Vies à contre-jour

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Dix femmes se confient sur l'amour... et la mort.


Auteurs espagnols Emmanuel Proust Éditions

Dix femmes se confient sur l’amour, la haine, le désir et la passion… Toutes traversés par le souvenir d’un absent... A la fois sombres et inspirées, ces dix histoires courtes évoquent un amour jamais loin de la mort. Subtilement dérangeant. (texte : EP Editions)

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 10 Novembre 2011
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Vies à contre-jour © Emmanuel Proust Éditions 2011
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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05/11/2011 | Spooky
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L'avatar du posteur Noirdésir

L’album se laisse lire. Comme le disent les auteurs dans une préface, c’est une œuvre de jeunesse, en tout cas ils ont progressé depuis. En effet, le dessin Roger est intéressant, mais pas exempt de défauts – surtout dans les premières histoires (quelques défauts de perspective parfois), et les scénarios de Raule sont eux-aussi inégaux et auraient parfois mérité d’être davantage développés. L’album peut se diviser en deux parties : dans les premières histoires courtes (publiées dans une revue érotique), cela joue à chaque fois sur un fantastique diaphane, des hommes rêvant de femmes mortes ou disparues, au point de fantasmer leur présence réelle. Ces histoires sont parfois épicées d’une pointe d’érotisme, et le dessin est réaliste. Dans le deuxième ensemble, réalisé quelques temps plus tard, le dessin est semi-caricatural (plusieurs styles, des colorisations elles aussi diverses), et les thèmes sont plus diversifiés, même si l’absence, certains virages ratés dans la vie des héros, peuvent les rapprocher. Cela se laisse lire donc, mais sans plus. C’est un peu inégal. En tout cas, j’ai préféré les premières histoires, malgré leur côté un peu « léger », leur goût de « trop peu ». Dans le deuxième ensemble, j’ai particulièrement aimé la chute de l’histoire « Inconnus intimes », surprenante et bien vue. A découvrir à l’occasion d’un emprunt.

08/02/2021 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Quelques années avant de se faire connaître (et exploser) par Jazz Maynard, Raule et Roger avaient réalisé plusieurs histoires courtes pour des magazines espagnols, dont une partie est un peu érotique. Ce n'est que récemment, donc, que leurs histoires ont franchi les Pyrénées, et ce sont les Editions EP qui les publient dans ce recueil, directement adapté d'un confrère ibère. Le point commun ? L'amour. Celui qui résiste au temps, qui subsiste après la mort, celui qui disparaît en cours de route, l'amour qui n'est que sexe, l'amour plus profond, l'amour paternel... Le besoin de se souvenir, de s'évader aussi. Dans l'ensemble ces histoires -parfois longues de deux pages- sont assez classiques, elles ne procurent pas vraiment de surprise. Disons qu'un tiers d'entre elles m'a semblé un peu plus intéressant, prenant des virages relativement originaux. Sur le plan graphique, Roger proposait déjà un style réaliste (ou semi-réaliste, puisqu'il y en a qui en relèvent) assez affirmé. La maturité visible dans Jazz Maynard n'était pas loin, même si on imagine bien qu'il aurait aimé tout redessiner, comme l'indique Raule en préface. L'éditeur présente ces histoires courtes comme érotiques, mais seules deux ou trois le sont clairement, et une seule case m'a semblée crue (scène de fellation). Ce sont des histoires distrayantes, bien racontées, assez prévisibles et bien dessinées. Un bon moment de lecture, sans plus.

05/11/2011 (modifier)