Voilà un très joli conte celtique agrémenté d’un dessin propre et apaisant.
De bons rebondissements, une histoire qui tient la route, un bon système narratif, quelques mystères qui resteront dans l’ombre. On pourra juste regretter une fin un peu rapide et une malédiction qui vient de l’autre bout du monde alors qu’on aurait peut-être préféré un truc plus celtique. A contrario, j’ai beaucoup apprécié cette chute mystérieuse.
A lire et à acheter. De très jolies planches pour une histoire charmante, originale où tout ce qui est essentiel s’imbrique. Un conte, un bon.
Encore une série de Corbeyran…
Décidemment rien ne semble pouvoir épuiser le pouvoir incroyable de création de ce scénariste…
Pourtant, là, après quelques séries très adultes, il réussit à me surprendre en proposant une série jeunesse.
Okhéania est un monde vraiment étrange au premier abord. La planète est entièrement verte. Une forêt immense me direz-vous ? Non, une mer de feuille interminable où seul quelques rares îlots fixes existent sur lesquels l'imperator à la mainmise…La majorité des habitants est obligé de vivre sur de drôles de bateaux obligés de déployer des trésor d'ingéniosité afin de rester à la surface de cette planète. Tout vaisseau cessant de fonctionner s'enfonce ad vitam aeternam dans la mer de feuille et personne n'en revient jamais…
Jon et Jasper, sont deux enfants habitants sur l'un de ces vaisseaux. Seulement la vie à bord est extrêmement lassante. Seul échappatoire, risquer sa vie en surfant sur cette surface solide…La chute n'est pas toujours mortelle, car un corps pas trop lourd ne s'enfonce pas. Seul un angle et une vitesse suffisante présente alors un risque…
C'est ainsi que Jon va disparaitre, et que son ami Jasper va être emprisonné à bord d'un autre vaisseau…
Les 80 pages de chacun de ces deux premiers albums au format normal (c'est mieux dans les petites mains de notre jeunesse !) se lisent facilement et surement pas trop vite. Il y a de la vraie consistance dans ces pages. Le scénario est loin d'être basique dans le premier abord. L'originalité du monde suffit à nous emporter aisément dans cet univers surprenant. Corbeyran nous livre une histoire bien rythmée, bien découpée, avec des personnages aux vrais bons caractères.
Les héros, des jeunes ados, permettront surement au jeune lectorat de s'identifier et de plonger encore plus facilement dans cette aventure aux senteurs d'un Jules Verne mâtiné de Robert Louis Stevenson…Un mélange d'exploration et de piraterie.
Rapidement, on comprend que la vie sous cette mer très particulière est possible et que les rumeurs à son sujet sont surtout un bon moyen pour le dictateur de garder le contrôle de ressources entre inconnues. Aussi, si le premier tome est consacré majoritairement aux mésaventures de jasper, emprisonné et accusé à tord d'espionnage, la fin s'ouvre logiquement sur la vie par delà la disparition dans la mer…
Le deuxième tome nous emmène alors sous la frondaison à la découverte du peuple des arbres. Nous découvrons ainsi les liens et les jeux politiques dangereux qui régissent cette planète.
Alors certes c'est surement un peu moins imaginatif, des peuples des arbres ayant déjà été imaginés par au moins 3 millions d'auteurs différents, en partant des Elfes Sylvestres de notre légendaire ami Tolkien jusqu'aux Ewoks de notre non moins légendaire Ami Lukas (et non, je n'ai pas des références de Geek...).
Pourtant, là encore la sauce va prendre car ce monde finalement est complètement relié à celui qui le surplombe et de ce fait, le mélange créé ne ressemble à rien de vraiment connu. Surtout que rapidement, nous nous apercevons que nous vivons à la cime des arbres. Il est donc possible d'aller plus bas. Mais parait-il, tous ceux qui y sont allés n'en sont jamais revenus...Tiens, donc, cela me rappelle une histoire dans un premier tome. Alors devinez l'ouverture de la fin de ce tome ? Où se retrouvent une partie des protagonistes ?
J'aime beaucoup cet univers, mélange de fantastique, d'Héroic Fantasy avec une jolie touche d'onirisme et de poésie. Parfait pour rêver tranquillement chez soi et recréer par la suite des tas d'univers dans sa tête. Ceux qui n'auront encore aucune référence à sa lecture en trouveront ici une très bonne.
Le dessin quant à lui est extrêmement plaisant, parfaitement adapté à une cible jeune ados, le trait qui surfe habilement entre un style qui aurait pu être trop simple et celui trop difficile d'accès de certaines BD ados-adultes. Un trait non exempt de défaut (certains visages sont difficilement reconnaissables sous certains angles) mais la qualité du reste le fait vite oublier. La richesse et la créativité des décors et des vêtements en est l'un des exemples et aident encore plus à profiter de l'ambiance de cet univers.
Une lecture claire, des personnages charismatiques, des mises en scènes agréable accrochent l'œil, tout cela agrémenté par des couleurs a priori directes du meilleur effet, variées et lumineuses.
Garrigue est réellement une très bonne surprise. Tout commence par une simple panne d’essence sur une route de la Provence. Le regard croisé de deux hommes va conduire au drame. Le lecteur commence alors à s’interroger pour savoir ce qui se passe. Une dizaine d’années après, à l’occasion de l’enterrement d’un ami, Martial, un ancien gendarme à la retraite à seulement 45 ans, découvre des documents cachés chez le défunt. Il n’aura de cesse de découvrir le mystère qui entoure ces documents où un nom surgit du passé, un nom qui lui rappelle quelque chose…
Ce pourrait être un bon polar comme les autres s’il n’y avait pas quelque chose de plus qui fait la différence. Est-ce le fait que les relations entre les personnages, une bande d’amis, soient particulièrement soignées ? Est-ce peut-être le chaud parfum de la garrigue qui réussi à installer une atmosphère très pesante ? Corbeyran signe là à mon humble avis sa meilleure œuvre. Il est parvenu au sommet de son art en arrivant à distiller savamment le suspens. Quelle maîtrise dans le scénario ! C’est tout à fait remarquable !
J’ai apprécié que ces personnages ne soient pas caricaturés comme le sont souvent ceux du Sud. L’alternance entre les trois époques rend l’histoire encore plus savoureuse. Que dire également sur le talent du dessinateur à savoir Berlion. Il est arrivé à restituer à merveille les expressions au visage des différents protagonistes. Mêmes les planches muettes arrivent à faire passer un message très fort (par exemple les non-dits de Sylvie). Que j’aime ce réalisme des traits, que j’aime cette bande dessinée moderne qui arrive à propulser le 9ème art au dessus des limbes du statisme.
Ce diptyque est à posséder absolument. Il est question également de rédemption de l’âme humaine et des choix qu’on peut faire dans sa vie. J’ai adoré la fin comme jamais.
Objectivement, je n’ai rien à reprocher à ce polar tant sur le plan scénaristique que sur celui du graphisme et de sa merveilleuse colorisation. Il manque peut-être finalement quelque chose pour le faire basculer dans une oeuvre culte.
Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5
Je n’aime pas les histoires sur la mafia.
J’aime beaucoup Chauvel.
J’aime beaucoup ce qui est à nous.
Comme quoi …
1ère constatation : chaque tome se suffit à lui même, bien sûr l’ensemble est plus cohérent et forme un tout bien homogène mais, chaque tome raconte une histoire.
Pas besoin de tout lire pour connaître le sujet.
J’aime bien cet esprit, une intrigue par album plus un récit général de fond.
2ème remarque : les personnages y sont fort crédibles, 2 raisons à cela :
- tout d’abord Chauvel rend vraisemblables ses personnages grâce à une bonne narration et une très bonne description de ses protagonistes.
- ensuite comme ce sont pour la plupart des personnages ayant réellement existé, ils ont évidement une bonne assise.
3ème observation : elle peut rebuter, les textes y sont consistants tout comme l’histoire, j’avais un peu peur, voyant cette foultitude de voix off, d’en être vite gavé, il n’en est rien, ses nombreux textes passent très bien et sont très enrichissants, juste de quoi en être rassasié.
La lecture est longue mais pas fastidieuse, un très bon point.
Voilà une série qui ma fait découvrir l’histoire de la mafia différemment que tous les films que j’ai pu voir à ce sujet et qui m’ont pour la plupart barbé.
J’aime bien également les petites explications historiques à la fin de chaque tome un peu à la façon d’un Murena.
(15/20)
Je n'avais avisé que Uchronie[s] - New Byzance mais je dois l’avouer, l’ensemble des 3 séries est indispensable pour profiter pleinement de cette série.
Comme je le disais pour New Byzance la grande force est la multiplication des genres pour toucher un très large public.
Encore une variation de l’histoire donc, avec cette fois une hypothèse beaucoup plus proche de notre réalité.
Avec comme base principale l’amnésie, avec ce qui s’en suit : la prescience du personnage.
Ici, contrairement aux autres séries il doit être un des seuls à avoir ce pouvoir.
Bien traitée, plaisante et réaliste juste comme il faut. Évidemment sans ses 2 consœurs de séries celle-ci serait, bonne mais basique, la complexité vient de l’ensemble et des ramifications possibles.
Scénario (coefficient 2) : 17/20
Dessin : 15/20
Univers, atmosphère : 17/20
Développements et psychologie des personnages : 17/20
(16.6/20)
Les différentes histoires d’Uchronie[s] s'enchevêtrent à merveille.
Bien que un peu moins renversante que Uchronie[s] - New Byzance, l’histoire suit son cour, on prend plaisir à voir évoluer notre héros. Pourtant, c'est vrai, je n’ai pas trouvé qu’il y ait eu autant de trouvailles que la première série...
Peut-être un petit peu moins engagée et différente tout simplement ?
Bien que cette fois-ci le postulat de départ ait déjà été exploité (les noirs ont le pouvoir, les blancs sont des parias) cette histoire reste très plaisante.
Les dessins sont moins révolutionnaires que New Byzance mais ils restent très bons. Évidement la comparaison est un peu dure pour cette série-ci, vue la qualité de la série mère....
(16/20)
Je ne connaissais pas Hugault, et je dois dire que j'ai vraiment été bluffé par ses dessins! Vraiment superbes les scènes de combats aériens ou tout simplement de survol, avec les lignes d'horizon penchées, les traces des rafales, les avions tous plus beaux les uns que les autres. Vraiment un travail d'orfèvre. Incontournable rien que pour tout cela.
J'adhère un peu moins au scénario de Yann (pour le moment) : un as allemand anti nazi (moui...c'est possible), une pilote russe qui cumule un talent de pilote exceptionnel avec une plastique 90-60-90 irréprochable, et qui à elle aussi des démêlés avec ses dirigeants (moui...c'est encore possible). Lui est le seul capable de piloter le super dernier chasseur allemand, elle devient la mascotte de la propagande stalinienne bien malgré elle (là, ça commence à faire pas mal...). Mais bon, laissons l'auteur s'exprimer, et apprécions à leur juste valeur les prouesses de nos héros, et surtout celles, toutes aussi aériennes, des doigts qui leur donnent vie...
120, rue de la gare
Voila vraiment l'album qui me réconcilie avec Tardi, que je trouvais jusqu'ici très moyen (c'est un euphémisme). Curieusement, dès que le scénario se tient, le dessin colle très bien à la série, en créant une ambiance "film d'après guerre". Côté intrigue, c'est vraiment bon, avec de fausses pistes, des tas de coupables potentiels, un bon rendu de l'ambiance de la France occupée, vraiment du très bon policier.
Gueule de bois en plomb
Nul. Y a pas d'autre qualificatif. Pendant tout l'album, on comprend rien à ce qu'il se passe. Les révélations arrivent dans les dernières pages, avec des personnages qui tombent d'on ne sait où, sans qu'on n'ai pu à aucun moment deviner qui est qui, quels sont les mobiles, relever le moindre indice. Quand j'ai refermé la BD, je me suis dit: "tiens, tu viens de perdre 3/4 heure".
Bien sûr, vous l'aurez compris, le 4/5 ne s'applique pas à cet album.
Casse pipe à la Nation
Ce volume est du même tonneau que 120, rue de la gare. Du polar bon niveau, donc, avec tout de même un début d'intrigue un peu capillotracté. Mais le dénouement est pour moi meilleurs que celui de 120, rue de la gare. 4/5 également.
La nuit de Saint-Germain des Prés
Première constatation, c'est album est en couleur, et pour moi, il est mal colorisé. Je préférait largement le dessin noir et blanc des tomes précédents. D'ailleurs, même s'il reste plaisant dans son ensemble, je trouve qu'il souffre de quelques imperfections. Mais bon, c'est tout de même un bon épisode de la série, même s'il n'est peut être pas au niveau de 120, rue de la gare ou de casse pipe à la nation.
Décidément, Émile Bravo est un excellent auteur ! J'ai adoré tout ce que j'ai lu de lui jusqu'à présent et 'Jules' ne fait pas exception à la règle. Bien que ça soit une série jeunesse, j'ai trouvé les albums très réussis et captivants. Bon. J'avoue que je me suis un peu ennuyé en lisant le tome 4, mais le reste est très bon. Les personnages récurrents sont attachants (sauf le frère de Jules, mais je pense que c'est fait exprès) et les personnages secondaires souvent réussis (vive le père Antoine !).
Pour ceux qui auraient peur de lire la série parce que c'est adressé aux jeunes, rassurez-vous, les adultes ne vont pas s'ennuyer. Bon. Certains pourraient trouver qu'il y a des invraisemblances dans le scénario (personnellement, je ne pense pas qu'une agence spatiale enverrait des enfants dans l'espace), mais l'humour loufoque et les dialogues excellents vont faire oublier cela.
Superbe bd, et même si le premier tome pose surtout le décor, à mon sens, que j'aime quand le dessin noir et blanc est maîtrisé de la sorte! Rien que pour ça, je suis près à aller au bout de la série les yeux fermés, si je puis dire... Côté scénario, c'est encore un peu confus, on nous à surtout présenté les différents protagonistes de l'histoire, chacun gardant pour l'instant sa part de mystère. Gageons que la suite sera du même niveau.
Pour moi, la note ne peut qu'augmenter...
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L'Auberge du Bout du Monde
Voilà un très joli conte celtique agrémenté d’un dessin propre et apaisant. De bons rebondissements, une histoire qui tient la route, un bon système narratif, quelques mystères qui resteront dans l’ombre. On pourra juste regretter une fin un peu rapide et une malédiction qui vient de l’autre bout du monde alors qu’on aurait peut-être préféré un truc plus celtique. A contrario, j’ai beaucoup apprécié cette chute mystérieuse. A lire et à acheter. De très jolies planches pour une histoire charmante, originale où tout ce qui est essentiel s’imbrique. Un conte, un bon.
Okhéania
Encore une série de Corbeyran… Décidemment rien ne semble pouvoir épuiser le pouvoir incroyable de création de ce scénariste… Pourtant, là, après quelques séries très adultes, il réussit à me surprendre en proposant une série jeunesse. Okhéania est un monde vraiment étrange au premier abord. La planète est entièrement verte. Une forêt immense me direz-vous ? Non, une mer de feuille interminable où seul quelques rares îlots fixes existent sur lesquels l'imperator à la mainmise…La majorité des habitants est obligé de vivre sur de drôles de bateaux obligés de déployer des trésor d'ingéniosité afin de rester à la surface de cette planète. Tout vaisseau cessant de fonctionner s'enfonce ad vitam aeternam dans la mer de feuille et personne n'en revient jamais… Jon et Jasper, sont deux enfants habitants sur l'un de ces vaisseaux. Seulement la vie à bord est extrêmement lassante. Seul échappatoire, risquer sa vie en surfant sur cette surface solide…La chute n'est pas toujours mortelle, car un corps pas trop lourd ne s'enfonce pas. Seul un angle et une vitesse suffisante présente alors un risque… C'est ainsi que Jon va disparaitre, et que son ami Jasper va être emprisonné à bord d'un autre vaisseau… Les 80 pages de chacun de ces deux premiers albums au format normal (c'est mieux dans les petites mains de notre jeunesse !) se lisent facilement et surement pas trop vite. Il y a de la vraie consistance dans ces pages. Le scénario est loin d'être basique dans le premier abord. L'originalité du monde suffit à nous emporter aisément dans cet univers surprenant. Corbeyran nous livre une histoire bien rythmée, bien découpée, avec des personnages aux vrais bons caractères. Les héros, des jeunes ados, permettront surement au jeune lectorat de s'identifier et de plonger encore plus facilement dans cette aventure aux senteurs d'un Jules Verne mâtiné de Robert Louis Stevenson…Un mélange d'exploration et de piraterie. Rapidement, on comprend que la vie sous cette mer très particulière est possible et que les rumeurs à son sujet sont surtout un bon moyen pour le dictateur de garder le contrôle de ressources entre inconnues. Aussi, si le premier tome est consacré majoritairement aux mésaventures de jasper, emprisonné et accusé à tord d'espionnage, la fin s'ouvre logiquement sur la vie par delà la disparition dans la mer… Le deuxième tome nous emmène alors sous la frondaison à la découverte du peuple des arbres. Nous découvrons ainsi les liens et les jeux politiques dangereux qui régissent cette planète. Alors certes c'est surement un peu moins imaginatif, des peuples des arbres ayant déjà été imaginés par au moins 3 millions d'auteurs différents, en partant des Elfes Sylvestres de notre légendaire ami Tolkien jusqu'aux Ewoks de notre non moins légendaire Ami Lukas (et non, je n'ai pas des références de Geek...). Pourtant, là encore la sauce va prendre car ce monde finalement est complètement relié à celui qui le surplombe et de ce fait, le mélange créé ne ressemble à rien de vraiment connu. Surtout que rapidement, nous nous apercevons que nous vivons à la cime des arbres. Il est donc possible d'aller plus bas. Mais parait-il, tous ceux qui y sont allés n'en sont jamais revenus...Tiens, donc, cela me rappelle une histoire dans un premier tome. Alors devinez l'ouverture de la fin de ce tome ? Où se retrouvent une partie des protagonistes ? J'aime beaucoup cet univers, mélange de fantastique, d'Héroic Fantasy avec une jolie touche d'onirisme et de poésie. Parfait pour rêver tranquillement chez soi et recréer par la suite des tas d'univers dans sa tête. Ceux qui n'auront encore aucune référence à sa lecture en trouveront ici une très bonne. Le dessin quant à lui est extrêmement plaisant, parfaitement adapté à une cible jeune ados, le trait qui surfe habilement entre un style qui aurait pu être trop simple et celui trop difficile d'accès de certaines BD ados-adultes. Un trait non exempt de défaut (certains visages sont difficilement reconnaissables sous certains angles) mais la qualité du reste le fait vite oublier. La richesse et la créativité des décors et des vêtements en est l'un des exemples et aident encore plus à profiter de l'ambiance de cet univers. Une lecture claire, des personnages charismatiques, des mises en scènes agréable accrochent l'œil, tout cela agrémenté par des couleurs a priori directes du meilleur effet, variées et lumineuses.
Garrigue
Garrigue est réellement une très bonne surprise. Tout commence par une simple panne d’essence sur une route de la Provence. Le regard croisé de deux hommes va conduire au drame. Le lecteur commence alors à s’interroger pour savoir ce qui se passe. Une dizaine d’années après, à l’occasion de l’enterrement d’un ami, Martial, un ancien gendarme à la retraite à seulement 45 ans, découvre des documents cachés chez le défunt. Il n’aura de cesse de découvrir le mystère qui entoure ces documents où un nom surgit du passé, un nom qui lui rappelle quelque chose… Ce pourrait être un bon polar comme les autres s’il n’y avait pas quelque chose de plus qui fait la différence. Est-ce le fait que les relations entre les personnages, une bande d’amis, soient particulièrement soignées ? Est-ce peut-être le chaud parfum de la garrigue qui réussi à installer une atmosphère très pesante ? Corbeyran signe là à mon humble avis sa meilleure œuvre. Il est parvenu au sommet de son art en arrivant à distiller savamment le suspens. Quelle maîtrise dans le scénario ! C’est tout à fait remarquable ! J’ai apprécié que ces personnages ne soient pas caricaturés comme le sont souvent ceux du Sud. L’alternance entre les trois époques rend l’histoire encore plus savoureuse. Que dire également sur le talent du dessinateur à savoir Berlion. Il est arrivé à restituer à merveille les expressions au visage des différents protagonistes. Mêmes les planches muettes arrivent à faire passer un message très fort (par exemple les non-dits de Sylvie). Que j’aime ce réalisme des traits, que j’aime cette bande dessinée moderne qui arrive à propulser le 9ème art au dessus des limbes du statisme. Ce diptyque est à posséder absolument. Il est question également de rédemption de l’âme humaine et des choix qu’on peut faire dans sa vie. J’ai adoré la fin comme jamais. Objectivement, je n’ai rien à reprocher à ce polar tant sur le plan scénaristique que sur celui du graphisme et de sa merveilleuse colorisation. Il manque peut-être finalement quelque chose pour le faire basculer dans une oeuvre culte. Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5
Les Parrains - Il était une fois à New York (Ce qui est à nous)
Je n’aime pas les histoires sur la mafia. J’aime beaucoup Chauvel. J’aime beaucoup ce qui est à nous. Comme quoi … 1ère constatation : chaque tome se suffit à lui même, bien sûr l’ensemble est plus cohérent et forme un tout bien homogène mais, chaque tome raconte une histoire. Pas besoin de tout lire pour connaître le sujet. J’aime bien cet esprit, une intrigue par album plus un récit général de fond. 2ème remarque : les personnages y sont fort crédibles, 2 raisons à cela : - tout d’abord Chauvel rend vraisemblables ses personnages grâce à une bonne narration et une très bonne description de ses protagonistes. - ensuite comme ce sont pour la plupart des personnages ayant réellement existé, ils ont évidement une bonne assise. 3ème observation : elle peut rebuter, les textes y sont consistants tout comme l’histoire, j’avais un peu peur, voyant cette foultitude de voix off, d’en être vite gavé, il n’en est rien, ses nombreux textes passent très bien et sont très enrichissants, juste de quoi en être rassasié. La lecture est longue mais pas fastidieuse, un très bon point. Voilà une série qui ma fait découvrir l’histoire de la mafia différemment que tous les films que j’ai pu voir à ce sujet et qui m’ont pour la plupart barbé. J’aime bien également les petites explications historiques à la fin de chaque tome un peu à la façon d’un Murena. (15/20)
Uchronie[s] - New York
Je n'avais avisé que Uchronie[s] - New Byzance mais je dois l’avouer, l’ensemble des 3 séries est indispensable pour profiter pleinement de cette série. Comme je le disais pour New Byzance la grande force est la multiplication des genres pour toucher un très large public. Encore une variation de l’histoire donc, avec cette fois une hypothèse beaucoup plus proche de notre réalité. Avec comme base principale l’amnésie, avec ce qui s’en suit : la prescience du personnage. Ici, contrairement aux autres séries il doit être un des seuls à avoir ce pouvoir. Bien traitée, plaisante et réaliste juste comme il faut. Évidemment sans ses 2 consœurs de séries celle-ci serait, bonne mais basique, la complexité vient de l’ensemble et des ramifications possibles. Scénario (coefficient 2) : 17/20 Dessin : 15/20 Univers, atmosphère : 17/20 Développements et psychologie des personnages : 17/20 (16.6/20)
Uchronie[s] - New Harlem
Les différentes histoires d’Uchronie[s] s'enchevêtrent à merveille. Bien que un peu moins renversante que Uchronie[s] - New Byzance, l’histoire suit son cour, on prend plaisir à voir évoluer notre héros. Pourtant, c'est vrai, je n’ai pas trouvé qu’il y ait eu autant de trouvailles que la première série... Peut-être un petit peu moins engagée et différente tout simplement ? Bien que cette fois-ci le postulat de départ ait déjà été exploité (les noirs ont le pouvoir, les blancs sont des parias) cette histoire reste très plaisante. Les dessins sont moins révolutionnaires que New Byzance mais ils restent très bons. Évidement la comparaison est un peu dure pour cette série-ci, vue la qualité de la série mère.... (16/20)
Le Grand Duc
Je ne connaissais pas Hugault, et je dois dire que j'ai vraiment été bluffé par ses dessins! Vraiment superbes les scènes de combats aériens ou tout simplement de survol, avec les lignes d'horizon penchées, les traces des rafales, les avions tous plus beaux les uns que les autres. Vraiment un travail d'orfèvre. Incontournable rien que pour tout cela. J'adhère un peu moins au scénario de Yann (pour le moment) : un as allemand anti nazi (moui...c'est possible), une pilote russe qui cumule un talent de pilote exceptionnel avec une plastique 90-60-90 irréprochable, et qui à elle aussi des démêlés avec ses dirigeants (moui...c'est encore possible). Lui est le seul capable de piloter le super dernier chasseur allemand, elle devient la mascotte de la propagande stalinienne bien malgré elle (là, ça commence à faire pas mal...). Mais bon, laissons l'auteur s'exprimer, et apprécions à leur juste valeur les prouesses de nos héros, et surtout celles, toutes aussi aériennes, des doigts qui leur donnent vie...
Nestor Burma
120, rue de la gare Voila vraiment l'album qui me réconcilie avec Tardi, que je trouvais jusqu'ici très moyen (c'est un euphémisme). Curieusement, dès que le scénario se tient, le dessin colle très bien à la série, en créant une ambiance "film d'après guerre". Côté intrigue, c'est vraiment bon, avec de fausses pistes, des tas de coupables potentiels, un bon rendu de l'ambiance de la France occupée, vraiment du très bon policier. Gueule de bois en plomb Nul. Y a pas d'autre qualificatif. Pendant tout l'album, on comprend rien à ce qu'il se passe. Les révélations arrivent dans les dernières pages, avec des personnages qui tombent d'on ne sait où, sans qu'on n'ai pu à aucun moment deviner qui est qui, quels sont les mobiles, relever le moindre indice. Quand j'ai refermé la BD, je me suis dit: "tiens, tu viens de perdre 3/4 heure". Bien sûr, vous l'aurez compris, le 4/5 ne s'applique pas à cet album. Casse pipe à la Nation Ce volume est du même tonneau que 120, rue de la gare. Du polar bon niveau, donc, avec tout de même un début d'intrigue un peu capillotracté. Mais le dénouement est pour moi meilleurs que celui de 120, rue de la gare. 4/5 également. La nuit de Saint-Germain des Prés Première constatation, c'est album est en couleur, et pour moi, il est mal colorisé. Je préférait largement le dessin noir et blanc des tomes précédents. D'ailleurs, même s'il reste plaisant dans son ensemble, je trouve qu'il souffre de quelques imperfections. Mais bon, c'est tout de même un bon épisode de la série, même s'il n'est peut être pas au niveau de 120, rue de la gare ou de casse pipe à la nation.
Une épatante aventure de Jules
Décidément, Émile Bravo est un excellent auteur ! J'ai adoré tout ce que j'ai lu de lui jusqu'à présent et 'Jules' ne fait pas exception à la règle. Bien que ça soit une série jeunesse, j'ai trouvé les albums très réussis et captivants. Bon. J'avoue que je me suis un peu ennuyé en lisant le tome 4, mais le reste est très bon. Les personnages récurrents sont attachants (sauf le frère de Jules, mais je pense que c'est fait exprès) et les personnages secondaires souvent réussis (vive le père Antoine !). Pour ceux qui auraient peur de lire la série parce que c'est adressé aux jeunes, rassurez-vous, les adultes ne vont pas s'ennuyer. Bon. Certains pourraient trouver qu'il y a des invraisemblances dans le scénario (personnellement, je ne pense pas qu'une agence spatiale enverrait des enfants dans l'espace), mais l'humour loufoque et les dialogues excellents vont faire oublier cela.
Terre de feu
Superbe bd, et même si le premier tome pose surtout le décor, à mon sens, que j'aime quand le dessin noir et blanc est maîtrisé de la sorte! Rien que pour ça, je suis près à aller au bout de la série les yeux fermés, si je puis dire... Côté scénario, c'est encore un peu confus, on nous à surtout présenté les différents protagonistes de l'histoire, chacun gardant pour l'instant sa part de mystère. Gageons que la suite sera du même niveau. Pour moi, la note ne peut qu'augmenter...