parfaitement le propos, fluide, presque naïf, mais très travaillé. Beau, quoi !
"Adèle Blanc-Sec" est une bonne série sous forme de feuilleton de Tardi.
J'aime beaucoup la galerie de personnages loufoques, inquiétants et surtout pathétiques qui défile dans cette séroe (Dugommier, Dieuleveult, Caponi, Brindavoine, etc.). Certains reviennent ou meurent tout simplement. J'aime beaucoup l'atmosphère que dégage le scénario. Le dessin est magnifique. Tardi dessine magnifiquement Paris.
Malgré certaines baisses de régime (le tome 6 notamment), cette série est excellente. Je le conseille aux fans de feuilletons !
Après mure réflexion, je passe ma coté à 5 étoiles. C'est l'une de mes premières claques en bande dessinée et j'aime cet univers.
Alors, Ken c'est toute ma jeunesse... devant la télé. Un dessin animé pas très bien réalisé, mais des histoires plutôt prenantes dans l'ensemble. Car Ken, c'est cela avant tout : l'histoire d'hommes et de femmes (surtout d'hommes d'ailleurs) au passé chargé et qui doivent vivre ou survivre dans un monde de brutes, à la Mad Max.
Ken, c'est (très) violent, mais il y a une extrême sensibilité qui se cache derrière chaque histoire et les deux enfants qui suivent Ken et sont protégés par notre héros.
Ken, c'est aussi un dessin ultra léché, parfaitement maîtrisé. Je n'ai que rarement pu admirer des planches entières aussi belles que celles des derniers tomes de cette BD. C'est d'ailleurs à ce titre que la BD a su toucher un public féminin assez large (surtout au Japon), à cause de la finesse du trait des personnages qui sont tout simplement... beaux.
Sans nul doute l'une de mes BD préférées, de celles qui procurent un très large panel de sensations différentes, chose extrêmement rare.
À choisir entre cette première série et la suivante Fist of the blue sky (qui raconte la vie du grand père de Ken), privilégiez l'originale, même si la plus récente bénéficie d'un dessin encore plus beau et monte en puissance au fil des tomes.
Si les avis positifs incitent à acquérir cette série, je dois bien avouer que j’ai été vraiment étonné de la qualité générale de ce qui nous est proposé.
Il est à noter que mon avis concerne l’édition intégrale des Editions Emmanuel Proust, regroupant les trois tomes initiaux ainsi qu’un important supplément.
La conception graphique est originale et ne ressemble en rien à ce que je connaissais des dessins du 9ème Art. C’est particulier et je pense que c’est, dans le cas présent, une "arme" à double tranchant. C’est tellement singulier que soit on accroche fortement ou assez pour entamer la lecture, soit on est rebuté et on abandonne l’idée d’achat. Il est donc conseiller de vérifier ses affinités, soit dans la galerie proposée dans ce site, soit sur le site des Editions Emmanuel Proust : www.epeditions.fr.
Les couleurs offrent un très bons rendus, compte tenu de la toile de fond utilisée : la seconde guerre mondiale.
Venons-en à l’atout principal de cette BD : son scénario. Sur ce point-là, chapeau bas à l’auteur qui nous offre une histoire passionnante d’espionnage au sein du parti nazi d’Adolf Hitler. C’est documenté et les trois parties du récit recouvrent l’ensemble de l’histoire de la seconde guerre mondiale, de la propagande et montée du parti nazi à la chute du troisième Reich, en passant par Yalta, la solution finale et d’autres opérations de cette époque. Sincèrement, pour qui s’intéresse à ces terribles événements, c’est un ouvrage excellent et le plaisir de lecture est réellement présent.
Enfin, et c’est aussi pour cela que j’attribue cette note à l’album, (en édition intégrale pour rappel) l’édition propose, à la clôture du récit, un dossier sur le personnage principal, un dossier que l’on peut qualifier de rappel historique des faits et des protagonistes, des informations sur les références bibliographiques, sur la filmographie, sur les documentaires et sur des sites internet. L’album se termine avec toute une série de planches graphiques supplémentaires.
Je trouve que l’auteur et la maison d’édition sont allés plus loin dans la conception de l’album et c’est ce genre d’ouvrage qui fait, selon moi, évoluer la BD. Allez, premier coup de coeur!
En résumé, compte tenu du prix demandé, nous ne sommes vraiment pas volés et si vous accrochez aux dessins et couleurs, si les histoires d’espionnage vous plaisent, foncez, et sans hésiter !
Cette bd est (comme dit ci-dessous) tout simplement le must de la bd !
Le meilleur de chez Soleil !
Lanfeust De Troy était déjà fabuleux mais Lanfeust des étoiles l'est plus encore : dessins très travaillés, la diversité des créatures, une grande aventure qui tient en haleine, toujours autant d'humour et pour finir en beauté : une pointe d'érotisme !^^
En conclusion pour ceux qui ne connaissent pas, achetez tous les Lanfeust aussi bien de Troy que des étoiles, pour ceux qui ne connaissent que de Troy vous savez ce qu'il vous reste à faire...
A la clôture de cet ouvrage, je ne peux encore une fois que souligner le talent du scénariste et écrivain Alan Moore mais également, dans ce cas-ci, du dessinateur Dave Gibbons.
Et pourtant...
Je relève deux points négatifs, que j’ai déjà pu trouver sous des formes plus ou moins accentuées dans From Hell et V pour Vendetta. Dans un premier temps, le récit souffre d’un chapitre ou deux beaucoup plus lents, je pense notamment au Dr Manhattan sur la planète Mars. Ensuite, une histoire croisée d’un naufragé sur son radeau qui, il faut bien l’avouer, amène du poids dans le récit, mais rend le début de la lecture assez confus. Il m’a fallu quelques pages pour parvenir à bien cerner cette histoire comme indépendante. Heureusement que l’auteur aide le lecteur notamment par l’utilisation de caractères différents selon l’intervention de l’un ou l’autre personnage.
Les points positifs maintenant; le scénario, magistralement construit, ne se limite pas à une histoire du bien contre le mal. Encore une fois, Moore va plus loin et demande à son lecteur de ne pas se limiter aux apparences. Tout est construit pour que la psychologie des personnages, leur passé et leur caractère soient développés au mieux. Et je pense que l’auteur y parvient en beauté. Il faut préciser que la fin de chaque chapitre (douze au total) est agrémentée de deux ou trois pages de "dossiers" permettant encore de plus immerger le lecteur dans cette aventure. Si l'enquête sur la mort d'un super-héros est l'objet de l'histoire, le sens de la vie en est la toile de fond...
Les dessins et couleurs sont bons, certes un peu vieillit, mais apportent, comme apportait le noir et blanc dans From Hell, un background nostalgique des années "premiers super-héros avec costumes haut en couleurs".
Encore une fois, comme je l’ai conseillé dans le cadre de V pour Vendetta, il est préférable avant d’acheter cette œuvre de tourner quelques pages et dès lors se faire une idée concrète des dessins.
Pour le reste, "impressionnant", c’est le terme qui résume toute la maîtrise exposée dans la construction de cet album, version Delcourt en ce qui me concerne...
Après une relecture, ma note passe de 4/5 à 5/5, les zones d'ombre font partie du passé et j'ai vraiment pu apprécier tout le génie du scénario de Moore...
Un must qui se révèle progressivement. Ne surtout pas s'arrêter aux premiers tomes et bien se souvenir qu'ils datent de 1990. Depuis, Berserk est devenu un classique d'une richesse bluffante, ne passez pas à côté.
En veillant à peser la note donnée à cet œuvre, je me permets de rappeler en guise d’introduction à mon avis une règle du webmaster quant au dépôt de telle cotation :
"Cette note doit être réservée pour les BDs absolument cultes, hors du commun, qui marquent de leur empreinte la culture BD."
Vous l’aurez compris, je considère cet ouvrage de Loisel comme une référence de la BD, culte quant à son histoire d’abord. Loin de la version Disney, l’auteur nous propose une approche de ce conte empreinte de tendresse, d’amour, d’amitié, mais aussi de violence, de haine, de meurtres, d’abus d’enfants et d’autres thèmes plus contrastés les uns que les autres.
Dans cette approche originale vient se mêler les origines d’un tueur prénommé Jack, sévissant dans le Londres victorien de 1888...
Quant aux dessins et couleurs, c’est un travail splendide qui nous est offert. Je remarque une intention graphique tantôt sombre à Londres, tantôt vive au Pays Imaginaire. Le lecteur est constamment transporté dans ces lieux féeriques et cruels à la fois.
Le récit, qui souffre d’un ou deux petits passages plus lents, évolue en partie avec des éléments inédits et inattendus, vers une fin qui ne l’est pas moins.
La culture BD, du moins la mienne, est bien marquée par la lecture de cette histoire hors du commun. Voilà pourquoi je la conseille vivement...
Béh c'est un bon début ça. L'histoire de cette jeune femme qui va reprendre, suite à la mort de son époux, le poumon de son village, à savoir le Magasin général, est touchante.
Touchante dans le dessin, Marie a un visage attendrissant, le genre d'expression qui donne envie de la prendre dans ses bras et dans la narration qui est fluide. J'ai été un peu dérangé par pas mal de mots qui étaient coupés d'une ligne à l'autre par un tiré mais c'est du détail.
L'ambiance du village est franchement réussie, il se passe un tas de petites choses qui, prisent séparément, seraient sans importance, voire futiles, mais une fois réunies elles sont le coeur et l'âme de cet album, elles lui donnent vie. Loisel et Tripp transforment des petits rien en une succession d'instant Kodak (comprendre des scènes où l'émotion est flagrante).
Un 1er tome qui se finit de manière frustrante, on veut vraiment savoir la suite. Aucun doute que si les auteurs continuent sur cette voix, cette série deviendra culte.
A lire sans modération !
- Suite à la lecture du second tome, je monte ma note. Tout ce que je trouvais bien est meilleur et j'ai encore plus envi de lire la suite. Cette Bd est une véritable réussite et il n'y a guère de doute que ma note finale soit "Culte" tellement je prends du plaisir à lire et relire Magasin General.
- Eh bien voilà, j'ai dévoré "Les Hommes". Tout ce confirme, tout prend forme. J'ai adoré, nul doute ce 1er cycle est culte. C'est une Bd sur la vie et elle lui est fidèle. Chapeau.
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Quand j'ai lu le premier tome il y a bien un an maintenant, j'avais été scotché par les dessins de Cecil, ces couleurs extraordinaires et l'univers que les deux auteurs avaient réussi a créé: un Bordeaux imaginaire (on voit la gare St-Jean dans le tome 2), très inspiré de Paris avec ses métros aériens, à mi-chemin entre les années 1900 et les années 2050; bref du steam punk à l'état brut mais beaucoup plus réussi que la moyenne du genre. J'avais par contre été déçu par l'intrigue autour des snuff movies que je trouvais un peu bancale. Bref tout ça donnait un bon 4 étoiles. A la lecture du deuxième tome, que je trouve personnellement bien meilleur que le premier (chose rare; quoique mon avis n'est semble t-il pas partagé par tout le monde), cette histoire de snuff passe un peu en second plan; tout est plus centré sur le chantage, le jeu de cache cache entre le réseau et les méchants et surtout sur les personnages. On découvre ainsi le passé de M. Lune, son caractère, son mal être et on découvre un personnage torturé, complexe, bref incroyable. Le propos est noir, sans concession, tout comme l'histoire où Cecil ne fait aucun compromis et se montre bien cruel avec ses personnages et leurs amours. Il réussit avec Corbeyran et Filippi (co-auteurs) un coup de maître avec cette histoire, cet univers délirant et ces personnages charismatiques. Le trait de Cécil n'a jamais été aussi efficace que dans ce second tome et certaines vues des toits sont absolument sublimes, bénéficiant toujours d'une mise en couleur exemplaire. L'architecture de la cité continue de jouer un rôle prépondérant au gré des péripéties de ces deux monte en l'air. Cecil prévoyait à l'origine une série en 10 tomes. C'est maintenant réduit à 3 tomes mais on attend toujours la conclusion. Dommage, c'est une oeuvre qui pourrait faire date à mon sens.
Alim le tanneur
J'adore cette bd ! Tout d'abord le principe. Choisir un genre tel que l'heroic fantasy pour développer le thème du fanatisme religieux (qui rappelle malheureusement des fanatismes tout à fait réels et actuels...), c'est courageux et novateur. Cela prouve que l'heroic fantasy peut être plus qu'une pompe à fric pour éditeur peu scrupuleux. Comme Lupus, qui à mon sens donne des lettres de noblesse au support SF. Mais au-delà du background, l'histoire de ce hors caste, raisonnable, plutôt athée, broyé par la logique infernale d'un pouvoir religieux fanatique, a tout pour émouvoir. Un peu comme si ce pauvre tanneur était hors du temps, étranger dans un monde tout acquis à la croyance dominante. Quel est son crime? Par un malheureux concours de circonstance, il peut prouver que la religion qui sert de base à sa civilisation n'est qu'une sinistre farce. Enfin, c'est une image, car il en faudrait plus que ça, à mon avis, pour ébranler une religion comptant plusieurs millions d'adeptes (voir l'histoire d'Adam et Eve, ou le saint suaire, j'en passe et des meilleures). Mais ce n'est pas important, l'ensemble est très bien traité, avec beaucoup de finesse, sans plaidoyer acerbe contre les religions en général. Et puis le dessin est là pour servir parfaitement le propos, fluide, presque naïf, mais très travaillé. Beau, quoi !
Adèle Blanc-Sec
"Adèle Blanc-Sec" est une bonne série sous forme de feuilleton de Tardi. J'aime beaucoup la galerie de personnages loufoques, inquiétants et surtout pathétiques qui défile dans cette séroe (Dugommier, Dieuleveult, Caponi, Brindavoine, etc.). Certains reviennent ou meurent tout simplement. J'aime beaucoup l'atmosphère que dégage le scénario. Le dessin est magnifique. Tardi dessine magnifiquement Paris. Malgré certaines baisses de régime (le tome 6 notamment), cette série est excellente. Je le conseille aux fans de feuilletons ! Après mure réflexion, je passe ma coté à 5 étoiles. C'est l'une de mes premières claques en bande dessinée et j'aime cet univers.
Hokuto no Ken - Fist of the North Star (Ken le survivant)
Alors, Ken c'est toute ma jeunesse... devant la télé. Un dessin animé pas très bien réalisé, mais des histoires plutôt prenantes dans l'ensemble. Car Ken, c'est cela avant tout : l'histoire d'hommes et de femmes (surtout d'hommes d'ailleurs) au passé chargé et qui doivent vivre ou survivre dans un monde de brutes, à la Mad Max. Ken, c'est (très) violent, mais il y a une extrême sensibilité qui se cache derrière chaque histoire et les deux enfants qui suivent Ken et sont protégés par notre héros. Ken, c'est aussi un dessin ultra léché, parfaitement maîtrisé. Je n'ai que rarement pu admirer des planches entières aussi belles que celles des derniers tomes de cette BD. C'est d'ailleurs à ce titre que la BD a su toucher un public féminin assez large (surtout au Japon), à cause de la finesse du trait des personnages qui sont tout simplement... beaux. Sans nul doute l'une de mes BD préférées, de celles qui procurent un très large panel de sensations différentes, chose extrêmement rare. À choisir entre cette première série et la suivante Fist of the blue sky (qui raconte la vie du grand père de Ken), privilégiez l'originale, même si la plus récente bénéficie d'un dessin encore plus beau et monte en puissance au fil des tomes.
Sir Arthur Benton
Si les avis positifs incitent à acquérir cette série, je dois bien avouer que j’ai été vraiment étonné de la qualité générale de ce qui nous est proposé. Il est à noter que mon avis concerne l’édition intégrale des Editions Emmanuel Proust, regroupant les trois tomes initiaux ainsi qu’un important supplément. La conception graphique est originale et ne ressemble en rien à ce que je connaissais des dessins du 9ème Art. C’est particulier et je pense que c’est, dans le cas présent, une "arme" à double tranchant. C’est tellement singulier que soit on accroche fortement ou assez pour entamer la lecture, soit on est rebuté et on abandonne l’idée d’achat. Il est donc conseiller de vérifier ses affinités, soit dans la galerie proposée dans ce site, soit sur le site des Editions Emmanuel Proust : www.epeditions.fr. Les couleurs offrent un très bons rendus, compte tenu de la toile de fond utilisée : la seconde guerre mondiale. Venons-en à l’atout principal de cette BD : son scénario. Sur ce point-là, chapeau bas à l’auteur qui nous offre une histoire passionnante d’espionnage au sein du parti nazi d’Adolf Hitler. C’est documenté et les trois parties du récit recouvrent l’ensemble de l’histoire de la seconde guerre mondiale, de la propagande et montée du parti nazi à la chute du troisième Reich, en passant par Yalta, la solution finale et d’autres opérations de cette époque. Sincèrement, pour qui s’intéresse à ces terribles événements, c’est un ouvrage excellent et le plaisir de lecture est réellement présent. Enfin, et c’est aussi pour cela que j’attribue cette note à l’album, (en édition intégrale pour rappel) l’édition propose, à la clôture du récit, un dossier sur le personnage principal, un dossier que l’on peut qualifier de rappel historique des faits et des protagonistes, des informations sur les références bibliographiques, sur la filmographie, sur les documentaires et sur des sites internet. L’album se termine avec toute une série de planches graphiques supplémentaires. Je trouve que l’auteur et la maison d’édition sont allés plus loin dans la conception de l’album et c’est ce genre d’ouvrage qui fait, selon moi, évoluer la BD. Allez, premier coup de coeur! En résumé, compte tenu du prix demandé, nous ne sommes vraiment pas volés et si vous accrochez aux dessins et couleurs, si les histoires d’espionnage vous plaisent, foncez, et sans hésiter !
Lanfeust des Etoiles
Cette bd est (comme dit ci-dessous) tout simplement le must de la bd ! Le meilleur de chez Soleil ! Lanfeust De Troy était déjà fabuleux mais Lanfeust des étoiles l'est plus encore : dessins très travaillés, la diversité des créatures, une grande aventure qui tient en haleine, toujours autant d'humour et pour finir en beauté : une pointe d'érotisme !^^ En conclusion pour ceux qui ne connaissent pas, achetez tous les Lanfeust aussi bien de Troy que des étoiles, pour ceux qui ne connaissent que de Troy vous savez ce qu'il vous reste à faire...
Watchmen
A la clôture de cet ouvrage, je ne peux encore une fois que souligner le talent du scénariste et écrivain Alan Moore mais également, dans ce cas-ci, du dessinateur Dave Gibbons. Et pourtant... Je relève deux points négatifs, que j’ai déjà pu trouver sous des formes plus ou moins accentuées dans From Hell et V pour Vendetta. Dans un premier temps, le récit souffre d’un chapitre ou deux beaucoup plus lents, je pense notamment au Dr Manhattan sur la planète Mars. Ensuite, une histoire croisée d’un naufragé sur son radeau qui, il faut bien l’avouer, amène du poids dans le récit, mais rend le début de la lecture assez confus. Il m’a fallu quelques pages pour parvenir à bien cerner cette histoire comme indépendante. Heureusement que l’auteur aide le lecteur notamment par l’utilisation de caractères différents selon l’intervention de l’un ou l’autre personnage. Les points positifs maintenant; le scénario, magistralement construit, ne se limite pas à une histoire du bien contre le mal. Encore une fois, Moore va plus loin et demande à son lecteur de ne pas se limiter aux apparences. Tout est construit pour que la psychologie des personnages, leur passé et leur caractère soient développés au mieux. Et je pense que l’auteur y parvient en beauté. Il faut préciser que la fin de chaque chapitre (douze au total) est agrémentée de deux ou trois pages de "dossiers" permettant encore de plus immerger le lecteur dans cette aventure. Si l'enquête sur la mort d'un super-héros est l'objet de l'histoire, le sens de la vie en est la toile de fond... Les dessins et couleurs sont bons, certes un peu vieillit, mais apportent, comme apportait le noir et blanc dans From Hell, un background nostalgique des années "premiers super-héros avec costumes haut en couleurs". Encore une fois, comme je l’ai conseillé dans le cadre de V pour Vendetta, il est préférable avant d’acheter cette œuvre de tourner quelques pages et dès lors se faire une idée concrète des dessins. Pour le reste, "impressionnant", c’est le terme qui résume toute la maîtrise exposée dans la construction de cet album, version Delcourt en ce qui me concerne... Après une relecture, ma note passe de 4/5 à 5/5, les zones d'ombre font partie du passé et j'ai vraiment pu apprécier tout le génie du scénario de Moore...
Berserk
Un must qui se révèle progressivement. Ne surtout pas s'arrêter aux premiers tomes et bien se souvenir qu'ils datent de 1990. Depuis, Berserk est devenu un classique d'une richesse bluffante, ne passez pas à côté.
Peter Pan
En veillant à peser la note donnée à cet œuvre, je me permets de rappeler en guise d’introduction à mon avis une règle du webmaster quant au dépôt de telle cotation : "Cette note doit être réservée pour les BDs absolument cultes, hors du commun, qui marquent de leur empreinte la culture BD." Vous l’aurez compris, je considère cet ouvrage de Loisel comme une référence de la BD, culte quant à son histoire d’abord. Loin de la version Disney, l’auteur nous propose une approche de ce conte empreinte de tendresse, d’amour, d’amitié, mais aussi de violence, de haine, de meurtres, d’abus d’enfants et d’autres thèmes plus contrastés les uns que les autres. Dans cette approche originale vient se mêler les origines d’un tueur prénommé Jack, sévissant dans le Londres victorien de 1888... Quant aux dessins et couleurs, c’est un travail splendide qui nous est offert. Je remarque une intention graphique tantôt sombre à Londres, tantôt vive au Pays Imaginaire. Le lecteur est constamment transporté dans ces lieux féeriques et cruels à la fois. Le récit, qui souffre d’un ou deux petits passages plus lents, évolue en partie avec des éléments inédits et inattendus, vers une fin qui ne l’est pas moins. La culture BD, du moins la mienne, est bien marquée par la lecture de cette histoire hors du commun. Voilà pourquoi je la conseille vivement...
Magasin général
Béh c'est un bon début ça. L'histoire de cette jeune femme qui va reprendre, suite à la mort de son époux, le poumon de son village, à savoir le Magasin général, est touchante. Touchante dans le dessin, Marie a un visage attendrissant, le genre d'expression qui donne envie de la prendre dans ses bras et dans la narration qui est fluide. J'ai été un peu dérangé par pas mal de mots qui étaient coupés d'une ligne à l'autre par un tiré mais c'est du détail. L'ambiance du village est franchement réussie, il se passe un tas de petites choses qui, prisent séparément, seraient sans importance, voire futiles, mais une fois réunies elles sont le coeur et l'âme de cet album, elles lui donnent vie. Loisel et Tripp transforment des petits rien en une succession d'instant Kodak (comprendre des scènes où l'émotion est flagrante). Un 1er tome qui se finit de manière frustrante, on veut vraiment savoir la suite. Aucun doute que si les auteurs continuent sur cette voix, cette série deviendra culte. A lire sans modération ! - Suite à la lecture du second tome, je monte ma note. Tout ce que je trouvais bien est meilleur et j'ai encore plus envi de lire la suite. Cette Bd est une véritable réussite et il n'y a guère de doute que ma note finale soit "Culte" tellement je prends du plaisir à lire et relire Magasin General. - Eh bien voilà, j'ai dévoré "Les Hommes". Tout ce confirme, tout prend forme. J'ai adoré, nul doute ce 1er cycle est culte. C'est une Bd sur la vie et elle lui est fidèle. Chapeau.