Les derniers avis (31403 avis)

Par yaglourt
Note: 4/5
Couverture de la série L'Arabe du futur
L'Arabe du futur

Excellente série pour les raisons que tout le monde a déjà données mais j'ai été un peu déçu par le dernier tome *Attention Spoilers* Après tant d'attente, on n'apprend quasiment rien des 20 ans passés en Syrie du petit frère kidnappé (à part qu'il a fait des études de médecine) et encore on apprend encore moins sur le devenir du père (à part sa mort). EDIT: mes attentes sont finalement comblées avec le cycle suivant Moi, Fadi - Le Frère volé ;-)

17/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Cruelle Joëlle
Cruelle Joëlle

Encore une très bonne série Jeunesse de chez Sarbacane qui a régalé mes enfants et moi-même. Davide Cali nous offre un univers humoristique et fantastique très décalé sur le thème de la mort à travers des relations mère/fille inversée. La maman, Evelyne Lamort, ne vit que pour sa mission et oublie le B A BA de l'éducation de sa fille Joëlle. Davide Cali égratigne ainsi une génération de parents-ados quasi éduqués par leurs enfants matures. Le scénario file à toute vitesse, c'est très fluide avec un bon niveau de dialogues amusants. Les trois opus se lisent très facilement offrant une cohérence tout au long du récit avec l'apparition du papa en t2 et la "puberté" un peu spéciale de Joëlle en t3. Le graphisme de Ninie convient très bien à l'histoire. Les personnages sont comiques et attachants bien que Evelyne ne se montre pas tendre quand sa fille est en danger. Les décors et accessoires sont bien recherchés avec une mention pour la chambre de Joëlle ou la Dodoche d'Evelyne. Certains personnages secondaires apportent au comique de la série surtout dans le tome 2. Le scénario est parsemé de petites trouvailles comme Avocat du Diable que l'on peut approfondir avec ses enfants. J'ai trouvé cette lecture très récréative et vraiment bien pour un large public d'enfants. Je conclus sur la dernière remarque de Miranda dans l'avis précédent. Non ! je ne trouve pas que Les Petits Sarbac' soit une édition de mauvaise qualité. Cela offre un plaisir de lecture de très bonne qualité pour un format que les enfants maîtrisent mieux que des grands albums. Cela à moindre prix et moindre utilisation de ressources.

17/02/2023 (modifier)
Par karibou79
Note: 4/5
Couverture de la série Les Chefs-d'œuvre de Junji Ito
Les Chefs-d'œuvre de Junji Ito

Junji Ito est à la mode: ses anciens Tonkam se vendent à prix d'or, une série Netflix propose certaines de ses nouvelles les plus connues et maintenant la maison Mangetsu propose de superbes rééditions ou compilations comme celle-ci. Des histoires de tout accabit et bien sûr de qualité variable. C'est bien les récits moyens, ça permet de trouver jouissif le suivant d'un niveau plus élevé. Et donc de dévorer jusqu'à la la dernière page ces tomes de 400 pages. Junji Ito, on aime ou on aime pas mais il permet de perpétuer les récits surnaturels japonais: une normalité sournoisement changeante, où le néfaste prend chair et se diffuse dans l'air ambiant, un peu à l'instar de nos légendes urbaines occidentales. Le genre de récits que les pré-ados adorent se raconter le soir avec une lampe torche sous le menton. Comme dans un théâtre ou des récits de Tezuka, les personnages sont archétypés et permettent de créer une ambiance rapidement sur l'ensemble de son oeuvre. Il y a aussi des personnages réapparaissant de temps à autres comme l'intriguant et finalement sympathque Soichi qui fait retomber la pression ou déclenche l'acte suivant. On pourra trouver étrange que les protagonistes ne doutent pas toujours de l'étrangeré des situations et continuent tranquillement leur train-train quotidien alors que les calamités s'abattent autour d'eux. Et c'est là qu'on peut appaludir l'équipe de Mangetsu qui propose dans chaque tome des analyses pertinentes de l'oeuvre de cet artisan de l'épouvante, entre-coupées par des commentaires de l'auteur concernant chaque nouvelle.

17/02/2023 (modifier)
Par karibou79
Note: 4/5
Couverture de la série Le Monde sans fin
Le Monde sans fin

Beau défi pour Blain rondement remporté : rendre accessible un sujet loin d'être sexy en compilant des chiffres, statistiques et notions scientifiques poussées. Le style "BD éducatives pour les grands en duo dessinateur+spécialiste" est en vogue et payant ces dernières années avec des succès comme Dans la combi de Thomas Pesquet ou le récent Capital & Idéologie. Et c'est bien si cela permet d'ouvrir l'esprit de personnes nourries aux intox ou redoutant les articles de presse spécialisée. Et c'est aussi salutaire pour ouvrir les yeux sur une composante essentielle de notre quotidien à tous: l'énergie. Je suis de près les causes et effets du réchauffement climatique mais ai été surpris de constater que l'impact de l'énergie va au-delà de tout ça, elle régit l'ensemble de ce qui nous entoure et continuera de le régir, changement climatique ou pas. Ce dernier ne permet que d'être un accélérateur d'une transition devenant de plus en plus urgente. On apprend des tonnes de choses mais la contrepartie, ce sont les coups de déprime qu'on se prend dans la face même si l'humour de Blain (banco avec ses interventions d'Iron Man) les minimise un peu. J'espère qu'il ne sera pas lu uniquement par un public déjà au fait mais partagé à d'autres ou intégré dans les CDI des collèges et lycées. Comme beaucoup le pointent, la partie concernant le nucléaire prend une place trop large au risque de dévaloriser les propos neutres du reste du livre. C'est courageux d'afficher clairement ses opinions mais cela pourrait desservir la neutralité de l'ensemble et fournir des arguments aux négationistes. Dans tous les cas, c'est un très beau boulot de vulgarisation scientifique et de pédagogie graphique, bravo les gars. Ne reste plus qu'à espérer que cela rendront certains décideurs plus coupables de leur peu de courage face à l'urgence grandissante et les pousseront à agir.

17/02/2023 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
Couverture de la série Le Molosse
Le Molosse

Encore des adaptations de Lovecraft par Gou Tanabe. Ce recueil contient 3 histoires. Je dois dire que je ne m'en lasse pas. Même si je ne connais pas les histoires originales, le mangaka a le chic pour rendre une ambiance oppressante avec le réalisme de son dessin. Bien que le titre "Le molosse" du recueil porte sur la deuxième histoire à propos de receleurs de cadavres, j'ai une préférence pour la première 'Le temple' qui se situe dans un sous-marin nazi. Celui-ci finit par sombrer dans les limbes et perdre tout son équipage. Serait-ce à cause d'une mystérieuse amulette en ivoire arrachée sur un marin anglais noyé ? Une sorte de malédiction. Seul reste le capitaine dans les sombres profondeurs jusqu'à ce qu'il atterrisse au milieu d'une ancienne cité. L'Atlantide ?

16/02/2023 (modifier)
Par cac
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Cendre et l'écume
La Cendre et l'écume

Personne ne s'est dévoué à poster cet album, sans doute ma meilleure lecture BD de 2022. Sélectionné à Angoulême 2023, il n'a pas eu l'honneur d'un prix. Mais il faut dire que Ludovic Debeurme avait déjà eu les honneurs pour son album Lucille et aussi plusieurs sélections auparavant. C'est sûrement ici son histoire la plus personnelle. A part peut-être Ludologie mais je ne l'ai pas lu. L'auteur se met en scène avec la finesse de son trait. Il arrive avec sa petite famille dans une maison de bord de mer comme il l'a toujours souhaité et cela lui rappelle sa maison d'enfance. La falaise est toute proche (comme d'ailleurs sur la couverture du susdit Ludologie). La vue panoramique, sur l'écume entre autres. La cendre quant à elle est plutôt celle des gens qui ne sont plus là et qu'on disperse au gré du vent. Il aménage le jardin, découpe un arbre déraciné. Un arbre qui symbolise en quelque sorte une généalogie comme on peut le voir en couverture. Un bon pavé où l'auteur s'interroge et nous avec sur le temps qui passe, ses relations familiales à un âge où ses parents s'en vont et lui donne la vie à son tour, comme un relais entre les époques. Des souvenirs remontent. Ça ne parlera peut-être pas à tout le monde mais j'ai trouvé ce récit émouvant.

16/02/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Sandman - Nightmare country
Sandman - Nightmare country

Une série dérivée de plus dans cet univers de Sandman que j'adore et celle-ci choisit de prendre pour héros le Corinthien, le cauchemar le plus présent des aventures de Morphée. Tueur en série mangeur d'yeux, bourré de charisme et de trois sourires carnassiers, il avait marqué les lecteurs dans plusieurs histoires de la série originelle. Plus ou moins débarrassé de son esprit rebelle dans sa nouvelle incarnation, il reste doté d'un caractère indépendant et curieux. Et c'est bien cette curiosité qui va le pousser à vouloir investiguer quand il s'avère que des meurtres en série commis dans le monde réel semblent liés à sa propre image alors qu'il n'en est pas l'auteur. Voilà qui va l'amener à interférer dans une opération complexe impliquant une jeune artiste peintre, un milliardaire, une paire de tueurs fantastiques, un ange et sans doute au moins un autre membre de la famille des Infinis. Même si je n'ai jamais été très attaché au personnage du Corinthien, j'ai beaucoup aimé cette série dérivée. Elle respecte admirablement l'esprit de la série de Neil Gaiman, avec peut-être un peu moins de sens de la poésie mais en contrepartie un sens plus prononcé de l'action fantastique qui n'est aucunement désagréable dans cette histoire d'enquête mouvementée. Les éléments de l'univers de Sandman et les quelques personnages connus qu'on y retrouve sont fidèles à l'original tout en leur ouvrant de nouveaux horizons. C'est une belle manière de faire vivre davantage le monde imaginaire de Gaiman et cela prolonge délicieusement la série originelle, en particulier dans sa manière de faire interférer les différentes mythologies et pouvoirs, avec une implication du fantastique et du mythe dans un univers moderne bien réel et souvent bien sombre. On sent que le scénariste est un grand fan de Neil Gaiman et de son œuvre. Je note d'ailleurs qu'il n'a pas été inspiré du seul Sandman mais aussi au moins d'une autre oeuvre de Gaiman puisque ses deux tueurs font fortement penser à Mr Croup et Mr Vandemar de Neverwhere. Côté graphisme, plusieurs dessinateurs se partagent les planches mais celui qui réalise la majorité d'entre elles est Lisandro Estherren. Son trait est légèrement imprécis et les couleurs de Patricio Delpeche ont tendance à l'écraser ce qui me fait lui préférer le style de certains autres participants à cette série, mais dans l'ensemble c'est un dessin plutôt agréable, quoique certaines scènes m'ont paru un peu difficiles à déchiffrer, comme le cauchemar en introduction du premier épisode notamment. J'ai été rapidement pris par l'histoire, son rythme et surtout les rencontres entre protagonistes qu'elle propose. J'ai aimé la liberté que s'octroie le scénariste, qui ne se borne pas à un décor et des protagonistes restreints et n'hésite pas à faire intervenir de grands noms de l'univers de Sandman. Et arrivé en fin du premier album en version française, c'est-à-dire à la fin de l'épisode 6 en VO, j'ai très envie de savoir la suite et de comprendre ce qui est en jeu et les motivations des principaux instigateurs des événements.

16/02/2023 (modifier)
Par pol
Note: 4/5
Couverture de la série La Couleur des choses
La Couleur des choses

Je suis relativement méfiant avec les albums primés à Angoulème, car je suis souvent déçu par ces lectures. La couleur des choses me réconcilie enfin avec ces récompenses. Quel chouette album. Evidemment le premier élément qui ressort c'est le graphisme simple et osé. Tout est en vue de dessus, les personnages sont limités à des ronds de couleurs (!) Ça me rappelle quand j'étais gamin et que je dessinais 2 cercles pour représenter des mexicains avec leurs sombreros vus de dessus. C'est pas plus évolué ici, et un auteur a réussi la prouesse d'en faire un album de plus de 200 pages. Blague à part ce pari risqué est gagnant, car la narration est efficace, la lecture est fluide, l'enchainement des cases est limpide, la compréhension n'est jamais altérée. Bref ça fonctionne vraiment très bien. Autre crainte balayée : on pourrait se dire qu'une fois l'effet de surprise passé, on pourrait se lasser de ce style minimaliste. Ce n'est pas le cas, l'album tient la longueur. Ce pari graphique ne serait rien si le scénario n'était pas à la hauteur. Et là encore la surprise est bonne : une trame de fond intéressante, du suspens, de l'humour, de l'émotion, il y a tout dans ce récit. C'est plaisant, intéressant, parfois drôle (la vaginette, ahah), parfois cruel. Cette histoire reflète bien notre société : la naïveté, la cupidité et la cruauté des gens. Je me suis pris d'affection pour ce gamin rondouillard, malmené par ses copains de quartier et à la vie familiale perturbée. Les péripéties sont prenantes, c'est avec le plus grand intérêt qu'on suit ses mésaventures. Les rebondissements sont bien vus. C'est prenant jusqu'au dénouement qui lui aussi ne m'a pas laissé insensible. J'aurais jamais pensé que des cercles concentriques pourrait un jour me faire ressentir la moindre émotion. Tout bon, du début à la fin : un grand bravo pour cet album original.

16/02/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Tananarive
Tananarive

Enfin j'ai pu lire ce one-shot très bien noté. Je rejoins les avis positifs quoique je n'irais pas jusqu'à mettre un coup de cœur. C'est une très bonne bande dessinée, mais pas au point de la mettre dans mes immanquables. Peut-être que ça va être le cas un jour au cours d'une relecture ? Je sais pas trop quoi dire après autant d'avis. Je vais donc simplement dire ce que j'ai aimé: le dessin qui est le genre de réaliste-comique que j'aime et donne envie de lire l'album, le personnage principal est attachant, le scénario est captivant et surtout rempli de surprises du début jusqu'à la fin. Je n'avais pas lu le résumé avant de lire et en me fiant à la couverture je pensais que ça serait un road movie entre deux vieux copains et le scénariste avait une autre idée en tête ! Il exploite son idée à merveille et j'ai lu l'album du début jusqu'à la fin sans problème.

16/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Archibald (Sarbacane)
Archibald (Sarbacane)

Mes enfants et moi-même avons beaucoup apprécié cette série fantastique et humoristique. Je trouve que le catalogue proposé par les Petits Sarbac' est vraiment très intéressant. Les séries que j'ai eu le loisir de découvrir sont toutes agréables à lire. Archibald le pourfendeur de monstres complète bien la collection. Bien que Coréen, Kim Hyun-Min inscrit son scénario et son dessin dans un contexte très européen. Le petit Archibald présente un look de Sherlock junior dans une ambiance de villages européens du XIXème siècle. Cinq histoires constituent la série. On y retrouve toutes les légendes noires des contes du continent. Zombies, Trolls et Gobelins, Vampires, Loups-Garous et pirates-monstres se présentent devant Archibald et Monk (sorte de chien cyclope aussi trouillard qu'attachant). Chacun des scénarii est très bien travaillé, pas du tout nian-nian avec un bon niveau de langage. L'esprit est vif et humoristique. Les rebondissements sont fréquents et efficaces ce qui placent Archibald et Monk devant de coriaces adversaires. D'ailleurs Archibald sortira transformé d'une de ses aventures. Chaque opus est une histoire complète mais il est bon de commencer par le début pour bien comprendre la personnalité des personnages et l'ambiance de la série. Kim utilise la ligne claire pour son graphisme. C'est très expressif bien travaillé avec beaucoup de détails. Les extérieurs sont aussi soignés. Le découpage est moderne avec des cases aux bords non rectilignes ce qui donne un côté fantaisiste au visuel. La mise en couleur travail beaucoup sur les scènes nocturnes en bleutées, période favorable à la rencontre avec des zombies ou des vampires. Une nouvelle fois les Petits Sarbac' m'ont procuré du plaisir de lecture pour un prix modeste (en neuf).

15/02/2023 (modifier)