Les derniers avis (31878 avis)

Par Ro
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Vieille Dame qui n'avait jamais joué au tennis et autres nouvelles qui font du bien
La Vieille Dame qui n'avait jamais joué au tennis et autres nouvelles qui font du bien

Qui aurait cru que Zidrou, auteur plutôt connu pour ses séries humoristiques telles que L'Elève Ducobu ou Les Crannibales, serait capable de produire des récits d'une telle sensibilité ? J'ai véritablement été bluffé et, avant tout, charmé. Cet album nous propose une dizaine d'histoires courtes, longues de deux à une quinzaine de pages. Zidrou a su se faire accompagner d'excellents dessinateurs. A l'exception de Simon Hureau, aucun d'entre eux ne m'était connu mais je gage qu'on en entendra souvent parler à l'avenir. La plupart d'entre eux sont espagnols et leurs graphismes rivalisent de maîtrise et de beauté. Leurs styles sont presque tous semi-réalistes, vivants, dynamiques et soignés. Et pour les rares chez qui la technique n'est pas à son apogée, ils compensent par une jolie personnalité graphique. Il est rare de trouver une telle constance dans la qualité du dessin dans ce type d'oeuvre collective. C'est un très bel ouvrage. Mais il vaut surtout par la qualité de ses récits. Tous sont imprégnés d'une même joie de vivre. Ils abordent des sujets réalistes, souvent durs voire tristes, mais sans jamais se départir d'une vraie bonne humeur, d'un amour de la vie et d'une tendresse pour tous les personnages. Ils battent en brèche de nombreux préjugés, sur la vieillesse, la solitude, la mort, le désir, ou encore l'amour. Le tout est raconté avec simplicité et poésie, des moments de la vie de tous les jours, mettant en scène parfois de jeunes, parfois des vieux, des hommes, des femmes, et même des animaux. Toutes ces histoires ne m'ont pas touché de la même manière mais nombreuses sont celles qui m'ont vraiment ému ou mis en joie. La plupart de ces récits sont beaux comme des haikus, courts mais emplis d'émotion. On en ressort avec un sentiment de légèreté et de bonheur dans le coeur.

03/09/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série Coma
Coma

Très bonne surprise cette BD ! Je dis tout de suite : c'est très décevant qu'elle se soit arrêtée de façon presque abrupte après le tome 3, car celui-ci annonçait un virage dans l'histoire qui aurait pu devenir également intéressante par la suite. La première partie, qui comporte donc les deux premiers tomes, nous emmène dans un monde étrange, peuplé de créatures énigmatiques, les Piqueurs, au sein d'un groupe d'enfants qui se retrouvent avec une sorte de chef charismatique, Daddy. Les références sont nombreuses, j'ai pensé au Fléau de Stephen King, à Sa majesté des mouches de William Golding... Tiens d'ailleurs, pourquoi seulement des enfants et des adolescents dans ce "monde"... ? Une zone d'ombre qui ne nous sera jamais expliquée... On évolue donc aux côtés de Vincent, puis de Dana dans cette étrange atmosphère, et on est très vite happé. J'ai vraiment été surpris par la qualité de l'histoire, la façon dont elle était menée, les personnages qui sont bien campés... Steven Dupré faisait incontestablement du bon boulot (il en fait également pour Kaamelott, mais ce n'est pas comparable), et réussissait à installer de belles ambiances lumineuses. Sans hésiter, un très beau 4/5 pour ces deux premiers tomes. L'ambiance change radicalement avec le tome 3, plus ancré dans la réalité, le présent, le quotidien. Le dessin semble moins affirmé, l'histoire bégaie un peu, bien que ce tome soit très dense. La note baisse à un 3,5/5, car le récit prend une autre tournure, et j'aurais aimé avoir la suite. Malheureusement l'éditeur en a décidé autrement, et "Coma" ne connaîtra probablement jamais de tome 4... Si vous devez découvrir la série, contentez-vous des deux premiers tomes, le troisième laissant malheureusement les lecteurs sur leur faim...

02/09/2009 (modifier)
Par basile
Note: 4/5
Couverture de la série Les Sentinelles
Les Sentinelles

J'ai adoré, tout simplement magnifique j'attends avec impatience le ou j'espère les prochains tomes de "Les sentinelles". A ceux qui disent que le dessin est trop sombre ou trop original je répond que le sujet est un des sujet, si ça ne l'est pas LE sujet le plus sombre de notre histoire bien qu'il y ait certaines incohérences dans la mise en place des vignettes dans certaines planches (à corriger dans les prochains tomes) le style est tout a fait approprié. Le scenario quant à lui est dynamique dans le 2eme tome (mise en place de l'histoire dans le 1er) et le sera surement dans le 3eme ; par la suite peut-être un ralentissement vue la tournure de la guerre dans les mois suivant ou pas si le cours de l'histoire est bouleversé dans ce scénario. Bref deux BD à lire absolument, bien sûr a partir d'un certain âge car on nous y montre l'horreur de la guerre il ne faut pas l'oublier. De plus le mini journal que j'ai eu avec est très original et me laisse penser a un déroulement différent de l'Histoire que nous connaissons. Bonne lecture à tous en espérant que vous apprécierez autant que moi.

02/09/2009 (modifier)
Par Thaugor
Note: 4/5
Couverture de la série Le Choucas
Le Choucas

Bien que je ne sois pas un fan du dessin de Lax, en particulier le dessin des personnages, j'ai été agréablement surpris par le style un peu décalé de cette série par rapport à certains polars classiques. Le détective est attachant car ce n'est pas un super détective, mais il est plus dans le genre pas de bol ou loser et se laisse souvent entraîner dans des coups foireux malgré lui. Ce choucas est aussi fan des livres « série noire » et fait plein de citations de ces célèbres romans ainsi que des citations de films policiers. De plus, il a un humour assez grinçant et fait des jeux de mots à tour de bras qui permettent de faire un décalage avec l'ambiance polar et rend ce personnage humain et sympathique. Lax profite de cette série et de son personnage principal pour faire passer beaucoup d'idées politiques et sociologiques à contre courant par l'intermédiaire des déboires de notre Choucas, qui, il faut l'avouer n'est pas très doué mais arrive quand même à s'en sortir plus ou moins à chaque fois. Bref, même si les enquêtes ne sont pas de toute première originalité avec des fins relativement prévisibles, les aspects humoristiques et dénonciateurs en font une oeuvre que j'ai lue avec grand plaisir.

02/09/2009 (modifier)
Couverture de la série Killing Joke (Batman - The Killing Joke/Rire et Mourir/Souriez !)
Killing Joke (Batman - The Killing Joke/Rire et Mourir/Souriez !)

Avec sa réédition toute récente, j’ai pu enfin acquérir « Batman - The Killing Joke » de Moore et Bolland. Etant un grand fan de Batman, je voulais voir ce que le fameux Moore pourrait en faire et je n’ai pas été déçu. Ma lecture fut fort agréable ! Le dessin de Bolland est très maîtrisé. Il représente l’univers de l’homme chauve-souris de façon classique mais conforme à ce que j’attendais. Le trait est sûr et efficace. Le regard du Joker donne des frissons. C’est une réussite totale. Les couleurs ont été refaites par Bolland lui-même à l’occasion de cette réédition. Elles sont froides, glacées comme du métal avec des touches de couleurs chaudes et vive. J’ai particulièrement apprécié la colorisation des flash back dans les tons de gris avec toujours un détail de couleur vive. Tout cela est très réussi et donne une belle dimension au dessin. Le scénario est intelligent. Pouvait-on vraiment s’attendre à quelque chose d’autre de la part de Moore, scénariste acclamé ? Non et à juste titre. L’histoire est certes courte mais efficace, rondement menée et surprenante. En 46 planches, Moore réussi à expliquer l’origine du Joker et distille l’un de ses actes de folie menant Batman à le traquer : Le Joker effectue une expérience sur le commissaire Gordon pour prouver à Batman qu’il est un être normal. Je cite : « Je démontre que je suis comme tout le monde, qu’il suffit d’une mauvaise journée pour rendre marteau le plus équilibré des hommes.» Je considère cette phrase comme culte ! La fin est surprenante et ouverte laissant libre cours à l’imagination du lecteur. Chacun aura donc sa propre interprétation. La lecture est recommandée chaudement ainsi que l’achat même si je trouve le prix de vente un peu excessif. Les fans de Batman et de Moore devraient se régaler. Un 4/5 qui ne souffre d’aucune contestation.

02/09/2009 (modifier)
Couverture de la série Blacksad
Blacksad

Avis après 3 tomes. Merci à ce site de m’avoir fait découvrir cette série que j’avais ignorée. Habituellement je n’apprécie pas toute histoire où des animaux sont humanisés, aussi beaux soient les dessins (comme dans ce dernier Les Enfants du Capitaine Grant, de Jules Verne ). Pourtant avec cette série pour la première fois j’ai accroché (car oui j’avais également détesté De Cape et de Crocs !). Les dessins sont précis, la colorisation magistrale. Les décors de chaque scène soignent les perspectives et les arrières plans : on s’y croirait. A propos des personnages ils sont largement humanisés, j’aurai même envie de dire qu’ils ont des corps humains et leur tête animale, mais le tout est tellement parfait, que visuellement chaque personnage parait exister. Une petite nuance avec le tome 3 qui me parait un peu moins bon pour le dessin des personnages. Enfin signalons la maîtrise technique des angles de vues, toujours plus audacieuses et montrant la maitrise inouïe du dessinateur. Côté scénario maintenant, on ne peut pas faire autant d’éloges. Le premier tome est à mon sens le meilleur. L’intrigue est classique pour du policier : une mort suspecte, un règlement de compte et cette vieille réflexion sur la justice et le justicier, certains personnages sont effectivement un peu basiques, mais les personnages collent parfaitement avec l’univers et leur tête. L’ensemble est d’une fluidité parfaite qui nous fait participer à l’enquête comme si nous y étions. Le second tome nous plonge dans le quotidien des extrémismes raciaux. Moins polar basique que le premier, cet opus est également plus humanisé pour les personnages animaux. Si le premier était d’une ambiance électrique digne du cinéma de l’âge d’or du polar, ici le scénario est plus travaillé, les fausses pistes plus nombreuses, les personnages moins mono-facette. Cependant le discours se fait également un tantinet plus lourd. On sent le vrai sujet de fond qui pointe derrière l’enquête et on sent la patte du dessinateur à base de « le racisme ce n’est pas bien ». Du coup les traits sont un peu forcés voire clichés sur certains extrémistes, et je dirai que l’ensemble prend un air politique lorsqu’il devient question de religion. De plus l’intrigue dans l’intrigue avec la découverte finale est un peu facile à mon avis. Cela se lit tout de même très bien ! Le troisième tome se dégrade encore, cette fois ci c’est une vraie histoire d’espionnage avec un fond sur base de communisme et de bombe atomique. Ça devient un peu « je vais sauver le monde » tout en se permettant de draguer une fille sublime. Dans cet opus le dessin sauve le tout, car le scénario est vraiment alambiqué et certains personnages vraiment trop simplistes, sans compter que cette fois ci j’ai eu du mal à croire à ce qui m’était narré. Pour la première fois je ne vivais l’histoire de l’extérieur sans y adhérer. Vous le voyez : cette série qui partait comme un bijou a souffert, j’espère que le tome 4 se relèvera et associera un dessin magnifique à un scénario béton ! A lire à minima

02/09/2009 (modifier)
Par Tomeke
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Manhole
Manhole

Drôlement efficace cette série ! Je ne sais pas vous, mais j’ai eu des petits frissons à plusieurs reprises… Quelle angoisse ces filaires ! Après Duds Hunt et Reset du même auteur, je me suis lancé dans ce thriller biologique assez haletant. Pas de place pour les temps morts, le rythme est soutenu et les trois albums se lisent avec beaucoup de plaisir. Le scénario est original et les rebondissements sont multiples, sans en faire de trop. Le côté un peu gore de certains passages n’est pas pour me déplaire ; encore une fois, l’auteur montre crument les choses mais n’en rajoute pas… Le dessin est bon, tantôt un peu plus approximatif, tantôt très précis. Quoiqu’il en soit, tant le trait que la mise en page permettent d’appuyer le dynamisme du récit. En conclusion, Manhole s’est avéré être une excellente série, meilleure encore que les deux autres citées. Je la conseille vivement; vous ne serez pas déçus par la qualité du récit, habilement construit sur trois opus... Sortez votre spray anti-moustique, et lancez-vous dans la lecture !

02/09/2009 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5
Couverture de la série Les Epées de verre
Les Epées de verre

Waaahhh !!!! Ça fait longtemps que je ne m’étais pas régalé rien qu’en contemplant une bd ! Une vraie claque au niveau visuel ! Je ne connais pas du tout Laura Zuccheri mais il y a fort à parier qu’il y aura foule lorsqu’elle commencera à dédicacer dans des festivals ! Tiens, au fait, je ne vous ai pas encore parlé de la série, il s’agit de « Les épées de verre » dont Sylviane Corgiat en est la scénariste : ce qui donne une bd réalisée par un duo féminin, c’est suffisamment rare pour qu’on le signale ! « Les épées de verre » est une histoire classée dans le genre fantasy se situant dans un monde rappelant fortement la Perse antique. Yama, une jeune fille, s’est enfuie de son domicile quand un certain Orland, un seigneur maléfique, a enlevé sa mère et entrainé la perte de son père en mettant les habitants de son village contre lui. Depuis, Yama s’est jurée de se venger d’Orland avec l’aide de l’homme qui l’a recueillie et qui habite seul dans une forêt. Pour commencer son périple contre Orland, son premier geste va être de se munir d’une épée de verre qui est tombée du ciel ( !) lorsque les malheurs se sont abattus sur sa famille et sur terre… A part le début où le bédéphile verra une scène où une épée de verre sortie de nulle part se planter dans un gigantesque rocher (n’importe quoi n’est-ce pas !? Mais bon, on est dans un récit héroïc-fantasy, il ne vaut mieux donc pas chercher à comprendre !…), l’histoire m’est apparu très agréable à suivre et très accrocheuse. Pourtant, habituellement, je ne suis pas fan de ce genre de scénario qui met en scène une jeune héroïne qui sauvera le monde mais le récit comporte tellement de séquences dynamiques que je ne me suis pas ennuyé lors de cette lecture. Et puis, la trame de cette histoire est simple et ne comporte pas de noms fantaisistes que l’on retrouve dans nombre de séries du même genre ! Les principaux personnages sont -à mon avis- attachants et le dénouement promet une suite pleine d’émotions. Graphiquement, je le répète : c’est un vrai régal pour les yeux ! La mise en couleurs est exceptionnelle ! Les décors sont somptueux que le récit soit situé en pleine forêt ou dans des gigantesques cités. L’auteure adopte un style semi-réaliste qui permet à ses personnages d’être expressifs et pourtant, le soin du détail est présent dans toutes les cases ! Tellement même que j’ai passé de longs moments à contempler les planches ! Avec un tel dessin, il est difficile de rester impassible en contemplant « Les épées de verre ». Le graphisme de Laura Zuccheri est une invitation irrésistible à découvrir cette bd ! Les péripéties de Yama, l’héroïne de cette histoire, me sont apparues très agréables à suivre. A mon avis, tous les lecteurs même ceux qui détestent les récits héroïc-fantasy devraient passer un bon moment de lecture avec ce premier album de cette série malgré un début qui ne m’a pas convaincu (heureusement que la suite est plus « rationnelle » !). Le dénouement promet un prochain tome riche en émotions. Bref, j’attends impatiemment le deuxième album de ce duo !

01/09/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5
Couverture de la série Silence
Silence

Cette BD aurait pu sortir hier. Elle vieillit admirablement grâce à son scénario hors du temps, où les rapports humains retiennent toute l'attention. L'évolution du récit surprend, les protagonistes ne laissent pas indifférent. Comès fait preuve d'une grande imagination dans cette histoire. Le côté fantastique est vraiment bien traité avec ces dons de sorciers. Je serais incapable de résumer cette BD même si la ligne directrice est claire. C'est signe de richesse pour ce scénario. J'ai lu la version N&B : le dessin est excellent pour ne pas dire universel comme l'ensemble de cette BD à qui il ne manque qu'une nouvelle édition type Futuropolis pour la rendre indispensable. Je retiens un excellent moment de lecture avec cette BD pétrie de qualités.

01/09/2009 (modifier)
Couverture de la série Le Chat
Le Chat

Geluck nous livre ici une bande dessinée assez exceptionnelle je dois dire. "Le Chat", c'est vraiment très drôle et souvent plus "intelligent" que d'autres séries humoristiques. Le personnage du Chat lui-même est amusant : il est gros, gris et surtout charismatique ; le simple fait de le voir me donne envie de rire, avec son style à la Barthez dans les Guignols de l'info (euh, c'est juste pour dire une connerie). L'humour quant à lui est très varié: on passe de l'humour gras (double dose de couenne) à l'humour fin, en passant par l'humour philosophique ou abstrait... Bien vu Monsieur Geluck. Avec "Le Chat", vous aurez de l'originalité au menu.

05/06/2004 (MAJ le 01/09/2009) (modifier)