J'ai franchement bien aimé les aventures de ce chien de garagiste hors du commun. C'est un monde animalier bien étrange mais si charmant. Il y a comme un vent de fraîcheur qui parcourt cette série.
Certes, le fait de faire vivre des animaux comme des êtres humains n'est pas ce qu'on pourrait qualifier de vraiment original, mais il y a cette touche qui nous indique que ce sont bien les humains qui sont maîtres de la destinée sur cette planète. Bref, une coexistence assez intéressante entre ces deux mondes.
Le contexte de cette histoire paraît très enfantin de même que le dessin. Mais il ne faut pas vous y tromper. C'est un récit qui s'adresse quand même aux adultes avec des réflexions bien pensées ("tout est démontable, même la démocratie").
Au final, on a droit à une oeuvre drôle et attendrissante marquée par un peu de poésie et suffisamment de suspense entretenu pour qu'on ait l'envie de continuer l'aventure.
Enfin le retour du savoureux tandem Duchazeau/Vehlmann !
Les voici qui rendent hommage à ce cher Méliès pour nous conter des histoires aussi loufoques et poilantes qu'il a pu réaliser...
Superbe présentation, couverture mat, typo début de siècle pour le titre, dos toilé, vraiment bien soigné, elle colle au contenu... On baigne vraiment dans l'univers de ce pionnier des effets spéciaux.
Le trait de Duchazeau est toujours aussi bon, parfaite maitrise du noir et blanc, sachant mêler des cases magnifiques à d'autres bien plus légères et suggestives.
Quant au ton des historiettes, il allie habilement cynisme, humour grinçant et percutant à la façon d'un Roald Dahl ou Edgar Poe, et un imaginaire à la Verne...
J'avais adoré Dieu qui pue, Dieu qui pète et Les Cinq Conteurs de Bagdad, eh bien Méliès va trouver sa place à leurs côtés... et c'est bien mérité !
Poil à ce que vous voulez...
Amateur de la série W.E.S.T, également co-scénarisée par Fabien Nury, j'ai longtemps hésité autour de l'achat de cette BD. Le graphisme m'avait paru très intéressant au cours de mes très nombreux feuilletages de l'album chez mon libraire. J'ai cédé à la tentation et grand bien m'en a pris.
J'ai été enchanté à la première lecture de cet album qui est une excellente introduction à cette série. Le scénario, quoi que pas très original, est vraiment bien écrit et fonctionne très bien.
Ajouté à cela un dessin vraiment très bon et un travail sur la couleur absolument remarquable, (bravo à Fabrice Trystam - on ne parle pas assez souvent de la couleur).
Excellent début dont j'attends la suite avec impatience.
Je me méfiais de cet album… La seule note maximale a de quoi me laisser perplexe, mais le résumé et la planche présentée dans la galerie ont réussi sans mal à me convaincre.
Alors qu’en est-il ? Je confirme d’abord la qualité extraordinaire du dessin qui offre au lecteur une abondance de détails, de visages expressifs et ce, sans que l’ensemble ne paraisse surchargé. En outre, l’ambiance noir et blanc paraît quasiment incontournable. Je n’image pas cet album en couleurs.
Ensuite, il faut évidemment que je parle du récit, et c’est sans doute dans cet aspect que l’album pourra (je l’espère car il en vaut la peine) faire parler de lui. Alors oui il est complexe et oui, il demande de la concentration. Deux éléments forment cette complexité : deux récits en parallèle dans une partie de l’album, et l’abondance d’intervenants dans l’enquête policière. Le tout est assez compacte, mais sans être indigeste, loin de là. L’intrigue, très bien ficelée et rythmée, m’a rappelé le génial From Hell (qui peut également paraître insurmontable). La lecture, une fois lancée, est vraiment prenante ; autour de nos deux enquêteurs principaux, et du légiste particulièrement attachant, vient se greffer toute une panoplie de personnages de la littérature anglaise.
Au final, si l’histoire présente une certaine complexité, je pense que l’auteur a voulu lui conférer un caractère fouillé et consistant. La lecture est dense mais reste abordable. Le trait est précis et expressif. Que demander de plus ? Me concernant, une seconde lecture afin de pouvoir dissiper les quelques zones d’ombre de la première approche.
Miam, miam ! Ça y’ en a de la bonne bande dessinée là missié… Que personne ne s’énerve ! L’occasion était irrésistible. Trop pour ne pas céder à une petite provoc facile en ravivant notre souvenir du langage cliché que prêtait aux autochtones colonisés l’un des pères de la ligne claire. Mais c’était surtout l’opportunité d’évoquer l’œuvre de ce même papa. Car en parcourant Commando colonial, il m’est difficile d’ignorer ce picotement nostalgique, cette agréable sensation, l’impression de replonger dans un récit à la façon Hergé ou condisciple. Oui ma bonne dame ! Son dessin attachant, sa lecture limpide et son histoire foisonnante font de cette série un vrai divertissement, de la cuisine populaire comme on savait en mijoter dans le temps ! La gratifiant d’une vision moderne, d’une approche beaucoup plus originale, et tout en demeurant les fidèles légataires d’un incontestable classicisme, Bruno et Apollo se réapproprient définitivement cette tradition franco-belge.
La Seconde Guerre mondiale… Madagascar… Regard posé sur l’océan Indien, plus tard vers l’Antarctique, la scénographie dégage un point de vue tout de suite plus exotique. En marge des boucheries de l’Europe, le cadre faussement calme et récréatif semble avoir laissé cette saloperie sur le pas de la porte lorsque débarquent clandestinement Maurice et Anselme. Un duo attachant aux motivations quelque peu divergentes, dont les origines créoles et l’obligation militaire les embringuent dans un conflit qui ne semble pas entièrement le leur. Pourtant, ils sont bien là, avec une mission : convaincre les sympathisants gaullistes locaux de se rallier à la France libre. La tâche va s’avérer plus ardue que prévu et les péripéties mouvementées vont s’enchaîner…
Entre empoignades explosives et mitraillages en règle, appétits mercantiles et velléités indépendantistes, huis clos sous-marin oppressant ou manoeuvres politiques sournoises avec leur lot de volte vestes à rendre jaloux un Brachetti au meilleur de son art, le scénario déploie son sérieux, son rythme trépidant et sa virilité [mode Juvet on] où sont les feeeemmes ? [mode Juvet off]. Une représentation savoureuse de l’aventure avec un grand A, étoffée d’une relecture humaniste contemporaine plus réaliste. Ici, pas de héros, mais des hommes quelquefois héroïques. Et si l’essentiel se déguste avant tout dans l’abondance de situations palpitantes et l’alternance d’intrigues, la profondeur de l’histoire triomphe par la galerie de personnages qu’elle délivre, leurs échanges souvent ambigus et le romantisme désabusé qui s’en dégage. La trajectoire de nos deux protagonistes croisera celles d’autres gens rattrapés par la guerre. D’autres individus, indécis, engagés ou bien indifférents, qui, invariablement, auront des choix à faire. Une étonnante collection de portraits humains, tiraillés entre ce que le devoir et la morale exigent, ce que les circonstances proposent et ce que l’intérêt revendique.
Au final, une fiction dense, dynamique et captivante qui ne s’affranchit jamais des contraintes de la fidélité historique et se risque à maintes reprises sur les sentiers de l’humour et du cynisme. Une aventure plus que crédible dont la narration habile et fluide s’appuie sur la pertinence d’un trait ultra dépouillé et un sens du mouvement exacerbé. Cette ligne économe, enjouée et tout en rondeur, exalte également une douceur, une résonnance mélancolique qui soulage la gravité et fournit son équilibre à l’œuvre. C’est enfin le moment où il ne faut pas oublier de citer Laurence Croix, la « barbouilleuse », et en profiter, au passage, pour féliciter le génie qui lui a offert ses premiers crayons de couleur. Quel talent ! Quelle inspiration ! Sa colorisation simple ou parfois plus stylisée libère des rendus somptueux et des ambiances totalement immersives. Un must.
Commando colonial montre qu’il existe encore des choses à dire sur la guerre et d’autres façons de la raconter, nous délivrant quelques sursauts de mémoire intelligemment enrobés d’un réel plaisir bédéphile.
J’ai bien aimé cette série, du moins le premier cycle. Le coté John MacLane de l’espace m’a bien plu. La BD ne sent prend pas trop au sérieux avec quelques pointes d’humour tout au long des albums. La fin du premier cycle m’a un peu déçu avec ces révélations de dernières minutes qui tendent la perche à un deuxième cycle. 2ieme cycle que j’ai trouvé très en dessous du premier concernant l’intrigue. Il y a un réel manque d’inspiration, de plus on est informé quasiment immédiatement de qui est derrière la combine... c’est dommage ! Le premier cycle mérite 4/5 quant au deuxième plutôt 3/5. Donc je mets 4/5 sur l’ensemble en espérant que la suite soit dans la lignée du premier.
Voici une histoire de super-héros foutrement bien tournée avec un postulat de départ fort intelligent et original, les événements s'y enchaînent avec une logique et un rythme parfaits, le suspense y est tellement prenant qu'il est impossible d'arrêter la lecture en cours de route.
Malgré tout un événement prévisible arrive sur la fin et déçoit un peu, mais comme il est justifié on l'accepte sans rechigner.
Par ailleurs c'est très bavard et c'est là aussi une énorme source de plaisir car les répliques sont toutes savoureuses et cyniques à souhait. Je n'ai pas trouvé que ce soit trop vulgaire ni extrêmement violent non plus, il y a des scènes d'action et de mitraille certes, mais celles-ci alternent avec d'autres plus bavardes et plus calmes, tous les ingrédients sont juste bien dosés.
J'ai aussi un petit regret..., qu'il n'y ait pas plus de tomes. On a ici une histoire complète mais une histoire qui appelle furieusement à une suite, dans laquelle évidemment les super-vilains reviendraient en force.
Je débarque à peine dans le monde des super-héros et ce comics fait une excellente entrée en matière, d'autant qu'il s'accorde parfaitement à mes goûts et mon attirance pour les méchants qui eux me font vibrer au contraire des gentils qui m'ennuient au plus au niveau.
Pour un premier tome, c'est vraiment une belle entrée en matière. Pourtant, je dois dire que je n'ai pas du tout été attiré par le dessin que je trouve assez imprécis notamment dans les détails. Le style dépouillé ne fait pas recette chez moi.
Cependant, il y a quelque chose qui fait qu'on est entré dans ce récit et qu'on a envie de suivre les aventures de ces deux soldats qui ont connu les affres de la Première Guerre Mondiale notamment dans les tranchées. C'est une belle amitié qui commence entre deux personnes que tout semblait séparer à savoir un aristocrate et un truand corse. Et puis, le coup du hérisson alcoolique met dans l'ambiance ...
On attend le second tome bien que le premier se suffirait à lui-même comme une étape. C'est quand même assez classique dans le genre mais bien agencé pour plaire à un maximum de lecteurs. Et puis, le fond historique n'est pas pour déplaire. Peu de bd traitent de la guerre du Rif au début des années 20. On suivra cette série avec le plus grand intérêt et en espérant quand même une amélioration graphique. Ma vraie note se situerait autour de 3.5 étoiles mais je mets 4 pour l'encouragement.
Le premier sentiment qui me vient en refermant le 23ème et dernier tome d'Hikaru no Go, c'est un petit pincement au cœur à l'idée que c'est déjà terminé… En 23 tomes et deux cycles, je me suis vraiment attachée à ce personnage que l'on voit grandir, mûrir et progresser au fil des pages. Yumi Hotta au scénario et Takeshi Obatta au dessin nous offrent une belle histoire mêlant fantastique, humour, compétition, amitié et rivalité.
Le premier cycle de 17 tomes qui nous parle de la rencontre d'Hikaru et de Saï, de sa découverte du monde du Go et de son parcours est celui que j'ai préféré, probablement par la présence de Saï qui, par son attitude légèrement immature, très spontanée mais aussi passionnée, donne beaucoup de fraîcheur, d'intensité et une petite touche d'humour au récit.
Le hors série - tome 18 - est une bonne idée : il reprend certains épisodes du premier cycle mais vus par les yeux d'un autre personnage.
Le second cycle m'a paru un peu moins intéressant au départ et puis finalement j'ai été happée par l'aventure comme avec l'autre. Il lui manque peut-être la petite touche de fantastique du premier pour être du même niveau. J'ai également été séduite par la fin, qui évite la facilité.
Le dessin est vraiment réussi, tant au niveau des personnages que l'on voit évoluer et grandir au fil des ans (la palette est plus que conséquente et ils sont tous bien différents – sauf 2, mais c'est fait exprès…), que des parties de go elles-mêmes qui rendent bien compte du fait qu'il ne s'agit pas seulement de poser de simples pierres sur un plateau de jeu mais bien d'établir une stratégie presque guerrière, de se construire des territoire et d'envahir ceux de l'adversaire.
J'ai vraiment passé de très bons moments de lecture, je ne me suis jamais lassée et je suis très heureuse d'avoir fait la connaissance de cette fine équipe de joueurs de go ! De plus, l'auteur nous donne régulièrement des explications sur le go, ses règles et ses usages, ce qui est fort intéressant. Ca m'a même donné envie d'y jouer moi-même mais pour l'instant je me fais systématiquement pulvériser par l'ordi :((
C’est vraiment très drôle, bien qu’assez cynique. Blotch, vous l’aurez compris est une référence à l’auteur de ce livre Blutch. D’ailleurs, celui-ci croise au sein de son journal quelques uns des talents de Fluide Glacial, comme le célèbre Larssinet, ou Gouttelette (Gaudelette) et même le père historique du journal un certain « M. Marcel » !
Mais vous l’aurez compris, tous sont employés à contre-emploi et représentent cette France contre-révolutionnaire, antidreyfusarde, hostile à Blum et aux congés payés.
Blotch, imbu de lui-même affronte dans des démonstrations graphiques et par dessins interposés : Jean Bonnot son pire ennemi, héraut de la révolution Bolchévik. Les saynètes s’enchaînent de manière cohérente et on rit beaucoup. J’aime beaucoup l’histoire où Blotch prend sous son aile un jeune dessinateur pour finalement le piller de ses idées.
Quant au dessin, c’est du Blutch, donc c’est magnifique ; mais enfin, là je suis fan, donc, peu objectif.
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Salvatore
J'ai franchement bien aimé les aventures de ce chien de garagiste hors du commun. C'est un monde animalier bien étrange mais si charmant. Il y a comme un vent de fraîcheur qui parcourt cette série. Certes, le fait de faire vivre des animaux comme des êtres humains n'est pas ce qu'on pourrait qualifier de vraiment original, mais il y a cette touche qui nous indique que ce sont bien les humains qui sont maîtres de la destinée sur cette planète. Bref, une coexistence assez intéressante entre ces deux mondes. Le contexte de cette histoire paraît très enfantin de même que le dessin. Mais il ne faut pas vous y tromper. C'est un récit qui s'adresse quand même aux adultes avec des réflexions bien pensées ("tout est démontable, même la démocratie"). Au final, on a droit à une oeuvre drôle et attendrissante marquée par un peu de poésie et suffisamment de suspense entretenu pour qu'on ait l'envie de continuer l'aventure.
Le Diable Amoureux et autres films jamais tournés par Méliès
Enfin le retour du savoureux tandem Duchazeau/Vehlmann ! Les voici qui rendent hommage à ce cher Méliès pour nous conter des histoires aussi loufoques et poilantes qu'il a pu réaliser... Superbe présentation, couverture mat, typo début de siècle pour le titre, dos toilé, vraiment bien soigné, elle colle au contenu... On baigne vraiment dans l'univers de ce pionnier des effets spéciaux. Le trait de Duchazeau est toujours aussi bon, parfaite maitrise du noir et blanc, sachant mêler des cases magnifiques à d'autres bien plus légères et suggestives. Quant au ton des historiettes, il allie habilement cynisme, humour grinçant et percutant à la façon d'un Roald Dahl ou Edgar Poe, et un imaginaire à la Verne... J'avais adoré Dieu qui pue, Dieu qui pète et Les Cinq Conteurs de Bagdad, eh bien Méliès va trouver sa place à leurs côtés... et c'est bien mérité ! Poil à ce que vous voulez...
L'Or et le Sang
Amateur de la série W.E.S.T, également co-scénarisée par Fabien Nury, j'ai longtemps hésité autour de l'achat de cette BD. Le graphisme m'avait paru très intéressant au cours de mes très nombreux feuilletages de l'album chez mon libraire. J'ai cédé à la tentation et grand bien m'en a pris. J'ai été enchanté à la première lecture de cet album qui est une excellente introduction à cette série. Le scénario, quoi que pas très original, est vraiment bien écrit et fonctionne très bien. Ajouté à cela un dessin vraiment très bon et un travail sur la couleur absolument remarquable, (bravo à Fabrice Trystam - on ne parle pas assez souvent de la couleur). Excellent début dont j'attends la suite avec impatience.
Une Nuit Chez Kipling (La Voix des Ténèbres)
Je me méfiais de cet album… La seule note maximale a de quoi me laisser perplexe, mais le résumé et la planche présentée dans la galerie ont réussi sans mal à me convaincre. Alors qu’en est-il ? Je confirme d’abord la qualité extraordinaire du dessin qui offre au lecteur une abondance de détails, de visages expressifs et ce, sans que l’ensemble ne paraisse surchargé. En outre, l’ambiance noir et blanc paraît quasiment incontournable. Je n’image pas cet album en couleurs. Ensuite, il faut évidemment que je parle du récit, et c’est sans doute dans cet aspect que l’album pourra (je l’espère car il en vaut la peine) faire parler de lui. Alors oui il est complexe et oui, il demande de la concentration. Deux éléments forment cette complexité : deux récits en parallèle dans une partie de l’album, et l’abondance d’intervenants dans l’enquête policière. Le tout est assez compacte, mais sans être indigeste, loin de là. L’intrigue, très bien ficelée et rythmée, m’a rappelé le génial From Hell (qui peut également paraître insurmontable). La lecture, une fois lancée, est vraiment prenante ; autour de nos deux enquêteurs principaux, et du légiste particulièrement attachant, vient se greffer toute une panoplie de personnages de la littérature anglaise. Au final, si l’histoire présente une certaine complexité, je pense que l’auteur a voulu lui conférer un caractère fouillé et consistant. La lecture est dense mais reste abordable. Le trait est précis et expressif. Que demander de plus ? Me concernant, une seconde lecture afin de pouvoir dissiper les quelques zones d’ombre de la première approche.
Commando colonial
Miam, miam ! Ça y’ en a de la bonne bande dessinée là missié… Que personne ne s’énerve ! L’occasion était irrésistible. Trop pour ne pas céder à une petite provoc facile en ravivant notre souvenir du langage cliché que prêtait aux autochtones colonisés l’un des pères de la ligne claire. Mais c’était surtout l’opportunité d’évoquer l’œuvre de ce même papa. Car en parcourant Commando colonial, il m’est difficile d’ignorer ce picotement nostalgique, cette agréable sensation, l’impression de replonger dans un récit à la façon Hergé ou condisciple. Oui ma bonne dame ! Son dessin attachant, sa lecture limpide et son histoire foisonnante font de cette série un vrai divertissement, de la cuisine populaire comme on savait en mijoter dans le temps ! La gratifiant d’une vision moderne, d’une approche beaucoup plus originale, et tout en demeurant les fidèles légataires d’un incontestable classicisme, Bruno et Apollo se réapproprient définitivement cette tradition franco-belge. La Seconde Guerre mondiale… Madagascar… Regard posé sur l’océan Indien, plus tard vers l’Antarctique, la scénographie dégage un point de vue tout de suite plus exotique. En marge des boucheries de l’Europe, le cadre faussement calme et récréatif semble avoir laissé cette saloperie sur le pas de la porte lorsque débarquent clandestinement Maurice et Anselme. Un duo attachant aux motivations quelque peu divergentes, dont les origines créoles et l’obligation militaire les embringuent dans un conflit qui ne semble pas entièrement le leur. Pourtant, ils sont bien là, avec une mission : convaincre les sympathisants gaullistes locaux de se rallier à la France libre. La tâche va s’avérer plus ardue que prévu et les péripéties mouvementées vont s’enchaîner… Entre empoignades explosives et mitraillages en règle, appétits mercantiles et velléités indépendantistes, huis clos sous-marin oppressant ou manoeuvres politiques sournoises avec leur lot de volte vestes à rendre jaloux un Brachetti au meilleur de son art, le scénario déploie son sérieux, son rythme trépidant et sa virilité [mode Juvet on] où sont les feeeemmes ? [mode Juvet off]. Une représentation savoureuse de l’aventure avec un grand A, étoffée d’une relecture humaniste contemporaine plus réaliste. Ici, pas de héros, mais des hommes quelquefois héroïques. Et si l’essentiel se déguste avant tout dans l’abondance de situations palpitantes et l’alternance d’intrigues, la profondeur de l’histoire triomphe par la galerie de personnages qu’elle délivre, leurs échanges souvent ambigus et le romantisme désabusé qui s’en dégage. La trajectoire de nos deux protagonistes croisera celles d’autres gens rattrapés par la guerre. D’autres individus, indécis, engagés ou bien indifférents, qui, invariablement, auront des choix à faire. Une étonnante collection de portraits humains, tiraillés entre ce que le devoir et la morale exigent, ce que les circonstances proposent et ce que l’intérêt revendique. Au final, une fiction dense, dynamique et captivante qui ne s’affranchit jamais des contraintes de la fidélité historique et se risque à maintes reprises sur les sentiers de l’humour et du cynisme. Une aventure plus que crédible dont la narration habile et fluide s’appuie sur la pertinence d’un trait ultra dépouillé et un sens du mouvement exacerbé. Cette ligne économe, enjouée et tout en rondeur, exalte également une douceur, une résonnance mélancolique qui soulage la gravité et fournit son équilibre à l’œuvre. C’est enfin le moment où il ne faut pas oublier de citer Laurence Croix, la « barbouilleuse », et en profiter, au passage, pour féliciter le génie qui lui a offert ses premiers crayons de couleur. Quel talent ! Quelle inspiration ! Sa colorisation simple ou parfois plus stylisée libère des rendus somptueux et des ambiances totalement immersives. Un must. Commando colonial montre qu’il existe encore des choses à dire sur la guerre et d’autres façons de la raconter, nous délivrant quelques sursauts de mémoire intelligemment enrobés d’un réel plaisir bédéphile.
Travis
J’ai bien aimé cette série, du moins le premier cycle. Le coté John MacLane de l’espace m’a bien plu. La BD ne sent prend pas trop au sérieux avec quelques pointes d’humour tout au long des albums. La fin du premier cycle m’a un peu déçu avec ces révélations de dernières minutes qui tendent la perche à un deuxième cycle. 2ieme cycle que j’ai trouvé très en dessous du premier concernant l’intrigue. Il y a un réel manque d’inspiration, de plus on est informé quasiment immédiatement de qui est derrière la combine... c’est dommage ! Le premier cycle mérite 4/5 quant au deuxième plutôt 3/5. Donc je mets 4/5 sur l’ensemble en espérant que la suite soit dans la lignée du premier.
Wanted (J.G. Jones)
Voici une histoire de super-héros foutrement bien tournée avec un postulat de départ fort intelligent et original, les événements s'y enchaînent avec une logique et un rythme parfaits, le suspense y est tellement prenant qu'il est impossible d'arrêter la lecture en cours de route. Malgré tout un événement prévisible arrive sur la fin et déçoit un peu, mais comme il est justifié on l'accepte sans rechigner. Par ailleurs c'est très bavard et c'est là aussi une énorme source de plaisir car les répliques sont toutes savoureuses et cyniques à souhait. Je n'ai pas trouvé que ce soit trop vulgaire ni extrêmement violent non plus, il y a des scènes d'action et de mitraille certes, mais celles-ci alternent avec d'autres plus bavardes et plus calmes, tous les ingrédients sont juste bien dosés. J'ai aussi un petit regret..., qu'il n'y ait pas plus de tomes. On a ici une histoire complète mais une histoire qui appelle furieusement à une suite, dans laquelle évidemment les super-vilains reviendraient en force. Je débarque à peine dans le monde des super-héros et ce comics fait une excellente entrée en matière, d'autant qu'il s'accorde parfaitement à mes goûts et mon attirance pour les méchants qui eux me font vibrer au contraire des gentils qui m'ennuient au plus au niveau.
L'Or et le Sang
Pour un premier tome, c'est vraiment une belle entrée en matière. Pourtant, je dois dire que je n'ai pas du tout été attiré par le dessin que je trouve assez imprécis notamment dans les détails. Le style dépouillé ne fait pas recette chez moi. Cependant, il y a quelque chose qui fait qu'on est entré dans ce récit et qu'on a envie de suivre les aventures de ces deux soldats qui ont connu les affres de la Première Guerre Mondiale notamment dans les tranchées. C'est une belle amitié qui commence entre deux personnes que tout semblait séparer à savoir un aristocrate et un truand corse. Et puis, le coup du hérisson alcoolique met dans l'ambiance ... On attend le second tome bien que le premier se suffirait à lui-même comme une étape. C'est quand même assez classique dans le genre mais bien agencé pour plaire à un maximum de lecteurs. Et puis, le fond historique n'est pas pour déplaire. Peu de bd traitent de la guerre du Rif au début des années 20. On suivra cette série avec le plus grand intérêt et en espérant quand même une amélioration graphique. Ma vraie note se situerait autour de 3.5 étoiles mais je mets 4 pour l'encouragement.
Hikaru no Go
Le premier sentiment qui me vient en refermant le 23ème et dernier tome d'Hikaru no Go, c'est un petit pincement au cœur à l'idée que c'est déjà terminé… En 23 tomes et deux cycles, je me suis vraiment attachée à ce personnage que l'on voit grandir, mûrir et progresser au fil des pages. Yumi Hotta au scénario et Takeshi Obatta au dessin nous offrent une belle histoire mêlant fantastique, humour, compétition, amitié et rivalité. Le premier cycle de 17 tomes qui nous parle de la rencontre d'Hikaru et de Saï, de sa découverte du monde du Go et de son parcours est celui que j'ai préféré, probablement par la présence de Saï qui, par son attitude légèrement immature, très spontanée mais aussi passionnée, donne beaucoup de fraîcheur, d'intensité et une petite touche d'humour au récit. Le hors série - tome 18 - est une bonne idée : il reprend certains épisodes du premier cycle mais vus par les yeux d'un autre personnage. Le second cycle m'a paru un peu moins intéressant au départ et puis finalement j'ai été happée par l'aventure comme avec l'autre. Il lui manque peut-être la petite touche de fantastique du premier pour être du même niveau. J'ai également été séduite par la fin, qui évite la facilité. Le dessin est vraiment réussi, tant au niveau des personnages que l'on voit évoluer et grandir au fil des ans (la palette est plus que conséquente et ils sont tous bien différents – sauf 2, mais c'est fait exprès…), que des parties de go elles-mêmes qui rendent bien compte du fait qu'il ne s'agit pas seulement de poser de simples pierres sur un plateau de jeu mais bien d'établir une stratégie presque guerrière, de se construire des territoire et d'envahir ceux de l'adversaire. J'ai vraiment passé de très bons moments de lecture, je ne me suis jamais lassée et je suis très heureuse d'avoir fait la connaissance de cette fine équipe de joueurs de go ! De plus, l'auteur nous donne régulièrement des explications sur le go, ses règles et ses usages, ce qui est fort intéressant. Ca m'a même donné envie d'y jouer moi-même mais pour l'instant je me fais systématiquement pulvériser par l'ordi :((
Blotch
C’est vraiment très drôle, bien qu’assez cynique. Blotch, vous l’aurez compris est une référence à l’auteur de ce livre Blutch. D’ailleurs, celui-ci croise au sein de son journal quelques uns des talents de Fluide Glacial, comme le célèbre Larssinet, ou Gouttelette (Gaudelette) et même le père historique du journal un certain « M. Marcel » ! Mais vous l’aurez compris, tous sont employés à contre-emploi et représentent cette France contre-révolutionnaire, antidreyfusarde, hostile à Blum et aux congés payés. Blotch, imbu de lui-même affronte dans des démonstrations graphiques et par dessins interposés : Jean Bonnot son pire ennemi, héraut de la révolution Bolchévik. Les saynètes s’enchaînent de manière cohérente et on rit beaucoup. J’aime beaucoup l’histoire où Blotch prend sous son aile un jeune dessinateur pour finalement le piller de ses idées. Quant au dessin, c’est du Blutch, donc c’est magnifique ; mais enfin, là je suis fan, donc, peu objectif.