Capital & Idéologie

D’où viennent les inégalités et pourquoi perdurent-elles ? Pour répondre à ces questions, le livre propose une version accessible à tous du best-seller de Thomas Piketty, Capital et Idéologie.
A travers les âges Documentaires Economie
Dans cette grande enquête historique, parfois teintée d’humour, Claire Alet et Benjamin Adam ont conçu une saga familiale. Jules, le personnage principal, né à la fin du XIXe siècle, incarne le rentier, figure privilégiée d’une société hyper inégalitaire où la propriété est sacralisée. Lui, sa famille et son entourage vont vivre l’évolution des richesses et des modèles sociaux. Huit générations se succèdent ainsi, traversant toutes les époques. Jusqu’à Léa, jeune femme contemporaine qui va découvrir le secret de famille à l’origine de leur patrimoine. La « petite histoire » de cette famille rejoint alors la « grande histoire ».
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Date de parution | 18 Novembre 2022 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


3.5 Adaptation en BD du livre de l'économiste Thierry Piketty, qui semble bien connu en France. C'est le genre de BD qui existe si on veut une version accessible d'un gros livre. J'ai d'ailleurs voulu faire mon malin en me disant que j'aillais juste lire le livre, mais lorsque j'ai vu que ça faisait plus de 1000 pages j'ai décidé de lire la BD à la place. C'est un bon documentaire de vulgarisation sur les inégalités causées par l'économie capitaliste et j'ai appris des choses même si je savais déjà les grandes lignes. Disons que si on est politisé, il y a pas de grande surprises dans les révélations. J'ai bien aimé l'idée de suivre une famille sur plusieurs générations, cela permet de bien voir l'évolution de l'économie de la fin de l'Ancien régime à aujourd'hui. La lecture est fluide même si par moment j'ai été perdu par des notions économiques que je ne comprends pas trop. D'ailleurs je ne suis pas convaincu par les idées avancées par Piketty à la fin de l'ouvrage. Je suis du même avis de ThePatrick sur les économistes qui jouent à l'apprenti-sorcier avec des théories qui ont l'air belles sur papier, mais qui virent souvent à la catastrophe. Cela reste un bon ouvrage même si la dernière partie m'a moins convaincu que le reste.


Au travers du destin de plusieurs familles, en Europe et aux États-Unis (mais cela nous amène aussi en Inde et dans diverses colonies ou ex-colonies), entre la fin de l’Ancien régime et aujourd’hui, c’est tout un pan de l’histoire de l’humanité qu’il nous est donné à voir, à comprendre, sous le prisme de l’économie. Et des choix effectués, qui impactent la répartition des richesses. La narration est intéressante, plutôt fluide, alors que les connaissances (historiques, économiques, sociales) distillées ici auraient pu rendre l’ensemble ardu, aride. Mais en fait tout passe bien, grâce à l’artifice des biographies imaginaires, des personnages fictifs qui, au travers de leurs dialogues font passer le tout agréablement. Le propos est intéressant d’un bout à l’autre de l’ouvrage – très dense finalement – même si la toute dernière partie est un peu moins fluide. Mais ça reste un éclairage bien fichu sur certaines réalités, et cette dernière partie, bien qu’un peu moins fluide, a le mérite de proposer des pistes concrètes pour limiter réellement les inégalités. Une lecture instructive et très recommandable, qui montre bien qu’il n’y a pas de fatalité, et que tout est affaire de choix : chaque citoyen devrait être en mesure de participer à ces choix cruciaux – à condition que tous puissent le faire en connaissance de cause.


Quelques années après avoir lu Economix, et quelque mois après la lecture d'Le Monde sans fin, j'ai un peu trainé à acheter celui-ci. Je me disais "est-ce que je vais apprendre quelque chose de nouveau ? " Eh bien oui. Le questionnement est plus proche de économix : comment en arrive-t-on à autant d'inégalités sociales, pourquoi l'économie finance-t-elle si mal nos hôpitaux et nos écoles ? Mais c'est une étude historique qui va jusqu'à des propositions, ce qui nous laisse moins dans la déprime, et en ces temps, c'est plutôt une bonne chose ! La prise en compte du fait que notre vieille Europe s'est construite sur l'esclavage, nous mènera assurément vers des solutions différentes de celles de Jancovici qui insidieusement continue dans cette voie... 1. le parti graphique est très efficace et agréable. Les lecteurs de la revue dessinée retrouveront les pages pastelles et souvent bicolores de Benjamin Adam, où les contrastes forts de valeur entre les cases donnent un rythme visuel et un cadre sécurisant. Dans le même esprit, les bulles noires ou blanches aident à suivre les personnages dans leurs dialogues. Chaque chapitre s'appuie sur un fond de couleur différente, ce qui fait qu'on pourra le retrouver (intéressant dans une BD/thèse, où le fond est roboratif et complexe, il faut parfois faire des retours en arrière) 2. l'idée de découper les étapes de l'histoire suivant les aventures d'une famille aurait pu sembler artificielle, et même si les anachronismes langagiers ne manquent pas, le sous-texte de l'histoire familiale nous aide vraiment à fixer notre attention. Les caractères des personnages, installés dans leur généalogie et leur environnement social et historique, réussissent à nous toucher malgré leur discours parfois didactique. On ressent que les choix idéologiques sont liés à des habitudes familiales mais aussi à des intérêts financiers qui se modifient avec les évolutions géopolitiques du monde. 3. Quelques chiffres, quelques dates, , on prend parfois à parti le lecteur, et c'est une histoire de l'économie en France jusqu'à nous en 2020 ! Après le covid, après me-too, l'album se termine par 6 propositions de Thomas Piketty pour diminuer les inégalités sociales au niveau européen. Des propositions de modification du droit social des entreprises, de la fiscalité du patrimoine, une taxe carbone progressive (et non proportionnelle) , bref des outils atteignables. Contrairement au "monde sans fin" de Blain et Jancovici qui assoient leur solution sur la continuation du pillage de l'uranium dans des pays lointains, sans se soucier de la légitimité de ce choix, ici l'objectif est bien de réduire les inégalités d'abord. Redistribuer différemment et éduquer mieux, pour que les décisions puissent être prise de manière légitime. Bel objectif, qui me parle plus en tout cas !


Au travers de la généalogie d'une famille qui s'étale sur plus de deux siècles, ce livre présente un certain nombre de notions d'économie, ainsi que le contexte économique de chaque époque et société montrées. Entre l'avant révolution française, la révolution, les deux guerres mondiales, 1968 et l'après 2010, entre la France et ses colonies et les Etats-Unis, entre les riches rentiers et le peuple laborieux, le panorama parcouru est vaste. On y verra donc différents points de vue, ainsi que leurs motivations. Motivations qui sous leurs aspect politique ou moral seront impitoyablement ramenées à une considération économique. Le tout passe facilement grâce à la mise en avant des destins des membres de cette famille, même si parfois la narration "triviale" prend le pas sur les notions plus fondamentales. Le dernier chapitre sort complètement de l'approche historique et de la présentation des concepts économiques pour faire part de propositions pour un socialisme participatif du XXIème siècle (sic), et il m'a laissé plus que dubitatif. Après il a le mérite de sortir du cadre libéraliste qu'on veut nous faire croire comme étant naturel et incontournable. Je ne sais pas trop ce que j'en espérais - sans doute un équivalent pour l'économie de Le Monde sans fin - mais je reste allergique au domaine économique, avec l'impression désagréable d'apprentis sorciers qui pensent avoir de bonnes idées et qui en fait sont juste de belles c#nneries qui virent en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire à un dogmatisme bête et méchant, avec des conséquences dramatiques sur des populations entières. Du coup, même si je suis content d'avoir lu ce livre, même s'il présente assez clairement les contexte et leurs motivations économiques sous-jacentes, j'ai quand même du mal à raccrocher tous les wagons. Dessin et mise en page sont quant à eux très clairs, et aèrent agréablement un sujet qui pourrait facilement être aride. Cet album demande à être relu, mais en ce qui me concerne ça ne sera pas tout de suite. Note réelle : 3,5 / 5.
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