Cela fait un moment que je n'avais pas été autant emballé par une BD, voilà une lecture qui fait vraiment plaisir ! C'est simple, il y a tout dans cette BD. Un dessin en tout point excellent, des cadrages dynamiques au possible, un scénario aux petits oignons, des touches d'humour, de l'action juste ce qu'il faut, un personnage principal énigmatique qui est une merveille d'originalité à lui tout seul.
Imaginez donc, le meilleur réparateur d'aspirateur de sa firme, installé dans cette ville paumée d'Arizona. Employé modèle, prêt à tout pour satisfaire les exigences de son boss, jamais un mot plus haut que l'autre... Bon normal notre bonhomme est muet :-)
Sauf que ce portrait est une façade derrière laquelle se cache un ancien homme de main de la mafia mexicaine qui n'a pas trouvé mieux comme couverture. Autant dire qu'il est hautement recherché par ses anciens collègues. Et quand 2 d'entre eux vont croiser sa route, cela va faire quelques étincelles.
Clairement j'avais l'impression de lire du très bon Tarantino. Un polar à tendance loufoque, des enchainements de scènes aux rebondissements aussi improbable que bien vu. Quelques personnages secondaires truculents pour venir compléter le décor. Une juste dose d'action, des dialogues excellentissimes qui amènent par moment une touche d'humour décalé. Un découpage efficace de l'histoire, quelques excellentes fausses pubs viennent se glisser aussi ça et là dans l'album... Bref, j'ai beau cherché je ne vois pas un défaut à cet album.
Bravo monsieur Pétrimaux pour cet univers génial, j'applaudis des deux mains et j'attend la suite avec impatience.
La malédiction de l'Immortel est une bd qu'il faut franchement lire mais elle n'est pas non plus sans aucun défaut. Le scénario est assez redoutable dans son déroulement.
On est en effet plongé au coeur de l'Allemagne hitlérienne et de ses mythes fantasmagoriques dans une approche qui s'adapte à la réalité historique. C'est une bd parfois très cruelle mais qui réserve quelques bonnes surprises également.
C'est une oeuvre qui pourra certes passer inaperçue car assez loin des sentiers commerciaux. Cependant, cette lecture peut montrer une certaine originalité par des auteurs italiens. La fin sera assez poignante mais d'une certaine logique implacable. On ne s'ennuiera pas. L'immortalité n'est pas toujours une bénédiction.
Le concept de cette série est de mettre en scène Julie Petit Clou, une voyante romanichelle dans ses aventures entre enquêtes policières, récits historiques et touche de fantastique, au cours des différentes expositions universelles de 1855 à 1937.
Le premier tome se déroule donc en 1855, quand Julie est encore une gamine de 12 ans, vivant dans une roulotte avec sa mère, fausse voyante, charmeuse et enceinte jusqu'au cou, et son petit frère gentil mais turbulent. Mais c'est Julie qui a les vrais dons de voyance et ce sont d'eux que va se servir un colonel de Napoléon III pour retrouver sa femme Kabyle enlevée et lui permettre de ne pas être forcé d'assassiner l'Empereur.
Le récit mettra ainsi en scène un cadre historique original et complexe, avec un Napoléon III qui essaie d'asseoir son pouvoir en faisant réaliser la première Exposition Universelle en France, un Paris en plein bouleversement Haussmannien et une Algérie devenue française dont les colons sont en conflit avec les idées de l'Empereur.
Le dessin de Willem met tout cela en image de très belle manière. Son trait est soigné et détaillé. Il réalise de beaux décors dans lesquels il fait se mouvoir ses personnages vivants et dynamiques, sur lesquels on ressent encore agréablement la touche Disney dont il avait fait preuve dans L'Épée d'Ardenois. A l'exception d'un ou deux gros plans un peu moins réussis que les autres, j'ai trouvé le graphisme excellent. C'est un beau bouquin qui donne envie d'être lu.
Et le scénario n'est pas en reste.
Pour commencer, j'ai beaucoup aimé ce cadre historique intéressant qui sort des sentiers battus et qui est parfaitement rendu.
Les personnages sont également bons, sympathiques et attachants.
Et l'intrigue est bien menée. Parfois rude, parfois légère, elle donne l'impression de se diriger vers une fin un peu convenue avant de révéler une surprise finale qui tient plutôt bien la route.
Bref, c'est une très bonne série qui s'entame ici. J'espère que la suite sera du même tonneau, qu'on y découvrira des époques intéressantes au fil des expositions universelles, que l'héroïne restera charismatique et ses aventures prenantes.
L’histoire – et son traitement par Lauzier – est vraiment intéressante, et très représentative de l’esprit des années 1970-1980, du moins dans certains milieux branchés, ou qui veulent se sentir membres des happy few qui profitent de la vie, affichant réussite sexuelle, sociale, etc.
Le film qui en a été tiré est assez fidèle à cet album, qui est clairement un des plus intéressants de l’auteur. Il a ici, comme dans Souvenirs d'un jeune homme, très bien su retranscrire l’esprit d’une époque. Et aussi raconter une histoire qui tient, celle d’un type (finalement tout ce qu'il y a de plus ordinaire), qui court après la réussite, après sa vie, qui est toujours un temps en retard – même s’il se stabilise sur la fin, avec une chute qui aurait sans doute pu être un peu plus cynique.
C’est vraiment un album réussi, qui dénonce très finement la superficialité de certaines attitudes – dans le milieu du show-biz et des paillettes en général entre autres.
Le dessin est très classique pour Lauzier (on aime ou pas), et surtout pas très important. En effet, de nombreuses cases sont remplies par des bulles très fournies, écrasant presque les personnages dont n’émergent que les têtes.
A redécouvrir !
Le manga post-Tezuka par excellence, ayant influencé et influençant toujours encore les mangakas actuels, l'ayant forcément lu enfant.
Car l'on peut commencer très jeune avec les premiers tomes, enfantins et riches en rebondissements et poursuivre ado avec le déferlement de combats supra-luminiques.
Les décors sont assez pauvres mais qu'importe, le chara-design est diablement efficace et donne envie à tout jeune de copier et s'essayer au dessin, car apparemment accessible.
Pour ceux connaissant Zep, l'auteur est ici parfaitement à son aise.
Reprenant le style de Titeuf, il réussit haut la main à rendre le sexe ludique et met joyeusement en scène des pratiques de tous types. On le feuillette, puis on le montre à des potes et on le refeuillette à l'occasion etc. ce qui fait qu'on le lit de nombreuses fois au final. Et puis j'aime bien la mise en couleur.
Pas étonnant que pas mal d'adultes faisant la queue pour les dédicaces l'aient sous le bras.
Quand la bd européenne s'accapare véritablement Mickey.
Contrairement aux autres albums de cette série de reprises de Mickey, celui-ci s'amuse à triturer les univers "old school" de Mickey (western, 1ère GM) et les remettre au goût du jour avec un dessin en rondeur (soigneusement coloré mais pas trop) et dynamique (les double-planches sont une leçon de dessin à elles seules).
De l'action, de l'humour, peu de personnages pour rendre le récit plus percutant, voir Mickey raconter en mythonant parfois légèrement (mes petits se bidonnent régulièrement en évoquant "un truc à la pépé Mickey"), une belle liste d'atouts.
Dommage que la couverture soit moyenne, beaucoup passeront à côté de cette pépite.
Philippe Valette est un auteur à part, tel Quantin Dupieux pour le cinéma.
Après le très gonflé "Georges Clooney" (culte ou à jeter, sans compromis), voici une nouvelle découverte, révélée par le précieux prix du polar (qui m'a permis de découvrir Petites coupures à Shioguni).
On suit une histoire rigolote, servie par un trio n'ayant a priori rien de comique. Le graphisme est simple et géométrique. Ok c'est rigolo mais sans plus. Et là survient la découverte de la fameuse disquette... accrochez vos ceintures ça décolle. Les plans deviennent fous, les délires s'accumulent, le rythme s'accélère et le tout dans la joie et la bonne humeur. Il y a du Indiana Jones, du Monk, du Mission impossible, du South Park etc. il n'y a qu'à se servir.
Un scénario haletant prenant place dans un open space des années 90, peu auraient tenté l'aventure. Philippe l'a fait et remporte le pari haut la main.
Depuis Zaï Zaï Zaï Zaï, Fabcaro est maintenant fliqué, chaque nouvel album est scruté et attention, faut que l'humour reste au niveau.
Eh bien le gars ne se pose pas de questions et assure : on éclate de rire à chaque page et ceux ne voyant que les dessins de romans-photo ringards ne comprennent pas... les pauvres... On peut le relire 1 semaine après, le résultat sera le même.
Inspiré des faux documentaires du type "message à caractère informatif" et des pauvres romans à l'eau de rose, c'est plié, succès assuré (pour peu qu'on aime l'humour absurde évidemment). Mais avec le un gros plus : les interludes où les lecteurs discutent du même récit que l'on suit.
-- Uniquement lecture du tome 1 --
Du pulp survitaminé, un graphique gangstyle et une histoire en 3 chapitres focalisant chacun sur un autre pan caché de l'histoire dans son ensemble pour connaître tous les tenants et aboutissants et éviter toute frustration. Des punchlines qui claquent en évitant de tomber dans le trop vulgaire.
J'ai pris mon pied. Et tous les amateurs de films comme "pulp fiction" ou "chute libre" à coup sûr également. De la balle.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Il faut flinguer Ramirez
Cela fait un moment que je n'avais pas été autant emballé par une BD, voilà une lecture qui fait vraiment plaisir ! C'est simple, il y a tout dans cette BD. Un dessin en tout point excellent, des cadrages dynamiques au possible, un scénario aux petits oignons, des touches d'humour, de l'action juste ce qu'il faut, un personnage principal énigmatique qui est une merveille d'originalité à lui tout seul. Imaginez donc, le meilleur réparateur d'aspirateur de sa firme, installé dans cette ville paumée d'Arizona. Employé modèle, prêt à tout pour satisfaire les exigences de son boss, jamais un mot plus haut que l'autre... Bon normal notre bonhomme est muet :-) Sauf que ce portrait est une façade derrière laquelle se cache un ancien homme de main de la mafia mexicaine qui n'a pas trouvé mieux comme couverture. Autant dire qu'il est hautement recherché par ses anciens collègues. Et quand 2 d'entre eux vont croiser sa route, cela va faire quelques étincelles. Clairement j'avais l'impression de lire du très bon Tarantino. Un polar à tendance loufoque, des enchainements de scènes aux rebondissements aussi improbable que bien vu. Quelques personnages secondaires truculents pour venir compléter le décor. Une juste dose d'action, des dialogues excellentissimes qui amènent par moment une touche d'humour décalé. Un découpage efficace de l'histoire, quelques excellentes fausses pubs viennent se glisser aussi ça et là dans l'album... Bref, j'ai beau cherché je ne vois pas un défaut à cet album. Bravo monsieur Pétrimaux pour cet univers génial, j'applaudis des deux mains et j'attend la suite avec impatience.
La Malédiction de l'Immortel
La malédiction de l'Immortel est une bd qu'il faut franchement lire mais elle n'est pas non plus sans aucun défaut. Le scénario est assez redoutable dans son déroulement. On est en effet plongé au coeur de l'Allemagne hitlérienne et de ses mythes fantasmagoriques dans une approche qui s'adapte à la réalité historique. C'est une bd parfois très cruelle mais qui réserve quelques bonnes surprises également. C'est une oeuvre qui pourra certes passer inaperçue car assez loin des sentiers commerciaux. Cependant, cette lecture peut montrer une certaine originalité par des auteurs italiens. La fin sera assez poignante mais d'une certaine logique implacable. On ne s'ennuiera pas. L'immortalité n'est pas toujours une bénédiction.
La Fille de l'Exposition Universelle
Le concept de cette série est de mettre en scène Julie Petit Clou, une voyante romanichelle dans ses aventures entre enquêtes policières, récits historiques et touche de fantastique, au cours des différentes expositions universelles de 1855 à 1937. Le premier tome se déroule donc en 1855, quand Julie est encore une gamine de 12 ans, vivant dans une roulotte avec sa mère, fausse voyante, charmeuse et enceinte jusqu'au cou, et son petit frère gentil mais turbulent. Mais c'est Julie qui a les vrais dons de voyance et ce sont d'eux que va se servir un colonel de Napoléon III pour retrouver sa femme Kabyle enlevée et lui permettre de ne pas être forcé d'assassiner l'Empereur. Le récit mettra ainsi en scène un cadre historique original et complexe, avec un Napoléon III qui essaie d'asseoir son pouvoir en faisant réaliser la première Exposition Universelle en France, un Paris en plein bouleversement Haussmannien et une Algérie devenue française dont les colons sont en conflit avec les idées de l'Empereur. Le dessin de Willem met tout cela en image de très belle manière. Son trait est soigné et détaillé. Il réalise de beaux décors dans lesquels il fait se mouvoir ses personnages vivants et dynamiques, sur lesquels on ressent encore agréablement la touche Disney dont il avait fait preuve dans L'Épée d'Ardenois. A l'exception d'un ou deux gros plans un peu moins réussis que les autres, j'ai trouvé le graphisme excellent. C'est un beau bouquin qui donne envie d'être lu. Et le scénario n'est pas en reste. Pour commencer, j'ai beaucoup aimé ce cadre historique intéressant qui sort des sentiers battus et qui est parfaitement rendu. Les personnages sont également bons, sympathiques et attachants. Et l'intrigue est bien menée. Parfois rude, parfois légère, elle donne l'impression de se diriger vers une fin un peu convenue avant de révéler une surprise finale qui tient plutôt bien la route. Bref, c'est une très bonne série qui s'entame ici. J'espère que la suite sera du même tonneau, qu'on y découvrira des époques intéressantes au fil des expositions universelles, que l'héroïne restera charismatique et ses aventures prenantes.
La Course du rat
L’histoire – et son traitement par Lauzier – est vraiment intéressante, et très représentative de l’esprit des années 1970-1980, du moins dans certains milieux branchés, ou qui veulent se sentir membres des happy few qui profitent de la vie, affichant réussite sexuelle, sociale, etc. Le film qui en a été tiré est assez fidèle à cet album, qui est clairement un des plus intéressants de l’auteur. Il a ici, comme dans Souvenirs d'un jeune homme, très bien su retranscrire l’esprit d’une époque. Et aussi raconter une histoire qui tient, celle d’un type (finalement tout ce qu'il y a de plus ordinaire), qui court après la réussite, après sa vie, qui est toujours un temps en retard – même s’il se stabilise sur la fin, avec une chute qui aurait sans doute pu être un peu plus cynique. C’est vraiment un album réussi, qui dénonce très finement la superficialité de certaines attitudes – dans le milieu du show-biz et des paillettes en général entre autres. Le dessin est très classique pour Lauzier (on aime ou pas), et surtout pas très important. En effet, de nombreuses cases sont remplies par des bulles très fournies, écrasant presque les personnages dont n’émergent que les têtes. A redécouvrir !
Dragon Ball
Le manga post-Tezuka par excellence, ayant influencé et influençant toujours encore les mangakas actuels, l'ayant forcément lu enfant. Car l'on peut commencer très jeune avec les premiers tomes, enfantins et riches en rebondissements et poursuivre ado avec le déferlement de combats supra-luminiques. Les décors sont assez pauvres mais qu'importe, le chara-design est diablement efficace et donne envie à tout jeune de copier et s'essayer au dessin, car apparemment accessible.
Happy Sex
Pour ceux connaissant Zep, l'auteur est ici parfaitement à son aise. Reprenant le style de Titeuf, il réussit haut la main à rendre le sexe ludique et met joyeusement en scène des pratiques de tous types. On le feuillette, puis on le montre à des potes et on le refeuillette à l'occasion etc. ce qui fait qu'on le lit de nombreuses fois au final. Et puis j'aime bien la mise en couleur. Pas étonnant que pas mal d'adultes faisant la queue pour les dédicaces l'aient sous le bras.
La Jeunesse de Mickey
Quand la bd européenne s'accapare véritablement Mickey. Contrairement aux autres albums de cette série de reprises de Mickey, celui-ci s'amuse à triturer les univers "old school" de Mickey (western, 1ère GM) et les remettre au goût du jour avec un dessin en rondeur (soigneusement coloré mais pas trop) et dynamique (les double-planches sont une leçon de dessin à elles seules). De l'action, de l'humour, peu de personnages pour rendre le récit plus percutant, voir Mickey raconter en mythonant parfois légèrement (mes petits se bidonnent régulièrement en évoquant "un truc à la pépé Mickey"), une belle liste d'atouts. Dommage que la couverture soit moyenne, beaucoup passeront à côté de cette pépite.
Jean Doux et le Mystère de la Disquette Molle
Philippe Valette est un auteur à part, tel Quantin Dupieux pour le cinéma. Après le très gonflé "Georges Clooney" (culte ou à jeter, sans compromis), voici une nouvelle découverte, révélée par le précieux prix du polar (qui m'a permis de découvrir Petites coupures à Shioguni). On suit une histoire rigolote, servie par un trio n'ayant a priori rien de comique. Le graphisme est simple et géométrique. Ok c'est rigolo mais sans plus. Et là survient la découverte de la fameuse disquette... accrochez vos ceintures ça décolle. Les plans deviennent fous, les délires s'accumulent, le rythme s'accélère et le tout dans la joie et la bonne humeur. Il y a du Indiana Jones, du Monk, du Mission impossible, du South Park etc. il n'y a qu'à se servir. Un scénario haletant prenant place dans un open space des années 90, peu auraient tenté l'aventure. Philippe l'a fait et remporte le pari haut la main.
Et si l'amour c'était aimer ?
Depuis Zaï Zaï Zaï Zaï, Fabcaro est maintenant fliqué, chaque nouvel album est scruté et attention, faut que l'humour reste au niveau. Eh bien le gars ne se pose pas de questions et assure : on éclate de rire à chaque page et ceux ne voyant que les dessins de romans-photo ringards ne comprennent pas... les pauvres... On peut le relire 1 semaine après, le résultat sera le même. Inspiré des faux documentaires du type "message à caractère informatif" et des pauvres romans à l'eau de rose, c'est plié, succès assuré (pour peu qu'on aime l'humour absurde évidemment). Mais avec le un gros plus : les interludes où les lecteurs discutent du même récit que l'on suit.
Doggybags présente
-- Uniquement lecture du tome 1 -- Du pulp survitaminé, un graphique gangstyle et une histoire en 3 chapitres focalisant chacun sur un autre pan caché de l'histoire dans son ensemble pour connaître tous les tenants et aboutissants et éviter toute frustration. Des punchlines qui claquent en évitant de tomber dans le trop vulgaire. J'ai pris mon pied. Et tous les amateurs de films comme "pulp fiction" ou "chute libre" à coup sûr également. De la balle.