La Fille des Cendres

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Britannia, 1827. La piraterie est en déclin, mais les mers abritent une menace bien plus grande... Prix Diagonale/Raymond Leblanc de la jeune création 2014


Pirates

Le monde dans lequel évolue Harriet Ashtray ressemble à l'Angleterre du XIXè siècle. À une exception près : de gigantesques monstres marins infestent les mers... Leur présence est en réalité le fait de l'existence de l'esprit des mers, que la population appelle Cétos, et qu'elle considère comme un Dieu. À 11 ans, Harriet, la fille du capitaine Ashtray, a poignardé un homme lors d'une attaque de pirates dans un royaume du Maghreb. Pendant des années, elle va continuer de mener sa vie de jeune fille anglaise de bonne famille, aux côtés de sa grand-tante et de ses frères. Mais lorsque 11 ans plus tard, Harriet retrouve Alistair, son ami d'enfance, le meurtre qu'elle a commis va changer le cours de sa destinée...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 25 Septembre 2015
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série La Fille des Cendres © Le Lombard 2015
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

21/09/2015 | Mac Arthur
Modifier


Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Pour une première création, ce n'est pas trop mal. L'auteure Hélène V. a réussi à créer un univers assez particulier sur fond de piraterie dans une Europe du XIXème siècle uchronique. On croise également des créatures marines qui n'existent normalement pas. Les personnages d'Harriet et Alister sont plutôt bien exploités. Cependant, malgré toutes ces qualités, je ne suis pas parvenu à me passionner pour ce récit. Il manque manifestement quelque chose dans la mise en scène pour insuffler un peu plus de dynamisme. Il y a trop de facilités comme par exemple brûler une personne d'un simple regard ou simplement respirer sous l'eau. Je ne pense pas que notre héroïne pourtant en danger ait du souci à se faire. C'est trop convenu. Je serai néanmoins indulgent dans ma notation car il faut encourager les jeunes auteurs.

07/08/2016 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Après Edwin (Le Voyage aux Origines), voici le deuxième album édité via le prix Raymond Leblanc de la jeune création. Pour rappel, ce prix offre à de jeunes auteurs n’ayant encore jamais publié d’album de bande dessinée la possibilité de se consacrer pleinement à la réalisation de leur première œuvre tout en leur garantissant l’édition et la diffusion de cet album. J’avais été charmé par Edwin. J’avoue être bien plus resté sur ma faim avec la Fille des Cendres. Pourtant, cet album n’est pas dénué de qualités, loin s’en faut ! Le trait, qui peut faire penser à un Kerascoët par certains côtés, a de quoi séduire. La colorisation chaude et soignée démontre le soin accordé par l’auteure à la réalisation de ses planches. La mise en page, les décors, tout concoure à nous proposer un album peaufiné dans lequel Hélène V. prouve un potentiel certain. L’univers est également séduisant. Original, il combine un univers réaliste qui nous fait penser à l’Europe (et l’Angleterre principalement) du XIXème siècle avec des références fantastiques plus étranges (monstres marins, pouvoirs étranges, cartographie déroutante). Pourtant, je ne suis pas totalement convaincu. En cause, tout d’abord, un rythme narratif pas toujours bien maîtrisé. Les ellipses sont nombreuses et pas toujours bien dosées. Le séquençage apparait souvent haché, comme si, à force de trop vouloir en mettre dans cet album, Hélène V. avait dû en cours de route procéder à des coupes sombres et à des ajustements de dernières minutes. Rien de dramatique mais le récit perd en fluidité. Ensuite, le trait même de l’artiste demeure assez raide. Surtout dans la pose de ses personnages. Ce style fait partie de son charme mais je ne le trouve pas totalement adéquat pour illustrer un récit de piraterie plutôt mouvementé. Par ailleurs, j’espérais que cet album m’offre un récit complet. Or, ce n’est pas le cas : ce premier tome ne peut se lire comme un one-shot ! Et je ne sais pas pour combien de tomes nous sommes partis. Une série au long cours, lorsqu’il s’agit d’auteurs confirmés ayant pignon sur rue, cela ne m’inquiète pas. Lorsqu’il s’agit d’une première œuvre, avec tous les risques d’insuccès que cela entraine (et ce même si l’œuvre est de qualité), j’avoue éprouver quelques craintes de voir ce récit finalement abrégé, condensé ou sabordé par une créatrice et un éditeur soucieux de passer à autre chose faute du succès escompté. Heureusement que cet album est paru aux éditions du Lombard, qui n’a pas pour habitude de lâcher une série ou un auteur en cours de route ! Donc, voilà ! Pour le soin accordé à l’album et l’originalité de son univers, j’accorde un 3/5. Mais je n’ose vous en conseiller l’achat avant de mieux voir où cette fille des cendres désire nous entraîner.

21/09/2015 (modifier)