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Couverture de la série Mutafukaz
Mutafukaz

En voilà qui sort du lot. Niveau dessins, comme d'autres précédemment, je trouve le dessin de Run KiLL BILLesque : cocktail maitrisé de comics/Bd/Tags (Bien que je trouve le dessin des premières pages du tome 2 assez enfantines). Pour ajouter au bonheur, l'édition est de qualité (je vous parlerai pas du prix, je me les suis fait offrir). L'histoire est explosive, style films d'actions (je comprends que cela rebute certains), pas de temps mort dans l’action. Je prends beaucoup de plaisir à lire les péripéties de ces deux jeunes dans Dark Meat City, vaste mégalopole multiculturelle (largement exploitée par l’auteur). J'attends la suite de la série avec impatience. En plus le Run, il est Nancéen... :)

15/01/2010 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Les coulisses du pouvoir
Les coulisses du pouvoir

J’ai bien aimé explorer ces enquêtes policières dans le milieu de la politique. Le scénario est signé Philippe Richelle (déjà auteur de l'excellent Amours fragiles qui m'avait convaincu). Les personnages ont réellement une consistance actuelle qui sonne juste. Ils sont traités avec beaucoup de justesse. C'est l'un des grands points forts de cette bd où l'ambiance est légèrement glauque. Nous explorons à travers cette série les arcanes du monde politique, en ce qu'elles ont de plus pourri : chantage, malversations diverses, meurtres... On retrouve une critique à peine déguisée de notre vie politique française à travers une histoire située en Angleterre, puis à Bruxelles. L’intrigue réserve bien des surprises. Un des thrillers politico-financiers les plus complexes mais palpitants pour peu qu'on s'accroche. Le dessin est également très efficace jusqu’au tome 7 où Delitte ne dessine plus (et cela se voit). Il y a comme une espèce de décrochage qui se confirme sérieusement au tome 8. Je n'ai pas trop apprécié ces deux derniers volumes. La déception est telle que je ne continuerai pas à investir dans une série où il manque manifestement un bon dessinateur. Et puis, inutile de sa voiler la face, je le dis tout fort : il y a des série qui au bout de 7 ou 8 tomes vous endorment et vous lassent ... Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5

14/02/2007 (MAJ le 15/01/2010) (modifier)
Couverture de la série Bouche du diable
Bouche du diable

Ukraine. Fin de la Seconde Guerre mondiale. Un jeune orphelin du nom de Youri trouve refuge parmi une misérable famille de paysans. Très vite, il sera contraint de s’enfuir. Il passera alors quelques années à l’orphelinat d’Etat de Karkhov. Là-bas, il subira quotidiennement les brimades de ses camarades, en raison de son bec de lièvre qui lui vaut le surnom de « bouche du diable ». Sélectionné par le colonel Stravroguine du N.K.V.D., Youri se verra imposer une parfaite formation d’agent secret. En 1965, Youri quittera l’U.R.S.S. pour les U.S.A., afin d’y entamer une nouvelle vie sous le nom de William Budd. Il aura suffi de quelques planches aux auteurs pour me captiver. La scène où Youri fuit sa famille d’accueil et la lutte précédant cette fuite sont admirablement rendues. L’album commence en force ! Comme d’autres chroniqueurs avant moi, j’ai préféré la première partie – la formation de Youri en Russie – à la seconde – son affectation aux États-Unis. En effet, le côté fantastique du récit m’a quelque peu dérouté sur la fin… Billy Budd est constamment sur ses gardes, il veille toujours à ne pas être filé, se sert de codes secrets, de caches, il a fausse identité et vit complètement dans le mensonge. Ce qui semble parfaitement inutile, dans la mesure où l’ennemi demeure virtuel tout au long de son séjour sur le sol américain. Cela donne en conséquence un ton complètement paranoïaque au récit, ce qui cadre parfaitement avec la période de la guerre froide. J’ai longtemps eu du mal avec le dessin de Boucq. Il me paraissait criard et disgracieux. Il m’a fallu attendre Bouncer pour changer d’avis. ‘Bouche du diable’ est une nouvelle surprise positive pour moi. Un trait et une mise en couleur vraiment soignés…

15/01/2010 (modifier)
Couverture de la série Amours fragiles
Amours fragiles

Très bonne série-chorale que ces Amours Fragiles. Série-chorale car le nombre de personnages d’importance est, ma foi, fort élevé. Heureusement, à l’exception du premier tome, au format conséquent (ceci dit entre nous), chaque album se concentre avec intelligence sur un nombre restreint de ces personnages, ce qui en facilite la cohérence et la compréhension. Les auteurs évitent ainsi de se disperser et parviennent à garder un rythme ainsi qu’un suspense soutenus. Le trait de Jean-Michel Beuriot me paraissait froid, de prime abord. A la lecture, il s’avère finalement plus plaisant et plus nuancé que je ne l’espérais. De plus, il est très lisible et permet de distinguer avec grande facilité les différents protagonistes. Le scénario, qui s’attache à la destinée de nombreux personnages d’origine française, allemande et/ou juive depuis l’ascension de Hitler au pouvoir jusqu’au cœur de la seconde guerre mondiale (et je suppose, jusqu’au terme de celle-ci, la série n’étant pas encore terminée) est de qualité. La dimension historique est bien maîtrisée et les personnages mis en scène ont une dimension romanesque indiscutable. Je leur reprocherais cependant un léger côté caricatural, qui empêche l’apparition d’un personnage réellement original. Quoiqu’il en soit, cette série se révèle très agréable à lire, très prenante, agréablement diversifiée (on ne suit pas toujours le même personnage) et bien illustrée. A lire, sans nul doute. Et à posséder, si vous êtes friands de récits historiques et romanesques.

15/01/2010 (modifier)
Par Seb94
Note: 4/5
Couverture de la série Le Voyage des Pères
Le Voyage des Pères

Tout d’abord, je tiens à préciser que je ne suis pas un grand fan des religions en général, elles sont souvent plus des sources de conflit qu’autre chose. Néanmoins, je respecte les croyances de chacun, du moment que la liberté des individus est respectée. Je dois avouer que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire les deux premiers tomes de cette série, en compagnie de ces trois pères partis à la recherche de leurs fils, devenus apôtres de Jésus. Le ton se veut léger, l’humour est très présent et les dialogues assez modernes donnent à l’ensemble un ton décalé très sympathique. Donc on s’amuse bien, mais cette série arrive également à nous émouvoir, que ce soit à travers les différents personnages ou certaines situations assez touchantes. A vrai dire, je ne comprends pas bien le débat qu’a déclenché cette série, sachant que cette dernière ne se prend jamais au sérieux… Une fois de plus, on peut se rendre compte à quel point le sujet religieux est glissant, quelque soit la façon de l’aborder. Concernant le dessin, celui-ci est très agréable et les bouilles des personnages fort sympathiques. Les couleurs sont également réussies et collent parfaitement à l’ambiance, seul les décors peuvent parfois sembler un peu vide. Néanmoins, la qualité visuelle de l’ensemble me plaît beaucoup.

15/01/2010 (modifier)
Par Geoffroy
Note: 4/5
Couverture de la série La Guitare de Bo Diddley
La Guitare de Bo Diddley

La première question qui m’a traversé l’esprit quand j’ai vu cette BD en rayon a été : « Mais qui peut bien être ce Bo Diddley ? ». Connaissant la collection Rivages Noirs de Casterman comme adaptant des polars en BD – comme Shutter Island ou Pierre qui roule – j’ai trouvé le titre insolite et me suis donc empressé de lire le résumé en 4ème de couverture. Dans « la guitare de Bo Diddley », on suit à la trace le parcours de la mythique « Blue Hawaï n°1» qui passe de main en main – plus ou moins volontairement – en causant pas mal de dégâts collatéraux – et le mot est faible. Autant dire que l’histoire est très mouvementée et riche en rebondissements. Cette aventure m’a un peu fait penser à un vieux film des années 50, Winchester 73, qui racontait l’histoire de l’arme passant de main en main et tuant tous ses possesseurs à tour de rôle. Marc Villard – l’auteur du roman himself – dépeint dans un décor sombre que sont les quartiers nord de Paris, des portraits de losers et de laissés pour compte de tout ordres. On passe d’Arsène, le basketteur SDF à Martial, l’éducateur social sans oublié le chauffeur de taxi sans état d’âme, les voleurs à l’arraché, la prostituée russe, la junkie, les flics ripoux, les escrocs en tout genre … bref tout ceux qui sont plus ou moins marginalisés et que l’on fait semblant de ne pas voir – ou qu’il vaudrait mieux ne pas approcher. Les décors sont aussi très glauques : sex-shops, tours de cités, terrains vagues, carcasses de voitures. Le récit est très fluide, passionnant et ce malgré la multitude de portraits qui se succèdent. Les dialogues sont très simples, parfois crus mais surtout efficaces Chauzy fait un excellent travail au dessin avec un trait simple et expressif, des couleurs très pastel, qui donne vraiment du caractère et des « gueules » aux personnages et de la profondeur aux décors En résumé un très bon polar, bien rythmé, avec un décor et des personnages authentiques, crédibles. Il faut dire que l’adaptation d’un roman en BD par l’auteur originel est un vrai plus, bref je recommande fortement la lecture 4/5. Mais au fait qui est Bo Diddley ? Bo Diddley est un guitariste, chanteur et compositeur des années 50 mort en 2008. Son pseudonyme lui vient du nom donné à un instrument rudimentaire, constitué d'un morceau de fil de fer accroché à un mur sur lequel on faisait glisser un goulot de bouteille selon la technique du bottleneck, et qui remplaçait la guitare chez les apprentis musiciens noirs des débuts du blues. L'une des guitares qu'il a conçues est d'ailleurs faite pour jouer en même temps en percussion sur les parties ajoutées

15/01/2010 (modifier)
Par GiZeus
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Sous son regard
Sous son regard

J'ai découvert Marc Malès avec Katharine Cornwell. Ce qui m'avait séduit dans ce roman graphique était l'ingéniosité avec laquelle Marc Malès mêlait une histoire intéressante et prenante avec des personnages superbement travaillés. Avec ce dernier one-shot de l'auteur je suis de nouveau comblé. Sous son regard ne propose pas en soi une intrigue vraiment originale. Dès le départ on sent une ressemblance avec un certain History of Violence. J'ai tout à fait conscience que le film n'est peut-être pas l'exemple le plus flagrant, mais j'ai décidé d'associer ces deux titres ensemble car ils sont tous deux empreints d'une qualité et d'une finition exceptionnelle qui donnent aux titres une saveur particulière, en cause une narration exceptionnelle et des personnages remarquables. Bien que le thème du passé que l'on souhaite dissimuler soit un sujet maintes fois exploité, Marc Malès nous démontre que l'on peut encore faire un titre de qualité malgré des thèmes éculés. La force de Marc Malès, comme je l'ai dit en préambule, n'est pas tant de s'axer sur l'histoire mais au contraire de créer des personnages à la limite du vivant. Il faut avouer que l'auteur ne lésine pas sur l'aspect psychologique, quitte à engendrer quelques longueurs de faible importance. On se retrouve ainsi à suivre le jeu du chat et de la souris entre un inspecteur de police et un ancien criminel qui lui avait donné du fil à retordre. Cet épisode de sa vie, l'inspecteur Barton en gardera des séquelles: railleries et humiliations des ses collègues étaient son pain quotidien. Rien d'étonnant donc à ce qu'il soit impatient de découvrir les secrets du responsable de ces avanies. Cependant, la confrontation ne tourne pas comme il l'avait imaginé. Loin de prendre le dessus sur son adversaire, il se retrouve en fait banni des confidences de cet homme qui lui en a tant fait baver. Mais ce n'est que le début de la traque, qui prendra une direction assez inattendue. Mais le brio de Marc Malès à narrer les histoires me fait presqu' oublier de vous conter ses talents de dessinateur. Son trait réaliste et son coloriage noir et blanc est tout simplement exquis. Les faciès sont criants de réalisme, renforcés par des gros plans saisissants; et d'une manière générale les cadrages sont particulièrement réussis. Le dessin contribue pleinement à instiller une tension particulière qui maintient constamment le lecteur en éveil. Somme toute, c'est une petite perle dont nous gratifie une fois de plus Marc Malès. Ses personnages sont criants de vérité, attachants malgré leur côté méprisant ou trop pastoral. Le dessin reconnaissable de Marc Malès n'est pas étranger à ce succès. Le seul reproche que l'on pourrait émettre est de reprendre un thème déjà vu et revu, au point d'en deviner quelquefois les ficelles. Mais ne boudons pas notre plaisir, il est d'ailleurs est au rendez-vous et c'est bien ce qui compte.

15/01/2010 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Dylan Dog
Dylan Dog

Une excellente série fantastique qui se rapproche beaucoup du gore de l'horreur. J'ai lu les six tomes parus au chez Glénat et j'ai adoré hormis une ou deux histoires un peu plus faible que les autres. Les intrigues sont captivantes et souvent complexes même si les thèmes ne sont pas très originaux (sorcières, zombies). J'aime beaucoup Groucho qui apporte une touche d'humour totalement décalé qui rend la série encore plus exceptionnelle. La seule chose que je reproche à la série, ce sont les dessins qui sont très inégaux car il y a plusieurs dessinateurs sur la série. J'aime le style de certains, mais je trouve que d'autres dessinent parfois des cases un peu moche et particulièrement dans le premier tome. Avis sur l'album L'Aube des Morts-Vivants paru chez Panini Comics : J'aime bien le personnage de Dylan Dog qui ne semble pas avoir de la chance dans les pays francophones vu le nombre de fois qu'il a changé d'éditeur. En 2013, Panini a sorti deux albums de Dylan Dog dans deux collections différentes. Cet album-ci était censé commencer une intégrale, mais il n'y a pas eu de suite donc on a juste eu droit aux deux premières aventures de Dylan Dog. J'avais déjà lu le premier récit qui est franchement moyen. Le deuxième récit est bien mieux, mais ne fait pas partie des meilleurs récits de ce détective de l'étrange que j'ai lus. Ça se voit que ce sont les débuts de la série. On retrouve les qualités de la série comme un très bon dessin en noir et blanc qui va très bien pour ce genre d'histoires, mais il y a encore des maladresses dans le scénario et comme je n'ai pas trop accroché à la première histoire, cela fait que je ne trouve pas très passionnante la moitié de cet album. Le vrai problème est qu'il n'y a pas eu d'autres albums donc cette supposée intégrale n'est pas terminée. Bref, un lecteur qui découvre la série avec ce livre va voir une série avec du potentiel et c'est tout. Pour faire une comparaison, c'est un peu comme si dans un autre pays on faisait une traduction de l'intégrale du Spirou de Franquin et qu'il s’arrêtait après avoir traduit Il y a-t-il un sorcier à Champignac. Dommage que ça n'ait pas eu de succès parce que ça aurait été intéressant de lire les aventures de Dylan Dog du début jusqu'à la fin.

14/01/2010 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Immergés
Immergés

Avec ce nouvel album, Nicolas Juncker nous propose une plongée dans les profondeurs sombres de la vie de sous-marinier. (Oui bon...) C'est ainsi que nous en apprenons beaucoup sur les mœurs de ces hommes coupés de tout pendant des mois, sur la façon dont ils se nourrissent, sur leurs relations, bien souvent basées sur des rapports de force -y compris physiques. On voit aussi le rapport qu'ils entretenaient avec les nazis, au pouvoir depuis plusieurs années déjà, et la menace de guerre qui planait alors sur l'Allemagne. Je pense que Nicolas Juncker s'est beaucoup documenté sur la question, histoire de nous livrer une atmosphère aussi réaliste que possible. Au travers de l'histoire de Günther Pulst (et d'autres après lui ?), c'est un véritable portrait -certes fragmentaire- de cette Allemagne à la veille d'un conflit majeur que nous livre l'auteur. Un bon gros 3,5/5.

13/01/2010 (modifier)
Par Totoro
Note: 4/5
Couverture de la série Le Goût du chlore
Le Goût du chlore

Cette bd, visiblement peu appréciée sur le site, m'a, quant à moi, laissé une impression très troublante, que j'ai par la suite retrouvée dans une autre oeuvre de Vivès : Dans mes yeux. Je comprends qu'elle puisse ennuyer, voire agacer. Il y a quelques années, au début des années 90, de jeunes groupes de rock anglais (sur le label Sarah Records, comme Field Mice, St Christopher, etc.) jouaient un peu comme Vivès dessine ici : une musique adolescente et mélancolique, ouatée, toute en réverb, avec des titres aussi improbables que : "I'm in love with a girl who doesn't know I exist". Certes, c'est aujourd'hui un peu daté. Pour certains, c'est tout simplement terne, impersonnel, nombriliste. On peut préférer Metallica ou Motorhead. C'est une question de goût, très subjective. Il n'est cependant pas facile de raconter la naissance du sentiment amoureux. Pour ma part, je trouve que Vivès y réussit parfaitement même si l'ensemble n'est pas exempt de défauts (dialogues médiocres, par exemple, mais ne le sont-ils pas le plus souvent dans la vie quotidienne ?). "Le goût du chlore" est une oeuvre assez fuyante et ne se laisse pas vraiment saisir, à l'image des rapports qu'entretiennent les personnages entre eux. Il y a des moments en apparence assez plats, d'attente fébrile. L'action est seulement celle du désir, qui ne sait même pas s'avouer et se dire. Je me souviens, pour finir, d'une interview de H. Reeves, dont le propos peut illustrer la tonalité de cette bd : il y raconte qu'enfant il a aperçu le visage d'une jeune fille de son âge sur un bac croisant le sien sur le Saint-Laurent. Il ne l'a aperçue pourtant que quelques secondes et elle ne l'a pas même vu. 60 ans plus tard, il y songe encore... Je crois que si vous n'avez pas compris ce que veut dire ici H. Reeves, il n'est pas en effet nécessaire d'acheter cette bd...

13/01/2010 (modifier)