Le plus grand trombone du monde.
Le gastomobile.
Déambulateur contre le verglas.
Super-ventilateur avec moteur d'avion.
Marteau électrique.
Espadrilles à ressort.
Fusée miniature.
Combiné bureau-feu continu à charbon.
Machine à nouer les cravates.
Machine à ne plus entendre ronfler.
Machine à voler.
Ressort à boudin-cloche à fromage-lampe à baïonnette.
Le mastigaston.
La porte à gonds horizontaux et à ressort.
L'appui-tête de bureau.
La lessive Gastounu.
Walkie-talkie téléphonique.
L'appeau à sloup touut.
L'appeau de plombier zingueur.
La bouilloire à ultrasons.
Le poussah à humain.
Le descendeur de rampe d'escalier.
Carburant secret en poudre pour fusée.
Super cafetière de camping à essence.
Le feu tricolore de salon.
Siège éjectable pour voitures de sport.
Classeur à élastiques.
Machine à boucher les bouteilles.
Kart en patin à roulette et moteur de tondeuse à gazon.
Table plafonnière.
Piste de ski à escalier.
Fauteuil relax à réglage pousse-bouton électrique.
Voiture école à double volant.
Balançoire à cordes élastiques.
Voiture à side-car.
Arroseur à gazon pour peindre des murs.
Rasoir électrique à moudre le café.
Pardessus à chauffage central.
Chenilles de voiture en bois.
Chauffage central à café.
La poudre qui éloigne les moustiques.
Sac à dos à ballon à hélium.
Table de camping à pieds automatiques.
Fusée à pluie.
Gaz soporifique.
Savon-liquide-miracle.
Fusée à neige.
Frigo-four.
Porte-clé à ballon à hélium.
Filtre de gaz d'échappement.
Ballon à gaz d'échappement.
Gaffophone.
Moto à reculons.
Balançoire horizontale à élastiques.
Véhicule à coussin d'air.
Cireuse sous pression.
Mallette anti-hold-up.
L'arbre garage à voiture.
Repasseuse à vapeur.
Patineur à hélice.
Elévateur individuel à pédales.
Sapin de Noël perpétuel.
Petite cuisinière automatique électrique.
Système automatique de fermeture des portes anti courants d'air.
Peinture pour sol plastique.
Casque à bilboquet.
Superballe à rebondir.
Machine mécanique à coller les timbres.
Gaz hilarant.
Messagerie pneumatique.
La cire-qui-ne-glisse-pas.
La canne à transporter les valises.
Le cendrier pneumatique.
Epouvantail électrique.
Gâteau pouf.
La plus petite fusée du monde.
Chaînes à neige pour Fiat.
Chasse-neige individuel.
Machine à presser les oranges, imprimer des portraits de Gaston et à moudre le café à force humaine.
Bilboquet à élastique.
Bombe parfumée à rafraîchir l'atmosphère.
Bilboquet à boule de bowling.
Bombe anti-mite pour armoires.
Bombe insecticide géante.
Sol plastique à solidification.
Fauteuil main.
Jokari à super balle.
Douche téléphone.
L'horloge de l'ère spatiale.
Dispositif anti-cambrioleur à peinture.
Additif pour moteur à essence.
Machine à ronds de fumée.
Vélo pliant.
Lampe de bureau à pédale.
Fusil à carottes.
Moteur électrique à piles.
Classeur cactus.
Boîte à lettres pneumatique.
Parapluie radiateur à gaz.
Alarm clock radio.
Alcotest cigarette.
Parapluie à baleines électriques.
Gastomobile à grappin.
Monorail.
Monorail à moteur.
Savon à bulles.
Cafetière électrique suprême.
Cactus grimpant.
Ramoneur à poudre.
Savon-qui-ne-mousse-pas.
Porte à guillotine électrique.
Fauteuil gant de boxe.
Echappement de voiture à cheminée.
Additif démarreur miracle.
Plieuse de mini-récits.
Cocktail d'engrais accélérés.
Ventilateur flagada.
Plieuse à avions de papier.
Petit-vélo-qui-passe-partout.
Chauffage central grille pain.
Machine qui joue au bilboquet.
Divan pouf.
Réseau monorail.
L'appeau à moustique.
L'appeau à taupes.
L'appeau de poulet.
Télécommande d'avion.
Poubelle à pédales.
Aquarium à réseau.
Fil anti-brouillard.
Voiture à gaz.
Moteur à gazogène.
Compresseur pour moteur à gazogène.
Chaise à spirale.
Air-bag.
Chauffage central pour moto.
Dispositif anti incendie.
Mini tondeuse à gazon.
L'avion téléguidé le plus miniaturisé au monde.
Valise électrique à roulette et à moteur électrique.
Cire qui brille sans glisser.
Chauffe-eau incinérateur.
Parcmètre fusée.
Parcmètre machine à sous.
Parcmètre punching ball.
Voiture éolienne à rotor.
Voiture lit.
Parcmètre à fusée.
Ceinture de sécurité élastique.
Télécommande à parcmètre.
Voiture d'épouvante.
Scieur de parcmètre téléguidé.
Chien mécanique à urine acide pour parcmètres.
Doïnk à mouvement perpétuel.
Adorable petite machine rose.
Dispositif anti hold-up de banques à billes.
Fer à repasser téléguidé.
Rétroviseur de piétons.
Poubelle à pédale téléguidée...
Qui a dit que Léonard était le plus grand inventeur de l'histoire???
Cultissime!
Rhaaaa ! De Cape et de Crocs... Que puis-je donc ajouter à cet incroyable panégyrique ? Pas grand-chose en vérité... seulement, votre serviteur vouant un véritable culte à cette série (d’où mon surnom, mais ne l’ébruitez pas, le Divin Gourou Milhiet pourrait me tirer les oreilles), il n’eut guère été souhaitable que je m’abstinsse de cirer les pompes de ces deux auteurs de talent.
Car le coup de crayon de Masbou est excellent et la mise en couleurs est époustouflante, s’améliorant au fil des albums... mon Dieu, ce que ça peut être beau ! Ayroles est un magicien de la tirade, jonglant avec les mots comme son compère Masbou avec ses pinceaux. Il s’est même payé le luxe de faire prédire la suite de l’histoire par ses propres personnages (en l’occurrence, Herr Wolf, dans le troisième tome... cherchez bien). C’est bourré de références théâtrales (Molière, la Commedia dell’Arte...) et bédéphiles, permettant plusieurs niveaux de lecture. On découvre une foule de petits détails à chaque fois que l’on replonge dans les aventures de nos chasseurs de trésor (commencez par inspecter la couverture du premier tome, ça vous mettra déjà dans le bain).
Côté histoire, c’est vraiment prenant, les personnages sont attachants, gentils comme méchants (bon, peut-être pas Mendoza :)). De l’humour, des pirates, de l’amitié virile, des rebondissements, des monstres, des histoires d’amour (mais on n’a pas trop le temps pour la bagatelle ;))... on ne s’ennuie pas. Un excellent divertissement qui ralentit cependant dans le quatrième tome.
Et pour ne rien gâcher, l’édition originale du quatrième tome contient une pièce de théâtre, L’impromptu du tome quatre, une farce héroïque en un acte qui relate la rencontre de Don Lope et Armand... on s’y croirait !
Il y a tout de même une question qui me turlupine : quel crime atroce a bien pu commettre Eusèbe pour se retrouver dans une galère ?
POUM! POUM! POUM! Rideau!
Si vous voulez vous prendre une grosse claque, ouvrez donc Blame!
C'est grandiose!
Un découpage nerveux, une mise en scène très fluide, des décors somptueux, un graphisme époustouflant!
Mais attention, la relative pauvreté des dialogues (entendez rareté, surtout au début) n'est pas une invitation à survoler cette BD... mettez plutôt à profit cette particularité pour parcourir les planches et vous perdre dans ces constructions titanesques, vous faire broyer par ces créatures déshumanisées, vous noyer dans cet insondable abîme, vous faire digérer par cet univers dantesque!
Le premier tome est particulièrement déroutant, les textes étant quasiment inexistants. Mais ne vous y arrêtez pas, la suite est palpitante!
Et une mention spéciale pour le 7ème tome, le meilleur de la série jusqu'à présent pour moi...
Mettons de côté les tout derniers albums, relativement décevants... peut-être donneront-ils aux plus jeunes l'envie d'en lire davantage, et ainsi découvrir à quel point René Goscinny et Albert Uderzo sont de grands messieurs de la BD!
Astérix est LA BD... c'est tout!
Maus est considéré comme un chef d’œuvre de la bande-dessinée. A l’instar de From Hell, j’ai beaucoup attendu avant d’entamer cette lecture qui est semble t’il un passage obligé pour tout bdphile qui se respecte. Je dois reconnaître après lecture que cette réputation n’est point usurpée.
Alors, non, ma note n’est pas à inscrire dans un suivisme de bon aloi. Ma note ne se justifie pas également parce que le sujet est grave. Mon avis (un peu) cinglant de Déogratias, autre génocide perpétré, en est la preuve manifeste.
J’ai été envahi par la puissance de cette œuvre d’une grande justesse. On évite l’écueil du pathos grave et de la facilité. C’est d’abord beaucoup d’émotion qui nous explose à la figure. Je n'ai pas pu me retenir. J’ai pourtant vu maintes fois La liste de Schindler (1994) ainsi que Le Pianiste (2002) qui traitent également de la déportation des juifs polonais dans les camps de concentration durant la Seconde Guerre Mondiale.
Cependant, ce n’était pas pareil. Le combat de cette homme contre les forces du mal m’a abasourdi tant l’horreur est indéfinissable. Ce refus de l’inéluctabilité de la mort m’a profondément ému. Il est à noter que Maus est sorti avant ces deux chefs d’œuvre du cinéma. Et puis, j’ai lu récemment la bd Auschwitz et je dois bien reconnaître qu’il y a une énorme différence dans le traitement ainsi que dans la portée.
Pour approfondir mon idée, je dirai que ce n’est pas parce qu’on croît connaître le sujet qu’on peut faire abstraction de la qualité intrinsèque de cette œuvre. J’ai découvert d’autres détails tout à fait intéressants et qui ont renforcé ma conviction personnelle. Le devoir de mémoire est absolument indispensable. Néanmoins, ce constat s’impose comme une évidence et ne saurait être elle-même un leitmotiv pour juger de ce récit. D’autres critères sont à prendre en considération.
Je ne suis pas un fana d’une ligne graphique noir et blanc. Cependant, je pense que celle-ci s’imposait incontestablement s’agissant d’une telle œuvre. Bref, le dessin est en accord avec l’histoire. Je peux même avouer que quelquefois les traits ont été splendides. C’est un savant mélange de courbes stylisées et spontanées. Une force visuelle incontestable !
Le choix contesté d’avoir opté pour des animaux ne me paraît pas non plus hors de propos. Cela ne me choque pas plus que cela. J’ai pensé que l’auteur raconte des choses tellement « inhumaines » que le choix des animaux s’est imposé naturellement, si vous voyez ce que je veux dire…
Je dis souvent dans mes avis que telle ou telle bd n’a pas d’âme. Ici, c’est tout le contraire : c’est un débordement d’âme ! Quand on referme celle-ci, on ne peut s’empêcher d’y repenser. Il m’a d’ailleurs fallu la lire en plusieurs jours tant chaque chapitre est riche d’événements et également d’émotion.
Maus est à la fois une œuvre intime et collective. C’est une belle réussite sur les deux tableaux alors que l’exercice de style est difficile. C’est d’abord un récit autobiographique d’un personnage aux abords antipathique car grincheux et avare. Au début du récit, je me suis dit : « c’est pas possible, c’est fait exprès !». Mais quelle justesse et quelle sincérité dans les propos! Je ne peux qu’approuver cette démarche.
Puis, le lecteur est également destiné à être le témoin de ce drame qui dépasse le strict cadre de l’histoire personnelle. Quand la peur, l’angoisse, la maladie et la mort assaillent des millions d’hommes et de femmes dans une boucherie sans pareille. Nous sommes loin de la « politique de civilisation » ! D'ailleurs, le passage sur les enfants a été particulièrement insupportable (mais pas dans le mauvais sens du terme).
Je suis très enthousiaste par rapport à cette œuvre qui hantera ma mémoire. C’est riche en émotion et en sentiments. Dans une collection de bdphile qui se respecte, c’est un livre à posséder incontestablement !
Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 5/5 – Note Globale : 4.5/5
Voilà un ouvrage qui marque, on referme la dernière page et on se dit : "Nom de Zeus, c’est vrai que cela vaut la peine…"
Les auteurs, au sommet de leur talent, nous livrent ici en petites histoires une réflexion socio-politique des plus intéressante et des plus captivante. Heureusement, c’est beaucoup plus digeste que « Le Léviathan » ou « Le Capital », c’est même carrément passionnant, nous sommes directement plongé dans ces scénettes qui, chacune à sa façon, exposent les dérives d’un système social établit ; du début à la fin, l’ensemble reste cohérent et inattendu… Surprise, je n’en dirai pas plus sur le contenu !
Les dessins et les couleurs sont, je trouve également, un peu dépassés et semblent dès lors un peu vieillis mais ce défaut ne ternit pas l’ensemble de l’œuvre proposée.
Une BD intelligente, forte et qui amène à la réflexion (la preuve en est faite sur le forum du site, chacun intervenant selon son ressenti) ; n’est-ce peut-être pas à cela que l’on remarque les œuvres hors du commun ?
Je tiens également à mettre en valeur l’introduction proposée avec l’édition intégrale de la collection Aire Libre de chez Dupuis. Van Hamme commence sa partie introductive par ces quelques mots : « Dire que tout ça, c’est à cause d’Albert… ». Intriguant… Ce texte avant et après la lecture du récit peut prendre un sens largement plus nuancé ! Griffo propose lui aussi une introduction intéressante, sur son parcours et sur la conception graphique de l’ouvrage.
En résumé, cette BD s’impose comme incontournable dans la bibliothèque, réfléchi et intelligent simplement…
J'ai vraiment beaucoup aimé la lecture de cette BD. C'est d'abord un bon polar. Le meilleur Chauvel que j'ai lu à ce jour. Le dessin m'a beaucoup plu, les personnages ont des visages qui les rendent sympathiques, il y a une sorte de bonne humeur qui se dégage des attitudes de chacun, même si la situation est plutôt noire. Je ne sais pas si ça colle à l'atmosphère de l'Amérique des années 50, en tout cas moi j'ai vraiment aimé l'ambiance créée par ces dessins.
Et puis il y a surtout le héros, Happy. Ce personnage est pour moi génial, au bout de 6 pages on est déjà attaché à lui. Sa gentillesse et sa naïveté contrastent parfaitement avec le milieu dans lequel son frère va l'entraîner.
De trahisons en trahisons, l'histoire avance tranquillement pour nous livrer au final une super série.
Je viens de me relire l’intégralité de la série, j’adore vraiment ! Du début à la fin, tout est excellent : l’histoire, les dessins, Happy… Sans conteste une de mes BD préférées.
Difficile de trouver les mots pour parler de watchmen.
Cette bd est un véritable chef d'oeuvre, n'en déplaise à certains.
L'intrigue est très bien menée par un sens poussé de la mise en page, qui s'avère très dynamique.
L'histoire en elle même est tout simplement surprenante et réaliste ce qui est plutôt rare dans les comics.
L'aspect psychologique des différents héros est également très bien exploité.
L'atmosphère qui se dégage de cette bd est sombre, faisant penser aux films de détectives à la Dick Tracy, dans une période de guerre froide très bien retranscrite.
Que dire d'autre ? Ce comic est le meilleur qu'il m'ait été donné de lire et je peux dire en avoir lu un certain nombre.
A lire sans hésiter et à acheter !
Tout simplement génial !
Après avoir offert la série complète à ma fille de 7 ans et suite aux nombreux avis positifs lus ici même (d'ailleurs si vous avez d'autres séries de cette qualité, je suis preneur), je me suis mis à mon tour à la lecture de cette oeuvre estampillée jeunesse...
En 30 pages chaque tome, les auteurs ont réussi l'incroyable compromis de mêler action, aventure, cruauté (quelques images sont quand même assez "dures" mais c'est la loi de la jingle !!! Et on peut l'expliquer aux enfants ce qui ne gâche rien, je fais référence aux cadavres d'animaux coupés en deux dans le premier tome) et humour !
Et ce qui ne gâche rien c'est qu'il y a toujours une petite morale ni gnangnan ni complètement inutile pour éclairer nos chères têtes blondes, ce qui ressemble à un monstre ne l'est pas, l'entraide paye toujours etc... , on rajoute un bestiaire attachant (chaque animal possède son petit caractère) et des dessins absolument splendides pour un résultat qui m'a vite conquis ainsi qu'à ma gamine !
Donc n'ayons pas peur des mots : vive Toto l'Ornithorynque et ses amis ! Chaudement recommandé !
A moins de détester les ouvriers, je ne vois pas comment on ne peut pas aimer cette bd !
Les auteurs ont réalisé un album dont l’histoire se passe en 1950 à Brest. Cinq ans après la deuxième guerre mondiale, la ville est encore en ruine et tout est à reconstruire. Le travail ne manque pas et des milliers ouvriers s’activent pour reconstruire ce port.
Cependant, pour revendiquer de meilleures conditions de travail et un meilleur salaire, les ouvriers montent des manifestations. Ces rassemblements ne sont pas au goût des responsables politiques et du patronat qui feront en sorte de les désamorcer même par la force…
C’est en s’intéressant au témoignage de René Vautier et des gens qui ont vécu cette époque que Kris a eu l’idée de scénariser cette bd. Au vu du mini-dossier en fin d’album, il a réalisé de nombreuses recherches allant jusqu’à avoir l’idée d’intégrer un aspect documentaire dans son projet. Après plusieurs tentatives de contact avec des dessinateurs, Kris rencontra Etienne Davodeau. Ce dernier fut intéressé par son scénario et réalisera le découpage complet de l’album en encourageant Kris de laisser tomber en grande partie ces séquences documentaires.
Le résultat est plus que satisfaisant, la bd présente une narration fluide et des personnages très attachants.
N’ayant pas vécu cette époque, je ne peux pas vraiment juger la véracité de cette histoire mais je suis très admiratif du travail de fourmi qu’a réalisé Kris. Militant ou pas, je pense que les lecteurs apprécieront énormément la partie historique de ce livre. Je trouve très intéressant de découvrir que l’après la deuxième guerre mondiale ne fut pas facile à vivre : les logements et la nourriture manquaient, l’économie du pays avait beaucoup de difficultés pour repartir…
La mise en couleurs d’ »un homme est mort » est vraiment excellente, Etienne Davodeau a, à mon avis, su trouver la meilleure ambiance à adapter pour cette histoire. A partir d’anciennes photos, il a su reproduire avec réalisme la ville de Brest dans les années 50. Les détails ne manquent pas et certaines planches comme celle où on voit défiler les manifestants sont sublimes (page 32). Certains passages traités au ralenti et celles avec « p’tit Zef » m’ont procuré beaucoup d’émotions.
Par son thème et son travail graphique impressionnant, « un homme est mort » est une de mes bds préférées. L’album ne plaira pas à tout le monde à cause de son côté engagé mais je pense que ce livre présente surtout un témoignage fort et assez réaliste des années 50. Le dessin de Davodeau sur ce one-shot est sublime et figure, à mon avis, parmi les plus belles réalisations de cet auteur.
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Gaston Lagaffe
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Rhaaaa ! De Cape et de Crocs... Que puis-je donc ajouter à cet incroyable panégyrique ? Pas grand-chose en vérité... seulement, votre serviteur vouant un véritable culte à cette série (d’où mon surnom, mais ne l’ébruitez pas, le Divin Gourou Milhiet pourrait me tirer les oreilles), il n’eut guère été souhaitable que je m’abstinsse de cirer les pompes de ces deux auteurs de talent. Car le coup de crayon de Masbou est excellent et la mise en couleurs est époustouflante, s’améliorant au fil des albums... mon Dieu, ce que ça peut être beau ! Ayroles est un magicien de la tirade, jonglant avec les mots comme son compère Masbou avec ses pinceaux. Il s’est même payé le luxe de faire prédire la suite de l’histoire par ses propres personnages (en l’occurrence, Herr Wolf, dans le troisième tome... cherchez bien). C’est bourré de références théâtrales (Molière, la Commedia dell’Arte...) et bédéphiles, permettant plusieurs niveaux de lecture. On découvre une foule de petits détails à chaque fois que l’on replonge dans les aventures de nos chasseurs de trésor (commencez par inspecter la couverture du premier tome, ça vous mettra déjà dans le bain). Côté histoire, c’est vraiment prenant, les personnages sont attachants, gentils comme méchants (bon, peut-être pas Mendoza :)). De l’humour, des pirates, de l’amitié virile, des rebondissements, des monstres, des histoires d’amour (mais on n’a pas trop le temps pour la bagatelle ;))... on ne s’ennuie pas. Un excellent divertissement qui ralentit cependant dans le quatrième tome. Et pour ne rien gâcher, l’édition originale du quatrième tome contient une pièce de théâtre, L’impromptu du tome quatre, une farce héroïque en un acte qui relate la rencontre de Don Lope et Armand... on s’y croirait ! Il y a tout de même une question qui me turlupine : quel crime atroce a bien pu commettre Eusèbe pour se retrouver dans une galère ? POUM! POUM! POUM! Rideau!
Blame !
Si vous voulez vous prendre une grosse claque, ouvrez donc Blame! C'est grandiose! Un découpage nerveux, une mise en scène très fluide, des décors somptueux, un graphisme époustouflant! Mais attention, la relative pauvreté des dialogues (entendez rareté, surtout au début) n'est pas une invitation à survoler cette BD... mettez plutôt à profit cette particularité pour parcourir les planches et vous perdre dans ces constructions titanesques, vous faire broyer par ces créatures déshumanisées, vous noyer dans cet insondable abîme, vous faire digérer par cet univers dantesque! Le premier tome est particulièrement déroutant, les textes étant quasiment inexistants. Mais ne vous y arrêtez pas, la suite est palpitante! Et une mention spéciale pour le 7ème tome, le meilleur de la série jusqu'à présent pour moi...
Astérix
Mettons de côté les tout derniers albums, relativement décevants... peut-être donneront-ils aux plus jeunes l'envie d'en lire davantage, et ainsi découvrir à quel point René Goscinny et Albert Uderzo sont de grands messieurs de la BD! Astérix est LA BD... c'est tout!
Maus
Maus est considéré comme un chef d’œuvre de la bande-dessinée. A l’instar de From Hell, j’ai beaucoup attendu avant d’entamer cette lecture qui est semble t’il un passage obligé pour tout bdphile qui se respecte. Je dois reconnaître après lecture que cette réputation n’est point usurpée. Alors, non, ma note n’est pas à inscrire dans un suivisme de bon aloi. Ma note ne se justifie pas également parce que le sujet est grave. Mon avis (un peu) cinglant de Déogratias, autre génocide perpétré, en est la preuve manifeste. J’ai été envahi par la puissance de cette œuvre d’une grande justesse. On évite l’écueil du pathos grave et de la facilité. C’est d’abord beaucoup d’émotion qui nous explose à la figure. Je n'ai pas pu me retenir. J’ai pourtant vu maintes fois La liste de Schindler (1994) ainsi que Le Pianiste (2002) qui traitent également de la déportation des juifs polonais dans les camps de concentration durant la Seconde Guerre Mondiale. Cependant, ce n’était pas pareil. Le combat de cette homme contre les forces du mal m’a abasourdi tant l’horreur est indéfinissable. Ce refus de l’inéluctabilité de la mort m’a profondément ému. Il est à noter que Maus est sorti avant ces deux chefs d’œuvre du cinéma. Et puis, j’ai lu récemment la bd Auschwitz et je dois bien reconnaître qu’il y a une énorme différence dans le traitement ainsi que dans la portée. Pour approfondir mon idée, je dirai que ce n’est pas parce qu’on croît connaître le sujet qu’on peut faire abstraction de la qualité intrinsèque de cette œuvre. J’ai découvert d’autres détails tout à fait intéressants et qui ont renforcé ma conviction personnelle. Le devoir de mémoire est absolument indispensable. Néanmoins, ce constat s’impose comme une évidence et ne saurait être elle-même un leitmotiv pour juger de ce récit. D’autres critères sont à prendre en considération. Je ne suis pas un fana d’une ligne graphique noir et blanc. Cependant, je pense que celle-ci s’imposait incontestablement s’agissant d’une telle œuvre. Bref, le dessin est en accord avec l’histoire. Je peux même avouer que quelquefois les traits ont été splendides. C’est un savant mélange de courbes stylisées et spontanées. Une force visuelle incontestable ! Le choix contesté d’avoir opté pour des animaux ne me paraît pas non plus hors de propos. Cela ne me choque pas plus que cela. J’ai pensé que l’auteur raconte des choses tellement « inhumaines » que le choix des animaux s’est imposé naturellement, si vous voyez ce que je veux dire… Je dis souvent dans mes avis que telle ou telle bd n’a pas d’âme. Ici, c’est tout le contraire : c’est un débordement d’âme ! Quand on referme celle-ci, on ne peut s’empêcher d’y repenser. Il m’a d’ailleurs fallu la lire en plusieurs jours tant chaque chapitre est riche d’événements et également d’émotion. Maus est à la fois une œuvre intime et collective. C’est une belle réussite sur les deux tableaux alors que l’exercice de style est difficile. C’est d’abord un récit autobiographique d’un personnage aux abords antipathique car grincheux et avare. Au début du récit, je me suis dit : « c’est pas possible, c’est fait exprès !». Mais quelle justesse et quelle sincérité dans les propos! Je ne peux qu’approuver cette démarche. Puis, le lecteur est également destiné à être le témoin de ce drame qui dépasse le strict cadre de l’histoire personnelle. Quand la peur, l’angoisse, la maladie et la mort assaillent des millions d’hommes et de femmes dans une boucherie sans pareille. Nous sommes loin de la « politique de civilisation » ! D'ailleurs, le passage sur les enfants a été particulièrement insupportable (mais pas dans le mauvais sens du terme). Je suis très enthousiaste par rapport à cette œuvre qui hantera ma mémoire. C’est riche en émotion et en sentiments. Dans une collection de bdphile qui se respecte, c’est un livre à posséder incontestablement ! Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 5/5 – Note Globale : 4.5/5
S.O.S. Bonheur
Voilà un ouvrage qui marque, on referme la dernière page et on se dit : "Nom de Zeus, c’est vrai que cela vaut la peine…" Les auteurs, au sommet de leur talent, nous livrent ici en petites histoires une réflexion socio-politique des plus intéressante et des plus captivante. Heureusement, c’est beaucoup plus digeste que « Le Léviathan » ou « Le Capital », c’est même carrément passionnant, nous sommes directement plongé dans ces scénettes qui, chacune à sa façon, exposent les dérives d’un système social établit ; du début à la fin, l’ensemble reste cohérent et inattendu… Surprise, je n’en dirai pas plus sur le contenu ! Les dessins et les couleurs sont, je trouve également, un peu dépassés et semblent dès lors un peu vieillis mais ce défaut ne ternit pas l’ensemble de l’œuvre proposée. Une BD intelligente, forte et qui amène à la réflexion (la preuve en est faite sur le forum du site, chacun intervenant selon son ressenti) ; n’est-ce peut-être pas à cela que l’on remarque les œuvres hors du commun ? Je tiens également à mettre en valeur l’introduction proposée avec l’édition intégrale de la collection Aire Libre de chez Dupuis. Van Hamme commence sa partie introductive par ces quelques mots : « Dire que tout ça, c’est à cause d’Albert… ». Intriguant… Ce texte avant et après la lecture du récit peut prendre un sens largement plus nuancé ! Griffo propose lui aussi une introduction intéressante, sur son parcours et sur la conception graphique de l’ouvrage. En résumé, cette BD s’impose comme incontournable dans la bibliothèque, réfléchi et intelligent simplement…
Le poisson-clown
J'ai vraiment beaucoup aimé la lecture de cette BD. C'est d'abord un bon polar. Le meilleur Chauvel que j'ai lu à ce jour. Le dessin m'a beaucoup plu, les personnages ont des visages qui les rendent sympathiques, il y a une sorte de bonne humeur qui se dégage des attitudes de chacun, même si la situation est plutôt noire. Je ne sais pas si ça colle à l'atmosphère de l'Amérique des années 50, en tout cas moi j'ai vraiment aimé l'ambiance créée par ces dessins. Et puis il y a surtout le héros, Happy. Ce personnage est pour moi génial, au bout de 6 pages on est déjà attaché à lui. Sa gentillesse et sa naïveté contrastent parfaitement avec le milieu dans lequel son frère va l'entraîner. De trahisons en trahisons, l'histoire avance tranquillement pour nous livrer au final une super série. Je viens de me relire l’intégralité de la série, j’adore vraiment ! Du début à la fin, tout est excellent : l’histoire, les dessins, Happy… Sans conteste une de mes BD préférées.
Watchmen
Difficile de trouver les mots pour parler de watchmen. Cette bd est un véritable chef d'oeuvre, n'en déplaise à certains. L'intrigue est très bien menée par un sens poussé de la mise en page, qui s'avère très dynamique. L'histoire en elle même est tout simplement surprenante et réaliste ce qui est plutôt rare dans les comics. L'aspect psychologique des différents héros est également très bien exploité. L'atmosphère qui se dégage de cette bd est sombre, faisant penser aux films de détectives à la Dick Tracy, dans une période de guerre froide très bien retranscrite. Que dire d'autre ? Ce comic est le meilleur qu'il m'ait été donné de lire et je peux dire en avoir lu un certain nombre. A lire sans hésiter et à acheter !
Toto l'ornithorynque
Tout simplement génial ! Après avoir offert la série complète à ma fille de 7 ans et suite aux nombreux avis positifs lus ici même (d'ailleurs si vous avez d'autres séries de cette qualité, je suis preneur), je me suis mis à mon tour à la lecture de cette oeuvre estampillée jeunesse... En 30 pages chaque tome, les auteurs ont réussi l'incroyable compromis de mêler action, aventure, cruauté (quelques images sont quand même assez "dures" mais c'est la loi de la jingle !!! Et on peut l'expliquer aux enfants ce qui ne gâche rien, je fais référence aux cadavres d'animaux coupés en deux dans le premier tome) et humour ! Et ce qui ne gâche rien c'est qu'il y a toujours une petite morale ni gnangnan ni complètement inutile pour éclairer nos chères têtes blondes, ce qui ressemble à un monstre ne l'est pas, l'entraide paye toujours etc... , on rajoute un bestiaire attachant (chaque animal possède son petit caractère) et des dessins absolument splendides pour un résultat qui m'a vite conquis ainsi qu'à ma gamine ! Donc n'ayons pas peur des mots : vive Toto l'Ornithorynque et ses amis ! Chaudement recommandé !
Un homme est mort
A moins de détester les ouvriers, je ne vois pas comment on ne peut pas aimer cette bd ! Les auteurs ont réalisé un album dont l’histoire se passe en 1950 à Brest. Cinq ans après la deuxième guerre mondiale, la ville est encore en ruine et tout est à reconstruire. Le travail ne manque pas et des milliers ouvriers s’activent pour reconstruire ce port. Cependant, pour revendiquer de meilleures conditions de travail et un meilleur salaire, les ouvriers montent des manifestations. Ces rassemblements ne sont pas au goût des responsables politiques et du patronat qui feront en sorte de les désamorcer même par la force… C’est en s’intéressant au témoignage de René Vautier et des gens qui ont vécu cette époque que Kris a eu l’idée de scénariser cette bd. Au vu du mini-dossier en fin d’album, il a réalisé de nombreuses recherches allant jusqu’à avoir l’idée d’intégrer un aspect documentaire dans son projet. Après plusieurs tentatives de contact avec des dessinateurs, Kris rencontra Etienne Davodeau. Ce dernier fut intéressé par son scénario et réalisera le découpage complet de l’album en encourageant Kris de laisser tomber en grande partie ces séquences documentaires. Le résultat est plus que satisfaisant, la bd présente une narration fluide et des personnages très attachants. N’ayant pas vécu cette époque, je ne peux pas vraiment juger la véracité de cette histoire mais je suis très admiratif du travail de fourmi qu’a réalisé Kris. Militant ou pas, je pense que les lecteurs apprécieront énormément la partie historique de ce livre. Je trouve très intéressant de découvrir que l’après la deuxième guerre mondiale ne fut pas facile à vivre : les logements et la nourriture manquaient, l’économie du pays avait beaucoup de difficultés pour repartir… La mise en couleurs d’ »un homme est mort » est vraiment excellente, Etienne Davodeau a, à mon avis, su trouver la meilleure ambiance à adapter pour cette histoire. A partir d’anciennes photos, il a su reproduire avec réalisme la ville de Brest dans les années 50. Les détails ne manquent pas et certaines planches comme celle où on voit défiler les manifestants sont sublimes (page 32). Certains passages traités au ralenti et celles avec « p’tit Zef » m’ont procuré beaucoup d’émotions. Par son thème et son travail graphique impressionnant, « un homme est mort » est une de mes bds préférées. L’album ne plaira pas à tout le monde à cause de son côté engagé mais je pense que ce livre présente surtout un témoignage fort et assez réaliste des années 50. Le dessin de Davodeau sur ce one-shot est sublime et figure, à mon avis, parmi les plus belles réalisations de cet auteur.