Hey ! Tou veu dou gato ???!!!
Tappes toi un tranche de Lucha Libre, t'auras la banane en prime !
Du DELIRE à l'état pure cette BD !
On part d'un format souple de ce qui fait presque penser à un magazine ou fanzine pour découvrir un contenu déjanté. Ou comment meltingpoter un humour potache qui ne se prend jamais au sérieux, à partir de super-héros super ringards et décallés en piochant autant dans le manga, le comics, et la BD classique. Forcément, le résultat est détonnant !
Car nos héros sont tous plus loufoques les uns que les autres. Affublés de tenues de catcheurs mexicains ils vont nous faire nous pisser de rire (et pas à la sauce Titeuf...) au travers de tribulations et de rencontres improbables (cette rencontre avec les frères Bogdanov !!!).
Bref, nos ring' d'aventuriers nés des cerveaux de toute une joyeuse bande d'auteurs qui mettent en planches leurs délires, sont servis par un dessin dynamique et coloré qui parfait cet univers. De plus, aux aventures récurrentes que nous proposent les differents tomes de la série, on trouve ou retrouve des planches de strips de héros bien délirants dans chacun, qui donne ce côté magazine à cette série.
Bref, amis du délire et de la bonne humeur, bonjour !
J’aime bien cette pseudo suite au "Triangle secret" et je dirais même que je la préfère à la série mère. C’est un phénomène assez rare pour le souligner. C’est sans doute dû à une meilleure maîtrise du scénario plus rythmé et une harmonisation dans le graphisme.
L’histoire paraît beaucoup plus passionnante (la résurrection du Christ à travers une formule alchimique, une lutte acharnée pour réunir les cinq bagues, un complot au conclave pour l'élection d'un nouveau pape...). Nous ressentons une ambiance ésotérique à la « Da Vinci Code ». C’est un récit finalement très habile qui réunit les grands mythes de l’ésotérisme, entre érudition et fiction.
En effet, les 4 lettres inscrites sur la croix au-dessus du Christ ont une tout autre signification pour l’auteur que celle que nous connaissons habituellement à savoir : « Jésus de Nazareth roi des Juifs ». Il propose une version plus mystique : Igne Natura Renovatur Integra , soit « C’est en s’y intégrant que la nature ressuscite ». A partir de ce postulat, on glisse petit à petit dans des fondements liés à l’alchimie. Si on y ajoute les sociétés secrètes, voilà toute la panoplie de l’ésotérisme qui jette le trouble sur le fondement même du christianisme.
L’action est principalement située dans le passé à l’époque des Croisades. Par ailleurs, le méchant « moine » gardien du sang est très charismatique, il fait froid au dos avec sa terrible hache...
INRI apporte un plus à la série d’origine car des explications sont levées. Le final est réellement époustouflant. Nous avons là un excellent thriller ésotérique.
Note Dessin : 4/5 – Note Scénario: 4/5 – Note Globale : 4/5
Cher so foot, cher Bouzard,
Je voulais savoir pourquoi l'équipe de France elle gagne pas.
Sinon, toi t'es trop de la boulette !
Hilarant, vraiment. Rien que les petites introductions (comme celle de ma modeste composition juste au-dessus) me font sourire, alors la résolution de la question qui vient ensuite est souvent franchement marrante, bien amenée et décalée. Le monde du football s'en prend plein la tête, tourné en ridicule. Personne n'est épargné : les instances du football, les joueurs professionnels et amateurs, les entraineurs, les passionnés, les chanteurs, le cinéma, la samba, Les Experts, les patates chaudes,... bref j'en oublie et des meilleurs.
C'est vrai que l'album n'est plus trop d'actualité, mais cela permet de se replonger avec délectation dans les tractions du football lors de cette période. En particulier la coupe du monde en Allemagne de 2006 (on n’est pas prêt d'oublier cette finale, hein les gars ?). Il faut, c'est vrai, avoir quelques connaissances footballistiques pour apprécier les gags à leur pleine mesure. Mais je trouve que Bouzard pratique une petite distance qui peut bien amuser les non-amateurs (je ne suis pas un expert du ballon rond et je me suis bien fendu la gueule), il met son humour à la portée de tout le monde. Quel dribbler de blagues ce bouzard.
J'adore quand Gérard Houillier, alors entraineur de Lyon et accessoirement pas content du tout, reçoit cette lettre de Ray Domenech :
Lundi 9 octobre 2006
Salut gros con.
Comme tu le sais sûrement, mercredi on joue contre les îles Féroé, alors je viens te tchourer les joueurs suivants : malouda,...
PS1 : Pour bien te faire chier, je te pique aussi Jérémie Toulalan
PS2 : T'es gros, t'es con !
Eh ouais, comme dirait la génération internet : MDR.
A lire avant que nos souvenirs s'effacent presque totalement...
Quelle aventure gigantesque ! Je n’ai pas compté les pages mais on dépasse largement les 2000. Alors commençons donc par un petit avertissement : Bouddha représente un investissement en temps de lecture assez lourd, et il vous faudra de nombreuses heures pour en venir à bout. Des heures de plaisir ?
Oui, la plupart du temps. Disons que j’ai trouvé le début un peu lent, et j’avais du mal à m’y retrouver parmi la ribambelle de personnages aux noms tous plus tarabiscotés les uns que les autres. Mais une fois que Siddhârta grandit, s’éveille spirituellement et devient « Buddha », le récit devient vraiment prenant, intéressant et surtout intelligent. Tezuka nous invite, au travers des situations parfois sérieuses, parfois humoristiques, à réfléchir sur notre vie, notre mort, notre place sur cette terre, notre comportement envers les autres, envers les animaux etc… sans jamais être barbant. J’ai trouvé cette quête initiatique passionnante, surtout si on considère qu’il s’agit de la vraie vie de Bouddha (enfin du moins ce qui en est connu)
Voila, si le dessin et l’humour « manga » ne vous dérangent pas trop, et si vous vous sentez d’attaque pour avaler un tel pavé, ne passez pas à coté de cette superbe aventure… un classique !
Je n'aime pas les histoires de la 2nde guerre mondiale. Trop de films, trop de jeux vidéo, trop de bds. J'aime encore moins les histoires d'avion et de pilote : culte du héros, inepties technico-idéalisantes et autres billevesées.
Oui mais voilà. J'ai été attiré par le dessin du Grand Duc. Je feuillette le tome 1 la première semaine, rapidement, entre deux. Je prends finalement le temps de lire quelques parties de l'histoire parce que le scénario me paraît bizarrement construit : ah oui, en fait, il y a les russes et les allemands et les auteurs racontent successivement l'histoire de chaque camp, qui est aussi, tiens tiens, celui d'une femme et d'un homme.
Et puis… Et puis passe une semaine et j'y pense, régulièrement, et l'envie d'en savoir un peu plus sur la destinée des deux protagonistes prend le pas sur ma répulsion première au genre. La semaine suivante, j'achète. Je connais déjà l'histoire : un homme, une femme, ça tombe amoureux ces bêtes-là. Surtout dans des camps opposés, genre Roméo et Juliette ou West Side Story (et consorts…)
Certains regrettent le côté archétype du soldat anti-nazi peu réaliste ? Il y avait pourtant un grand nombre d'allemands anti-nazi. D'autant que la justification apportée par le personnage (la croix gammée est un symbole politique, pas militaire) est très censée. D'autres pourraient regretter l'implication de femmes dans cette histoire. Insensé quand on sait que le camarade Staline avait intégré le combat (et surtout la chair à canon) féministe (un homme d'avant-garde ce Staline ! ;-)
Bref, on pourra regretter ce que l'on veut. Reste que :
1 - Le dessin est magnifique.
2 - Mais comment donc le scénariste va-t-il nous amener la confrontation entre les deux protagonistes, qui va _forcément_ devenir une histoire d'amour, j'en mets ma main à couper au feu !?
Bref, j'attends le tome 2 pour savoir. Ah oui, et j'ai acheté une histoire d'avion, c'est dingue ça !
Encore du très bon Tezuka. J'avais emprunté les trois tomes sans grand intérêt. Je pensais que j'allais lire un manga pour enfant du genre Unico, mais ce ne fut pas le cas. Les premiers chapitres ne sont pas très intéressants et ressemblent à un manga pour enfant ou familial comme le dit cac. Il aura fallu l'arrivée de Tairin pour que je commence à accrocher... et ne plus être capable de m'arrêter de lire !
Cette saga maritime est vraiment captivante. Les personnages sont bien faits et il y a beaucoup d'humanisme comme Tezuka l'aime. On a droit à de grandes leçons de valeurs et certains personnages sont moins méchants qu'on le pense.
Une œuvre envoûtante d'un accès pas forcément facile mais qui au fil du temps révèle ses trésors, ses douleurs et ses fantasmagories.
Certes un thème rebattu que celui de la méditation sur l'amour éternelle (voir "I Robot" de Spielberg) mais traité avec une rare générosité. Quel souffle romanesque! Une tonalité très sombre pour cette romance dramatique dont la magie nous captive.
Et en plus, les dessins de Béatrice Tillier sont magnifiques avec un choix de couleurs plutôt cohérentes et qui concourt à donner plus de magie à ce récit extraordinaire! C’est une oeuvre qui dévoile une poésie et une douceur dans son merveilleux qui libère l'imaginaire de tous avec un regard d'une radicale lucidité. Poignant, éprouvant mais salutaire. Une Bd qui rend les images de son inéluctable fin plus éloquente encore.
Cependant, on pourra reprocher un 3ème et dernier tome qui n’a pas répondu à toutes les attentes suscités par les deux premiers. La présentation dans le coffret apporte un plus indéniable : l’objet est absolument somptueux.::
Note Dessin: 4.25/5 - Note Scénario: 3.75/5 - Note Globale: 4/5
Surprenante série jeunesse qui peut facilement toucher toutes les tranches d'âges, la bande dessinée pour les 7 à 77 ans... La série est juste au niveau du ton, les défauts des personnes âgées sont exacerbés seulement pour accentuer une blague. Je trouve que Nob a réussi le difficile mélange qui consiste à la fois à faire sourire et à toucher à des sujets plus polémiques. Mine de rien, tout un tas de problèmes sont abordés au travers de la vie de cette sympathique mamie. Bien qu'elle ne comprenne pas tout de ce que raconte son jeune Maxou, elle arrive à établir un contact avec ce gamin d'une autre génération. Bref, c'est simple, frais et réussi, tout simplement. Il n'y a quasiment rien à jeter, le dessin, le scénario, les couleurs, tous ces aspects concourent à nous faire passer un moment agréable.
Les bouilles et attitudes des personnages sont criantes de vérités. On a presque l'impression de pouvoir rencontrer ces mamies dans la rue ou dans son entourage. La force de cette BD vient peut-être de ce réalisme au niveau du traitement des protagonistes. Les relations semblent plausibles et les situations restent concrètes.
Et puis, c'est intéressant de noter que Nob a quelque peu détourné le concept de la collection Tchô. Si on retrouve toujours la caractéristique d'une blague (ou ce qui s'en rapproche le plus)par planche, il fait durer ces mini-saynètes sur plusieurs pages, ce qui donne l'impression de lire une histoire qui se suit... tout en renouvelant sans cesse ses chutes et ses approches d'un gag.
Le dessin est un vrai régal (sans contour des cases), tout en rondeur, accentuant les particularités physiques des personnages. On sent une tendresse infinie de Nob pour ses créations, cela donne un rendu vraiment agréable.
Une série curieuse située pendant la guerre de 100 ans (Juillet 1350) où l’on suit les aventures de trois personnages principaux très différents.
Le souci du détail dans le dessin de Bourgeon est remarquable tout comme l’art du récit. BD qui installe une atmosphère fantastique particulière. Le Moyen-âge se mélange avec le monde magique des rêves et des cauchemars.
C’est une BD qui n’est absolument pas facile dans son approche (surtout le tome 2) mais certainement d’une grande richesse grâce à une étude détaillée de cet univers qui plaira aux amateurs d’histoire. Une très grande qualité marquée par un final réussi.
Cependant, cette œuvre est celle que je préfère le moins chez cet auteur de génie. Cela est du au fait que le scénario n’est pas forcément intéressant. Le récit semble patiner un peu sur l’ensemble de cette trilogie. Une narration difficile à comprendre ne concourt pas à une bonne fluidité de l’œuvre.
Mythe et grand art pour les uns, pénibilité de lecture pour les autres. A vous de vous faire une idée !
Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 3/5 – Note Globale : 3.5/5
Raconter une histoire dont les héros sont tous ou presque plus ou moins pourris, nous conter les états d'âme d'un tueur à gage légèrement psychopathe sur les bords, voilà une idée intéressante et plutôt bien mise en scène ici. Cette manière décalée de nous présenter comme une confession les aventures, les souvenirs et le cynisme de cet homme-qui-pourrait-être-vous-et-moi est un régal. Je n'ai pas trouvé la narration particulièrement lourde, au contraire, le style voie-off est bien à sa place ici et je n'imagine pas cette histoire racontée autrement.
Le dessin est spécial mais il colle tout à fait bien à l'histoire, il n'est pas à tomber par terre de réalisme mais au moins les personnages ont du style et de la personnalité, et les paysages (notamment en Amérique du Sud) et la palette de couleurs est vraiment à la hauteur.
Le début de second cycle est peut-être légèrement un ton en-dessous pour ce qui est du scénario, on est un peu dans le déjà-vu même si c'est toujours aussi plaisant de lire les réflexions froides et désabusées du héros, en particulier sur Dieu et les religions.
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Lucha Libre
Hey ! Tou veu dou gato ???!!! Tappes toi un tranche de Lucha Libre, t'auras la banane en prime ! Du DELIRE à l'état pure cette BD ! On part d'un format souple de ce qui fait presque penser à un magazine ou fanzine pour découvrir un contenu déjanté. Ou comment meltingpoter un humour potache qui ne se prend jamais au sérieux, à partir de super-héros super ringards et décallés en piochant autant dans le manga, le comics, et la BD classique. Forcément, le résultat est détonnant ! Car nos héros sont tous plus loufoques les uns que les autres. Affublés de tenues de catcheurs mexicains ils vont nous faire nous pisser de rire (et pas à la sauce Titeuf...) au travers de tribulations et de rencontres improbables (cette rencontre avec les frères Bogdanov !!!). Bref, nos ring' d'aventuriers nés des cerveaux de toute une joyeuse bande d'auteurs qui mettent en planches leurs délires, sont servis par un dessin dynamique et coloré qui parfait cet univers. De plus, aux aventures récurrentes que nous proposent les differents tomes de la série, on trouve ou retrouve des planches de strips de héros bien délirants dans chacun, qui donne ce côté magazine à cette série. Bref, amis du délire et de la bonne humeur, bonjour !
I.N.R.I
J’aime bien cette pseudo suite au "Triangle secret" et je dirais même que je la préfère à la série mère. C’est un phénomène assez rare pour le souligner. C’est sans doute dû à une meilleure maîtrise du scénario plus rythmé et une harmonisation dans le graphisme. L’histoire paraît beaucoup plus passionnante (la résurrection du Christ à travers une formule alchimique, une lutte acharnée pour réunir les cinq bagues, un complot au conclave pour l'élection d'un nouveau pape...). Nous ressentons une ambiance ésotérique à la « Da Vinci Code ». C’est un récit finalement très habile qui réunit les grands mythes de l’ésotérisme, entre érudition et fiction. En effet, les 4 lettres inscrites sur la croix au-dessus du Christ ont une tout autre signification pour l’auteur que celle que nous connaissons habituellement à savoir : « Jésus de Nazareth roi des Juifs ». Il propose une version plus mystique : Igne Natura Renovatur Integra , soit « C’est en s’y intégrant que la nature ressuscite ». A partir de ce postulat, on glisse petit à petit dans des fondements liés à l’alchimie. Si on y ajoute les sociétés secrètes, voilà toute la panoplie de l’ésotérisme qui jette le trouble sur le fondement même du christianisme. L’action est principalement située dans le passé à l’époque des Croisades. Par ailleurs, le méchant « moine » gardien du sang est très charismatique, il fait froid au dos avec sa terrible hache... INRI apporte un plus à la série d’origine car des explications sont levées. Le final est réellement époustouflant. Nous avons là un excellent thriller ésotérique. Note Dessin : 4/5 – Note Scénario: 4/5 – Note Globale : 4/5
Football Football
Cher so foot, cher Bouzard, Je voulais savoir pourquoi l'équipe de France elle gagne pas. Sinon, toi t'es trop de la boulette ! Hilarant, vraiment. Rien que les petites introductions (comme celle de ma modeste composition juste au-dessus) me font sourire, alors la résolution de la question qui vient ensuite est souvent franchement marrante, bien amenée et décalée. Le monde du football s'en prend plein la tête, tourné en ridicule. Personne n'est épargné : les instances du football, les joueurs professionnels et amateurs, les entraineurs, les passionnés, les chanteurs, le cinéma, la samba, Les Experts, les patates chaudes,... bref j'en oublie et des meilleurs. C'est vrai que l'album n'est plus trop d'actualité, mais cela permet de se replonger avec délectation dans les tractions du football lors de cette période. En particulier la coupe du monde en Allemagne de 2006 (on n’est pas prêt d'oublier cette finale, hein les gars ?). Il faut, c'est vrai, avoir quelques connaissances footballistiques pour apprécier les gags à leur pleine mesure. Mais je trouve que Bouzard pratique une petite distance qui peut bien amuser les non-amateurs (je ne suis pas un expert du ballon rond et je me suis bien fendu la gueule), il met son humour à la portée de tout le monde. Quel dribbler de blagues ce bouzard. J'adore quand Gérard Houillier, alors entraineur de Lyon et accessoirement pas content du tout, reçoit cette lettre de Ray Domenech : Lundi 9 octobre 2006 Salut gros con. Comme tu le sais sûrement, mercredi on joue contre les îles Féroé, alors je viens te tchourer les joueurs suivants : malouda,... PS1 : Pour bien te faire chier, je te pique aussi Jérémie Toulalan PS2 : T'es gros, t'es con ! Eh ouais, comme dirait la génération internet : MDR. A lire avant que nos souvenirs s'effacent presque totalement...
La Vie de Bouddha
Quelle aventure gigantesque ! Je n’ai pas compté les pages mais on dépasse largement les 2000. Alors commençons donc par un petit avertissement : Bouddha représente un investissement en temps de lecture assez lourd, et il vous faudra de nombreuses heures pour en venir à bout. Des heures de plaisir ? Oui, la plupart du temps. Disons que j’ai trouvé le début un peu lent, et j’avais du mal à m’y retrouver parmi la ribambelle de personnages aux noms tous plus tarabiscotés les uns que les autres. Mais une fois que Siddhârta grandit, s’éveille spirituellement et devient « Buddha », le récit devient vraiment prenant, intéressant et surtout intelligent. Tezuka nous invite, au travers des situations parfois sérieuses, parfois humoristiques, à réfléchir sur notre vie, notre mort, notre place sur cette terre, notre comportement envers les autres, envers les animaux etc… sans jamais être barbant. J’ai trouvé cette quête initiatique passionnante, surtout si on considère qu’il s’agit de la vraie vie de Bouddha (enfin du moins ce qui en est connu) Voila, si le dessin et l’humour « manga » ne vous dérangent pas trop, et si vous vous sentez d’attaque pour avaler un tel pavé, ne passez pas à coté de cette superbe aventure… un classique !
Le Grand Duc
Je n'aime pas les histoires de la 2nde guerre mondiale. Trop de films, trop de jeux vidéo, trop de bds. J'aime encore moins les histoires d'avion et de pilote : culte du héros, inepties technico-idéalisantes et autres billevesées. Oui mais voilà. J'ai été attiré par le dessin du Grand Duc. Je feuillette le tome 1 la première semaine, rapidement, entre deux. Je prends finalement le temps de lire quelques parties de l'histoire parce que le scénario me paraît bizarrement construit : ah oui, en fait, il y a les russes et les allemands et les auteurs racontent successivement l'histoire de chaque camp, qui est aussi, tiens tiens, celui d'une femme et d'un homme. Et puis… Et puis passe une semaine et j'y pense, régulièrement, et l'envie d'en savoir un peu plus sur la destinée des deux protagonistes prend le pas sur ma répulsion première au genre. La semaine suivante, j'achète. Je connais déjà l'histoire : un homme, une femme, ça tombe amoureux ces bêtes-là. Surtout dans des camps opposés, genre Roméo et Juliette ou West Side Story (et consorts…) Certains regrettent le côté archétype du soldat anti-nazi peu réaliste ? Il y avait pourtant un grand nombre d'allemands anti-nazi. D'autant que la justification apportée par le personnage (la croix gammée est un symbole politique, pas militaire) est très censée. D'autres pourraient regretter l'implication de femmes dans cette histoire. Insensé quand on sait que le camarade Staline avait intégré le combat (et surtout la chair à canon) féministe (un homme d'avant-garde ce Staline ! ;-) Bref, on pourra regretter ce que l'on veut. Reste que : 1 - Le dessin est magnifique. 2 - Mais comment donc le scénariste va-t-il nous amener la confrontation entre les deux protagonistes, qui va _forcément_ devenir une histoire d'amour, j'en mets ma main à couper au feu !? Bref, j'attends le tome 2 pour savoir. Ah oui, et j'ai acheté une histoire d'avion, c'est dingue ça !
Triton
Encore du très bon Tezuka. J'avais emprunté les trois tomes sans grand intérêt. Je pensais que j'allais lire un manga pour enfant du genre Unico, mais ce ne fut pas le cas. Les premiers chapitres ne sont pas très intéressants et ressemblent à un manga pour enfant ou familial comme le dit cac. Il aura fallu l'arrivée de Tairin pour que je commence à accrocher... et ne plus être capable de m'arrêter de lire ! Cette saga maritime est vraiment captivante. Les personnages sont bien faits et il y a beaucoup d'humanisme comme Tezuka l'aime. On a droit à de grandes leçons de valeurs et certains personnages sont moins méchants qu'on le pense.
Fée et tendres Automates
Une œuvre envoûtante d'un accès pas forcément facile mais qui au fil du temps révèle ses trésors, ses douleurs et ses fantasmagories. Certes un thème rebattu que celui de la méditation sur l'amour éternelle (voir "I Robot" de Spielberg) mais traité avec une rare générosité. Quel souffle romanesque! Une tonalité très sombre pour cette romance dramatique dont la magie nous captive. Et en plus, les dessins de Béatrice Tillier sont magnifiques avec un choix de couleurs plutôt cohérentes et qui concourt à donner plus de magie à ce récit extraordinaire! C’est une oeuvre qui dévoile une poésie et une douceur dans son merveilleux qui libère l'imaginaire de tous avec un regard d'une radicale lucidité. Poignant, éprouvant mais salutaire. Une Bd qui rend les images de son inéluctable fin plus éloquente encore. Cependant, on pourra reprocher un 3ème et dernier tome qui n’a pas répondu à toutes les attentes suscités par les deux premiers. La présentation dans le coffret apporte un plus indéniable : l’objet est absolument somptueux.:: Note Dessin: 4.25/5 - Note Scénario: 3.75/5 - Note Globale: 4/5
Mamette
Surprenante série jeunesse qui peut facilement toucher toutes les tranches d'âges, la bande dessinée pour les 7 à 77 ans... La série est juste au niveau du ton, les défauts des personnes âgées sont exacerbés seulement pour accentuer une blague. Je trouve que Nob a réussi le difficile mélange qui consiste à la fois à faire sourire et à toucher à des sujets plus polémiques. Mine de rien, tout un tas de problèmes sont abordés au travers de la vie de cette sympathique mamie. Bien qu'elle ne comprenne pas tout de ce que raconte son jeune Maxou, elle arrive à établir un contact avec ce gamin d'une autre génération. Bref, c'est simple, frais et réussi, tout simplement. Il n'y a quasiment rien à jeter, le dessin, le scénario, les couleurs, tous ces aspects concourent à nous faire passer un moment agréable. Les bouilles et attitudes des personnages sont criantes de vérités. On a presque l'impression de pouvoir rencontrer ces mamies dans la rue ou dans son entourage. La force de cette BD vient peut-être de ce réalisme au niveau du traitement des protagonistes. Les relations semblent plausibles et les situations restent concrètes. Et puis, c'est intéressant de noter que Nob a quelque peu détourné le concept de la collection Tchô. Si on retrouve toujours la caractéristique d'une blague (ou ce qui s'en rapproche le plus)par planche, il fait durer ces mini-saynètes sur plusieurs pages, ce qui donne l'impression de lire une histoire qui se suit... tout en renouvelant sans cesse ses chutes et ses approches d'un gag. Le dessin est un vrai régal (sans contour des cases), tout en rondeur, accentuant les particularités physiques des personnages. On sent une tendresse infinie de Nob pour ses créations, cela donne un rendu vraiment agréable.
Les Compagnons du Crépuscule
Une série curieuse située pendant la guerre de 100 ans (Juillet 1350) où l’on suit les aventures de trois personnages principaux très différents. Le souci du détail dans le dessin de Bourgeon est remarquable tout comme l’art du récit. BD qui installe une atmosphère fantastique particulière. Le Moyen-âge se mélange avec le monde magique des rêves et des cauchemars. C’est une BD qui n’est absolument pas facile dans son approche (surtout le tome 2) mais certainement d’une grande richesse grâce à une étude détaillée de cet univers qui plaira aux amateurs d’histoire. Une très grande qualité marquée par un final réussi. Cependant, cette œuvre est celle que je préfère le moins chez cet auteur de génie. Cela est du au fait que le scénario n’est pas forcément intéressant. Le récit semble patiner un peu sur l’ensemble de cette trilogie. Une narration difficile à comprendre ne concourt pas à une bonne fluidité de l’œuvre. Mythe et grand art pour les uns, pénibilité de lecture pour les autres. A vous de vous faire une idée ! Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 3/5 – Note Globale : 3.5/5
Le Tueur
Raconter une histoire dont les héros sont tous ou presque plus ou moins pourris, nous conter les états d'âme d'un tueur à gage légèrement psychopathe sur les bords, voilà une idée intéressante et plutôt bien mise en scène ici. Cette manière décalée de nous présenter comme une confession les aventures, les souvenirs et le cynisme de cet homme-qui-pourrait-être-vous-et-moi est un régal. Je n'ai pas trouvé la narration particulièrement lourde, au contraire, le style voie-off est bien à sa place ici et je n'imagine pas cette histoire racontée autrement. Le dessin est spécial mais il colle tout à fait bien à l'histoire, il n'est pas à tomber par terre de réalisme mais au moins les personnages ont du style et de la personnalité, et les paysages (notamment en Amérique du Sud) et la palette de couleurs est vraiment à la hauteur. Le début de second cycle est peut-être légèrement un ton en-dessous pour ce qui est du scénario, on est un peu dans le déjà-vu même si c'est toujours aussi plaisant de lire les réflexions froides et désabusées du héros, en particulier sur Dieu et les religions.