Okay... Deathstroke n'est pas le père de l'année c'est clair. J'ai presque envie de m'arrêter là-dessus.
J'ai un peu l'impression que c'était un tome : "achète pour suivre et continue d'acheter pour comprendre". J'entends par là que je l'ai acheté pour savoir ce qu'il s'était passé entre deux issues du tome 2 de Teen Titans Rebirth qui chamboulaient assez l'histoire et en le lisant j'ai vu plein de notations dans le genre "voir issue machin du comics truc". Sans parler du fait que j'ai l'impression de passer à côté de plein de choses car je n'ai pas lu "Titans Rebirth" or l'intrigue crée plein de questionnements autour de cette équipe qui d'un point de vue personnel ne m'intéresse à la base, or toutes ces questions et intrigues ne sont pas démêlée ici. Wally West 1, Wally West 2 ?! Dites-moi ! Je veux savoir !
Si non, si on ne réfléchit pas trop trop ce fut sympa à lire. Mention à la petite super course poursuite qui m'a juste fait penser au film "Tron" à cause des tenues.
Je conclurai simplement en disant que ce comics a été fait pour correspondre à la série "Titans Rebirth" en incluant une publicité pour Teen Titans Rebirth.
La guerre de 14-18 vue sous un autre angle, j'aime bien cette idée, quoiqu'il me semble l'avoir déjà vue ailleurs ; je crois que c'était dans un film érotique italien, le coup du gars qui reste seul au sein d'un essaim de femmes pendant que leurs hommes sont à la guerre ne me semble pas un sujet entièrement neuf. Ici, c'est traité sous un angle romantico-policier, avec le rôle des femmes dans un village breton qui doivent accomplir des tâches pénibles dévolues habituellement à leurs hommes partis pour l'abattoir humain des tranchées de Verdun.
Le scénario est centré sur ce jeune garçon, Maël, petit facteur improvisé, mais aussi autour des femmes esseulées, on suit la mutation des regards et des comportements de ces femmes envers Maël hier moqué, aujourd'hui désiré, mais on suit surtout la mutation de Maël qui au début n'a pas beaucoup d'épaisseur, semble attachant voire touchant, et qui au fur et à mesure du récit, devient antipathique et détestable. Cette évolution est intéressante, c'est une revanche sur la vie mais dont la fin peut surprendre, car ça ne vire pas au conte de fée avec un final auquel on peut s'attendre, il y a même des rebondissements inattendus.
Le dessin n'est pas dans mes préférences, mais je le trouve esthétique, aéré, éthéré et lumineux, il donne une poésie à ces paysages bretons avec de grands cadrages ; l'île bretonne n'est pas nommée, mais elle pourrait être dans le Morbihan puisqu'on parle de Quiberon, peut-être Groix ou Belle-Ile... Un bon album, au sujet intéressant, sans être transcendant.
Cette série a un potentiel épique :
Une cadence narrative, des personnages et des espèces qui peuvent apparaitre / disparaitre / réapparaitre, un récit qui peut basculer radicalement. L'auteur qui pour une fois n'a pas la main lourde en bienveillance.
Et le tout en restant rationnel vis à vis du monde des survivants : ce concept de l'espace-temps local autorise une histoire incroyable.
J'attendais des civilisations complexes construites dans ces nouvelles lois physiques. Des situations et scénarios loufoques, intéressants ou bien construits.
Jusqu'à... ce que tout soit détruit (je n'en dis pas plus ou ça spoile).
J’ai aimé la noirceur de ce récit qui s'écrit dans la fureur et le sang, intrigue politique, trahison, ici pas de manichéisme - d'un côté les gentils elfes contre les méchants nains : non ! on se voue une haine viscérale on ne se fait pas de cadeaux, sauf si...
J'ai détesté Syriwën Fëy, l'héroïne de ce récit, qui en début d'album se comporte en princesse capricieuse au cœur de pierre qui sombre dans la folie quand elle accède au trône, mais c'est ce type d'individu qui donne toute la saveur à l'histoire.
Par contre la série fait référence à Dwarf et "Le Monde de ÿar" (du même Shovel qui ici est crédité comme dessinateur), deux univers qui me sont totalement inconnus, cela ne nuit en rien au bon déroulé du récit.
Sur le plan visuel ça se défend, je ne dirais pas que c'est super beau mais ça reste efficace et bien sanglant quand même.
Vivement la suite !!!
Pas super convaincu par ce nouvel univers très proche du nôtre, et qui fait forcément moins rêver que les autres époques du Donjon.
Le personnage principal (un lointain descendant des Vaucanson) est visiblement un hommage à Donald Duck : même ressemblance (à part qu'il est rouge comme Marvin Rouge et qu'il a pris un coup de vieux) et même caractère colérique (qui lui jouera des tours).
Heureusement on retrouve toujours le découpage et l'écriture impeccables de Tronsfar, les dialogues percutants, les personnages truculents (l'ourse psychopathe au grand coeur, le parrain-crocodile...), tout ce qui fait que pour moi il n'existe aucun mauvais tome du Donjon.
Pour ce qui est de l'histoire et des liens avec avec les autres époques, c'est encore trop tôt pour juger, à voir la suite...
Sinon Vince a superbement adapté son dessin au style animalier familier de Donjon, bravo l'artiste !
L’album se laisse lire.
Comme le disent les auteurs dans une préface, c’est une œuvre de jeunesse, en tout cas ils ont progressé depuis.
En effet, le dessin Roger est intéressant, mais pas exempt de défauts – surtout dans les premières histoires (quelques défauts de perspective parfois), et les scénarios de Raule sont eux-aussi inégaux et auraient parfois mérité d’être davantage développés.
L’album peut se diviser en deux parties : dans les premières histoires courtes (publiées dans une revue érotique), cela joue à chaque fois sur un fantastique diaphane, des hommes rêvant de femmes mortes ou disparues, au point de fantasmer leur présence réelle. Ces histoires sont parfois épicées d’une pointe d’érotisme, et le dessin est réaliste.
Dans le deuxième ensemble, réalisé quelques temps plus tard, le dessin est semi-caricatural (plusieurs styles, des colorisations elles aussi diverses), et les thèmes sont plus diversifiés, même si l’absence, certains virages ratés dans la vie des héros, peuvent les rapprocher.
Cela se laisse lire donc, mais sans plus. C’est un peu inégal. En tout cas, j’ai préféré les premières histoires, malgré leur côté un peu « léger », leur goût de « trop peu ». Dans le deuxième ensemble, j’ai particulièrement aimé la chute de l’histoire « Inconnus intimes », surprenante et bien vue.
A découvrir à l’occasion d’un emprunt.
Autant le dire de suite : je n'ai pas été renversé par ce récit, au contraire des avis précédents. Disons que j'ai trouvé l'ensemble amusant et poétique, Masbou a retrouvé un univers assez proche de ce qu'il illustrait dans De Cape et de Crocs, mais avec une dose de rêve et d'absurde plus marquée. Alors, c'est charmant, c'est joyeux, c'est cocasse, et l'imaginaire du baron de Munchhausen revisité par Masbou est plutôt sympathique. Mais au final, c'est un récit qui ne m'a pas spécialement émerveillé. C'est beaucoup trop fantaisiste, avec des histoires à dormir debout, où l'auditoire du baron gobe naïvement ses affabulations ; aucun ne trouve à redire, à s'étonner ou à le questionner sur les artifices complètement délirants qu'il raconte. De plus, j'ai trouvé la fin banale.
Ce que je retiens d'intéressant dans cet album, et ce qui lui évite une note plus basse, c'est la mise en abyme réussie qui possède une certaine dimension comique, où Masbou place le célèbre conteur face à sa propre légende.
Et aussi et surtout, j'ai apprécié la partie graphique où l'on retrouve le Masbou de De Cape et de Crocs, avec des décors et costumes assez proches, et de belles images au ton pastoral, tout comme l'illustration de ses contes en sous-récits dans des styles graphiques différents de celui du récit principal.
Voila une Bd qui dans le contexte que nous vivons tous depuis 1 an avec cette saloperie de covid, offre un écho retentissant à l'actualité. Je précise que j'ai lu l'édition Dargaud de 1989 en collection Histoires fantastiques (je n'aime pas le design des nouvelles couvertures) ; cette histoire est parue en 1989 dans Pilote.
C'est un récit d'anticipation certes, avec quelques évolutions similaires à la pandémie d'aujourd'hui, mais l'ensemble est assez inquiétant et effrayant par son réalisme des situations. D'ailleurs, je crois savoir que la Bd avait surpris et marqué les esprits en 1989 lors de sa sortie. Les auteurs en profitaient pour imaginer un monde aux abois où les partis politiques extrêmes tirent un avantage d'une pandémie qui fait des ravages au sein d'une forme de totalitarisme, à la différence que cette maladie n'est pas aussi vicieusement transmissible que le covid, puisqu'elle se transmet par voie sexuelle, mais le sexe est une de nos libertés, et selon moi, c'est aussi important qu'une bonne bouffe entre amis dans un resto, ce dont on est privé depuis des mois.
Le contexte est bien élaboré, c'est bien construit et plein de rebondissements palpitants et troublants, où les personnages sont bien définis. Le tome 1 a une force incroyable, avec un ton désespéré, et aurait pu se décliner en un one-shot très burné, alors que d'après l'ami qui m'a prêté l'album, la suite a tendance à s'étirer un peu. Cependant, le tout fonctionne bien, les ressorts dramatiques sont bien conçus, ça reste très efficace, ça surprend même par sa narration avec 30 ans d'avance.
La partie graphique est correcte, j'ai dû voir le dessin de Béhé sur Destins et sur Le Décalogue, mais il me semble que je ne l'avais pas trouvé si terrible que ça, alors qu'ici, je le trouve plus appliqué, surtout sur les décors, avec une finesse de trait appréciable. Si vous trouvez cet album Dargaud en occase, n'hésitez pas, le récit est suffisamment prenant pour se limiter à ce seul album.
La BD de genre sexe humoristique a eu pas mal de succès ces dernières années, surtout depuis les albums de Dany, mais Lucques fut un des premiers au début des années 70 à aborder ce sujet qui offre de multiples possibilités. Je me souviens que je lisais ses "Lucquarnes" et Le Petit Enlucqué dans Pilote, puis il y a eu "Freudaines" dans Mormoil en 1974, et il a dessiné ou tenu des rubriques aussi dans l'Echo des Savanes et Charlie Mensuel ; quelques-uns de ces gags rassemblés dans cet album (le tome 1) ont été publiés dans Fluide glacial entre 1979 et 1981.
L'ennui, c'est que aujourd'hui, il y a un peu trop de sexe humoristique en BD, et la plupart des gags sont sans grande saveur, aussi l'effet risque d'être moins porteur, il faut donc essayer de recontextualiser. En tout cas, dans l'oeuvre de Lucques, ces albums semblent être sa meilleure contribution à ce genre bien précis ; dommage que sa carrière de dessinateur s'arrêtera vers 1989. L'album que j'ai lu est celui édité par B. Diffusion de 1981, avec une couverture bien plus aguichante que celle de la réédition Glénat (on y voit 2 personnages à poil qui courent à moitié ahuris).
Les gags ne visent pas forcément la chute qui décoiffe et ne sont pas spécialement recherchés, mais ils sont bien façonnés et surtout, les idées sont assez originales (il n'y a qu'à voir la planche de galerie) ; l'humour développé fait mouche avec un érotisme léger, un brin provocateur mais sans jamais sombrer dans la vulgarité. Et puis l'ensemble est relevé par un dessin plein de finesse et d'une belle efficacité quand il s'agit de traiter les rapports hommes-femmes, assorti d'un bon sens de l'anatomie.
Ces 3 récits sont parus en 1986 dans le magazine A Suivre, c'est du romantisme exotique dans des contrées lointaines très dépaysantes, avec de l'amour impossible, rien de bien original ou de surprenant. Le plus intéressant c'est de retrouver le dessin toujours aussi séduisant de Jean-Claude Denis, j'aime son trait Ligne Claire précis, esthétique et imparable, et ce depuis Luc Leroi.
Dans ces récits, ça brasse pas mal de clichés et de fantasmes, même si une fois encore, Denis démontre le côté tortueux des rapports amoureux. Certes, c'est pas un de ses meilleurs albums, mais la lecture n'est pas ennuyeuse, c'est sympathique, et mon intérêt pour le dessin me rend indulgent, disons que ça frôle le 2/5 mais tout juste...
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
DC Univers Rebirth – Deathstroke
Okay... Deathstroke n'est pas le père de l'année c'est clair. J'ai presque envie de m'arrêter là-dessus. J'ai un peu l'impression que c'était un tome : "achète pour suivre et continue d'acheter pour comprendre". J'entends par là que je l'ai acheté pour savoir ce qu'il s'était passé entre deux issues du tome 2 de Teen Titans Rebirth qui chamboulaient assez l'histoire et en le lisant j'ai vu plein de notations dans le genre "voir issue machin du comics truc". Sans parler du fait que j'ai l'impression de passer à côté de plein de choses car je n'ai pas lu "Titans Rebirth" or l'intrigue crée plein de questionnements autour de cette équipe qui d'un point de vue personnel ne m'intéresse à la base, or toutes ces questions et intrigues ne sont pas démêlée ici. Wally West 1, Wally West 2 ?! Dites-moi ! Je veux savoir ! Si non, si on ne réfléchit pas trop trop ce fut sympa à lire. Mention à la petite super course poursuite qui m'a juste fait penser au film "Tron" à cause des tenues. Je conclurai simplement en disant que ce comics a été fait pour correspondre à la série "Titans Rebirth" en incluant une publicité pour Teen Titans Rebirth.
Facteur pour femmes
La guerre de 14-18 vue sous un autre angle, j'aime bien cette idée, quoiqu'il me semble l'avoir déjà vue ailleurs ; je crois que c'était dans un film érotique italien, le coup du gars qui reste seul au sein d'un essaim de femmes pendant que leurs hommes sont à la guerre ne me semble pas un sujet entièrement neuf. Ici, c'est traité sous un angle romantico-policier, avec le rôle des femmes dans un village breton qui doivent accomplir des tâches pénibles dévolues habituellement à leurs hommes partis pour l'abattoir humain des tranchées de Verdun. Le scénario est centré sur ce jeune garçon, Maël, petit facteur improvisé, mais aussi autour des femmes esseulées, on suit la mutation des regards et des comportements de ces femmes envers Maël hier moqué, aujourd'hui désiré, mais on suit surtout la mutation de Maël qui au début n'a pas beaucoup d'épaisseur, semble attachant voire touchant, et qui au fur et à mesure du récit, devient antipathique et détestable. Cette évolution est intéressante, c'est une revanche sur la vie mais dont la fin peut surprendre, car ça ne vire pas au conte de fée avec un final auquel on peut s'attendre, il y a même des rebondissements inattendus. Le dessin n'est pas dans mes préférences, mais je le trouve esthétique, aéré, éthéré et lumineux, il donne une poésie à ces paysages bretons avec de grands cadrages ; l'île bretonne n'est pas nommée, mais elle pourrait être dans le Morbihan puisqu'on parle de Quiberon, peut-être Groix ou Belle-Ile... Un bon album, au sujet intéressant, sans être transcendant.
Survivants - Anomalies quantiques
Cette série a un potentiel épique : Une cadence narrative, des personnages et des espèces qui peuvent apparaitre / disparaitre / réapparaitre, un récit qui peut basculer radicalement. L'auteur qui pour une fois n'a pas la main lourde en bienveillance. Et le tout en restant rationnel vis à vis du monde des survivants : ce concept de l'espace-temps local autorise une histoire incroyable. J'attendais des civilisations complexes construites dans ces nouvelles lois physiques. Des situations et scénarios loufoques, intéressants ou bien construits. Jusqu'à... ce que tout soit détruit (je n'en dis pas plus ou ça spoile).
De roche & de sève
J’ai aimé la noirceur de ce récit qui s'écrit dans la fureur et le sang, intrigue politique, trahison, ici pas de manichéisme - d'un côté les gentils elfes contre les méchants nains : non ! on se voue une haine viscérale on ne se fait pas de cadeaux, sauf si... J'ai détesté Syriwën Fëy, l'héroïne de ce récit, qui en début d'album se comporte en princesse capricieuse au cœur de pierre qui sombre dans la folie quand elle accède au trône, mais c'est ce type d'individu qui donne toute la saveur à l'histoire. Par contre la série fait référence à Dwarf et "Le Monde de ÿar" (du même Shovel qui ici est crédité comme dessinateur), deux univers qui me sont totalement inconnus, cela ne nuit en rien au bon déroulé du récit. Sur le plan visuel ça se défend, je ne dirais pas que c'est super beau mais ça reste efficace et bien sanglant quand même. Vivement la suite !!!
Donjon Antipodes +
Pas super convaincu par ce nouvel univers très proche du nôtre, et qui fait forcément moins rêver que les autres époques du Donjon. Le personnage principal (un lointain descendant des Vaucanson) est visiblement un hommage à Donald Duck : même ressemblance (à part qu'il est rouge comme Marvin Rouge et qu'il a pris un coup de vieux) et même caractère colérique (qui lui jouera des tours). Heureusement on retrouve toujours le découpage et l'écriture impeccables de Tronsfar, les dialogues percutants, les personnages truculents (l'ourse psychopathe au grand coeur, le parrain-crocodile...), tout ce qui fait que pour moi il n'existe aucun mauvais tome du Donjon. Pour ce qui est de l'histoire et des liens avec avec les autres époques, c'est encore trop tôt pour juger, à voir la suite... Sinon Vince a superbement adapté son dessin au style animalier familier de Donjon, bravo l'artiste !
Vies à contre-jour
L’album se laisse lire. Comme le disent les auteurs dans une préface, c’est une œuvre de jeunesse, en tout cas ils ont progressé depuis. En effet, le dessin Roger est intéressant, mais pas exempt de défauts – surtout dans les premières histoires (quelques défauts de perspective parfois), et les scénarios de Raule sont eux-aussi inégaux et auraient parfois mérité d’être davantage développés. L’album peut se diviser en deux parties : dans les premières histoires courtes (publiées dans une revue érotique), cela joue à chaque fois sur un fantastique diaphane, des hommes rêvant de femmes mortes ou disparues, au point de fantasmer leur présence réelle. Ces histoires sont parfois épicées d’une pointe d’érotisme, et le dessin est réaliste. Dans le deuxième ensemble, réalisé quelques temps plus tard, le dessin est semi-caricatural (plusieurs styles, des colorisations elles aussi diverses), et les thèmes sont plus diversifiés, même si l’absence, certains virages ratés dans la vie des héros, peuvent les rapprocher. Cela se laisse lire donc, mais sans plus. C’est un peu inégal. En tout cas, j’ai préféré les premières histoires, malgré leur côté un peu « léger », leur goût de « trop peu ». Dans le deuxième ensemble, j’ai particulièrement aimé la chute de l’histoire « Inconnus intimes », surprenante et bien vue. A découvrir à l’occasion d’un emprunt.
Le Baron (Masbou)
Autant le dire de suite : je n'ai pas été renversé par ce récit, au contraire des avis précédents. Disons que j'ai trouvé l'ensemble amusant et poétique, Masbou a retrouvé un univers assez proche de ce qu'il illustrait dans De Cape et de Crocs, mais avec une dose de rêve et d'absurde plus marquée. Alors, c'est charmant, c'est joyeux, c'est cocasse, et l'imaginaire du baron de Munchhausen revisité par Masbou est plutôt sympathique. Mais au final, c'est un récit qui ne m'a pas spécialement émerveillé. C'est beaucoup trop fantaisiste, avec des histoires à dormir debout, où l'auditoire du baron gobe naïvement ses affabulations ; aucun ne trouve à redire, à s'étonner ou à le questionner sur les artifices complètement délirants qu'il raconte. De plus, j'ai trouvé la fin banale. Ce que je retiens d'intéressant dans cet album, et ce qui lui évite une note plus basse, c'est la mise en abyme réussie qui possède une certaine dimension comique, où Masbou place le célèbre conteur face à sa propre légende. Et aussi et surtout, j'ai apprécié la partie graphique où l'on retrouve le Masbou de De Cape et de Crocs, avec des décors et costumes assez proches, et de belles images au ton pastoral, tout comme l'illustration de ses contes en sous-récits dans des styles graphiques différents de celui du récit principal.
Péché mortel
Voila une Bd qui dans le contexte que nous vivons tous depuis 1 an avec cette saloperie de covid, offre un écho retentissant à l'actualité. Je précise que j'ai lu l'édition Dargaud de 1989 en collection Histoires fantastiques (je n'aime pas le design des nouvelles couvertures) ; cette histoire est parue en 1989 dans Pilote. C'est un récit d'anticipation certes, avec quelques évolutions similaires à la pandémie d'aujourd'hui, mais l'ensemble est assez inquiétant et effrayant par son réalisme des situations. D'ailleurs, je crois savoir que la Bd avait surpris et marqué les esprits en 1989 lors de sa sortie. Les auteurs en profitaient pour imaginer un monde aux abois où les partis politiques extrêmes tirent un avantage d'une pandémie qui fait des ravages au sein d'une forme de totalitarisme, à la différence que cette maladie n'est pas aussi vicieusement transmissible que le covid, puisqu'elle se transmet par voie sexuelle, mais le sexe est une de nos libertés, et selon moi, c'est aussi important qu'une bonne bouffe entre amis dans un resto, ce dont on est privé depuis des mois. Le contexte est bien élaboré, c'est bien construit et plein de rebondissements palpitants et troublants, où les personnages sont bien définis. Le tome 1 a une force incroyable, avec un ton désespéré, et aurait pu se décliner en un one-shot très burné, alors que d'après l'ami qui m'a prêté l'album, la suite a tendance à s'étirer un peu. Cependant, le tout fonctionne bien, les ressorts dramatiques sont bien conçus, ça reste très efficace, ça surprend même par sa narration avec 30 ans d'avance. La partie graphique est correcte, j'ai dû voir le dessin de Béhé sur Destins et sur Le Décalogue, mais il me semble que je ne l'avais pas trouvé si terrible que ça, alors qu'ici, je le trouve plus appliqué, surtout sur les décors, avec une finesse de trait appréciable. Si vous trouvez cet album Dargaud en occase, n'hésitez pas, le récit est suffisamment prenant pour se limiter à ce seul album.
Les Fadas du zizi
La BD de genre sexe humoristique a eu pas mal de succès ces dernières années, surtout depuis les albums de Dany, mais Lucques fut un des premiers au début des années 70 à aborder ce sujet qui offre de multiples possibilités. Je me souviens que je lisais ses "Lucquarnes" et Le Petit Enlucqué dans Pilote, puis il y a eu "Freudaines" dans Mormoil en 1974, et il a dessiné ou tenu des rubriques aussi dans l'Echo des Savanes et Charlie Mensuel ; quelques-uns de ces gags rassemblés dans cet album (le tome 1) ont été publiés dans Fluide glacial entre 1979 et 1981. L'ennui, c'est que aujourd'hui, il y a un peu trop de sexe humoristique en BD, et la plupart des gags sont sans grande saveur, aussi l'effet risque d'être moins porteur, il faut donc essayer de recontextualiser. En tout cas, dans l'oeuvre de Lucques, ces albums semblent être sa meilleure contribution à ce genre bien précis ; dommage que sa carrière de dessinateur s'arrêtera vers 1989. L'album que j'ai lu est celui édité par B. Diffusion de 1981, avec une couverture bien plus aguichante que celle de la réédition Glénat (on y voit 2 personnages à poil qui courent à moitié ahuris). Les gags ne visent pas forcément la chute qui décoiffe et ne sont pas spécialement recherchés, mais ils sont bien façonnés et surtout, les idées sont assez originales (il n'y a qu'à voir la planche de galerie) ; l'humour développé fait mouche avec un érotisme léger, un brin provocateur mais sans jamais sombrer dans la vulgarité. Et puis l'ensemble est relevé par un dessin plein de finesse et d'une belle efficacité quand il s'agit de traiter les rapports hommes-femmes, assorti d'un bon sens de l'anatomie.
Bonbon piment
Ces 3 récits sont parus en 1986 dans le magazine A Suivre, c'est du romantisme exotique dans des contrées lointaines très dépaysantes, avec de l'amour impossible, rien de bien original ou de surprenant. Le plus intéressant c'est de retrouver le dessin toujours aussi séduisant de Jean-Claude Denis, j'aime son trait Ligne Claire précis, esthétique et imparable, et ce depuis Luc Leroi. Dans ces récits, ça brasse pas mal de clichés et de fantasmes, même si une fois encore, Denis démontre le côté tortueux des rapports amoureux. Certes, c'est pas un de ses meilleurs albums, mais la lecture n'est pas ennuyeuse, c'est sympathique, et mon intérêt pour le dessin me rend indulgent, disons que ça frôle le 2/5 mais tout juste...