Une adaptation surprenante, à la fois sombre et touchante.
On est bien loin de la version aseptisé de Walt Disney, le propos se veut parfois adulte, noir et violent et à d’autre moment on retrouve l’aspect infantile et mignon du conte d’origine. C’est ce grand écart incessant entre les passages sombres et les moments de douceur féerique, qui crée l’atmosphère unique se dégageant de cette série.
Les personnages sont capables du meilleur comme du pire et même les plus charmants d’entre eux peuvent se révéler sous un jour des plus cruels. Cette série nous fait ressentir une palette de sentiments différents et diamétralement opposés, on passe du rire à la tristesse, de l’amour à la haine, de la compassion à la jalousie…
Cette histoire ne peut pas laisser indifférent et on est rapidement embarqué dans ce conte ou il ne fait pas bon être adulte. Toutefois, je reconnais que la fin m’a laissé dubitatif, l’impression qu’il manquait quelques pages pour clôturer définitivement cette magnifique aventure. Il faut sûrement y voir une volonté de l’auteur, afin qu’à notre tour, tel Peter, nous laissions travailler notre imagination pour trouver nous-mêmes les réponses aux questions restées en suspend.
Le dessin est tout simplement magnifique, du grand Loisel, et on peut constater une belle évolution au fil des tomes. Au final, une aventure sous le signe de l’émotion ou se mêle à la fois l’insouciance et la cruauté de ces enfants perdus.
« Palestine » est une bd intéressante sur la situation en Israël et en Palestine, mais il faut garder en tête que Joe Sacco est sans aucun doute du coté palestinien. L'ouvrage est donc plus un livre d'opinion qu'un vrai reportage. C'est d'ailleurs ce qui m'a un peu déçu. J'aurais aimé en savoir plus du coté israélien. Sacco n'interroge que deux femmes alors qu'il recueille le témoignage de dizaines de palestiniens. Pourtant, ça aurait été intéressant de savoir l'opinion des colons et surtout d'où vient la haine envers les palestiniens.
Malgré ça, la lecture de ce comics est très intéressante. Sacco nous montre clairement la vie des palestiniens et ce n'est pas beau à voir. Ça m'a fait comprendre pourquoi certains palestiniens en viennent à des solutions extrêmes (appuyer Saddam Hussein par exemple) pour régler le problème. C'est clairement une lecture qui fait réfléchir sur ce problème très grave.
Ce one shot en marge de la production actuelle.
Il s'agit avant tout d'une très belle BD sur la forme : EP nous offre un grand format, un dos toilé et une très belle couverture. Le cahier n'est pas en reste : le dessin N&B est tout simplement somptueux et bien mis en valeur par de grandes cases. En prime, la version écrite du récit est proposé en fin de BD.
Quand en plus on sait que la BD a 92 planches, je trouve que les 19,90 euros ne sont pas volés ! (auxquels beaucoup de librairies appliqueront les 5% de rabais)
La narration est fluide malgré l'omniprésence des voix off. L'ensemble est aéré et les dessins s'apprécient à leur juste valeur.
Il ne s'agit pas d'une BD érotique comme pourrait le suggérer la couverture mais d'une histoire de vengeance comme l'indique bien le titre. Celle ci est particulière car elle passe par un renoncement de soit afin d'opposer ce qu'il y a de plus vil à la haute société.
En effet, suite à l'assassinat de son amant, elle s'enfuit et se prostitue afin de salir le nom de son mari, celui ci étant de la haute noblesse espagnole.
La lecture de l'ensemble est relativement rapide, l'histoire dramatique est bien traitée.
Au final je retiens surtout l'objet et le visuel de ce one shot.
Cette collection Atmosphères chez EP m'intéresse de plus en plus.
Une série avec Arleston au scénario, on va dire que celui-ci est dans le haut de la fourchette du scénariste : à défaut d'être très inventif, les aventures sont très plaisantes et bien rythmées. Le seul petit souci étant que je trouve que l'on a du mal à s'attacher aux personnages...
Côté dessin, on est gâtés, avec un superbe Pellet, des dessins riches en détails, qui sortent vraiment du lot. On est toujours dans un style assez passe-partout, mais dans une excellente qualité.
Seul petit défaut : les couleurs, trop classiques et qui gâchent la qualité du dessin.
3...2...1... Larguez !
Et on débarque ! (Un peu comme Derec Finn le héros que nous allons suivre au fil de cette BD). On ouvre tout grand les mirettes, et les sens en alerte, on s'imprègne peu à peu du nouvel univers qui nous imposé. Et ça en jette ! Oouahou ! J'adore le trait, la richesse des détails, la sobriété des couleurs travaillées dans un camaïeu de bleu/gris. Et petit à petit, la trame se tisse, complexe, intrigante, on est tenu en haleine et on en veut encore... jusqu'à une explosion de couleurs qui renforce encore la qualité de ce premier tome et nous fait frôler la pâmoison (comment ça j'en fais trop ???) !
Bref un pur bonheur, tant graphique (Bravo à Jean-Marie Michaud !), d'imagination et de scénario qui font de cette BD une oeuvre magnifique ! Voici une pure série SF plus que prometteuse, en espérant que la suite soit aussi talentueuse ! Saluons ici également le merveilleux travail de Serge Lehman qui en passant ici au scénario de BD, ajoute une corde à son arc, et confirme son talent de créateur d'univers de science-fiction. Amateurs de SF, n'hésitez pas ! Une étoile est en formation !
*** Lecture du tome 2 ***
Et bien après une petite frayeur en découvrant la couverture de ce second tome (Bouark !), l'essai semble transformé ! Que du bonheur !
Même si le jeu sur la couleur n'a plus l'effet surprise du premier opus, il reste maîtrisé et très bien pensé. Et on a de nouveau le droit à des découpages et des planches magnifiques voire époustouflantes ! Mais chut, je vous laisse le découvrir...
Pour ce qui est de l'histoire, des réponses tombent... mais d'autres questions pointent... Une scène bluffante avec un toboggan surprise... et une clôture de cycle qui se fera attendre. De la grande SF comme je l'aime !
Excellent exercice d'OuBaPo de Trondheim.
Menu lui a fait 8 petits dessins (ou cases) sur lesquels il doit s'appuyer pour faire 100 strips de 4 cases.
Comme on pouvait le prévoir, l'objectif est atteint avec brio.
Les strips demandent un peu de persévérance au départ puis l'univers créé prend de la consistance. Les strips se suivent ou se recoupent à merveille.
Je regrette l'absence de fin réelle car l'ensemble fini par former un tout.
Je reste quand même bluffer par la performance. Trondheim a un imaginaire débridé et un sens de l'humour que j'apprécie.
Il n’y a rien à faire : décidément j’aime réellement l’univers crée par Valérie Mangin ! Certes, cette BD est un cran en dessous du "Fléau des Dieux" mais pas beaucoup si on y regarde de plus près. Nous restons de toute façon dans le même univers puisque le dernier Troyen raconte la genèse de l’empire romain intergalactique dans un lointain passé.
Le dessin, le trait, les cadrages sont plus que corrects même si le premier tome souffre un peu d’un défaut de jeunesse tout à fait pardonnable. Je crois que je suis véritablement emballé par l’originalité du concept de transposer la mythologie grecque de l’Antiquité à un futur véritablement spatial. C’est très beau et passionnant à la fois. La réalisation est d’ailleurs très intelligente. De belles trouvailles en perspective !
On pourra juste regretter le rôle un peu détestable tenu par Ulysse. Le lecteur n’a sans doute pas l’habitude de voir un tel héros littéraire aussi malmené. Bon, il faut dire également que ce personnage va évoluer positivement ce qui sauve la mise.
On observera également une petite baisse de régime dans les tomes 4 et 5. Finalement, les auteurs parviendront à se ressaisir in extrémis dans le dernier tome qui clôt convenablement cette saga intergalactique d'un nouveau genre.
Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale: 4/5
Une belle découverte que voici !
Cyrille est un auteur à suivre, je l’ai déjà dit (voir mon avis sur A la lettre près). J’apprécie son graphisme qui reste au stade de crayonnés poussés. Il a su développer un style bien à lui qui se démarque des productions de masse. Le découpage est un peu déconcertant de prime abord mais une seconde lecture révèle tout le talent de l’auteur. En effet, il passe d’une séquence à l’autre sans aucune transition. Pourtant, le fil conducteur est bien présent (cette fameuse malle) et l’imbrication des séquences les unes avec les autres finissent par y trouver un sens. Déroutant, je vous le disais. Mais une fois ce style narratif assimilé, on savoure pleinement ce récit, à la fois drôle, ironique et absurde. Bref, un mélange des genres plutôt réussi.
Petit bémol : son prix, sans nul doute justifié par la qualité de l’objet mais qui n’est pas à la portée de toutes les bourses. Dommage, . . .
Les auteurs signent ici un script tout à fait original. Cette BD impressionne tout d'abord par sa virtuosité esthétique. Les planches de dessins sont d'une rare finesse et beauté. La colorisation est également très réussie.
Cette BD nous plonge au coeur du genre et inscrit la science-fiction dans un cadre particulièrement oppressant et peu réjouissant sur le devenir de l'humanité. Les idées sont très bien exploitées et elles ne manquent pas de tension.
Après un bon premier tome introductif qui nous plonge au coeur de l'action, la seconde partie semble souffrir d'un déficit d'explications tant elle diffère. Cependant, celle-ci est très vite comblée par un troisième tome très efficace qui satisfait aux exigences des lecteurs que nous sommes. Les deux derniers tomes confirment la qualité de cette série qui ne tombe pas dans le piège de la multiplication des chapitres sans fin.
Je conseille au lecteur de lire les 5 tomes d’une traite pour une meilleure compréhension de l’ensemble et des différents enjeux. C'est une belle démonstration sans appel. Nirvana garanti si vous aimez une science-fiction intelligente. ::
Note Dessin: 4.25/5 - Note Scénario: 3.75/5 - Note Globale: 4/5
Du pur Trondheim.
J'ai adoré tous les petits scenarii de cette BD.
Il fallait oser découper une BD petit format en autant d'histoires pourtant denses et développées. Certes ça peut paraître extrêmement résumé, mais pourtant tout se tient dans les démonstrations. Il y a un mélange de fiction, d'historique, de scientifique, de philosophie et de plein d'autres choses. On adhère ou pas à ces visions passées et futures sur l'Humanité.
J'ai apprécié l'exercice graphique, simple mais concis. Sans lui, il aurait été impossible d’apporter une telle densité dans les propos.
J’en redemande. Cette BD est indispensable pour les fans de Trondheim.
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Peter Pan
Une adaptation surprenante, à la fois sombre et touchante. On est bien loin de la version aseptisé de Walt Disney, le propos se veut parfois adulte, noir et violent et à d’autre moment on retrouve l’aspect infantile et mignon du conte d’origine. C’est ce grand écart incessant entre les passages sombres et les moments de douceur féerique, qui crée l’atmosphère unique se dégageant de cette série. Les personnages sont capables du meilleur comme du pire et même les plus charmants d’entre eux peuvent se révéler sous un jour des plus cruels. Cette série nous fait ressentir une palette de sentiments différents et diamétralement opposés, on passe du rire à la tristesse, de l’amour à la haine, de la compassion à la jalousie… Cette histoire ne peut pas laisser indifférent et on est rapidement embarqué dans ce conte ou il ne fait pas bon être adulte. Toutefois, je reconnais que la fin m’a laissé dubitatif, l’impression qu’il manquait quelques pages pour clôturer définitivement cette magnifique aventure. Il faut sûrement y voir une volonté de l’auteur, afin qu’à notre tour, tel Peter, nous laissions travailler notre imagination pour trouver nous-mêmes les réponses aux questions restées en suspend. Le dessin est tout simplement magnifique, du grand Loisel, et on peut constater une belle évolution au fil des tomes. Au final, une aventure sous le signe de l’émotion ou se mêle à la fois l’insouciance et la cruauté de ces enfants perdus.
Palestine
« Palestine » est une bd intéressante sur la situation en Israël et en Palestine, mais il faut garder en tête que Joe Sacco est sans aucun doute du coté palestinien. L'ouvrage est donc plus un livre d'opinion qu'un vrai reportage. C'est d'ailleurs ce qui m'a un peu déçu. J'aurais aimé en savoir plus du coté israélien. Sacco n'interroge que deux femmes alors qu'il recueille le témoignage de dizaines de palestiniens. Pourtant, ça aurait été intéressant de savoir l'opinion des colons et surtout d'où vient la haine envers les palestiniens. Malgré ça, la lecture de ce comics est très intéressante. Sacco nous montre clairement la vie des palestiniens et ce n'est pas beau à voir. Ça m'a fait comprendre pourquoi certains palestiniens en viennent à des solutions extrêmes (appuyer Saddam Hussein par exemple) pour régler le problème. C'est clairement une lecture qui fait réfléchir sur ce problème très grave.
La Vengeance d'une femme
Ce one shot en marge de la production actuelle. Il s'agit avant tout d'une très belle BD sur la forme : EP nous offre un grand format, un dos toilé et une très belle couverture. Le cahier n'est pas en reste : le dessin N&B est tout simplement somptueux et bien mis en valeur par de grandes cases. En prime, la version écrite du récit est proposé en fin de BD. Quand en plus on sait que la BD a 92 planches, je trouve que les 19,90 euros ne sont pas volés ! (auxquels beaucoup de librairies appliqueront les 5% de rabais) La narration est fluide malgré l'omniprésence des voix off. L'ensemble est aéré et les dessins s'apprécient à leur juste valeur. Il ne s'agit pas d'une BD érotique comme pourrait le suggérer la couverture mais d'une histoire de vengeance comme l'indique bien le titre. Celle ci est particulière car elle passe par un renoncement de soit afin d'opposer ce qu'il y a de plus vil à la haute société. En effet, suite à l'assassinat de son amant, elle s'enfuit et se prostitue afin de salir le nom de son mari, celui ci étant de la haute noblesse espagnole. La lecture de l'ensemble est relativement rapide, l'histoire dramatique est bien traitée. Au final je retiens surtout l'objet et le visuel de ce one shot. Cette collection Atmosphères chez EP m'intéresse de plus en plus.
Les Forêts d'Opale
Une série avec Arleston au scénario, on va dire que celui-ci est dans le haut de la fourchette du scénariste : à défaut d'être très inventif, les aventures sont très plaisantes et bien rythmées. Le seul petit souci étant que je trouve que l'on a du mal à s'attacher aux personnages... Côté dessin, on est gâtés, avec un superbe Pellet, des dessins riches en détails, qui sortent vraiment du lot. On est toujours dans un style assez passe-partout, mais dans une excellente qualité. Seul petit défaut : les couleurs, trop classiques et qui gâchent la qualité du dessin.
La Saison de la Couloeuvre
3...2...1... Larguez ! Et on débarque ! (Un peu comme Derec Finn le héros que nous allons suivre au fil de cette BD). On ouvre tout grand les mirettes, et les sens en alerte, on s'imprègne peu à peu du nouvel univers qui nous imposé. Et ça en jette ! Oouahou ! J'adore le trait, la richesse des détails, la sobriété des couleurs travaillées dans un camaïeu de bleu/gris. Et petit à petit, la trame se tisse, complexe, intrigante, on est tenu en haleine et on en veut encore... jusqu'à une explosion de couleurs qui renforce encore la qualité de ce premier tome et nous fait frôler la pâmoison (comment ça j'en fais trop ???) ! Bref un pur bonheur, tant graphique (Bravo à Jean-Marie Michaud !), d'imagination et de scénario qui font de cette BD une oeuvre magnifique ! Voici une pure série SF plus que prometteuse, en espérant que la suite soit aussi talentueuse ! Saluons ici également le merveilleux travail de Serge Lehman qui en passant ici au scénario de BD, ajoute une corde à son arc, et confirme son talent de créateur d'univers de science-fiction. Amateurs de SF, n'hésitez pas ! Une étoile est en formation ! *** Lecture du tome 2 *** Et bien après une petite frayeur en découvrant la couverture de ce second tome (Bouark !), l'essai semble transformé ! Que du bonheur ! Même si le jeu sur la couleur n'a plus l'effet surprise du premier opus, il reste maîtrisé et très bien pensé. Et on a de nouveau le droit à des découpages et des planches magnifiques voire époustouflantes ! Mais chut, je vous laisse le découvrir... Pour ce qui est de l'histoire, des réponses tombent... mais d'autres questions pointent... Une scène bluffante avec un toboggan surprise... et une clôture de cycle qui se fera attendre. De la grande SF comme je l'aime !
Moins d'un quart de seconde pour vivre
Excellent exercice d'OuBaPo de Trondheim. Menu lui a fait 8 petits dessins (ou cases) sur lesquels il doit s'appuyer pour faire 100 strips de 4 cases. Comme on pouvait le prévoir, l'objectif est atteint avec brio. Les strips demandent un peu de persévérance au départ puis l'univers créé prend de la consistance. Les strips se suivent ou se recoupent à merveille. Je regrette l'absence de fin réelle car l'ensemble fini par former un tout. Je reste quand même bluffer par la performance. Trondheim a un imaginaire débridé et un sens de l'humour que j'apprécie.
Le dernier Troyen
Il n’y a rien à faire : décidément j’aime réellement l’univers crée par Valérie Mangin ! Certes, cette BD est un cran en dessous du "Fléau des Dieux" mais pas beaucoup si on y regarde de plus près. Nous restons de toute façon dans le même univers puisque le dernier Troyen raconte la genèse de l’empire romain intergalactique dans un lointain passé. Le dessin, le trait, les cadrages sont plus que corrects même si le premier tome souffre un peu d’un défaut de jeunesse tout à fait pardonnable. Je crois que je suis véritablement emballé par l’originalité du concept de transposer la mythologie grecque de l’Antiquité à un futur véritablement spatial. C’est très beau et passionnant à la fois. La réalisation est d’ailleurs très intelligente. De belles trouvailles en perspective ! On pourra juste regretter le rôle un peu détestable tenu par Ulysse. Le lecteur n’a sans doute pas l’habitude de voir un tel héros littéraire aussi malmené. Bon, il faut dire également que ce personnage va évoluer positivement ce qui sauve la mise. On observera également une petite baisse de régime dans les tomes 4 et 5. Finalement, les auteurs parviendront à se ressaisir in extrémis dans le dernier tome qui clôt convenablement cette saga intergalactique d'un nouveau genre. Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale: 4/5
Chemins de Fer
Une belle découverte que voici ! Cyrille est un auteur à suivre, je l’ai déjà dit (voir mon avis sur A la lettre près). J’apprécie son graphisme qui reste au stade de crayonnés poussés. Il a su développer un style bien à lui qui se démarque des productions de masse. Le découpage est un peu déconcertant de prime abord mais une seconde lecture révèle tout le talent de l’auteur. En effet, il passe d’une séquence à l’autre sans aucune transition. Pourtant, le fil conducteur est bien présent (cette fameuse malle) et l’imbrication des séquences les unes avec les autres finissent par y trouver un sens. Déroutant, je vous le disais. Mais une fois ce style narratif assimilé, on savoure pleinement ce récit, à la fois drôle, ironique et absurde. Bref, un mélange des genres plutôt réussi. Petit bémol : son prix, sans nul doute justifié par la qualité de l’objet mais qui n’est pas à la portée de toutes les bourses. Dommage, . . .
Acriboréa
Les auteurs signent ici un script tout à fait original. Cette BD impressionne tout d'abord par sa virtuosité esthétique. Les planches de dessins sont d'une rare finesse et beauté. La colorisation est également très réussie. Cette BD nous plonge au coeur du genre et inscrit la science-fiction dans un cadre particulièrement oppressant et peu réjouissant sur le devenir de l'humanité. Les idées sont très bien exploitées et elles ne manquent pas de tension. Après un bon premier tome introductif qui nous plonge au coeur de l'action, la seconde partie semble souffrir d'un déficit d'explications tant elle diffère. Cependant, celle-ci est très vite comblée par un troisième tome très efficace qui satisfait aux exigences des lecteurs que nous sommes. Les deux derniers tomes confirment la qualité de cette série qui ne tombe pas dans le piège de la multiplication des chapitres sans fin. Je conseille au lecteur de lire les 5 tomes d’une traite pour une meilleure compréhension de l’ensemble et des différents enjeux. C'est une belle démonstration sans appel. Nirvana garanti si vous aimez une science-fiction intelligente. :: Note Dessin: 4.25/5 - Note Scénario: 3.75/5 - Note Globale: 4/5
Genèses Apocalyptiques
Du pur Trondheim. J'ai adoré tous les petits scenarii de cette BD. Il fallait oser découper une BD petit format en autant d'histoires pourtant denses et développées. Certes ça peut paraître extrêmement résumé, mais pourtant tout se tient dans les démonstrations. Il y a un mélange de fiction, d'historique, de scientifique, de philosophie et de plein d'autres choses. On adhère ou pas à ces visions passées et futures sur l'Humanité. J'ai apprécié l'exercice graphique, simple mais concis. Sans lui, il aurait été impossible d’apporter une telle densité dans les propos. J’en redemande. Cette BD est indispensable pour les fans de Trondheim.