Surprenante lecture ! Je ne m'y attendais pas à ce point là.
Le gekigaest une bande dessinée ayant la volonté de déranger en exprimant certaines facettes peu glorieuses de l'être humain et en se basant sur nos travers psychologiques tellement réels. Du réalisme en est l'esprit, une vraisemblance fondée sur les comportements et l'environnement humains adultes. Le tout est décrit avec une narration dramatique qui exclut les situations manichéennes.
Du quotidien glauque subi par les personnages est la base des scénarii.
Le graphisme est rond, j'y ai vu un peu de trait à Tardi pour les expressions, ou Sfar encore pour la naïveté. Mais aussi du Vanoli pour le côté sombre que ce soit dans l'esprit ou le crayon.
(bien qu'ils n'aient aucune influence commune les uns des autres je pense)
Bref un dessin noir et blanc simple mais tout de même attrayant.
Je dois dire que ce livre, s'il n'est pas un chef-d’oeuvre, est malgré tout assez décalé de ce que j'ai pu voir en matière de littérature nipponne.
Il choque, et j'apprécie car il n'est pas conventionnel et peut créer la polémique de par ces sujets.
Je tiens à dire qu'il n'amène aucune réponse quelle qu'elle soit. Juste un constat amer de la nature humaine.
Une lecture à faire quand on est détaché des douleurs humaines (quand on a la pêche quoi !)
3.5
Une BD à humour originale parodiant à merveille les aventures de Sherlock Holmes et de son cher Watson (qui a une fâcheuse tendance à boire soit dit en passant).
Humour omniprésent qui sert une aventure toujours plus loufoque, tout ça accompagné de dessins délirants sur un fond de XIXe siècle très "british".
Une bonne série qui mérite toute l'attention qu'il se doit pour les fans d'humour potache et pour les autres aussi ! ;)
4.5
Excellente série a mon goût, la meilleure de Peyo.
Déjà les dessins que j'adore, basiques mais qui n'altèrent en rien cet univers, au contraire qui ajoutent à son charme. Les dessins de Peyo quoi !
Puis les aventures de ces deux acolytes, Johan et Pirlouit, hilarantes à souhait. On rigole à chaque page, on ne s'ennuie pas. Les histoires sont classiques mais tellement croustillantes !
C'est un vrai plaisir de lire cette BD, qui, je trouve, n'a pas vieilli.
Mes préférés : L'anneau des Castellac et Le Sortilège de Maltrochu.
Un seul reproche, la série perd un peu de son charme à partir du tome 14.
Très bonne série d'avantures datant des années 60. C'est l'histoire d'un jeune reporter (comme Tintin) à qui il arrive plein d'aventures. Les scénarios sont de Charlier (Blueberry, Buck Danny,...), rappelons-le. J'apprécie également les dessins (très ligne claire) de Paape. Je ne sais pas si cette série est encore dispo en librairie.
Alors bien sûr les dessins des personnages sont moches comme c'est pas permis (au début uniquement !) mais en contrepartie on a droit à de superbes représentations des animaux totems de chaque "saint" et de leurs attaques. De même, les armures sont superbement dessinées ET désignées.
Ensuite, il y a le scénario plein de rebondissements qui se permet en plus d'avoir des références très fouillées à la mythologie grecque. La majorité des personnages ne portent pas leur nom ou leur armure par hasard et il en est de même pour le nom de leurs attaques ( rien à voir avec le DA )
De plus, là, on a droit à une véritable fin dont le DA nous avait privés, et quelle fin !
En effet, la partie Hadès qui conclut la saga est peut être encore plus exaltante que le sanctuaire avec des révélations étonnantes et le retour fracassant de quelques "saints" dans des scènes véritablement explosives !
Quant à l'idéologie "douteuse" que certains peuvent voir dans ce manga, il ne s’agit ni plus ni moins que d'une volonté de se dépasser et de vivre, ou mourir dans leur cas ^ ^, pour ce en quoi l'on croit. Ce genre d'idéologie étant d'ailleurs véhiculé par la majorité des shonens (Dans Olive & Tom par exemple c'est "je gagnerai ce match même si je dois en perdre l'usage de ma jambe droite").
Attention, toutes les parties (il y en a 3) ne se valent pas en terme de qualité.
Je conseille l'achat pour la première (Le sanctuaire) et pour la troisième (Hadès), la deuxième partie (Poseidon) étant très dispensable.
Autant le dire tout de suite, cette BD laisse rêveur. L'histoire me fait beaucoup penser à "Jean de Florette" de Pagnol pour ceux qui connaissent.
C'est beau, il y a le soleil, la mer, un ciel toujours bleu, les petites maisons de pêcheurs suspendues au-dessus des criques,... ahhhh... la Méditerranée.
On se laisse porter tout au long des 95 pages que contient l'album. Déjà la couverture laisse rêveur et heureusement, la suite est d'excellente qualité.
Le dessin est assez particulier mais, comme les couleurs (le bleu domine), colle parfaitement à l'histoire. Le scénario est très bien ficelé. Les auteurs donnent envie de lire la suite en dévoilant certains points mais en gardant plusieurs mystères pour le second album: bravo. On rencontre plusieurs thèmes qui me tiennent à coeur comme la tolérance ou la xénophobie.
Cette BD est absolument indispensable vous l'aurez tous compris. Rarement une BD n'aura autant mérité son prix. Foncez!!!
J'attends avec impatience le tome 2 pour peut-être, et je l'espère, décerner la cinquième étoile.
31.08.2004
Après la lecture du second tome, j'ai décidé de laisser la même note qu'après la lecture du premier tome.
L'histoire n'a pas évolué comme je l'attendais mais j'ai été agréablement surpris. Ce 2nd tome est tout de même un petit peu moins bien que le 1er mais la différence est très légère.
Ben mince alors : je n'attendais rien du tome 1 de cette série, et en fait j'ai été presque scotché.
Un dessin très sympa, très humain. J'ai lu dans le "making-of" au début du tome 1 que Morvan avait pensé à Trantkat pour cette série : je suis heureux que ça n'ait pas été lui, car son dessin aurait été trop froid, trop informatiquement parfait pour cette série où la part humaine a une grande importance à mes yeux. Alors le dessin de Francis Porcel n'est pas toujours excellent (le visage de l'amie de Oshii est un peu spécial par exemple) mais je trouve qu'il colle très bien à l'histoire. En outre, le décor espagnol de cette histoire lui donne une originalité non négligeable (enfin une histoire SF qui ne se passe pas aux US).
Mais c'est aussi et pour beaucoup le scénario qui m'a plu. Bon, passons sur les quelques scènes d'action un peu saignantes : ce n'est pas ma tasse de thé, ça. C'est plus la réflexion sur la TV-Réalité, sur les pensées des acteurs, des spectateurs, de cette jeune fille qui pénètre dans ce monde, sur les magouilles et imprévus qui m'a vraiment intéressé. Pour le peu que j'en ai lu (le tome 1 uniquement), le scénario est carrément bien foutu, bien rythmé, intelligent et très prenant.
J'attends avec impatience de lire la suite.
On a trop vite oublié l'épisode de la grippe espagnole, qui a frappé le monde entier à la suite de la première guerre mondiale. Deux jeunes (?) auteurs nous replongent dans ce triste épisode, dans le sillage de quatre poilus rapatriés à la Réunion.
Saveurs créoles, langage du cru, insouciance sous un soleil de plomb qui se transforme en gravité plombée au moment de la crise, on se laisse très vite porter dans cette histoire dans l'Histoire.
Malgré un dessin faussement hésitant (évoquant -pour moi qui n'y connais rien- à la fois du Blain et du Trondheim), on est réellement charmé par cette BD. Vite, la suite !
Au bout de 3 pages, je détestais déjà Edouard Tolweck. Au bout de 10, j'avais peur du noir et de cette nuit de pleine lune, qui allait réserver bien des surprises à ce détestable personnage. Voilà la grande qualité de Pleine Lune, l'efficacité.
On se laisse porter par cette histoire somme toute pas si rocambolesque qu'elle en a l'air. Alors qu'importe que le dessin de Chabouté ne soit pas parfait ; le contraste en noir et blanc et les "gueules" des protagonistes collent bien à l'atmosphère et à la lourdeur des personnages.
Chabouté, un auteur à suivre.
Plus qu'une bd, c'est un morceau d'histoire que cet ouvrage. Un peu plus de deux cent pages pour une période allant de septembre 1928 à mai 1929. Vous l'aurez compris, rien ne manque: les faits, l'ambiance et une pointe de fiction. Cette oeuvre nous permet de comprendre. Comprendre comment un grand pays européen a pu basculer dans l'horreur du nazisme, comprendre les tenants et les aboutissants, comprendre la frustration d'un peuple qui a enduré la guerre totale et l'a perdue. Incontournable sur le sujet.
J'ai quand même trouvé que l'ensemble était un peu long à se mettre en route. Les cent premières pages manquent un peu de dynamisme, d'autant plus que le dessin en général est un peu statique. Mais une fois le décor posé, on ressent vraiment quelque chose de lourd, d'oppressant et alors, les pages défilent à grande vitesse.
Je pense aussi qu'on se dirige vers quelque chose de colossal.
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Les Larmes de la bête
Surprenante lecture ! Je ne m'y attendais pas à ce point là. Le gekigaest une bande dessinée ayant la volonté de déranger en exprimant certaines facettes peu glorieuses de l'être humain et en se basant sur nos travers psychologiques tellement réels. Du réalisme en est l'esprit, une vraisemblance fondée sur les comportements et l'environnement humains adultes. Le tout est décrit avec une narration dramatique qui exclut les situations manichéennes. Du quotidien glauque subi par les personnages est la base des scénarii. Le graphisme est rond, j'y ai vu un peu de trait à Tardi pour les expressions, ou Sfar encore pour la naïveté. Mais aussi du Vanoli pour le côté sombre que ce soit dans l'esprit ou le crayon. (bien qu'ils n'aient aucune influence commune les uns des autres je pense) Bref un dessin noir et blanc simple mais tout de même attrayant. Je dois dire que ce livre, s'il n'est pas un chef-d’oeuvre, est malgré tout assez décalé de ce que j'ai pu voir en matière de littérature nipponne. Il choque, et j'apprécie car il n'est pas conventionnel et peut créer la polémique de par ces sujets. Je tiens à dire qu'il n'amène aucune réponse quelle qu'elle soit. Juste un constat amer de la nature humaine. Une lecture à faire quand on est détaché des douleurs humaines (quand on a la pêche quoi !)
Baker Street
3.5 Une BD à humour originale parodiant à merveille les aventures de Sherlock Holmes et de son cher Watson (qui a une fâcheuse tendance à boire soit dit en passant). Humour omniprésent qui sert une aventure toujours plus loufoque, tout ça accompagné de dessins délirants sur un fond de XIXe siècle très "british". Une bonne série qui mérite toute l'attention qu'il se doit pour les fans d'humour potache et pour les autres aussi ! ;)
Johan et Pirlouit
4.5 Excellente série a mon goût, la meilleure de Peyo. Déjà les dessins que j'adore, basiques mais qui n'altèrent en rien cet univers, au contraire qui ajoutent à son charme. Les dessins de Peyo quoi ! Puis les aventures de ces deux acolytes, Johan et Pirlouit, hilarantes à souhait. On rigole à chaque page, on ne s'ennuie pas. Les histoires sont classiques mais tellement croustillantes ! C'est un vrai plaisir de lire cette BD, qui, je trouve, n'a pas vieilli. Mes préférés : L'anneau des Castellac et Le Sortilège de Maltrochu. Un seul reproche, la série perd un peu de son charme à partir du tome 14.
Marc Dacier
Très bonne série d'avantures datant des années 60. C'est l'histoire d'un jeune reporter (comme Tintin) à qui il arrive plein d'aventures. Les scénarios sont de Charlier (Blueberry, Buck Danny,...), rappelons-le. J'apprécie également les dessins (très ligne claire) de Paape. Je ne sais pas si cette série est encore dispo en librairie.
Saint Seiya - Les Chevaliers du Zodiaque
Alors bien sûr les dessins des personnages sont moches comme c'est pas permis (au début uniquement !) mais en contrepartie on a droit à de superbes représentations des animaux totems de chaque "saint" et de leurs attaques. De même, les armures sont superbement dessinées ET désignées. Ensuite, il y a le scénario plein de rebondissements qui se permet en plus d'avoir des références très fouillées à la mythologie grecque. La majorité des personnages ne portent pas leur nom ou leur armure par hasard et il en est de même pour le nom de leurs attaques ( rien à voir avec le DA ) De plus, là, on a droit à une véritable fin dont le DA nous avait privés, et quelle fin ! En effet, la partie Hadès qui conclut la saga est peut être encore plus exaltante que le sanctuaire avec des révélations étonnantes et le retour fracassant de quelques "saints" dans des scènes véritablement explosives ! Quant à l'idéologie "douteuse" que certains peuvent voir dans ce manga, il ne s’agit ni plus ni moins que d'une volonté de se dépasser et de vivre, ou mourir dans leur cas ^ ^, pour ce en quoi l'on croit. Ce genre d'idéologie étant d'ailleurs véhiculé par la majorité des shonens (Dans Olive & Tom par exemple c'est "je gagnerai ce match même si je dois en perdre l'usage de ma jambe droite"). Attention, toutes les parties (il y en a 3) ne se valent pas en terme de qualité. Je conseille l'achat pour la première (Le sanctuaire) et pour la troisième (Hadès), la deuxième partie (Poseidon) étant très dispensable.
Où le regard ne porte pas...
Autant le dire tout de suite, cette BD laisse rêveur. L'histoire me fait beaucoup penser à "Jean de Florette" de Pagnol pour ceux qui connaissent. C'est beau, il y a le soleil, la mer, un ciel toujours bleu, les petites maisons de pêcheurs suspendues au-dessus des criques,... ahhhh... la Méditerranée. On se laisse porter tout au long des 95 pages que contient l'album. Déjà la couverture laisse rêveur et heureusement, la suite est d'excellente qualité. Le dessin est assez particulier mais, comme les couleurs (le bleu domine), colle parfaitement à l'histoire. Le scénario est très bien ficelé. Les auteurs donnent envie de lire la suite en dévoilant certains points mais en gardant plusieurs mystères pour le second album: bravo. On rencontre plusieurs thèmes qui me tiennent à coeur comme la tolérance ou la xénophobie. Cette BD est absolument indispensable vous l'aurez tous compris. Rarement une BD n'aura autant mérité son prix. Foncez!!! J'attends avec impatience le tome 2 pour peut-être, et je l'espère, décerner la cinquième étoile. 31.08.2004 Après la lecture du second tome, j'ai décidé de laisser la même note qu'après la lecture du premier tome. L'histoire n'a pas évolué comme je l'attendais mais j'ai été agréablement surpris. Ce 2nd tome est tout de même un petit peu moins bien que le 1er mais la différence est très légère.
Reality Show (Mediacop)
Ben mince alors : je n'attendais rien du tome 1 de cette série, et en fait j'ai été presque scotché. Un dessin très sympa, très humain. J'ai lu dans le "making-of" au début du tome 1 que Morvan avait pensé à Trantkat pour cette série : je suis heureux que ça n'ait pas été lui, car son dessin aurait été trop froid, trop informatiquement parfait pour cette série où la part humaine a une grande importance à mes yeux. Alors le dessin de Francis Porcel n'est pas toujours excellent (le visage de l'amie de Oshii est un peu spécial par exemple) mais je trouve qu'il colle très bien à l'histoire. En outre, le décor espagnol de cette histoire lui donne une originalité non négligeable (enfin une histoire SF qui ne se passe pas aux US). Mais c'est aussi et pour beaucoup le scénario qui m'a plu. Bon, passons sur les quelques scènes d'action un peu saignantes : ce n'est pas ma tasse de thé, ça. C'est plus la réflexion sur la TV-Réalité, sur les pensées des acteurs, des spectateurs, de cette jeune fille qui pénètre dans ce monde, sur les magouilles et imprévus qui m'a vraiment intéressé. Pour le peu que j'en ai lu (le tome 1 uniquement), le scénario est carrément bien foutu, bien rythmé, intelligent et très prenant. J'attends avec impatience de lire la suite.
La Grippe Coloniale
On a trop vite oublié l'épisode de la grippe espagnole, qui a frappé le monde entier à la suite de la première guerre mondiale. Deux jeunes (?) auteurs nous replongent dans ce triste épisode, dans le sillage de quatre poilus rapatriés à la Réunion. Saveurs créoles, langage du cru, insouciance sous un soleil de plomb qui se transforme en gravité plombée au moment de la crise, on se laisse très vite porter dans cette histoire dans l'Histoire. Malgré un dessin faussement hésitant (évoquant -pour moi qui n'y connais rien- à la fois du Blain et du Trondheim), on est réellement charmé par cette BD. Vite, la suite !
Pleine lune
Au bout de 3 pages, je détestais déjà Edouard Tolweck. Au bout de 10, j'avais peur du noir et de cette nuit de pleine lune, qui allait réserver bien des surprises à ce détestable personnage. Voilà la grande qualité de Pleine Lune, l'efficacité. On se laisse porter par cette histoire somme toute pas si rocambolesque qu'elle en a l'air. Alors qu'importe que le dessin de Chabouté ne soit pas parfait ; le contraste en noir et blanc et les "gueules" des protagonistes collent bien à l'atmosphère et à la lourdeur des personnages. Chabouté, un auteur à suivre.
Berlin (Lutes)
Plus qu'une bd, c'est un morceau d'histoire que cet ouvrage. Un peu plus de deux cent pages pour une période allant de septembre 1928 à mai 1929. Vous l'aurez compris, rien ne manque: les faits, l'ambiance et une pointe de fiction. Cette oeuvre nous permet de comprendre. Comprendre comment un grand pays européen a pu basculer dans l'horreur du nazisme, comprendre les tenants et les aboutissants, comprendre la frustration d'un peuple qui a enduré la guerre totale et l'a perdue. Incontournable sur le sujet. J'ai quand même trouvé que l'ensemble était un peu long à se mettre en route. Les cent premières pages manquent un peu de dynamisme, d'autant plus que le dessin en général est un peu statique. Mais une fois le décor posé, on ressent vraiment quelque chose de lourd, d'oppressant et alors, les pages défilent à grande vitesse. Je pense aussi qu'on se dirige vers quelque chose de colossal.