J'ai prêté il y a quelques années le tome 1 à un ami qui m'a dit après l'avoir lu: "C'est trop formel, un peu artificiel à mon goût."
Déjà, Mc Kay, au début de la BD, avait enfermé Little Nemo dans une page et ce dernier, pour ne pas mourir de faim, mangeait le titre de la planche et se mettait à gonfler (le titre étant écrit à l'encre). Fred, bien plus tard, imaginait que les planchers des cases pouvaient s'effondrer et des personnages aussi rigoureusement identiques que perplexes, dans un désordre inextricable de corps emmêlés, se battaient alors pour savoir qui était vraiment "moi".
Tout art, plus largement, peut mener une réflexion sur sa forme, c'est-à-dire sur l'ensemble des conventions matérielles arbitraires qui le composent. Ainsi Godard dans le cinéma (avec Pierrot le Fou par exemple), etc.
Il y a chez M-A. Mathieu la même interrogation de la forme (l'idée franchement drôle de l'anti-case), mais cette interrogation, qui peut en effet ennuyer certains, est doublée ici d'une réflexion existentielle émouvante sur l'angoisse, l'absurde et la mort. Mais, loin d'être pesant de gravité, c'est également très drôle ! Kafka avait paraît-il le sens de l'humour et se marrait en lisant ses histoires à ses amis. Il aurait donc sans doute apprécié l'hommage de M.A. Mathieu.
Le tome 1 est ainsi franchement indispensable pour tout amateur de bd un tant soit peu éclairé. Les autres tomes sont, ma foi, moins intéressants.
Agréable, c'est le mot
On est bercé par cette BD.
Au fil des pages c'est la sérénité qui s'installe, l'absence de conflit fait vraiment du bien et renverse avec succès les schémas habituels : un gentil, un méchant, une morale, une justice etc...
Le sauvage est ici présenté sans violence, et on ne tombe pas dans le "gnan gnan".
Le monde est beau, et Tanigushi lui rend bien.
Cette série mérite décidemment sa place dans la sélection Best of 2009 ! Encore une perle découverte grâce à ce site et aux nombreux commentaires élogieux à son sujet. Dans le même esprit que De Cape et de Crocs et Célestin Gobe-la-lune, Saint Germain n’a pas à rougir de la comparaison.
Tout d’abord un dessin très précis, des décors détaillés mais pas surchargés, une mise en couleurs réussie, un univers graphique réussi qui nous plonge dans l’histoire.
Les personnages quant à eux sont fascinants, Saint Germain est un mélange d’Arsène Lupin et de Robin des bois, tour à tour charmeur, filou, voleur, provocateur, intrépide et secret, enfin un personnage avec un bon potentiel scénaristique. Les personnages secondaires sont quant à eux loin de l’être et les liens les unissant bien plus complexes qu’il n’y parait.
Enfin l’apothéose : quelle verve, quel sens de la répartie, les mots sont pesés, les dialogues ciselés. J’ai eu beaucoup de plaisir à lire l’histoire, les clins d’œil sont légers (agence tout risque) et quelques tirades bien ficelées.
L’histoire est quant à elle très réussie et originale, mêlant à la fois un aspect historique et ésotérique, la suite des aventures est imprévisible et d’autant plus alléchante. J’ai bien aimé l’approche « marionnettiste » des divinités (ou assimilées) qui m’ont beaucoup fait penser à La Loi du chaos et Le dernier Troyen mais surtout au cycle des dieux de Bernard Werber
Certainement une des meilleures séries que j’ai lu récemment et un indispensable dans sa bdthèque. Vivement le tome 3 ! 4.5/5
Enfin Ben Templesmith se lance seul dans une série bien à lui, et bien pour moi c'est réussite.
On est tout de suite dans son univers de prédilection avec son lot de monstres en tous genres et /ou venus d'ailleurs.
Ici on est dans le déjanté et le décalé voire parfois le loufoque.
Le héros est un asticot intergalactique sauveur de l'humanité et accessoirement d'autres mondes parallèles. Cet asticot vit dans des cadavres qu'il utilise pour se mouvoir (il en a plusieurs en stock selon son humeur et leur état).
Ces acolytes sont tous plus ou moins barrés mais ne sont pas que des faire-valoir.
Je ne décrirai pas les histoires, il ne faut pas déflorer le plaisir mais foncez.
Le dessin est toujours aussi génial (chez lui soit on adore soit on déteste mais ne laisse jamais indifférent ce qui est pour moi un certain gage de qualité).
J'en redemande, encoooore !!!
A partir d'un monde et d'un sport de combat imaginaires, Merwan nous amène à réfléchir sur des thèmes très diversifiés tels que la notion de choix, le sport business et la noblesse du combat.
La psychologie des personnages est relativement bien fouillée et ceux-ci évoluent dans une cité dont les décors détaillés sont très agréables à l'œil. Merwan ne tombe ainsi pas dans le piège du héros stéréotypé. L'histoire tourne ainsi principalement autour de la difficulté du choix du personnage principal entre la cause de la rue et les sirènes de la vie facile que procure le pankat.
Côté dessin, Merwan a vraiment un trait bien à lui et nous livre des personnages aux gueules très accidentées qui m'ont rappelé celles de la série TV "Lascars" (Merwan a participé au long métrage, peut être ceci explique cela...). J'ai trouvé que le trait collait parfaitement à l'ambiance générale et changeait des dessins habituels. Après, je comprends que celui-ci puisse en rebuter certains.
A posséder.
SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 7,5/10
GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 7,5/10
NOTE GLOBALE : 15/20
Pour le dessin, pas de surprises, Boucq est vraiment un grand.
Comme beaucoup j'aime son travail. Mais le dessin ne fait pas tout.
Comme on peut le deviner avec la note donnée à ce one shot, j'ai également apprécié le scénario. L'histoire a des côtés ''too much'' mais elle est diablement divertissante. On ne se rend même pas compte du grand nombre de planches de cette BD.
Le rythme est soutenu, les pages défilent inexorablement pour aboutir sur un final réussi et surprenant.
Il est impossible de résumer ce récit, le plus simple est de le lire car il mérite l'investissement.
Quelle fraicheur !
La magie opère tout de suite.
J'adore cette BD, j'adore ce justicier je m'enfoutiste a qui on donne les pleins pouvoir. L'idée est ambitieuse, la réalisation est au niveau.
La qualité va diminuer au fur et à mesure des tomes. Du moins je pense.
Mais il s'en cogne Lincoln ! Il s'en cogne !
" Mmmpff "
Allez, et puis si Dieu existe, je veux bien être son Lincoln moi !
En lisant les précédents avis, je m'étais imaginé notre ami Bill comme un agent secret raté à qui il n'arrivait que des déboires. Il se trouve que cette vision trouve quelquefois prise, mais c'est très souvent drôle.
Ce que j'ai vu en Bill Baroud, c'est un ramassis de clichés sur les agents secrets méga-super-trop-puissants américains agencés aux petits oignons par le talentueux Larcenet. Cet auteur, dont je ne connais pas très bien le travail, joue et se joue des clichés avec une telle aisance que c'en est à la fois étonnant et surtout désopilant pour notre plus grand plaisir.
Les références et les détournements sont nombreux, de Lucky Luke à Hulk en passant par Caliméro, Larcenet tourne gentiment, voire amoureusement, ces personnages en dérision et nous permet de nous tordre de rire sur le lit ou le canapé, c'est à votre convenance.
Le format des histoires joue un rôle essentiel. Plus développées que des gags en une planche mais moins longue que des histoires en un tome, elles tiennent en général en 6-7 pages. Le rythme est rapide, la narration fluide, et les dialogues vont à l'essentiel.
Bref, du très bon qui passera probablement en culte lors d'une prochaine lecture.
Après la lecture du premier tome.
Acheté dès sa sortie, il m'en aura fallu du temps pour m'y plonger.
Je voulais être en forme pour ce pavé de plus de 200 pages.
Je ne mets pas le 5/5 car il ne s'agit que d'un tome introductif mais le coup de cœur n'est pas volé.
J'ai dévoré les pages, le récit, les dessins, les dialogues, ...
Il m'est égal de savoir quelle tournure prendra la suite de la série, tant qu'elle conserve cette magie visuelle et narrative.
Larcenet est en forme et semble être arrivé à la maturité pour un projet hors norme.
Au dessin, il se lâche et offre une copie parfaite. Chaque case se déguste, avec un tel niveau, il n'est pas surprenant d'avoir quelques dessins en pleine page.
Le scénario peut paraitre déroutant, mais il me semble au contraire logique. Les pièces du puzzle s'assemblent naturellement.
C'est assurément une des BD de l'année 2009.
Son seul défaut est qu'il faudra s'armer de patience pour avoir toute la série.
Super dessins / encrage.
Découpage des vignettes très particulier et très cloisonné, ce qui colle très bien avec le sujet (on est dans un U-boat allemand).
Quelques flous dans la narration par moments, mais dans l'ensemble c'est très cohérent et plutôt très bien foutu.
Les séries qui commencent il y en a beaucoup.
Les séries à potentiel il y en a très peu. Celle-ci en fait partie.
En plus le point de vue est intéressant. Bah oui, pour une fois on n'est pas du côté des gentils. Nan, on accompagne les sous-mariniers allemands et la guerre va bientôt commencer.
Non vraiment ça promet. Vivement la suite. :)
Après recherche : l'auteur parle d'une série d’une vingtaine d’albums racontant l’Allemagne nazie à travers l’histoire de l’équipage d’un sous-marin allemand. Chaque tome sera présenté du point de vue de l’un des membres de l’équipage, chaque histoire sera indépendante, mais elles se répondront, se complèteront
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Julius Corentin Acquefacques
J'ai prêté il y a quelques années le tome 1 à un ami qui m'a dit après l'avoir lu: "C'est trop formel, un peu artificiel à mon goût." Déjà, Mc Kay, au début de la BD, avait enfermé Little Nemo dans une page et ce dernier, pour ne pas mourir de faim, mangeait le titre de la planche et se mettait à gonfler (le titre étant écrit à l'encre). Fred, bien plus tard, imaginait que les planchers des cases pouvaient s'effondrer et des personnages aussi rigoureusement identiques que perplexes, dans un désordre inextricable de corps emmêlés, se battaient alors pour savoir qui était vraiment "moi". Tout art, plus largement, peut mener une réflexion sur sa forme, c'est-à-dire sur l'ensemble des conventions matérielles arbitraires qui le composent. Ainsi Godard dans le cinéma (avec Pierrot le Fou par exemple), etc. Il y a chez M-A. Mathieu la même interrogation de la forme (l'idée franchement drôle de l'anti-case), mais cette interrogation, qui peut en effet ennuyer certains, est doublée ici d'une réflexion existentielle émouvante sur l'angoisse, l'absurde et la mort. Mais, loin d'être pesant de gravité, c'est également très drôle ! Kafka avait paraît-il le sens de l'humour et se marrait en lisant ses histoires à ses amis. Il aurait donc sans doute apprécié l'hommage de M.A. Mathieu. Le tome 1 est ainsi franchement indispensable pour tout amateur de bd un tant soit peu éclairé. Les autres tomes sont, ma foi, moins intéressants.
Seton, le naturaliste qui voyage
Agréable, c'est le mot On est bercé par cette BD. Au fil des pages c'est la sérénité qui s'installe, l'absence de conflit fait vraiment du bien et renverse avec succès les schémas habituels : un gentil, un méchant, une morale, une justice etc... Le sauvage est ici présenté sans violence, et on ne tombe pas dans le "gnan gnan". Le monde est beau, et Tanigushi lui rend bien.
Saint-Germain
Cette série mérite décidemment sa place dans la sélection Best of 2009 ! Encore une perle découverte grâce à ce site et aux nombreux commentaires élogieux à son sujet. Dans le même esprit que De Cape et de Crocs et Célestin Gobe-la-lune, Saint Germain n’a pas à rougir de la comparaison. Tout d’abord un dessin très précis, des décors détaillés mais pas surchargés, une mise en couleurs réussie, un univers graphique réussi qui nous plonge dans l’histoire. Les personnages quant à eux sont fascinants, Saint Germain est un mélange d’Arsène Lupin et de Robin des bois, tour à tour charmeur, filou, voleur, provocateur, intrépide et secret, enfin un personnage avec un bon potentiel scénaristique. Les personnages secondaires sont quant à eux loin de l’être et les liens les unissant bien plus complexes qu’il n’y parait. Enfin l’apothéose : quelle verve, quel sens de la répartie, les mots sont pesés, les dialogues ciselés. J’ai eu beaucoup de plaisir à lire l’histoire, les clins d’œil sont légers (agence tout risque) et quelques tirades bien ficelées. L’histoire est quant à elle très réussie et originale, mêlant à la fois un aspect historique et ésotérique, la suite des aventures est imprévisible et d’autant plus alléchante. J’ai bien aimé l’approche « marionnettiste » des divinités (ou assimilées) qui m’ont beaucoup fait penser à La Loi du chaos et Le dernier Troyen mais surtout au cycle des dieux de Bernard Werber Certainement une des meilleures séries que j’ai lu récemment et un indispensable dans sa bdthèque. Vivement le tome 3 ! 4.5/5
Wormwood
Enfin Ben Templesmith se lance seul dans une série bien à lui, et bien pour moi c'est réussite. On est tout de suite dans son univers de prédilection avec son lot de monstres en tous genres et /ou venus d'ailleurs. Ici on est dans le déjanté et le décalé voire parfois le loufoque. Le héros est un asticot intergalactique sauveur de l'humanité et accessoirement d'autres mondes parallèles. Cet asticot vit dans des cadavres qu'il utilise pour se mouvoir (il en a plusieurs en stock selon son humeur et leur état). Ces acolytes sont tous plus ou moins barrés mais ne sont pas que des faire-valoir. Je ne décrirai pas les histoires, il ne faut pas déflorer le plaisir mais foncez. Le dessin est toujours aussi génial (chez lui soit on adore soit on déteste mais ne laisse jamais indifférent ce qui est pour moi un certain gage de qualité). J'en redemande, encoooore !!!
Fausse Garde (Pankat)
A partir d'un monde et d'un sport de combat imaginaires, Merwan nous amène à réfléchir sur des thèmes très diversifiés tels que la notion de choix, le sport business et la noblesse du combat. La psychologie des personnages est relativement bien fouillée et ceux-ci évoluent dans une cité dont les décors détaillés sont très agréables à l'œil. Merwan ne tombe ainsi pas dans le piège du héros stéréotypé. L'histoire tourne ainsi principalement autour de la difficulté du choix du personnage principal entre la cause de la rue et les sirènes de la vie facile que procure le pankat. Côté dessin, Merwan a vraiment un trait bien à lui et nous livre des personnages aux gueules très accidentées qui m'ont rappelé celles de la série TV "Lascars" (Merwan a participé au long métrage, peut être ceci explique cela...). J'ai trouvé que le trait collait parfaitement à l'ambiance générale et changeait des dessins habituels. Après, je comprends que celui-ci puisse en rebuter certains. A posséder. SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 7,5/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 7,5/10 NOTE GLOBALE : 15/20
Bouche du diable
Pour le dessin, pas de surprises, Boucq est vraiment un grand. Comme beaucoup j'aime son travail. Mais le dessin ne fait pas tout. Comme on peut le deviner avec la note donnée à ce one shot, j'ai également apprécié le scénario. L'histoire a des côtés ''too much'' mais elle est diablement divertissante. On ne se rend même pas compte du grand nombre de planches de cette BD. Le rythme est soutenu, les pages défilent inexorablement pour aboutir sur un final réussi et surprenant. Il est impossible de résumer ce récit, le plus simple est de le lire car il mérite l'investissement.
Lincoln
Quelle fraicheur ! La magie opère tout de suite. J'adore cette BD, j'adore ce justicier je m'enfoutiste a qui on donne les pleins pouvoir. L'idée est ambitieuse, la réalisation est au niveau. La qualité va diminuer au fur et à mesure des tomes. Du moins je pense. Mais il s'en cogne Lincoln ! Il s'en cogne ! " Mmmpff " Allez, et puis si Dieu existe, je veux bien être son Lincoln moi !
Bill Baroud
En lisant les précédents avis, je m'étais imaginé notre ami Bill comme un agent secret raté à qui il n'arrivait que des déboires. Il se trouve que cette vision trouve quelquefois prise, mais c'est très souvent drôle. Ce que j'ai vu en Bill Baroud, c'est un ramassis de clichés sur les agents secrets méga-super-trop-puissants américains agencés aux petits oignons par le talentueux Larcenet. Cet auteur, dont je ne connais pas très bien le travail, joue et se joue des clichés avec une telle aisance que c'en est à la fois étonnant et surtout désopilant pour notre plus grand plaisir. Les références et les détournements sont nombreux, de Lucky Luke à Hulk en passant par Caliméro, Larcenet tourne gentiment, voire amoureusement, ces personnages en dérision et nous permet de nous tordre de rire sur le lit ou le canapé, c'est à votre convenance. Le format des histoires joue un rôle essentiel. Plus développées que des gags en une planche mais moins longue que des histoires en un tome, elles tiennent en général en 6-7 pages. Le rythme est rapide, la narration fluide, et les dialogues vont à l'essentiel. Bref, du très bon qui passera probablement en culte lors d'une prochaine lecture.
Blast
Après la lecture du premier tome. Acheté dès sa sortie, il m'en aura fallu du temps pour m'y plonger. Je voulais être en forme pour ce pavé de plus de 200 pages. Je ne mets pas le 5/5 car il ne s'agit que d'un tome introductif mais le coup de cœur n'est pas volé. J'ai dévoré les pages, le récit, les dessins, les dialogues, ... Il m'est égal de savoir quelle tournure prendra la suite de la série, tant qu'elle conserve cette magie visuelle et narrative. Larcenet est en forme et semble être arrivé à la maturité pour un projet hors norme. Au dessin, il se lâche et offre une copie parfaite. Chaque case se déguste, avec un tel niveau, il n'est pas surprenant d'avoir quelques dessins en pleine page. Le scénario peut paraitre déroutant, mais il me semble au contraire logique. Les pièces du puzzle s'assemblent naturellement. C'est assurément une des BD de l'année 2009. Son seul défaut est qu'il faudra s'armer de patience pour avoir toute la série.
Immergés
Super dessins / encrage. Découpage des vignettes très particulier et très cloisonné, ce qui colle très bien avec le sujet (on est dans un U-boat allemand). Quelques flous dans la narration par moments, mais dans l'ensemble c'est très cohérent et plutôt très bien foutu. Les séries qui commencent il y en a beaucoup. Les séries à potentiel il y en a très peu. Celle-ci en fait partie. En plus le point de vue est intéressant. Bah oui, pour une fois on n'est pas du côté des gentils. Nan, on accompagne les sous-mariniers allemands et la guerre va bientôt commencer. Non vraiment ça promet. Vivement la suite. :) Après recherche : l'auteur parle d'une série d’une vingtaine d’albums racontant l’Allemagne nazie à travers l’histoire de l’équipage d’un sous-marin allemand. Chaque tome sera présenté du point de vue de l’un des membres de l’équipage, chaque histoire sera indépendante, mais elles se répondront, se complèteront