Les derniers avis (31398 avis)

Par L'Ymagier
Note: 4/5
Couverture de la série Elvis (Bamboo)
Elvis (Bamboo)

Une vraiment bonne surprise… Même si le postulat a un goût de déjà vu/déjà lu (un gamin qui va grandir et devenir une redoutable machine à tuer), ce dernier ouvre de nombreuses portes, va de rebondissements en rebondissements ; attirant ainsi l’intérêt du lecteur. Une histoire efficace où l’on ne s’embarrasse pas de « chichis ». C’est du « brut de brut » par moments, d’où une bien bonne tonicité dans un excellent polar qui divertit tant par sa narration que par son graphisme. Petit « hic » (mais qui n’engage vraiment que moi) : je n’apprécie pas trop le graphisme anguleux, moderne dans ses compositions ; moi qui ai été « élevé » dans la BD des années 50 à 80. Bien aimé aussi la colorisation, même si parfois elle engendre un peu trop de dégradés d’un même ton. Néanmoins, l’ensemble offre un bon cocktail ; intelligent, bien développé et mis en scène de bonne manière.

23/09/2008 (modifier)
Par JJJ
Note: 4/5
Couverture de la série Profondeurs
Profondeurs

Profondeurs est l'un des meilleurs et malheureusement l'un des plus rares albums de Richard Corben. Un recueil de cent pages, de plusieurs histoires aux différents styles, un condensé des travaux de Corben publiés chez Warren entre 1974 et 1980. Un bel album donc, un essentiel offrant un large spectre de vision sur le travail de cet auteur. Entrons dans le vif du sujet, quelques scénaristes ont contribué à la réalisation de cet album. Je ne vais pas m'attarder sur tous, ni sur toutes les histoires, mais certaines valent le détour. Bruce Jones en est l'un des plus importants de ces scénaristes, il a écrit les deux histoires maîtresses, la première Tréfonds commence par un prologue d'une page en noir et blanc, ensuite enchainement en couleurs, c'est magnifique! Peut-être le meilleur travail de Corben de tout le recueil, ce n'est pas peu dire croyez-moi. L'histoire met en scène un couple perdu en pleine mer avec une bouée et un peu d'eau, il y a beaucoup de tension, beaucoup d'émotions... cette histoire se conclu comme elle a commencé, sur une page en noir et blanc offrant une scène choc. Ensuite viens Trilogie Temporelle toujours scénarisée par Bruce Jones (je précise que cela ne ressemble en rien au faiblard Temps Déchiré du même duo). Cette histoire de voyage dans le temps est la plus longue, la meilleure de l'album. Divisée en trois chapitres distincts, elle offre moult rebondissements, une héroïne dénudée et sexy à souhait, de l'aventure, des délires pseudo-scientifiques aberrants... et une fin d'anthologie. Les dessins sont en noir et blanc et c'est beau à tomber. Vient ensuite tout le reste, l'histoire du Gamin, une histoire dramatique et noire qui nous montre ce qu'aurait pu être le monstre de Frankenstein si il avait été créé par Gepetto, c’est cruel mais ça fait sourire. Les histoires qui suivent sont de toute aussi bonne qualité, elles paraissent juste anecdotiques en regard de celles qui les précèdent. Selon les périodes de réalisation des dessins, le style, la technique de Corben varie énormément. Que puis-je dire que je n'ai déjà dis ailleurs sur cet immense artiste ? Que quelle que soit sa manière de dessiner son style est immédiatement identifiable ? Que je ne peux le comparer à personne ? Que sa façon de représenter le corps et la chair me fascine à chaque case ? Qu'il est un maître de création Fantastique ? Tout ça et bien d'autre chose, je me contenterai néanmoins de ceci : Richard Corben est un maître de l'illustration, un maître au même titre que Frazetta. Pour ceux -dont je fais partie- qui le comprennent il est le meilleur... Finalement la seule façon de parler de Corben est de simplement dire de regarder, c'est impossible à décrire. Profondeurs est un album oublié. Je ne peux que vous conseiller de vous y intéresser si vous avez la chance d'y mettre la main dessus. JJJ

22/09/2008 (modifier)
Par JJJ
Note: 4/5
Couverture de la série Batman et le Moine Fou
Batman et le Moine Fou

Il y a quelques mois est paru dans notre beau pays, un excellent Batman et les Monstres, une minisérie de Matt Wagner retraçant une aventure de jeunesse du Dark Knight que je recommande chaudement au passage à ses fans. L'excellente nouvelle c'est que Matt Wagner n'en est pas resté là et a remis le couvert en sortant une nouvelle minisérie encore meilleure que la précédente : Batman et le Moine Fou dont je vais essayer de résumer les grandes lignes en quelques lignes. Les composant essentiels au déroulement d'une bonne aventure de Batman sont présents: A commencer par le décor, en plus de Gotham city et ses tours, du Wayne Manor et sa cave, un magnifique château en pierre et ses pièges. Les personnages que l'on prend toujours plaisir à voir comme Gordon, Alfred et Catwoman sont bien là. Et, cerise sur le gâteau, un adversaire inédit et à la hauteur. L'histoire est très bonne, un ton un peu désuet, comme pour renvoyer Batman dans ses aventures passées, est employé. C'est un Batman détective auquel nous avons affaire dans cette aventure, un Batman classique dépeint sous un de ses meilleurs jours par l'auteur. Un Batman dur aussi, déterminé, qui revêt son costume malgré ses blessures. Car Matt Wagner n'épargne pas le personnage, mettant ainsi en avant son courage et sa force, un Batman qui lutte vraiment, il en ressort grandi. Le scénario est excellent et révèle des surprises. L'affrontement final a beau être spectaculaire, il est presque éclipsé par une conclusion magnifique. Un dernier point sur le scénario. Matt Wagner relie l'intrigue à celle de Batman et les Monstres au travers du destin d'un des personnages présents dans les deux aventures. Un lien bienvenu pour qui a lu les deux, aucunement gênant pour celui qui n'en aurait lu qu'un. Quand aux dessins, j'adore ce que fait Matt Wagner, j'adhère, son Batman est massif, le costume classique, c'est tout simplement beau. Un très bon cru donc. JJJ

22/09/2008 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5
Couverture de la série La Légende de Robin des Bois
La Légende de Robin des Bois

Excellent one-shot, peut être la BD de Larcenet qui m'a le plus plu à ce jour. L'humour y est omniprésent, cynique, absurde et surtout jamais hors propos. J'ai vraiment pris du plaisir de bout en bout, les personnages sont excellents, les situations loufoques prennent au dépourvu le lecteur. Cette BD ne se raconte pas, il faut la lire !!! Graphiquement on peut être dérouté par le style mais l'on s'y habitue très vite. J'en suis même arrivé à l'apprécier en quelques albums. Je n'étais pas loin de mettre le 5/5.

22/09/2008 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Frank Lincoln
Frank Lincoln

Frank Lincoln me fait penser à une bd qui se situerait entre Largo Winch et Gil St André. Je la trouve particulièrement réussie car très efficace quant à son intrigue. Les rebondissements sont fort bien dosés. Et puis, j'aime bien la personnalité du héros qui a ses vices entre l'alcool et le cigare. Il souffre de l'absence de sa femme qui a disparu voilà 5 années. Dans le premier tome il résiste à la tentation charnelle mais s'offre à une véritable mangeuse d'homme dans le second. Les personnages secondaires comme la fille ou l'assistant sont également particulièrement travaillés quant à leur psychologie. J'avoue que le style graphique me plaît énormément. Il y a non seulement des séquences bien travaillées mais on a droit quelque fois à de gros plans sur les régions de l'Alaska où se situe l'histoire ou bien celle de la plate-forme pétrolière du second tome qui est magnifique. Oui, je dois bien l'avouer : c'est une excellente série même si elle utilise tous les poncifs du genre.

21/09/2008 (modifier)
Par PatrikGC
Note: 4/5
Couverture de la série Les Naufragés du temps
Les Naufragés du temps

Franchement bien (et même plus) si on arrive à mettre la main sur les albums non colorisés ! Parce que dans la catégorie flashy et plein les yeux... (Je préfère me taire). Les premiers albums avec Forest à l'écriture sont très bons. Après ça décline un tantinet. Gillon sait dessiner, il sait narrer graphiquement une histoire, il connait indubitablement son métier. C'est beau, très beau, élégant mais quand même un peu froid. Il y a 25 ans et plus, j'ai franchement adoré, puis le souffle épique à la Forest n'y était plus, l'alchimie est retombée. J'ai lu la suite, c'était largement au dessus du panier, mais avec quelque chose en moins. Je mets "Culte" pour les 4 premiers albums, ceux pas coloripainturlurés.

21/09/2008 (modifier)
Par Chéreau
Note: 4/5
Couverture de la série Sanctuaire
Sanctuaire

Flippant. J'ai déjà eu les foies avec un film, parfois avec un bouquin. Jamais jusqu'ici avec une BD. C'est chose faite. Il y a une ambiance claustrophobe et étouffante dans cette série ! Entre les scènes d'intérieur dans le sous-marin aux coursives blafardes pleines de recoins sombres et les cases en demi-page, aux trois-quarts noires, lorsque les explorateurs pénètrent dans une nouvelle grotte du sanctuaire, on finit par se caler au fond de son fauteuil de peur qu'un truc vienne vous attraper par derrière sans crier gare. La profondeur et la puissance d'écrasement de l'eau sont rendues presque visibles. On se sent oppressé. La folie qui monte parmi les personnages en deviendrait presque contagieuse. Le scénario est construit sur un crescendo maîtrisé et assume son recours au fantastique, sans tomber dans un final démythifiant à la Scoubidou ou à la Ric Hochet. Les deux dernières pages offrent d'ailleurs une énigme à plusieurs niveaux de lecture... Est-ce que ça finit bien ? Mal ? Difficile de trancher. Dommage alors que certaines maladresses de dessin et de construction narrative rendent la lecture difficile. On confond les personnages. On bute sur des contresens. C'est d'ailleurs ce qui m'a longtemps arrêté à l'orée de cette série. J'ai fini par sauter le pas et j'ai bien fait. Dernier détail : l'une des notes critique certaines facilités de scénarios. Ce côté 'les Experts' des héros qui tombent tout de suite sur le truc qu'il fallait trouver et qui vous décryptent en deux coups de cuiller à pot des textes anciens aptes à donner six mois de maux de tête à un bataillon d'archéologues. C'est sûr, ce n'est pas très crédible, mais quand ça sert un scénario si efficace, c'est tout à fait pardonnable.

20/09/2008 (MAJ le 20/09/2008) (modifier)
Par Ems
Note: 4/5
Couverture de la série Couleur de peau : miel
Couleur de peau : miel

Après la lecture du tome 1. Une très belle surprise, je retrouve l'auteur de Kwaïdan bien loin de ses séries précédentes. Et pour cause, il passe de la fiction à une autobiographie. Elle semble être pour lui une thérapie pour assumer son passé. C'est intimiste et juste. L'auteur reste factuel et compose avec les souvenirs qui ont bien voulu rester gravés dans sa mémoire. Le dessin est très typé manga contrairement à ce que j'avais déjà lu. Même si ce n'est pas ma tasse de thé, il n'en demeure pas moins agréable avec de superbes nuances de gris. A découvrir.

20/09/2008 (modifier)
Par JJJ
Note: 4/5
Couverture de la série Fear Agent
Fear Agent

Fear Agent est une série au début prometteur. Le héros, Heath Huston est un Space-Cowboy courageux idiot et porté sur la bouteille, un antihéros en somme assez classique mais très sympathique, un homme très expressif, au langage fleuri qui noie sa souffrance dans l'alcoolisme. Il est le dernier des Fear Agent, une unité d'élite d'exterminateur d'aliens. Les aventures de Huston le promènent un peu partout dans l'espace temps, bien loin de la Terre et son Texas natal. Rick est accompagné de Annie, une IA, faisant partie intégrante du vaisseau de Heath et de Mara une femme de chair et d'os au caractère bien trempé. Inutile de dire que les situations entre les trois protagonistes sont aussi cocasses que mouvementées. Cette série emploie un ton assez décalé, les extra-terrestres ressemblent à des monstres, les scénarii sont complexes, il s'agit de passage d'une faille temporelle à d'autres, provoquant sans cesse des risques de modifications de l'histoire et autres paradoxes. Bien entendu les catastrophes s'enchainent. C'est très dynamique, il y a beaucoup d'action, parfois beaucoup d'humour, parfois beaucoup de violence. Le héros montre des capacités hors du commun pour se sortir des pires situations, son problème étant qu'il est aussi doué pour s'y replonger aussitôt. D'un rebondissement à l'autre l'histoire suit son cours à une vitesse folle, presque trop folle d'ailleurs car sous son apparente décontraction le scénario se révèle est fouillé et riche, parfois on a l'impression de perdre le fil, ce qui entache un peu la fluidité de la lecture. Dommage pour une série réalisée comme si elle était un bon vieux sérial, mais en somme ce défaut est assez moindre comparé aux nombreuses qualités de cette BD. L'univers graphique est très réussi, les univers sont variés, les gadgets complètement fous, bref, une imagerie SF plutôt inédite et fort réussie. Les dessinateurs y sont pour beaucoup, dans le premier tome c'est Tony Moore qui s'y colle et c'est tout bonnement superbe, dans le deuxième tome Jerome Opena prend la relève, si au début la différence de trait se fait sentir, l'ensemble reste néanmoins très cohérent et homogène. Le délire visuel construit dans le premier tome est préservé dans le second. Fear Agent est une bonne surprise, le premier tome est vraiment très bon, le second un peu moins, il est plus difficile d'accès... mais nul doute que les amateurs de SF apprécieront cette série que l'on peut sans problèmes qualifier de Space Opéra au vu de la vastitude de ses galaxies. Original et fun. JJJ

20/09/2008 (modifier)
Par JJJ
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série The Boys
The Boys

Tiens ? Une nouvelle parution panini. Une couverture noire sur laquelle se découpent cinq visages patibulaires, comme reliés entre eux par un halo rougeoyant, dirigeant tous leurs regards au même endroit. Le tout vu en perspective venue du sol. Inutile de dire qu'à la simple vision de cette image on n'a pas très envie d'être la chose qui intéresse ces cinq personnages à ce moment. Quand on lit le résumé inscrit sur le quatrième plat, rien de bien révolutionnaire ne semble se dégager de l'histoire... Pourtant une petite phrase en bas attire l'attention : La bombe que vous tenez entre les mains, c'est le premier volume de la nouvelle série de Garth Ennis et Darick Robertson.. Pour ceux qui l'ignorent, Garth Ennis est celui qui a écrit Preacher. Darick Robertson, celui qui a dessiné Transmetropolitan. Si je ne connaissais pas déjà la série The Boys cela aurait suffit à me séduire, la connaissant et voyant cet album matérialisé n'a fait qu'accentuer mon envie de le dévorer. Pour les fan boys, une BD de Garth Ennis est toujours un évènement particulier, on sait que quel que soit le sujet abordé, cela va prêter à la controverse et aux polémiques. The Boys n'échappe pas à la règle et dès les premières pages Garth frappe fort. Le scénario s'articule autour d'une idée maintes fois utilisée depuis qu'Alan Moore et Dave Gibbons ont abordé le thème dans Watchmen. Aux éternelles questions Quelle est la place des Super-Héros dans la société ? Comment la société les perçoit-elles ? Qui nous garde de nos gardiens ? Nombreux-ont été les éléments de réponse apportés par de nombreux auteurs dans les comics avec plus ou moins de succès artistique. Au tour de Garth Ennis de livrer sa vision et il semble vouloir régler ses comptes avec les Supers, oh je sais il avait déjà abordé frontalement le sujet dans La Pro mais il ne faisait qu'écorner gentiment un mythe, là il semble bien décider à le détruire. Dans le monde des Boys, les gens ayant du pouvoir sont des pourris qui se permettent toutes les exactions, pas un n'est bon, pas même ceux qui sont censés les garder. On peut bien entendu y voir une parabole de notre société, ce n'est certainement pas fortuit. Libre a chacun de penser qu'Ennis enfonce des portes ouvertes, mais à sa manière Garth Ennis les défonce, son discours est sans compromis, c'est irrévérencieux, graveleux, crade et très amusant, oui, ce scénariste sait faire preuve de beaucoup d'humour. Mention spéciale pour les dialogues très en verve, mais les dialogues d'Ennis sont toujours très bons. Dès les premières pages ça frappe très fort, avant d'avoir vu la présentation des personnages en entier, le lecteur est plongé dans un bain de folie sanglante. Le ton est donné, les "Boys" entrent en scène, la galerie de protagonistes est gratinée, ils sont cinq : Billy Butcher : Le chef, Crème : Une armoire à glace très raisonnable, la Fille : Un personnage énigmatique, le Français : Un psychopathe… et surtout P'tit Hughie qui emprunte les traits de Simon Pegg (qui rédige en passant la préface de l'album) et fait office de fil rouge dans cette histoire. Les références aux séries existantes ou ayant existé pullulent, cela a du gêner DC a tel point que cette série a été interrompue (parue originellement dans la ligne Wildstorm) au bout de six numéros. Depuis Dynamite a pris le relais et la série continue son bonhomme de chemin, récoltant un succès tant critique que commercial qui ne doit pas déplaire à son nouvel éditeur... Ce premier tome reprenant les six premiers épisodes présente la reconstruction du groupe et leur première aventure. A noter que si l'on a droit à quelques révélations importantes sur les personnages, beaucoup d'éléments demeurent dans l'ombre, comme par exemple les liens sous-jacent entre certains personnages que l'on ne fait que percevoir et qui laissent deviner que l'on n'est pas au bout de nos peines. Darick Robertson met son talent au service de l'histoire, dessinateur imaginatif il affiche une grande forme sur The Boys, son trait, épais et percutant, se démarque de l'imagerie comics habituelle, ceux qui ont lu Transmet comprendront... Le travail de Robertson rend l'ambiance bien crasseuse, ce qui ne gâte rien. J'ai été conquis par ce premier tome, même si je doute fort que The Boys fasse l'unanimité. Je suis heureux de voir que Garth Ennis laisse enfin libre court à sa démesure scénaristique, ouf, il était temps. A lire pour ceux qui cherchent une lecture pêchue, une bonne déconnade ou une nouvelle série bien déjantée. JJJ

20/09/2008 (modifier)