J'ai le cul entre deux chaises en rédigeant cet avis, sur un album qui possède des qualités, mais auquel je n'ai pas plus que ça accroché.
D'abord il faut dire que la lecture est fluide. Le dessin, moderne, dynamique, une colorisation très marquée l'expliquent. Mais aussi les textes, finalement peu présents (beaucoup de pages muettes, peu de dialogues). Ça se lit vite en tout cas.
Le sujet ensuite, hélas d'actualité. Le harcèlement sur les réseaux sociaux, aboutissant à des lynchages médiatiques, et au suicide de certaines victimes. Mais aussi des lynchages "physiques" de prétendus délinquants (ce qui semble être un phénomène récurrent au Brésil, où se déroule l'intrigue ?).
Mais voilà, sur un sujet sensible et assez fédérateur, et avec une narration plutôt fluide, j'ai trouvé l'album trop creux, manquant d'aspérités (puisque ce n'est pas une étude sociologique, mais bien une "histoire"). Bref, je reste sur ma faim, même si la lecture se révèle instructive. Le sujet n'a été qu'effleuré, et l'histoire un peu trop oubliée.
Note réelle 2,5/5.
Album thématique portant sur le sujet du lynchage de nos jours, qu'il s'agisse de lynchage médiatique par le biais des réseaux sociaux pouvant avoir des conséquences funestes, ou de lynchages bien plus physiques au Brésil où un phénomène de société créé par le manque de confiance envers la justice du pays entraine régulièrement des foules à faire justice eux-mêmes envers des personnes qui ne sont bien souvent même pas coupables de ceux dont on les accuse. Le tout est présenté sous la forme d'une fiction, avec un européen venu passer un séjour à Rio de Janeiro et qui va être témoin de l'un de ces fameux lynchages et en apprendre davantage sur le sujet, et réfléchir à son propre comportement.
C'est pas mal parce que ça permet d'apprendre avec la clarté cette situation étrange et dramatique au Brésil. En tant qu'Européen, je n'en avais aucune idée et c'est vrai que tels comportements de foules aveugles et violentes ont de quoi révolter et faire peur, puisqu'on peut tout à fait être victime d'une telle chose sur la simple base d'un malentendu, même si le racisme et les conditions sociales là-bas semblent impliquer au final essentiellement des victimes noires, la couleur de peau et le statut social protégeant plus ou moins les autres de ces lynchages sauvages. Et par extension, les auteurs ouvrent aussi les yeux sur les comportements de meute sur les réseaux sociaux quand ils s'acharnent sur une personne en particulier. Sur ce second plan là, je n'ai rien appris, car j'étais déjà bien conscient de la connerie humaine qui transparait régulièrement sur le net, où les harceleurs, redresseurs de tort et autres vomisseurs de haine se croient à l'abri derrière leur écran.
Instructif donc, mais pas particulièrement passionnant. Le graphisme est bien et agréable, rien à redire à ce sujet. Mais le héros n'est pas particulièrement attachant, il est même parfois pénible avec ses nombreuses angoisses muettes et ses incompréhensions. Et après une mise en place un peu intrigante où on se demande où les auteurs veulent nous mener, la tournure du récit devient trop proche d'un documentaire, ou du moins d'une restitution d'informations à caractère informatif. Il ne se passe en réalité pas grand chose, à part la prise de conscience du héros qui indiffère un peu puisqu'on ne s'était jamais senti proche de lui de toute manière.
Donc, une bonne lecture pour le côté informatif, mais moyenne pour ce qui concerne le plaisir de lecture.
J’ai découvert l’œuvre de Philippe Foerster lors de l’excellentissime festival international « les journées de la BD » du Pellerin en avril 2019. Le bonhomme est sympathique et abordable. Ces dédicaces sont plutôt travaillées et séduisantes. Je suis conquis, je me procure cet album, un peu les yeux fermés et sans appréhension.
Je suis bien incapable de distinguer le travail graphique de Foerster et de celui d’Andréa. Tout ce que je vois, c’est que le rendu est ensorcelant et jouissif. Visuellement c’est terrible. Je regrette cependant le manque de couleurs. Je suis d’avis qu’une bonne colorisation aurait permis de rendre le récit encore plus gluant et sordide. Nous sommes sur un polar hollywoodien teinté de fantastique bon Dieu ! Un peu de noir, de rouge et de bleu auraient accentué l’atmosphère glaçante voulue.
L’histoire est un peu alambiquée. On se perd un peu dans les méandres de celle-ci. Il faut s’accrocher pour le pas perdre le fil. Je vous conseille de lire cet album d’un trait. C’est noir et c’est bon ! Belle idée ce parc d’attraction d’enferland avec des diables géants impressionnants.
Un privé qui fait triompher le bien cela se serait. Il peut faire triompher la vérité mais peut être pas la justice. Que le monde est cynique ! Tous les protagonistes finissent mal… à l’exception du coupable ! Je vous invite à vous rendre en enfer
J'ai lu l'album de l'édition Futuropolis de 1981 dans la collection Hic et Nunc, avec un beau noir & blanc d'époque. Bof c'est pas une histoire qui m'a vraiment botté, les trucs d'avions j'en ai un peu ras la casquette, mais l'ensemble est assez sympathique, il y a des éléments pour me séduire : des aventures qui rappellent le cinéma hollywoodien des années 30, un héros casse-cou qui ne s'en laisse pas conter et qui a un petit air d'Errol Flynn, tout comme l'héroïne qui rappelle les actrices glamour de cette époque, et puis il y a le dessin d'Alex Toth que j'ai toujours apprécié.
Toth a dessiné des super-héros comme Green Lantern et Flash, il a bossé à la E.C. puis chez Warren pour Creepy et Eerie, et a réalisé une adaptation de Zorro qui reste son oeuvre majeure, bref il a suivi le parcours classique des dessinateurs américains de sa génération. On l'a même vu sur le premier récit de Torpedo qu'il a laissé tomber et dont Bernet a ensuite repris le dessin de cette série. Seulement, le dessin ne fait pas tout, je trouve l'histoire banale et sans grand intérêt ; dans un genre similaire, je préfère nettement Les Anges d'acier. La bande m'a rappelé aussi le film la Kermesse des Aigles, où Redford était un aviateur des années 20 qui faisait des cascades pour le cinéma ; c'est de l'aventure à caractère nostalgique et qui joue à fond sur cet aspect avec un parfum de série B où l'on rencontre des gars louches, des gangsters, des vamps, des combinards malins et un héros, Jesse Bravo, digne des personnages incarnés par Errol Flynn, et le plus étonnant, c'est que cette aventure n'a même pas été publiée aux Etats-Unis.
J'avais ramené cet album d'Angoulême l'an dernier mais je ne l'avise que maintenant parce que je me suis aperçu qu'il faisait partie d'une collection d'albums mais que plusieurs avaient été enregistrés séparemment.
Il s'agit tout simplement d'une compilation des célèbres "Histoires de l'Oncle Paul" parues dans le journal Spirou et traitant du Far West ; 8 récits courts de 6 planches chacun (voir titres des épisodes en présentation) qui constituent un thème de western très classique. Les sujets abordés concernent des épisodes de la conquête de l'Ouest : les guerres indiennes, le chemin de fer traversant les territoires indiens, une expédition de colons qui va vers l'Ouest, des histoires de hors-la-loi (avec le fameux duel à O.K. Corral) et des figures célèbres comme celles de Samuel Colt, inventeur d'un revolver fameux, Wyatt Earp, sherif renommé de Dodge City, Buffalo Bill dans un épisode méconnu, et John Astor, l'un de ces self made men devenus milliardaires comme John D. Rockfeller.
Ce n'est pas de l'Histoire officielle avec un grand H qu'on apprend dans les livres, mais plus de petites histoires qui expliquent ou complètent bien souvent la grande. Le dessin des 7 premiers récits est assuré par Juan-Manuel Cicuendez, dessinateur espagnol travaillant en Belgique qui fut une sorte de dessinateur maison chez Spirou, spécialisé dans les récits de l'Oncle Paul dès 1963 ; il n'est pas connu des trentenaires ou des quadras d'aujourd'hui, mais pour les gens de ma génération, il s'est fait un petit nom dans la BD historique, on l'a vu ensuite dans les petits formats au cours des années 70 (notamment dans le mensuel Rodeo pour Lug), puis il est passé chez Tintin à partir de 1980 où il dessinera 2 bandes historiques ("les Mercenaires du ciel" et "le Chevalier Noir") sur des scénarios de Yves Duval, infatigable scénariste de la maison Tintin. Son dessin est académique et agréable, bien dans le style des dessinateurs de l'époque chez Spirou ou Tintin. Le dernier récit sur John Astor est dessiné par Vincent Hardy.
Voici donc un bel album sur des récits westerniens, ça ne paie pas de mine, mais c'est sympathique, soigneusement présenté et imprimé sur un papier très épais ; si vous aimez le Far West et que vous voyez cet album en occase, n'hésitez pas ; le plus drôle c'est que j'ai vu sur les sites de ventes en ligne des prix complètement délirants entre 63 euros, 25 euros, 15,50 euros... alors que je l'ai eu pour 6 euros chez Forbidden Zone à Angoulême ! (et en parfait état).
Rien ne m’a réellement fait rire dans cet album, même si je n'ai pas trouvé la lecture trop déplaisante (je n’ai lu que le premier tome).
Leslie Plée s’efface derrière son chat, Michel donc, qui est le narrateur unique, dans un album qui se transforme en fait en recueil de conseils pour chats. L’ensemble est inégal, mais se laisse lire.
Certes, le dessin est minimaliste (pas trop important pour le genre), il y a peu de texte. C’est découpé en courts chapitres thématiques, et si cela permet de lire l’album assez vite, cela donne aussi une petite impression de vide.
Ça se laisse lire donc, avec un chat rouquin, hâbleur, grande gueule, sentencieux, intéressé par son territoire, mais surtout la bouffe, ce qui fait irrémédiablement penser à Garfield, vers lequel lorgne quand même pas mal cet univers.
Pour amateurs de chats pas trop exigeants, une lecture pas inoubliable, mais qui trouvera sans doute des lecteurs plus réceptifs que moi.
Note réelle 2,5/5.
L'idée d'inverser les clichés sexistes est plutôt amusante, et je pense qu'un western est le bon terrain de jeu pour cet exercice tant dans ces récits, les cowboys sont les rois, et les rôles des nanas se limitent au mieux à simples serveuses au saloon, et le plus souvent à prostituées. Bref ça s'y prête bien et c'est amusant, au début en tout cas, de voir LA shérif cracher par terre avant de rentrer dans le saloon, et de pisser dans un coin de la rue en sortant.
Le scénario abuse volontairement de ces situations en cherchant à en caser le plus possible. J'avoue que j'ai souri au début, mais que ça ne se renouvelle pas trop sur la longueur. A coté de ça il y a une intrigue rythmée de façon assez maline par des chapitres assez courts. Ça aussi ça fonctionne bien, au début en tout cas. Car là aussi j'ai trouvé que sur la longueur ça n'avait ni la saveur, ni le suspens qu'on attend d'un western standard. La femme grossièrement déguisée en homme, et personne qui ne s'en aperçoit c'est digne d'un vieux Benny Hill....
Au final, c'est un divertissement amusant, ça se laisse lire pour son coté décalé, mais c'est pas l'intrigue de l'année. Par contre le dessin est plutôt chouette et vaut bien un petit coup d'œil.
Aficionado des aventures de Spirou et Fantasio, j’ai eu quelques hésitations avant de me procurer cet album. Pas trop fan des reprises des grands classiques. Et j’avoue avoir été désarçonné par le trait de Benoît Feroumont, bien éloigné de celui de Jean-Claude Fournier, d’André Franquin ou encore de Yoann. Le dessin est simple voire par moment naïf. Je suis passé outre et je crois que j’ai bien fait. Oui je n’ai pas retrouvé le graphisme des aventures de Spirou et Fantasio qui ont bercé ma jeunesse mais au final le rendu est plutôt sympathique.
Fantasio présente à Spirou Clotilde sa future femme. Ils vont se marier. Du coup Seccotine débarque chez Spirou pour devenir sa nouvelle partenaire. Exit Spirou et Fantasio place à Spirou et Seccotine. Une nouvelle aventure se présente… un bijou inestimable est volé chez la future belle-mère de Fantasio ! Le nouveau duo mène l’enquête…
Curieusement, le scénario tient la route. J’ai immédiatement plongé dans le récit et du coup je n’ai rien lâché avant la fin de l’histoire. Belle surprise de découvrir le passé de mon groom préféré. C’était risqué mais cela passe comme une lettre à la poste. Le rythme est soutenu et fluide permettant une lecture aisée sans à coup. Benoit Feroumont fait la part belle aux personnages féminins. L’approche est originale et plaisante avec un zest d’humour.
C’est divertissant. On peut l’acheter en attendant le prochain album. Spirou se marie avec Seccotine !
Content de voir que cette Bd est déjà enregistrée, on trouve vraiment de tout sur BDT !
J'ai dégoté en bouquinerie pour 10 euros cet album Dupuis dans la réédition 1990 de la collection Figures de Proue, comme Don Bosco que j'avais trouvé au Festival de BD d'Eauze dans le Gers il y a quelques années... et comme Don Bosco, c'est dessiné par Jijé, c'est de la BD à l'ancienne qui remonte aux années 50 voire plus, puisqu'elle fut publiée à partir de 1948 dans Spirou.
Je m'attendais là aussi à un récit pompeux faisant l'apologie de la moralité bien catho, des valeurs bien propres du scoutisme et au message religieux. Et puis, je me retrouve avec un récit qui évidemment reprend tous ces éléments (c'est dans le ton de l'époque), mais sans exagération, bien que tout ceci soit très daté et obsolète. Au niveau morale religieuse, c'était bien pire dans Don Bosco comme aussi dans Monsieur Vincent l'ami des pauvres.
Le parcours de Baden-Powell est très riche, sa vie est bien remplie, la narration est dense, touffue, c'est très bavard, mais le récit est bien mené, c'est un biopic très réussi, digne du grand talent de Jijé, mais qui n'intéressera sans doute que les nostalgiques de cette BD d'après-guerre et les collectionneurs, je doute qu'un jeune lecteur d'aujourd'hui se prenne de passion pour ce genre de Bd. Quant à moi, je suis content de l'avoir lue, de temps en temps j'aime bien découvrir de vieilles Bd dans ce style pour voir comment c'était avant. On ne peut que louer le talent de conteur de Jijé, son dessin et sa mise en page sont académiques, bref c'est du beau travail.
Okay... Deathstroke n'est pas le père de l'année c'est clair. J'ai presque envie de m'arrêter là-dessus.
J'ai un peu l'impression que c'était un tome : "achète pour suivre et continue d'acheter pour comprendre". J'entends par là que je l'ai acheté pour savoir ce qu'il s'était passé entre deux issues du tome 2 de Teen Titans Rebirth qui chamboulaient assez l'histoire et en le lisant j'ai vu plein de notations dans le genre "voir issue machin du comics truc". Sans parler du fait que j'ai l'impression de passer à côté de plein de choses car je n'ai pas lu "Titans Rebirth" or l'intrigue crée plein de questionnements autour de cette équipe qui d'un point de vue personnel ne m'intéresse à la base, or toutes ces questions et intrigues ne sont pas démêlée ici. Wally West 1, Wally West 2 ?! Dites-moi ! Je veux savoir !
Si non, si on ne réfléchit pas trop trop ce fut sympa à lire. Mention à la petite super course poursuite qui m'a juste fait penser au film "Tron" à cause des tenues.
Je conclurai simplement en disant que ce comics a été fait pour correspondre à la série "Titans Rebirth" en incluant une publicité pour Teen Titans Rebirth.
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Lynchages ordinaires
J'ai le cul entre deux chaises en rédigeant cet avis, sur un album qui possède des qualités, mais auquel je n'ai pas plus que ça accroché. D'abord il faut dire que la lecture est fluide. Le dessin, moderne, dynamique, une colorisation très marquée l'expliquent. Mais aussi les textes, finalement peu présents (beaucoup de pages muettes, peu de dialogues). Ça se lit vite en tout cas. Le sujet ensuite, hélas d'actualité. Le harcèlement sur les réseaux sociaux, aboutissant à des lynchages médiatiques, et au suicide de certaines victimes. Mais aussi des lynchages "physiques" de prétendus délinquants (ce qui semble être un phénomène récurrent au Brésil, où se déroule l'intrigue ?). Mais voilà, sur un sujet sensible et assez fédérateur, et avec une narration plutôt fluide, j'ai trouvé l'album trop creux, manquant d'aspérités (puisque ce n'est pas une étude sociologique, mais bien une "histoire"). Bref, je reste sur ma faim, même si la lecture se révèle instructive. Le sujet n'a été qu'effleuré, et l'histoire un peu trop oubliée. Note réelle 2,5/5.
Lynchages ordinaires
Album thématique portant sur le sujet du lynchage de nos jours, qu'il s'agisse de lynchage médiatique par le biais des réseaux sociaux pouvant avoir des conséquences funestes, ou de lynchages bien plus physiques au Brésil où un phénomène de société créé par le manque de confiance envers la justice du pays entraine régulièrement des foules à faire justice eux-mêmes envers des personnes qui ne sont bien souvent même pas coupables de ceux dont on les accuse. Le tout est présenté sous la forme d'une fiction, avec un européen venu passer un séjour à Rio de Janeiro et qui va être témoin de l'un de ces fameux lynchages et en apprendre davantage sur le sujet, et réfléchir à son propre comportement. C'est pas mal parce que ça permet d'apprendre avec la clarté cette situation étrange et dramatique au Brésil. En tant qu'Européen, je n'en avais aucune idée et c'est vrai que tels comportements de foules aveugles et violentes ont de quoi révolter et faire peur, puisqu'on peut tout à fait être victime d'une telle chose sur la simple base d'un malentendu, même si le racisme et les conditions sociales là-bas semblent impliquer au final essentiellement des victimes noires, la couleur de peau et le statut social protégeant plus ou moins les autres de ces lynchages sauvages. Et par extension, les auteurs ouvrent aussi les yeux sur les comportements de meute sur les réseaux sociaux quand ils s'acharnent sur une personne en particulier. Sur ce second plan là, je n'ai rien appris, car j'étais déjà bien conscient de la connerie humaine qui transparait régulièrement sur le net, où les harceleurs, redresseurs de tort et autres vomisseurs de haine se croient à l'abri derrière leur écran. Instructif donc, mais pas particulièrement passionnant. Le graphisme est bien et agréable, rien à redire à ce sujet. Mais le héros n'est pas particulièrement attachant, il est même parfois pénible avec ses nombreuses angoisses muettes et ses incompréhensions. Et après une mise en place un peu intrigante où on se demande où les auteurs veulent nous mener, la tournure du récit devient trop proche d'un documentaire, ou du moins d'une restitution d'informations à caractère informatif. Il ne se passe en réalité pas grand chose, à part la prise de conscience du héros qui indiffère un peu puisqu'on ne s'était jamais senti proche de lui de toute manière. Donc, une bonne lecture pour le côté informatif, mais moyenne pour ce qui concerne le plaisir de lecture.
Styx
J’ai découvert l’œuvre de Philippe Foerster lors de l’excellentissime festival international « les journées de la BD » du Pellerin en avril 2019. Le bonhomme est sympathique et abordable. Ces dédicaces sont plutôt travaillées et séduisantes. Je suis conquis, je me procure cet album, un peu les yeux fermés et sans appréhension. Je suis bien incapable de distinguer le travail graphique de Foerster et de celui d’Andréa. Tout ce que je vois, c’est que le rendu est ensorcelant et jouissif. Visuellement c’est terrible. Je regrette cependant le manque de couleurs. Je suis d’avis qu’une bonne colorisation aurait permis de rendre le récit encore plus gluant et sordide. Nous sommes sur un polar hollywoodien teinté de fantastique bon Dieu ! Un peu de noir, de rouge et de bleu auraient accentué l’atmosphère glaçante voulue. L’histoire est un peu alambiquée. On se perd un peu dans les méandres de celle-ci. Il faut s’accrocher pour le pas perdre le fil. Je vous conseille de lire cet album d’un trait. C’est noir et c’est bon ! Belle idée ce parc d’attraction d’enferland avec des diables géants impressionnants. Un privé qui fait triompher le bien cela se serait. Il peut faire triompher la vérité mais peut être pas la justice. Que le monde est cynique ! Tous les protagonistes finissent mal… à l’exception du coupable ! Je vous invite à vous rendre en enfer
Bravo pour l'aventure - Les Aventures de Jesse Bravo
J'ai lu l'album de l'édition Futuropolis de 1981 dans la collection Hic et Nunc, avec un beau noir & blanc d'époque. Bof c'est pas une histoire qui m'a vraiment botté, les trucs d'avions j'en ai un peu ras la casquette, mais l'ensemble est assez sympathique, il y a des éléments pour me séduire : des aventures qui rappellent le cinéma hollywoodien des années 30, un héros casse-cou qui ne s'en laisse pas conter et qui a un petit air d'Errol Flynn, tout comme l'héroïne qui rappelle les actrices glamour de cette époque, et puis il y a le dessin d'Alex Toth que j'ai toujours apprécié. Toth a dessiné des super-héros comme Green Lantern et Flash, il a bossé à la E.C. puis chez Warren pour Creepy et Eerie, et a réalisé une adaptation de Zorro qui reste son oeuvre majeure, bref il a suivi le parcours classique des dessinateurs américains de sa génération. On l'a même vu sur le premier récit de Torpedo qu'il a laissé tomber et dont Bernet a ensuite repris le dessin de cette série. Seulement, le dessin ne fait pas tout, je trouve l'histoire banale et sans grand intérêt ; dans un genre similaire, je préfère nettement Les Anges d'acier. La bande m'a rappelé aussi le film la Kermesse des Aigles, où Redford était un aviateur des années 20 qui faisait des cascades pour le cinéma ; c'est de l'aventure à caractère nostalgique et qui joue à fond sur cet aspect avec un parfum de série B où l'on rencontre des gars louches, des gangsters, des vamps, des combinards malins et un héros, Jesse Bravo, digne des personnages incarnés par Errol Flynn, et le plus étonnant, c'est que cette aventure n'a même pas été publiée aux Etats-Unis.
L'Epopée sanglante du Far West
J'avais ramené cet album d'Angoulême l'an dernier mais je ne l'avise que maintenant parce que je me suis aperçu qu'il faisait partie d'une collection d'albums mais que plusieurs avaient été enregistrés séparemment. Il s'agit tout simplement d'une compilation des célèbres "Histoires de l'Oncle Paul" parues dans le journal Spirou et traitant du Far West ; 8 récits courts de 6 planches chacun (voir titres des épisodes en présentation) qui constituent un thème de western très classique. Les sujets abordés concernent des épisodes de la conquête de l'Ouest : les guerres indiennes, le chemin de fer traversant les territoires indiens, une expédition de colons qui va vers l'Ouest, des histoires de hors-la-loi (avec le fameux duel à O.K. Corral) et des figures célèbres comme celles de Samuel Colt, inventeur d'un revolver fameux, Wyatt Earp, sherif renommé de Dodge City, Buffalo Bill dans un épisode méconnu, et John Astor, l'un de ces self made men devenus milliardaires comme John D. Rockfeller. Ce n'est pas de l'Histoire officielle avec un grand H qu'on apprend dans les livres, mais plus de petites histoires qui expliquent ou complètent bien souvent la grande. Le dessin des 7 premiers récits est assuré par Juan-Manuel Cicuendez, dessinateur espagnol travaillant en Belgique qui fut une sorte de dessinateur maison chez Spirou, spécialisé dans les récits de l'Oncle Paul dès 1963 ; il n'est pas connu des trentenaires ou des quadras d'aujourd'hui, mais pour les gens de ma génération, il s'est fait un petit nom dans la BD historique, on l'a vu ensuite dans les petits formats au cours des années 70 (notamment dans le mensuel Rodeo pour Lug), puis il est passé chez Tintin à partir de 1980 où il dessinera 2 bandes historiques ("les Mercenaires du ciel" et "le Chevalier Noir") sur des scénarios de Yves Duval, infatigable scénariste de la maison Tintin. Son dessin est académique et agréable, bien dans le style des dessinateurs de l'époque chez Spirou ou Tintin. Le dernier récit sur John Astor est dessiné par Vincent Hardy. Voici donc un bel album sur des récits westerniens, ça ne paie pas de mine, mais c'est sympathique, soigneusement présenté et imprimé sur un papier très épais ; si vous aimez le Far West et que vous voyez cet album en occase, n'hésitez pas ; le plus drôle c'est que j'ai vu sur les sites de ventes en ligne des prix complètement délirants entre 63 euros, 25 euros, 15,50 euros... alors que je l'ai eu pour 6 euros chez Forbidden Zone à Angoulême ! (et en parfait état).
Michel Plée
Rien ne m’a réellement fait rire dans cet album, même si je n'ai pas trouvé la lecture trop déplaisante (je n’ai lu que le premier tome). Leslie Plée s’efface derrière son chat, Michel donc, qui est le narrateur unique, dans un album qui se transforme en fait en recueil de conseils pour chats. L’ensemble est inégal, mais se laisse lire. Certes, le dessin est minimaliste (pas trop important pour le genre), il y a peu de texte. C’est découpé en courts chapitres thématiques, et si cela permet de lire l’album assez vite, cela donne aussi une petite impression de vide. Ça se laisse lire donc, avec un chat rouquin, hâbleur, grande gueule, sentencieux, intéressé par son territoire, mais surtout la bouffe, ce qui fait irrémédiablement penser à Garfield, vers lequel lorgne quand même pas mal cet univers. Pour amateurs de chats pas trop exigeants, une lecture pas inoubliable, mais qui trouvera sans doute des lecteurs plus réceptifs que moi. Note réelle 2,5/5.
Mondo Reverso
L'idée d'inverser les clichés sexistes est plutôt amusante, et je pense qu'un western est le bon terrain de jeu pour cet exercice tant dans ces récits, les cowboys sont les rois, et les rôles des nanas se limitent au mieux à simples serveuses au saloon, et le plus souvent à prostituées. Bref ça s'y prête bien et c'est amusant, au début en tout cas, de voir LA shérif cracher par terre avant de rentrer dans le saloon, et de pisser dans un coin de la rue en sortant. Le scénario abuse volontairement de ces situations en cherchant à en caser le plus possible. J'avoue que j'ai souri au début, mais que ça ne se renouvelle pas trop sur la longueur. A coté de ça il y a une intrigue rythmée de façon assez maline par des chapitres assez courts. Ça aussi ça fonctionne bien, au début en tout cas. Car là aussi j'ai trouvé que sur la longueur ça n'avait ni la saveur, ni le suspens qu'on attend d'un western standard. La femme grossièrement déguisée en homme, et personne qui ne s'en aperçoit c'est digne d'un vieux Benny Hill.... Au final, c'est un divertissement amusant, ça se laisse lire pour son coté décalé, mais c'est pas l'intrigue de l'année. Par contre le dessin est plutôt chouette et vaut bien un petit coup d'œil.
Le Spirou de Benoit Feroumont - Fantasio se marie
Aficionado des aventures de Spirou et Fantasio, j’ai eu quelques hésitations avant de me procurer cet album. Pas trop fan des reprises des grands classiques. Et j’avoue avoir été désarçonné par le trait de Benoît Feroumont, bien éloigné de celui de Jean-Claude Fournier, d’André Franquin ou encore de Yoann. Le dessin est simple voire par moment naïf. Je suis passé outre et je crois que j’ai bien fait. Oui je n’ai pas retrouvé le graphisme des aventures de Spirou et Fantasio qui ont bercé ma jeunesse mais au final le rendu est plutôt sympathique. Fantasio présente à Spirou Clotilde sa future femme. Ils vont se marier. Du coup Seccotine débarque chez Spirou pour devenir sa nouvelle partenaire. Exit Spirou et Fantasio place à Spirou et Seccotine. Une nouvelle aventure se présente… un bijou inestimable est volé chez la future belle-mère de Fantasio ! Le nouveau duo mène l’enquête… Curieusement, le scénario tient la route. J’ai immédiatement plongé dans le récit et du coup je n’ai rien lâché avant la fin de l’histoire. Belle surprise de découvrir le passé de mon groom préféré. C’était risqué mais cela passe comme une lettre à la poste. Le rythme est soutenu et fluide permettant une lecture aisée sans à coup. Benoit Feroumont fait la part belle aux personnages féminins. L’approche est originale et plaisante avec un zest d’humour. C’est divertissant. On peut l’acheter en attendant le prochain album. Spirou se marie avec Seccotine !
Baden-Powell
Content de voir que cette Bd est déjà enregistrée, on trouve vraiment de tout sur BDT ! J'ai dégoté en bouquinerie pour 10 euros cet album Dupuis dans la réédition 1990 de la collection Figures de Proue, comme Don Bosco que j'avais trouvé au Festival de BD d'Eauze dans le Gers il y a quelques années... et comme Don Bosco, c'est dessiné par Jijé, c'est de la BD à l'ancienne qui remonte aux années 50 voire plus, puisqu'elle fut publiée à partir de 1948 dans Spirou. Je m'attendais là aussi à un récit pompeux faisant l'apologie de la moralité bien catho, des valeurs bien propres du scoutisme et au message religieux. Et puis, je me retrouve avec un récit qui évidemment reprend tous ces éléments (c'est dans le ton de l'époque), mais sans exagération, bien que tout ceci soit très daté et obsolète. Au niveau morale religieuse, c'était bien pire dans Don Bosco comme aussi dans Monsieur Vincent l'ami des pauvres. Le parcours de Baden-Powell est très riche, sa vie est bien remplie, la narration est dense, touffue, c'est très bavard, mais le récit est bien mené, c'est un biopic très réussi, digne du grand talent de Jijé, mais qui n'intéressera sans doute que les nostalgiques de cette BD d'après-guerre et les collectionneurs, je doute qu'un jeune lecteur d'aujourd'hui se prenne de passion pour ce genre de Bd. Quant à moi, je suis content de l'avoir lue, de temps en temps j'aime bien découvrir de vieilles Bd dans ce style pour voir comment c'était avant. On ne peut que louer le talent de conteur de Jijé, son dessin et sa mise en page sont académiques, bref c'est du beau travail.
DC Univers Rebirth – Deathstroke
Okay... Deathstroke n'est pas le père de l'année c'est clair. J'ai presque envie de m'arrêter là-dessus. J'ai un peu l'impression que c'était un tome : "achète pour suivre et continue d'acheter pour comprendre". J'entends par là que je l'ai acheté pour savoir ce qu'il s'était passé entre deux issues du tome 2 de Teen Titans Rebirth qui chamboulaient assez l'histoire et en le lisant j'ai vu plein de notations dans le genre "voir issue machin du comics truc". Sans parler du fait que j'ai l'impression de passer à côté de plein de choses car je n'ai pas lu "Titans Rebirth" or l'intrigue crée plein de questionnements autour de cette équipe qui d'un point de vue personnel ne m'intéresse à la base, or toutes ces questions et intrigues ne sont pas démêlée ici. Wally West 1, Wally West 2 ?! Dites-moi ! Je veux savoir ! Si non, si on ne réfléchit pas trop trop ce fut sympa à lire. Mention à la petite super course poursuite qui m'a juste fait penser au film "Tron" à cause des tenues. Je conclurai simplement en disant que ce comics a été fait pour correspondre à la série "Titans Rebirth" en incluant une publicité pour Teen Titans Rebirth.