Les derniers avis (31367 avis)

Par Thaugor
Note: 4/5
Couverture de la série Le Poisson-clown
Le Poisson-clown

Un bon policier de type gangster des années 50 qui se déroule aux États-Unis dans un contexte d'hold-up. Le scénario, somme toute assez classique, est rudement bien mené. Tout d'abord dans la façon de le narrer avec des flash-backs très fréquents pour ne pas tout raconter en temps réel mais en décalé et raconté à chaque fois par un personnage différent. Ça donne un très bon rendu et augmente le suspense. Le tout est très dynamique, on n’a pas le temps de s'ennuyer ni de trop réfléchir et les rebondissements sont nombreux. Les personnages sont stéréotypés : le flic véreux, le campagnard naïf mais avec un bon fond, les gangsters méchants au possible, etc. Mais chacun est fouillé et garde la même ligne. Les décors sont des archétypes classiques de cette période, les motels, les bâtiments et surtout les voitures de l'époque sont de plus superbement dessinés. Les dessins et les couleurs conviennent parfaitement à l'époque où se déroule l'action et accentuent le côté humoristique du récit et de des dialogues.

22/11/2008 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Rage au poing
La Rage au poing

Ce one shot est une petite perle à tous les niveaux. Le dessin est de qualité avec un trait fin et une colorisation aux nuances excellentes. Bizarrement, la couverture est bien moins belle que les pages intérieures !!!! Il ne faut donc pas se fier à elle. Le scénario est maîtrisé de bout en bout, on ne s'ennuie pas une minute. Les 128 pages sont avalées d'une traite tant l'immersion est complète. L'histoire est relativement dure et violente (à tous points de vue). Elle prend aux tripes. On se demande qu'est-ce qui sera épargné au pauvre héros. Je suis surpris d'être le premier à aviser sur cette BD qui mériterait d'être connue et surtout lue. Je suis sûr qu'elle fera le bonheur de beaucoup d'autres BDphiles et ce sans les ruiner car elle n'est qu'au prix de 10 euros pour 128 pages.

22/11/2008 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Tanatos
Tanatos

Wouah! Tanatos m'a réellement surpris à plus d'un titre. Je n'ai jamais rien lu de pareil ce qui est bon signe quant à l'originalité. Cela mélange la grande histoire avec une enquête policière sur fond d'uchronie. Or, loin d'être indigeste, ce cocktail s'associe très bien pour le plus grand plaisir du lecteur. Par ailleurs, on n'est pas très loin d'une nouvelle forme de comics. Tanatos renoue avec l'esprit des Fantômas... On a un mégalomane masqué fort intelligent qui vole la vedette au gentil inspecteur qui tente de déjouer sa machination. Pour l'instant, ce dernier fait pâle figure. Bref, les héros semblent inexistants. Enfin un méchant digne de ce nom qui a droit non seulement au titre d'une série mais qui gagne! Je préviens d'avance que ses réflexions pourront le cas échéant en énerver plus d'un (du genre "ah!ah!ah! Je suis l'incarnation du génie du mal! Mon plan en 5 actes fonctionne parfaitement bien!"). C'est trop kitch mais c'est super ! ;) Les dessins sont une véritable réussite. Un magnifique trait, des cases somptueuses jusque dans les décors, une mise en page et des couleurs parfaites... C'est vraiment beau ! J'apporte juste un petit bémol concernant les visages qui se ressemblent un peu. Juste un mot pour dire que Jean-Yves Delitte qui a été récemment auréolé du titre de « Peintre officiel de la Marine », c'est dire! Côté scénario, c'est un coup de maître que de rendre presque crédible une thèse sur les véritables causes de la première guerre mondiale. Bien sûr, il y a de l'exagération dans certaines scènes et des dialogues un peu convenus, mais cela concourt au charme de cette série où l'inventivité ne manque pas à l'appel. Le récit est d'ailleurs sombre et mouvementée. L'utilisation de l'Histoire et d'hommes politiques célèbres comme Jaurès est vraiment habile. Cet univers steampunk me fascine. Je suivrai avec la plus grande attention la parution d'un nouveau diptyque. Cette série est réellement basée sur un concept fort original. Néanmoins, elle va beaucoup plus loin. En effet, vous connaissez beaucoup des séries portant le nom d'un méchant qui réussi tous ses coups et qui sort toujours gagnant? Le 3ème tome qui nous plonge sur les véritables raisons du naufrage du paquebot le Lusitania est globalement moins bon que les deux précédents. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai été peut-être plus sensible au dialogue un peu répétitif. Nous avons droit en effet toutes les deux pages à "qu'est ce qu'il est machiavélique ce Tanatos!" comme pour inspiré un climat de terreur qui ne reste que verbal après tout. Cependant, cette série reste au-dessus du lot grâce à une véritable maîtrise aussi bien graphique que scénaristique. Note Dessin: 4.5/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4.25/5

06/06/2008 (MAJ le 22/11/2008) (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Tout seul
Tout seul

Oouahou ! Je connaissais Chabouté jusqu'ici au travers de Zoé. J'avais déjà trouvé ça très bien, même si ça sentait un peu le Comes réchauffé par moment. Mais voilà, là, avec « Tout seul », on prend de l'altitude, et un grand bol d'air marin pour se retrouver perché sur un phare au milieu de nulle part. Tout seul, cet être singulier et différent qui vit depuis toujours seul dans ce phare sans aucun contact avec quiconque, tire sa conception du monde de son imagination et du dictionnaire qui lui tient lieu de "compagnon". Car c'est là-bas que se livrera ce combat des plus difficile, celui qu'on livre contre soi même, contre l'inconnu et la construction du monde que l'on s'est faite. Un vrai bijou de simplicité tant par le dessin que le scenario, et qui réussit le pari de l'universalité. Les quelques paroles qu'échangent les personnages sont à la limite superflu, tant tout se tient et nous embarque tranquillement. Un grand bravo aux quelques planches surréalistes tirées de l'imagination de Tout-Seul et de son "compagnon", mais je préfère vous laisser le plaisir de les découvrir par vous même...

21/11/2008 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Clockwerx
Clockwerx

Après la lecture du premier tome. Cette série est prévue en 2 tomes. Une véritable claque, le dessin est une pure merveille !!! Le dessin est détaillé, précis et superbement mis en couleur. Sur ce point, c'est tout simplement parfait. Le scénario est prenant, mais il reste trop tôt pour se prononcer car il ne s'agit que du tome introductif. Pourtant, ça va vite, très vite. Il y a beaucoup d'informations à digérer et bien sûr beaucoup de questions qui n'attendent que des réponses. A découvrir les yeux fermés. Avec un second tome du même calibre, c'est le 5/5 assuré.

20/11/2008 (modifier)
Par SaV
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Il était une fois en France
Il était une fois en France

Voici un premier tome remarquable pour cette nouvelle saga de Fabien Nury et de Sylvain Vallée. Fabien Nury (W.E.S.T, Le Maître de Benson Gate, Les Brigades du Tigre et de Je suis légion) dans ce premier tome, joue adroitement à entrelacer les différentes époques et destins de son personnage principal Joseph Joanovici. En effet, ces différentes époques, toile de fond de ce premier opus, sont retranscrites par des flash back fluides et bien construits au fur et à mesure des événements, chose qui n'est sincèrement pas évidente dans ce type de récit, surtout quand on voit la vie de M. Joseph. Dans l'ensemble de l'album, on ressent l'inspiration cinématographique des grandes fresques des films de S. Leone, "Il était une fois en Amérique", et du "Parrain" de F.F. Coppola. D'abord le découpage des scènes, l'évolution des événements qui se font crescendo, les séquences qui donnent le rythme de cette histoire palpitante et enfin les dialogues qui sont très bien maîtrisés. Tout cet ensemble, mit bout à bout, nous captive du début à la fin, sans être une seule fois indigeste, et nous fait saliver sur la suite de ce destin exceptionnel. Le graphisme semi réaliste de Sylvain Vallée est d'une grande maîtrise dans ce volume. On retrouve, pour les personnages, le trait qu'il a employé dans ses affiches des scènes cultes du cinéma comme "Les tontons flingueurs", "Un taxi pour Tobrouk" ou "La traversée de Paris". Des visages aux joues bien rondes, des oreilles décollées, des mentons imposants, des fronts larges, des yeux malins, qu'on reconnaît quelque soit la période de l'histoire et ce sans tomber dans le grotesque de la caricature. De la même manière son travail est tout aussi remarquable sur les décors et les costumes. En bref, il a su adapter son dessin en fonction des événements du scénario. Concernant ses cadrages rien à redire, ils sont simples et fluides, ce qui facilite la compréhension des actions et correspondent bien au récit.

20/11/2008 (MAJ le 20/11/2008) (modifier)
Par SaV
Note: 4/5
Couverture de la série Le Chant des sabres
Le Chant des sabres

Étonnant, voici le terme adapté pour définir ce one-shot hors norme, entre conte médiéval Chinois et conte fantastique, que nous livrent ici Antoine Ozanam et Tentacle Eye. Ozanam s’amuse à découper cette histoire en cinq mouvements tous aussi différents et surprenants les uns que les autres. En effet, dès les premières pages, nous sommes balancés entre un monde de douceurs, de rêves et un univers de violence, de folie et de mort. Le scénariste parvient, avec peu de texte, à alterner entre ces deux mondes et à donner une identité à chacun d’entre eux, soit au ralenti, en posant le temps, pour des moments de rêve, soit par des actions rapides d'une violence extrême ou des textes rageurs. En quelques mots, le scénariste joue avec nos émotions comme le chat joue avec la souris. Il distille des moments de douceur entrecoupés de scènes violentes, comme s’il devait nous ramener à chaque fois à la réalité d'une époque médiévale. Le graphisme de Tentacle Eye sert admirablement bien ce conte poétique. L'album disposant de peu de texte, l'image de Tentacle Eye, épurée et soignée, suffit amplement à la compréhension de l'histoire. De plus, la couleur joue un rôle prépondérant dans ce one shot. Elle amplifie le récit suivant les actions ou les situations. On y trouve des grandes thématiques : rouges pour la violence (colère, bataille, combat...) ou bien avec des couleurs chaudes pour les moments de bonheur, mais aussi grises pour la solitude et le désespoir. On sent, par ces jeux de couleurs, l'implication du dessinateur à vouloir modifier l'ambiance des scènes et l'effet est garanti, du grand art.

20/11/2008 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5
Couverture de la série Lulu Femme Nue
Lulu Femme Nue

Pour moi, la sortie d’une nouvelle bd d’Etienne Davodeau est un évènement ! Depuis que j’ai lu Un homme est mort, Les Mauvaises gens et Rural !, j’apprécie beaucoup cet auteur car ses récits sont toujours plein d’humanité. Cette fois-ci, Etienne Davodeau nous propose une fiction à mi-chemin entre un roman graphique et un documentaire. « Lulu, femme nue » nous présente le destin d’une mère de famille de quarante ans qui largue ses enfants et son mari… pour quelles raisons ? Que va-t-elle faire ? Où va-t-elle ?... ça, je vous laisse le découvrir en compagnie de ses ami(e)s et quelques membres de sa famille qui nous racontent sa fugue ! Ce que j’aime chez Etienne Davodeau, c’est qu’il arrive à chaque fois à me surprendre en proposant des sujets variés qui me touchent et surtout, qui me procurent des émotions ! A chaque fois que je lis une de ses bds (du moins, celles que j’ai nommées dans ce présent avis), j’ai l’impression de participer à ses histoires, c’est comme si ses personnages étaient à coté de moi en train de me raconter leurs quotidiens. J’ai beaucoup aimé ce premier tome de « Lulu femme nue » parce que malgré son sujet assez délicat à aborder, l’auteur nous présente une histoire qui ne tombe jamais dans le mélodrame : la lecture de cet album m’est apparue très plaisante car les scènes humoristiques y sont abondantes et les personnages sont dans l’ensemble assez attachants et… folkloriques ! J’y apprécié aussi tous les moments de solitude et de plénitude de Lulu retranscrites en séquences sans paroles, ces scènes sont apparues assez touchantes et pleines de sensibilités. Au niveau du dessin, le lecteur habitué à lire les albums d’Etienne Davodeau reconnaitra sans problème son coup de patte. Le trait de cet auteur est épuré mais suffit amplement à servir son histoire. Par contre, sa mise en couleurs ne m’est apparue aussi irréprochable que ça : les tons utilisés dans cette bd varient peu, par conséquent, il m’est arrivé de ne pas percevoir tout de suite un changement de scènes. Encore une fois, j’ai énormément apprécié une bd éditée par Futuropolis. En tant que lecteur, ma satisfaction vient du fait que cet éditeur sort des séries qui savent me toucher et qui propose des histoires sortant des sentiers battus. Avec « Lulu femme nue », Etienne Davodeau nous présente une bd émouvante et terriblement captivante à lire. J’attends impatiemment le prochain tome qui clôturera cette série d’autant plus que le narrateur ne sera pas le même !

19/11/2008 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5
Couverture de la série Abdallahi
Abdallahi

« Tombouctou », vous savez ce que c’est ? Pour peu que vous ayez quelques connaissances en géographie, c’est une ville située au Mali (Afrique). Mais, au début du XIXème siècle, aucun européen n’avait mis le pied dans cette citée que les arabes ne disaient que du bien. A cette époque, tous hommes autres que musulmans qui avaient comme objectif d’atteindre Tombouctou étaient promis à la mort. Et pourtant, Réné Caillet fut le premier à pénétrer dans cette ville et surtout d’en revenir vivant ! C’est cet exploit que nous conte Christophe Dabitch (au scénario) et Jean-Denis Pendanx (au dessin). C’est le traitement graphique de Jean-Denis Pendanx qui m’a donné l’envie de lire « Abdallahi ». Il me semble que ce type de dessin est assez inhabituel dans le monde de la bd car en lisant ce diptyque, le lecteur a l’impression de regarder des tableaux. Il en résulte que l’ambiance de l’Afrique du XIXème siècle y est très bien rendue. Le mode de vie des habitants et les paysages y apparaissent criants de vérité (enfin, disons que c’est l’idée que je me fais de ce continent à cette époque). A ce sujet, il me semble que les auteurs se sont très bien documentés. J’ai également apprécié la façon dont Jean-Denis Pendanx dessinent la peur, la gaieté, la colère -et j’en passe !- à travers les expressions de ses personnages. Cependant, si certaines planches sont vraiment éclatantes de beauté, d’autres me sont apparues assez difficiles à discerner notamment lorsque les séquences se passent dans la nuit (trop sombres). C’est une histoire très accrocheuse que nous propose les auteurs, les bédéphiles y découvriront un personnage complexé, René Caillet, par ses origines modestes qui veut se faire un nom dans l’histoire et qui surtout veut, en réussissant à rallier Tombouctou et en revenir vivant, donner du tort à ses détracteurs ! Les lecteurs y discerneront aussi un héros malin qui usera avec l’aide d’Arafamba de tous les stratagèmes pour rejoindre Tombouctou et se soustraire à ses ennemis, un personnage très humain qui luttera contre l’esclavagisme jusqu’à la fin de sa vie et va sortir marquer physiquement par son voyage sur les terres africaines. Le bédéphile y verra également la richesse de l’Afrique à travers ses paysages et ses peuples où René Caillet partagera leur quotidien. Cependant, n’allez pas croire que Christophe Dabitch et Jean-Denis Pendanx ont retranscrit à cent pour cent le périple de René Caillet, puisque ce récit est romancé faute de renseignements. Malgré tout, je suis admiratif devant le travail de Christophe Dabitch d’avoir réussi à m’intéresser à ce personnage et d’avoir réuni suffisamment d’informations pour le rendre le plus proche de ce qu’il était. « Abdallahi » est classé comme roman graphique, pourtant, ce récit peut être catalogué comme un album historique au vu des références signalées par Christophe Dabitch. « Abdallahi » m’est apparu comme un bd riche en renseignements sur l’Afrique noire et du Nord au XIXème siècle, elle nous fait découvrir aussi un homme tiraillé par sa situation modeste et par son volonté de réussir ce qu’aucun européen n’avait fait avant lui : aller à la légendaire Tombouctou et y revenir ! J’y ai apprécié le dessin de Jean-Denis, le réalisme (il me semble) du quotidien des habitants à cette époque et le fait que Jean Caillet m’est apparu comme un héros proche de nous. A découvrir !

19/11/2008 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5
Couverture de la série Gord
Gord

Après la lecture des 4 tomes. Je suis d'accord avec Jugurtha sur le fait qu'il s'agit d'une bonne série. La moyenne des notes me paraît très sévère. Cette série vaut un bon 3.5/5 mais vu les notes précédentes, j'arrondis à 4/5. Le scénario est prenant, j'ai lu les 4 tomes d'une traite. Tout se tient, il aurait peut-être fallu un peu plus de personnages secondaires plus développés pour étoffer l'histoire. Le dessin est superbe de finesse, le trait de Franz est un régal, les cases sont très détaillées. Les paysages et les bâtiments sont exemplaires et ont du demandé un gros travail et de la patience. Concernant le trait, les principaux petits défauts se trouvent sur les visages, parfois approximatifs. Pour les détracteurs, il est clair que l'on peut facilement descendre cette série sur la seule colorisation qui a très mal vieilli. Dans ce cas là ce n'est pas la peine de s'attaquer à Valérian ou à d'autres séries ayant plus de 15 ans.... Je conseille "Gord" à tous les BDphiles qui aiment la SF.

19/11/2008 (modifier)