Olivier Peru enrichit son univers mis en place avec Sophian Cholet dans Zombies (Soleil) avec cette déclinaison Néchronologies, une série de one shot confiée à des dessinateurs différents.
Premier constat, c’est beaucoup moins « fun » que la série mère, des histoires condensées mais variées avec une géographie et contexte différents à chaque fois.
Ça amène pas mal de cohérence, on se rend mieux compte de la chienlit mondiale, un peu à la Max Brooks avec World war Z et son Guide de survie en territoire zombie. Des récits que les amateurs du genre apprécieront même si rien de transcendant.
Niveau graphisme, je suis plus mitigé.
Le 3eme tome passe mais les 2 premiers ne m’ont pas emballé (narration, traits, couleurs …), j’ai trouvé ma lecture lourde. Les auteurs feront mieux ailleurs, surtout un certain Nicolas Pétrimaux avec « Il faut flinguer Ramirez ».
Pourquoi pas essayer si vous êtes fan de zombies mais ça n’égale pas la série mère.
Un recueil de contes philosophiques mettant en vedette des animaux.
J'avoue que j'ai été un peu déstabilisé au début parce que m'attendais à une longue histoire, alors qu'en fait ce sont des histoires courtes et les personnages finissent par se croiser entre-eux. La construction scénaristique est bien faite et il y a de bons dialogues. C'est juste que la qualité est un peu inégale (au final seule la première et la dernière histoire m'ont parues mémorables, le milieu est faible) et je n'ai pas aimé le dessin. Je ne suis pas vraiment fan de ce style et je le trouve aussi très froid. Je n'ai ressenti aucune émotion se dégageant du dessin.
Cela reste une œuvre originale à lire, mais je conseille plutôt un emprunt à la bibliothèque.
Un bon album qui fait découvrir un personnage étonnant: Nellie Bly ! Clairement le genre de personnalité qu'on a envie de donner comme exemple aux jeunes et en particulier aux filles.
Les autrices mettent en scène l'enquête qu'elle a mené dans un asile pour femme en se faisant passé pour folle, un truc relativement facile à faire pour une femme à une époque où si elles haussaient un peu le ton face à leurs conditions étaient des hystériques qui se laissaient manipulé par leurs émotions. On va voir des docteurs qui se foutent de l'état de santé des patientes et des infirmières qui semblent avoir rien d'autres à faire de leurs journées que les torturer. C'est simple, on ne guérit pas de la folie dans cet endroit, c'est le contraire qui se produit ! Certaines scènes sont vraiment scandaleuse et je n’étais même pas étonné par ce qui se passait, connaissant comment la société peut être cruelle envers ceux qui ne rentre pas dans le moule, surtout dans une époque comme le 19ème siècle.
Parallèlement, il y a des flashbacks qui raconte la vie de Nellie Bly et qui permet de comprend ses engagements politiques. L'album est intéressant et en plus le dessin est très bon. Il manque juste un je sais quoi qui en ferait un immanquable à mes yeux. En tout cas, c'est un livre qu'il faut au moins emprunté une fois dans sa vie.
Un chouette conte pour les enfants.
Un conte très classique qui prend place dans la mythologie grecque.
L'île de Themyscira n'est peuplé que par des amazones avec Hippolyte pour reine, celle-ci a une fille, Diana (la future Wonder Woman de chez DC), âgée de onze ans. Mais Diana est la seule enfant du royaume et elle s'ennuie un peu, elle est délaissée par sa mère. Elle va donc, grâce à la magie, façonner à base d'argile une jeune fille de son âge avec qui elle va faire les quatre cents coups. Mais cette nouvelle amie cache un double jeu.
Une narration alerte, abordable et maîtrisée qui rend la lecture très facile et compréhensible pour un jeune lectorat.
Un récit qui déborde de bons sentiments sur l'amitié, la solitude et l'enfance.
Une récit initiatique, simple et efficace.
Un dessin lisible et expressif aux jolies couleurs.
Une belle initiation à l'univers des comics pour les enfants de 6 à 12 ans et plus particulièrement pour les jeunes filles.
C’est à l’occasion du festival d’Angoulême que j’ai découvert cet album, qui était présenté en avant-première. L'auteur, dont c'est le premier album, me l’a décrit comme un récit de son enfance dans la Roumanie des années 80, alors sous un régime communiste. Je suis toujours curieuse d'en apprendre plus sur des pays et des pans de leur histoire que je ne connais pas spécialement, et la sympathie de Daniel Horta ainsi que le dessin m’ont convaincue d’acheter l’album.
C’est une très jolie histoire d’enfance, remplie de petits bonheurs, de joie, de nostalgie, le tout servi par un dessin très agréable. En revanche, je n’ai pas bien saisi les intentions de l'auteur. Les évocations des conditions de vie des roumains dans les années 80 sont finalement assez rares et furtives ; la plupart du temps, l'histoire est vue au travers des yeux de Dani qui n'a pas conscience des difficultés du monde qui l’entoure, et le récit prend rarement de la hauteur. Au final, cette histoire aurait presque pu être celle de n'importe quel petit garçon, le contexte intervenant très peu. Peut-être est-ce moi qui n’ai pas su saisir certaines subtilités, mais j’ai le sentiment qu’il n’y a pas vraiment d’adéquation entre l’album et les promesses du titre et du résumé de l’éditeur.
Si je suis un peu restée sur ma faim, j’ai quand même passé un bon moment à la lecture de cet album.
Du polar très classique et old school, dans des décors tropicaux qui changent un peu du commun du genre, on a là une série un peu oubliée qui se laisse lire.
J’ai lu les deux premières histoires. Je ne ferai pas une priorité de chercher les deux autres, car ce n’est pas non plus extraordinaire. Mais, sans prétention, ça propose une petite lecture détente, avec un flic borderline qui évite surtout de faire des vagues – mais n’est pas avare de bons mots, d’alcool et de belles bagnoles.
Situées dans un pays insulaire imaginaire d'Amérique centrale, les intrigues d’Autheman cumulent pas mal de clichés, mais pour en jouer gentiment. Delgado, notre commissaire, veut se la couler douce, sans emmerde – celles-ci lui tombant quand même dessus. Petite originalité pour le genre, alors qu’il y a pas mal de pépés à forte poitrine, notre flic est marié et fidèle…
Le dessin de Maltaite est du franco-belge classique, qui fait presque plus que son âge, mais qui accompagne très bien ces histoires.
À partir d'une idée somme toute très classique Van Hamme produit un scénario où abondent les stéréotypes convenus et les grosses ficelles scénaristiques.
Nos cinq sexagénaires poussés par un retour de libido s'inventent des talents de maîtres escrocs par la grâce de la bonne fée Joséfine.
On passe en revue tous les classiques de l'improbable comme trouver les bonnes infos en cinq minutes alors que la partie adverse sèche depuis des semaines ou connaître le bon photographe au bon moment.
Même l'embryon de difficulté est balayé par des solutions vues et répétées mille fois. Cela est présenté avec savoir faire et le rythme reste bon. Je n'ai pas vraiment accroché à la personnalité de cette bande de retraités qui pensent transformer leur vie par un coup de baguette magique (toujours la fée Joséfine).
La conclusion me fait d'ailleurs penser à un scénario de pub pour le loto.
Je trouve le graphisme sur un mode très réaliste assez inégal. Je le trouve bon pour les gros plans des personnages et leurs attitudes. Je trouve les cases moins réussies quand le cadrage éloigne les personnages pour faire des scènes d'ensemble.
En outre je ne suis pas fan de cette mise en couleur qui essaye de donner du relief via une multiplication des ombres sur les personnages.
En conclusion c'est une lecture fantaisie sans prétention qui ne me laissera pas un souvenir marquant. 2.5
C'est le scénariste, Pierrick Starsky, qui a attiré mon attention sur ce one shot, en m'indiquant que ça pourrait bien me plaire...
Et il a eu raison, le bougre ! Les aventures de Chevrotine et de sa marmaille se déroulent dans un univers très proche du nôtre, un brin rétrofuturiste, avec des personnages un brin déviants, et des situations où le grotesque et le subtil s'équilibrent curieusement. J'ai passé l'album en me demandant ce qu'il allait se passer, et à chaque fois j'ai été surpris. De manière positive ou négative, mais surpris. Et c'est le caractère principal de cette BD : elle ne va pas du tout où on pense.
Sorcières, anthropophagie, amour libre, motos volantes, paradoxes temporels... Il y a tellement d'éléments fascinants qu'on pourrait avoir peur d'être submergé, mais non, ça coule bien. En plus le dessin de Nicolas Gaignard, que je découvre pour l'occasion, est vraiment sympa, dans un style réaliste mâtiné de ligne claire, mais avec un dynamisme assez fou, et une mise en couleurs très discrète. C'est une BD qui mérite une deuxième lecture peu après la première, tant on a l'impression d'avoir loupé des trucs, tant elle est foisonnante...
Intrigante, oui, c'est cela.
Diverses petites histoires amusantes mais qui ne laisseront pas une trace indélébile, bien que souvent la chute étonne et divertit.
Le dessinateur aime visiblement croquer des femmes "héliumisées", grand bien lui fasse, mais parfois trop, c'est trop, sans parler du mal de dos. Je suis un peu étonné de sa façon de dessiner la pilosité, surtout masculine.
Un gentil album qu'on lit (assez vite) mais qui ne trônera pas au nirvana de sa bibliothèque.
Je ne connaissais pas cette série pour enfant et c'est par hasard que j'ai emprunté quelques exemplaires à ma bibliothèque.
J'ai cru à la vue des couvertures à une histoire style "Peppa Pig" pour des enfants assez jeunes. En effet le graphisme animalier que propose Marc Boutavant me rappelle beaucoup l'univers de la famille Pig.
Mais la comparaison s'arrête là car les scénarii des histoires courtes d'Ariol sont d'un humour et de thématiques d'un âge plus avancé. C'est même tout à fait lisible pour des adultes.
Ce n'est pas forcément ma lecture Jeunesse préférée mais je trouve cette série d'un bon niveau de dialogue et thèmes.
Le graphisme est simple et efficace. Les exteérieurs me rappellent un peu l'univers Tom Tom et Nana et les personnages animaliers sont vraiment sympathiques, bien travaillés et variés.
Les histoires courtes ont du rythme et pas mal de diversité. Une lecturejeunesse vraiment agréable. 3.5
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Zombies Néchronologies
Olivier Peru enrichit son univers mis en place avec Sophian Cholet dans Zombies (Soleil) avec cette déclinaison Néchronologies, une série de one shot confiée à des dessinateurs différents. Premier constat, c’est beaucoup moins « fun » que la série mère, des histoires condensées mais variées avec une géographie et contexte différents à chaque fois. Ça amène pas mal de cohérence, on se rend mieux compte de la chienlit mondiale, un peu à la Max Brooks avec World war Z et son Guide de survie en territoire zombie. Des récits que les amateurs du genre apprécieront même si rien de transcendant. Niveau graphisme, je suis plus mitigé. Le 3eme tome passe mais les 2 premiers ne m’ont pas emballé (narration, traits, couleurs …), j’ai trouvé ma lecture lourde. Les auteurs feront mieux ailleurs, surtout un certain Nicolas Pétrimaux avec « Il faut flinguer Ramirez ». Pourquoi pas essayer si vous êtes fan de zombies mais ça n’égale pas la série mère.
Le Discours de la panthère
Un recueil de contes philosophiques mettant en vedette des animaux. J'avoue que j'ai été un peu déstabilisé au début parce que m'attendais à une longue histoire, alors qu'en fait ce sont des histoires courtes et les personnages finissent par se croiser entre-eux. La construction scénaristique est bien faite et il y a de bons dialogues. C'est juste que la qualité est un peu inégale (au final seule la première et la dernière histoire m'ont parues mémorables, le milieu est faible) et je n'ai pas aimé le dessin. Je ne suis pas vraiment fan de ce style et je le trouve aussi très froid. Je n'ai ressenti aucune émotion se dégageant du dessin. Cela reste une œuvre originale à lire, mais je conseille plutôt un emprunt à la bibliothèque.
Nellie Bly - Dans l'antre de la folie
Un bon album qui fait découvrir un personnage étonnant: Nellie Bly ! Clairement le genre de personnalité qu'on a envie de donner comme exemple aux jeunes et en particulier aux filles. Les autrices mettent en scène l'enquête qu'elle a mené dans un asile pour femme en se faisant passé pour folle, un truc relativement facile à faire pour une femme à une époque où si elles haussaient un peu le ton face à leurs conditions étaient des hystériques qui se laissaient manipulé par leurs émotions. On va voir des docteurs qui se foutent de l'état de santé des patientes et des infirmières qui semblent avoir rien d'autres à faire de leurs journées que les torturer. C'est simple, on ne guérit pas de la folie dans cet endroit, c'est le contraire qui se produit ! Certaines scènes sont vraiment scandaleuse et je n’étais même pas étonné par ce qui se passait, connaissant comment la société peut être cruelle envers ceux qui ne rentre pas dans le moule, surtout dans une époque comme le 19ème siècle. Parallèlement, il y a des flashbacks qui raconte la vie de Nellie Bly et qui permet de comprend ses engagements politiques. L'album est intéressant et en plus le dessin est très bon. Il manque juste un je sais quoi qui en ferait un immanquable à mes yeux. En tout cas, c'est un livre qu'il faut au moins emprunté une fois dans sa vie.
Diana princesse des amazones
Un chouette conte pour les enfants. Un conte très classique qui prend place dans la mythologie grecque. L'île de Themyscira n'est peuplé que par des amazones avec Hippolyte pour reine, celle-ci a une fille, Diana (la future Wonder Woman de chez DC), âgée de onze ans. Mais Diana est la seule enfant du royaume et elle s'ennuie un peu, elle est délaissée par sa mère. Elle va donc, grâce à la magie, façonner à base d'argile une jeune fille de son âge avec qui elle va faire les quatre cents coups. Mais cette nouvelle amie cache un double jeu. Une narration alerte, abordable et maîtrisée qui rend la lecture très facile et compréhensible pour un jeune lectorat. Un récit qui déborde de bons sentiments sur l'amitié, la solitude et l'enfance. Une récit initiatique, simple et efficace. Un dessin lisible et expressif aux jolies couleurs. Une belle initiation à l'univers des comics pour les enfants de 6 à 12 ans et plus particulièrement pour les jeunes filles.
Je suis né Roumain
C’est à l’occasion du festival d’Angoulême que j’ai découvert cet album, qui était présenté en avant-première. L'auteur, dont c'est le premier album, me l’a décrit comme un récit de son enfance dans la Roumanie des années 80, alors sous un régime communiste. Je suis toujours curieuse d'en apprendre plus sur des pays et des pans de leur histoire que je ne connais pas spécialement, et la sympathie de Daniel Horta ainsi que le dessin m’ont convaincue d’acheter l’album. C’est une très jolie histoire d’enfance, remplie de petits bonheurs, de joie, de nostalgie, le tout servi par un dessin très agréable. En revanche, je n’ai pas bien saisi les intentions de l'auteur. Les évocations des conditions de vie des roumains dans les années 80 sont finalement assez rares et furtives ; la plupart du temps, l'histoire est vue au travers des yeux de Dani qui n'a pas conscience des difficultés du monde qui l’entoure, et le récit prend rarement de la hauteur. Au final, cette histoire aurait presque pu être celle de n'importe quel petit garçon, le contexte intervenant très peu. Peut-être est-ce moi qui n’ai pas su saisir certaines subtilités, mais j’ai le sentiment qu’il n’y a pas vraiment d’adéquation entre l’album et les promesses du titre et du résumé de l’éditeur. Si je suis un peu restée sur ma faim, j’ai quand même passé un bon moment à la lecture de cet album.
Zambada
Du polar très classique et old school, dans des décors tropicaux qui changent un peu du commun du genre, on a là une série un peu oubliée qui se laisse lire. J’ai lu les deux premières histoires. Je ne ferai pas une priorité de chercher les deux autres, car ce n’est pas non plus extraordinaire. Mais, sans prétention, ça propose une petite lecture détente, avec un flic borderline qui évite surtout de faire des vagues – mais n’est pas avare de bons mots, d’alcool et de belles bagnoles. Situées dans un pays insulaire imaginaire d'Amérique centrale, les intrigues d’Autheman cumulent pas mal de clichés, mais pour en jouer gentiment. Delgado, notre commissaire, veut se la couler douce, sans emmerde – celles-ci lui tombant quand même dessus. Petite originalité pour le genre, alors qu’il y a pas mal de pépés à forte poitrine, notre flic est marié et fidèle… Le dessin de Maltaite est du franco-belge classique, qui fait presque plus que son âge, mais qui accompagne très bien ces histoires.
Le Téléscope
À partir d'une idée somme toute très classique Van Hamme produit un scénario où abondent les stéréotypes convenus et les grosses ficelles scénaristiques. Nos cinq sexagénaires poussés par un retour de libido s'inventent des talents de maîtres escrocs par la grâce de la bonne fée Joséfine. On passe en revue tous les classiques de l'improbable comme trouver les bonnes infos en cinq minutes alors que la partie adverse sèche depuis des semaines ou connaître le bon photographe au bon moment. Même l'embryon de difficulté est balayé par des solutions vues et répétées mille fois. Cela est présenté avec savoir faire et le rythme reste bon. Je n'ai pas vraiment accroché à la personnalité de cette bande de retraités qui pensent transformer leur vie par un coup de baguette magique (toujours la fée Joséfine). La conclusion me fait d'ailleurs penser à un scénario de pub pour le loto. Je trouve le graphisme sur un mode très réaliste assez inégal. Je le trouve bon pour les gros plans des personnages et leurs attitudes. Je trouve les cases moins réussies quand le cadrage éloigne les personnages pour faire des scènes d'ensemble. En outre je ne suis pas fan de cette mise en couleur qui essaye de donner du relief via une multiplication des ombres sur les personnages. En conclusion c'est une lecture fantaisie sans prétention qui ne me laissera pas un souvenir marquant. 2.5
Chevrotine
C'est le scénariste, Pierrick Starsky, qui a attiré mon attention sur ce one shot, en m'indiquant que ça pourrait bien me plaire... Et il a eu raison, le bougre ! Les aventures de Chevrotine et de sa marmaille se déroulent dans un univers très proche du nôtre, un brin rétrofuturiste, avec des personnages un brin déviants, et des situations où le grotesque et le subtil s'équilibrent curieusement. J'ai passé l'album en me demandant ce qu'il allait se passer, et à chaque fois j'ai été surpris. De manière positive ou négative, mais surpris. Et c'est le caractère principal de cette BD : elle ne va pas du tout où on pense. Sorcières, anthropophagie, amour libre, motos volantes, paradoxes temporels... Il y a tellement d'éléments fascinants qu'on pourrait avoir peur d'être submergé, mais non, ça coule bien. En plus le dessin de Nicolas Gaignard, que je découvre pour l'occasion, est vraiment sympa, dans un style réaliste mâtiné de ligne claire, mais avec un dynamisme assez fou, et une mise en couleurs très discrète. C'est une BD qui mérite une deuxième lecture peu après la première, tant on a l'impression d'avoir loupé des trucs, tant elle est foisonnante... Intrigante, oui, c'est cela.
Pourquoi les chevaliers ont disparu
Diverses petites histoires amusantes mais qui ne laisseront pas une trace indélébile, bien que souvent la chute étonne et divertit. Le dessinateur aime visiblement croquer des femmes "héliumisées", grand bien lui fasse, mais parfois trop, c'est trop, sans parler du mal de dos. Je suis un peu étonné de sa façon de dessiner la pilosité, surtout masculine. Un gentil album qu'on lit (assez vite) mais qui ne trônera pas au nirvana de sa bibliothèque.
Ariol
Je ne connaissais pas cette série pour enfant et c'est par hasard que j'ai emprunté quelques exemplaires à ma bibliothèque. J'ai cru à la vue des couvertures à une histoire style "Peppa Pig" pour des enfants assez jeunes. En effet le graphisme animalier que propose Marc Boutavant me rappelle beaucoup l'univers de la famille Pig. Mais la comparaison s'arrête là car les scénarii des histoires courtes d'Ariol sont d'un humour et de thématiques d'un âge plus avancé. C'est même tout à fait lisible pour des adultes. Ce n'est pas forcément ma lecture Jeunesse préférée mais je trouve cette série d'un bon niveau de dialogue et thèmes. Le graphisme est simple et efficace. Les exteérieurs me rappellent un peu l'univers Tom Tom et Nana et les personnages animaliers sont vraiment sympathiques, bien travaillés et variés. Les histoires courtes ont du rythme et pas mal de diversité. Une lecturejeunesse vraiment agréable. 3.5