Un Goossens vaut-il mieux que deux tu l'auras ?
Après presque 40 ans de lecture de Goossens, j'ai commandé son dernier album, comme la jeunesse de 1914 allait la fleur au fusil, sûre de son destin. C'est d'avoir déjà trop vécu, sans doute.
Mauvaise nouvelle à la réception : le bandeau rouge promotionnel d'édition, avec logo Rance inter et recommandations de deux maréchaux d'Empire de la Kulture du rire, Poelvoorde et Edouard Baer. Voilà l'annonce de légion d'honneur et des palmes académiques de trop. Le faire-part d'enterrement de rêveur avant la lettre. Hmmm, conneries de marketing d'éditeur, tout ça...
A quoi ressemble le bouquin lui-même ? on ne manque pas la couverture satinée, presque luxueuse, avec un lettrage pour taupes aveugles. La 4ème de couv' renforce le malaise : logo France Inter à nouveau, plus une présentation de l'auteur qui, en plus d'être inutile, tristement se veut drôle. Aïe-aïe-aïe ! Et une critique signée Télérama : on espère encore que c'est un fake.
A l'ouverture du livre, ça y est, il fallait le craindre, on est sur le front. Rrrroulements de tambours de remerciements annonçant une préface et une postface. Qu..Quoi ? Une préface ? Et une postface ? Alors là, ce n'est plus le front, mais l'arène, avec sauce à la menthe sur le supplicié destiné aux lions : pauvres bêtes ! A moitié paniqué, les jambes campées sous moi comme pour fuir une lecture que j'affronterai de toutes façons, je tourne la page et je tombe immanquablement sur la préface d'Edouard Baer. Je revis la stupeur du paysan russe du Stalingrad de J-J Annaud ouvrant la porte du wagon plombé sur le flamboyant spectacle de "l'Opération spéciale" allemande sur la ville en 1942. Nom de... Taxi, à la fin de l'Univers, vite ! Et là, comme le défilé impeccable des troupes après l'inévitable victoire du Bien contre le Mal, comme un monument aux morts contre l'oubli du yaourt de l'existence aux vrais morceaux de vie, une postface de cinq pages de ...je me frotte les yeux... Daniel Goossens, qui démonte méthodiquement son œuvre. Je crois voir un informaticien démontant son ordinateur pièce par pièce, en vous expliquant dans le détail la fonction de chacune d'entre elles. Nom d'une... passez-moi le tuto, je plane.
La viande de l’œuvre ne déçoit pas, bien sûr. Ferme et goûteuse, sans trop de nerfs, la parade des Looney Tunes caricaturaux de Goossens a bien lieu, dans sa scénographie Hollywoodienne d'avant les "block busters", code de saveurs désormais réservé aux seniors. Contradictions et absurdités s'alignent dans la file, le ticket à la main. Leur tour vient inéluctablement. A l'âge d'être grand-père, comment ne pas sourire devant un album photo imprégné de la nostalgie d'un humour qu'on a si bien appris à déchiffrer ? Pourtant, j'ai eu du mal à démarrer et j'ai rongé mon frein (je freinais en démarrant ?) jusqu'au 4ème chapitre. Et c'est au cinquième, Le Procès, que mes zygomatiques se sont spontanément relâchés. Bref, on peut perdre patience avant de trouver satisfaction à la lecture de cette BD.
Juste une chose : à la fin de l'album, il y a quand-même écrit "Fluide glacial 2022". Dans le domaine de l'absurde, il me semble qu'à partir de mars 2020, notre espèce a sublimé les évocations de Goossens de la manière la plus grotesque, édifiante et inattendue. Sidérante, disaient certains. Qu'on aurait même pu rendre sidérale pour la faire passer par La porte de l'univers. Mais alors, pourquoi aucune allusion à cette immanquable démonstration de connerie grégaire humaine dans ce dernier opus de mon auteur préféré ? Daniel Goossens est-il encore confiné, masque sur la bouche ? Comme ces soldats japonais oubliés sur une île du Pacifique, et qui croyaient être encore en guerre, ignore-t-il qu'au dehors la vie a repris ses droits ? Ou plus franco-domestiquement, doit-on penser que sa femme le séquestre ?
La porte de l'univers, c'est donc toujours du Goossens, on ne peut pas se plaindre. Mais comme pour une musique militaire qu'on entend et qui était annoncée sur la pochette du CD, ça frôle le temps de quelques essais la situation d'une sorte de sergent Pépère qui se mord la queue. Et par compassion pour Goossens, on lui souhaite à son âge d'être devenu noir pour ne pas risquer le lumbago dans l'exercice. On en vient à souhaiter que la cybernétique et l'Intelligence artificielle dont il s'était fait professeur ont conjugué leurs efforts pour mettre au point cet incroyable clone de Daniel Goossens, auteur de La Porte de l'univers.
Ou alors... bon sang, mais oui ! Entre 2020 et 2022, j'ai passé sans m'en rendre compte la Porte de l'Univers cyclique pour me retrouver 40 ans en arrière ! Je mourrais de déshydratation à force d'en pleurer d'émotion, si j'osais passer ma porte d'entrée avec cette canicule.
Je ne connais pas la nouvelle de Mark Twain dont est adaptée cette BD, mais le résumé de l’histoire m’a fait envie. Les styles narratifs et graphiques me rappellent un peu les fables sociales de Will Eisner.
J’ai eu du mal à rentrer dans cet album. Je trouvais le propos un peu naïf (l’histoire originale date quand même de 1899), et la narration un peu confuse et classique. Et puis je me suis pris au jeu, et si j’avais deviné le gros du dénouement, un détail assez bien vu a réussi à me surprendre, et a fait que je suis ressorti de ma lecture sur une impression plutôt positive.
A noter une « guest appearance » de Tom Sawyer et Huckleberry Finn, personnages d’une autre histoire bien connue de cet auteur.
Un album intriguant et bien réalisé, mais une lecture un peu poussive en ce qui me concerne.
Le titre, la couverture, et certains albums lus du même auteur m’avaient fait croire à une histoire du genre historique, avec batailles navales à la clé.
Ce n’est en fait pas du tout le cas, puisque nous suivons toute la vie d’un pauvre type, de sa naissance dans la misère et son orphelinat précoce à la fin du XIXème siècle, à ses malheurs et sa mort durant la première guerre mondiale.
Si certaines ambiances, dans les docks miséreux, font penser à du Simenon, l’histoire elle-même est d’une très grande noirceur, un fatalisme étouffant domine et rares sont les moments où le héros, Jean Simon, trouve du plaisir. Le lecteur doit s’imposer une traversée en apnée dans cette histoire où le désespoir règne en maître.
J’aime bien le dessin de Dimitri, pas exempt de défauts, mais frais, dynamique, vivant. Sa narration est elle aussi bien fichue (là aussi quelques menus défauts, certaines longueurs, mais ça passe). Et la chute, forcément très noire, est fortement ironique, puisque c’est parce qu’il n’a pas voulu tuer que notre héros, toute sa vie considéré comme un meurtrier, va finalement mourir, bêtement.
Si l’histoire peut filer le bourdon, elle est intéressante à suivre. Et, par-delà les malheurs de Jean, ce sont aussi les injustices sociales, l’horreur des maisons de correction, d’une justice qui se débarrassait des « classes dangereuses » et la cruauté et l’absurdité de la guerre qui sont aussi dénoncées, ce qui donne du relief à l’intrigue.
Je ressors avec un avis mitigé, mais globalement positif de ma lecture. Dans laquelle j’ai eu du mal à entrer.
D’abord à cause du dessin, un peu fouillis, et d’une colorisation, assez marquée et flashy, mais sans trop de nuances (à l’informatique semble-t-il, pas mon truc). Mais je m’y suis fait.
Ensuite l’intrigue, que j’ai trouvé obscure pendant pas mal de temps, j’avais du mal à suivre les textes en off, à me figurer où cela allait nous mener.
Comme pour le dessin, je m’y suis fait au bout d’un moment. Disons que je ne me suis pas ennuyé. Et que la narration est assez dynamique (c’est quand même important pour tenir sur plus de 300 pages !), même si les scènes de castagne (assez nombreuses) ne sont pas toujours très claires.
Un peu d’humour pimente l’action.
Voilà, je ne suis ni enthousiaste ni franchement déçu. Disons que je n’y reviendrai pas, mais que je suis satisfait de ma lecture.
Avis mitigé sur base de ce seul premier tome, car si l’univers proposé ne manque pas de poésie, les événements relatés sont très convenus.
En effet, Ingrid Chabbert et Berny nous invitent à suivre les aventures d’une petite fille résidant sur une île déserte, choyée par ses parents et s’égayant au milieu d’oiseaux. Parmi ceux-ci, Gaspy sert autant de compagnon de jeu et de confident que de baby-sitter à la petite fille. Au loin, une île au profil inquiétant attise la curiosité de Rosamée, curiosité d’autant plus exacerbée que la gamine se plait à jouer aux pirates et que ses parents l’ont mise en garde quant à la dangerosité de la-dite île.
La maison où réside la famille est une tiny-house au profil de vieux gréement. Les oiseaux parlent et interagissent avec les habitants. La technologie est de prime abord très basique mais personne ne semble manquer de rien, se satisfaisant de choses simples. C’est donc un univers d’île déserte très idéalisé qui nous est proposé et qui séduira très certainement les jeunes lecteurs. D’autant plus que le trait de Berny est rond et expressif et que ses créations graphiques sont souvent jolies à regarder.
Mais l’histoire peine à surprendre et si ce premier tome permet d’installer l’univers, il présente aussi certains passages un peu bouche-trou, un peu inutiles. Et finalement, j’ai envie de dire qu’il se termine quand l’histoire commence. Il faudra donc patienter jusqu’à la sortie du tome 2 pour savoir si l’intrigue va tenir la route et, surtout, nous sortir de ce sentier balisé qu’il emprunte depuis la première page.
Quoiqu’il en soit, je trouve que c’est un bel album, qui devrait plaire aux jeunes lecteurs mais auquel il manque l’idée vraiment originale qui lui aurait permis de s’extraire de la masse.
Je viens de réparer une grave lacune dans mes connaissances sur le Débarquement en Normandie de 1944 ; pour moi qui ai maintes fois visité en Normandie la plupart des lieux de combats de cette gigantesque opération Overlord, j'avoue que je n'avais jamais entendu parler de cette opération Tonga. On connait surtout l'histoire des planeurs du major Howard qui étaient destinés à prendre les ponts sur l'Orne vers Ouistreham (ces lieux faisant partie du secteur britannique), le commando de Howard prit le pont fameux de Pegasus Bridge (ce nom lui fut donné après la guerre, sinon c'était le pont de Bénouville) et l'a tenu de façon farouche jusqu'à l'arrivée des renforts de Lord Lovat ; tout cet épisode qui fut un succès est montré dans le film le Jour le plus long.
En fait, l'opération Tonga était destinée à appuyer les planeurs du major Howard ; elle faisait partie du débarquement des troupes aéroportées britanniques censée consolider le secteur des ponts sur l'Orne lors de cette opération Overlord. Lors de mon prochain périple en Normandie, il faudra que j'aille me renseigner là-dessus, il doit y avoir sûrement des documents dans le Musée Pegasus Bridge. Donc j'ignore si les gars de ces planeurs ont vraiment aterri loin de leur objectif comme c'est relaté dans cette Bd, ou si c'est une partie romancée pour alimenter la bande ; apparemment, je pencherais pour une histoire vraie car c'est un récit militaire précis et bien documenté, une tranche d'histoire basée sur des événements authentiques, les lieux et les noms sont réels, et cet aspect authentique se ressent durant toute la lecture.
Le récit est linéaire, j'aime ça, il n'y a pas de dérivatif ou de flashbacks qui retardent l'action, il colle au plus près des faits, on assiste au courage de ces hommes perdus en pleine campagne normande et aux actes de bravoure des résistants qui les soutiennent. L'ensemble m'a rappelé certains épisodes de la série Opération Overlord, surtout celui concernant la batterie de Merville, située dans un secteur proche où les planeurs ont aterri.
Le dessin de Seigneuret est bon, il était déja pas trop mal sur Le Trésor du temple ; ici, il est parfait pour illustrer ce récit militaire, le trait est précis, appliqué et privilégie de belles ambiances nocturnes. Ce diptyque s'inscrit parmi les nombreuses Bd sur la Seconde guerre mondiale et principalement celles sur le Débarquement, son déroulement est captivant et prenant, et constitue une lecture agréable, c'est un bon récit de guerre sur un fait d'armes méconnu de ce Débarquement de 1944 en Normandie.
Voila une Bd plutôt intéressante parce qu'elle décrit une période de l'histoire cubaine assez peu connue, le Cuba d'avant la révolution castriste, à la fin des années 50, époque où ce pays était l'antichambre des plaisirs pour les Etats-Unis, royaume des fêtes, du jeu et de la corruption, où la mafia avait pignon sur rue et fricotait avec Batista. Cette période peu reluisante pour les Etats-Unis n'a été à ma connaissance que très peu abordée par le cinéma hollywoodien, je me souviens surtout du film Havana, réalisé en 1990 par Sydney Pollack, où Robert Redford incarnait un joueur professionnel dans ce melting-pot pré-castriste.
Autant dire que même si cette période ne me passionne pas outre mesure, j'ai trouvé cette Bd très bien documentée et dépaysante, elle relate des événements sans doute à peine romancés, et se sert de l'événement marquant du Grand Prix automobile de Cuba qui eut lieu en 1958, et au cours duquel le célèbre pilote argentin Juan Manuel Fangio avait été enlevé par des rebelles anti-gouvernementaux. A noter que cette course automobile ne comptait pas pour le Championnat du monde et se déroulait en marge des Grands Prix de Formule 1, elle avait été créée en 1957 par le gouvernement de Batista pour attirer des touristes fortunés, surtout américains.
Le marin Nero Macanti qui est le héros de ces aventures est mêlé malgré lui à ce complot, c'est très habilement goupillé, et la bande est au final une bonne surprise. Le dessin de Casini, je l'avais déja rencontré sur Mimbrenos et La Lame et la Croix, il est très spécial, un peu fouillis, irrégulier, étrange, avec des têtes parfois bizarres ou déformées, et ici, ces petits défauts se retrouvent mais je trouve que ça colle bien à l'ambiance cubaine, de même que ses décors d'édifices coloniaux sont assez chouettes.
Un documentaire pas mal sur les soins palliatifs. J'avoue que c'est un sujet qui ne me passionne pas trop (enfin, pour l'instant, on va voir si je vais changer d'avis le jour où j'aurais un pied dans la tombe....), mais comme c'est sorti dans la collection Encrages et que j'ai envie de lire le plus d'albums possibles de cette collection...
J'ai trouvé que le résultat était pas mal et j'imagine que la bande dessinée est encore mieux si on est passionné par le sujet. J'ai bien aimé le ton sans parti pris des auteurs. Ainsi, après qu'on interviewe quelqu'un qui gueule contre une mesure administrative, on interviewe une administratrice qui explique pourquoi on a pris cette mesure et elle est bien convaincante ! J'ai aussi aimé les différents témoignages des employés qui bossent dans ce service. Certains moments un peu plus durs m'ont touché. Le dessin est très bon.
Bon, j'ai pas trouvé cela excellent au point de trouver la lecture captivante, et je ne pense pas relire l'album un jour, mais cela reste à lire si on aime ce genre de documentaire.
Sur la base d’un synopsis assez basique et déjà-vu (l’anti-héros qui se retrouve par accident doté de superpouvoirs doit sauver la planète face à un super-méchant néo-nazi), Rick Remender nous offre un récit trash et vulgaire.
Tout l’intérêt du récit repose sur son personnage central, loser de l’extrême, dont le comportement immature et provocateur est à la base d’un humour excessivement trash. L’histoire, elle, n’est pas spécialement originale, même si elle propose l’une ou l’autre idée pertinente.
Dans l’ensemble, j’ai trouvé le dessin de qualité. Les scènes d’action se lisent facilement, le découpage est dynamique, les expressions faciales des personnages sont caricaturales, ce qui est en accord avec l’esprit de la série.
Il y a un côté très racoleur dans les diverses péripéties (scènes de partouze géante, personnages féminins hyper-sexualisés, scènes provocatrices de consommation de stupéfiants, etc… ) qui plairont aux adolescents et aux amateurs de séries trash à l’américaine. Perso, j’ai le sentiment d’avoir un peu passé l’âge et cette surenchère dans la vulgarité gratuite m’a régulièrement fatigué… mais je suis arrivé à la fin de ce premier tome sans balancer l’objet par la fenêtre. Ma note oscille entre le bof et le pas mal mais, dans le genre, je pense que c’est plutôt bien fait. J’opte donc pour un 3/5 sans attendre la suite avec une quelconque impatience.
Affublé d’un pseudo avec jeu de mots à 2 balles (Benoît de Cajou), c’est bien un alter ego de l’auteur (toujours avec son bonnet et sa longue barbe), qui se trouve propulsé dans cette société légèrement anticipée, en 2039 (l’album a été écrit en 2011).
C’est globalement inclassable, l’aspect science-fiction/anticipation est assez léger, ce sont en fait les thématiques habituelles de Snug qui dominent : une critique sociale exacerbée (et en particulier du travail salarié ou de tout autre « asservissement » - ici l’hyper connexion, chaque citoyen se devant de se faire implanter une puce wifi, et dans le cul !), et un humour mêlant le potache à certains passages trash.
Ce n’est pas l’album le plus drôle ou le plus percutant de Snug, mais il se laisse lire agréablement, pour peu que vous ne soyez pas réfractaires à son dessin (que je trouve frais et lisible) et son univers de vieil anar fan de musique alternative.
Note réelle 2,5/5.
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La Porte de l'univers
Un Goossens vaut-il mieux que deux tu l'auras ? Après presque 40 ans de lecture de Goossens, j'ai commandé son dernier album, comme la jeunesse de 1914 allait la fleur au fusil, sûre de son destin. C'est d'avoir déjà trop vécu, sans doute. Mauvaise nouvelle à la réception : le bandeau rouge promotionnel d'édition, avec logo Rance inter et recommandations de deux maréchaux d'Empire de la Kulture du rire, Poelvoorde et Edouard Baer. Voilà l'annonce de légion d'honneur et des palmes académiques de trop. Le faire-part d'enterrement de rêveur avant la lettre. Hmmm, conneries de marketing d'éditeur, tout ça... A quoi ressemble le bouquin lui-même ? on ne manque pas la couverture satinée, presque luxueuse, avec un lettrage pour taupes aveugles. La 4ème de couv' renforce le malaise : logo France Inter à nouveau, plus une présentation de l'auteur qui, en plus d'être inutile, tristement se veut drôle. Aïe-aïe-aïe ! Et une critique signée Télérama : on espère encore que c'est un fake. A l'ouverture du livre, ça y est, il fallait le craindre, on est sur le front. Rrrroulements de tambours de remerciements annonçant une préface et une postface. Qu..Quoi ? Une préface ? Et une postface ? Alors là, ce n'est plus le front, mais l'arène, avec sauce à la menthe sur le supplicié destiné aux lions : pauvres bêtes ! A moitié paniqué, les jambes campées sous moi comme pour fuir une lecture que j'affronterai de toutes façons, je tourne la page et je tombe immanquablement sur la préface d'Edouard Baer. Je revis la stupeur du paysan russe du Stalingrad de J-J Annaud ouvrant la porte du wagon plombé sur le flamboyant spectacle de "l'Opération spéciale" allemande sur la ville en 1942. Nom de... Taxi, à la fin de l'Univers, vite ! Et là, comme le défilé impeccable des troupes après l'inévitable victoire du Bien contre le Mal, comme un monument aux morts contre l'oubli du yaourt de l'existence aux vrais morceaux de vie, une postface de cinq pages de ...je me frotte les yeux... Daniel Goossens, qui démonte méthodiquement son œuvre. Je crois voir un informaticien démontant son ordinateur pièce par pièce, en vous expliquant dans le détail la fonction de chacune d'entre elles. Nom d'une... passez-moi le tuto, je plane. La viande de l’œuvre ne déçoit pas, bien sûr. Ferme et goûteuse, sans trop de nerfs, la parade des Looney Tunes caricaturaux de Goossens a bien lieu, dans sa scénographie Hollywoodienne d'avant les "block busters", code de saveurs désormais réservé aux seniors. Contradictions et absurdités s'alignent dans la file, le ticket à la main. Leur tour vient inéluctablement. A l'âge d'être grand-père, comment ne pas sourire devant un album photo imprégné de la nostalgie d'un humour qu'on a si bien appris à déchiffrer ? Pourtant, j'ai eu du mal à démarrer et j'ai rongé mon frein (je freinais en démarrant ?) jusqu'au 4ème chapitre. Et c'est au cinquième, Le Procès, que mes zygomatiques se sont spontanément relâchés. Bref, on peut perdre patience avant de trouver satisfaction à la lecture de cette BD. Juste une chose : à la fin de l'album, il y a quand-même écrit "Fluide glacial 2022". Dans le domaine de l'absurde, il me semble qu'à partir de mars 2020, notre espèce a sublimé les évocations de Goossens de la manière la plus grotesque, édifiante et inattendue. Sidérante, disaient certains. Qu'on aurait même pu rendre sidérale pour la faire passer par La porte de l'univers. Mais alors, pourquoi aucune allusion à cette immanquable démonstration de connerie grégaire humaine dans ce dernier opus de mon auteur préféré ? Daniel Goossens est-il encore confiné, masque sur la bouche ? Comme ces soldats japonais oubliés sur une île du Pacifique, et qui croyaient être encore en guerre, ignore-t-il qu'au dehors la vie a repris ses droits ? Ou plus franco-domestiquement, doit-on penser que sa femme le séquestre ? La porte de l'univers, c'est donc toujours du Goossens, on ne peut pas se plaindre. Mais comme pour une musique militaire qu'on entend et qui était annoncée sur la pochette du CD, ça frôle le temps de quelques essais la situation d'une sorte de sergent Pépère qui se mord la queue. Et par compassion pour Goossens, on lui souhaite à son âge d'être devenu noir pour ne pas risquer le lumbago dans l'exercice. On en vient à souhaiter que la cybernétique et l'Intelligence artificielle dont il s'était fait professeur ont conjugué leurs efforts pour mettre au point cet incroyable clone de Daniel Goossens, auteur de La Porte de l'univers. Ou alors... bon sang, mais oui ! Entre 2020 et 2022, j'ai passé sans m'en rendre compte la Porte de l'Univers cyclique pour me retrouver 40 ans en arrière ! Je mourrais de déshydratation à force d'en pleurer d'émotion, si j'osais passer ma porte d'entrée avec cette canicule.
L'Homme qui corrompit Hadleyburg
Je ne connais pas la nouvelle de Mark Twain dont est adaptée cette BD, mais le résumé de l’histoire m’a fait envie. Les styles narratifs et graphiques me rappellent un peu les fables sociales de Will Eisner. J’ai eu du mal à rentrer dans cet album. Je trouvais le propos un peu naïf (l’histoire originale date quand même de 1899), et la narration un peu confuse et classique. Et puis je me suis pris au jeu, et si j’avais deviné le gros du dénouement, un détail assez bien vu a réussi à me surprendre, et a fait que je suis ressorti de ma lecture sur une impression plutôt positive. A noter une « guest appearance » de Tom Sawyer et Huckleberry Finn, personnages d’une autre histoire bien connue de cet auteur. Un album intriguant et bien réalisé, mais une lecture un peu poussive en ce qui me concerne.
Meurtrier
Le titre, la couverture, et certains albums lus du même auteur m’avaient fait croire à une histoire du genre historique, avec batailles navales à la clé. Ce n’est en fait pas du tout le cas, puisque nous suivons toute la vie d’un pauvre type, de sa naissance dans la misère et son orphelinat précoce à la fin du XIXème siècle, à ses malheurs et sa mort durant la première guerre mondiale. Si certaines ambiances, dans les docks miséreux, font penser à du Simenon, l’histoire elle-même est d’une très grande noirceur, un fatalisme étouffant domine et rares sont les moments où le héros, Jean Simon, trouve du plaisir. Le lecteur doit s’imposer une traversée en apnée dans cette histoire où le désespoir règne en maître. J’aime bien le dessin de Dimitri, pas exempt de défauts, mais frais, dynamique, vivant. Sa narration est elle aussi bien fichue (là aussi quelques menus défauts, certaines longueurs, mais ça passe). Et la chute, forcément très noire, est fortement ironique, puisque c’est parce qu’il n’a pas voulu tuer que notre héros, toute sa vie considéré comme un meurtrier, va finalement mourir, bêtement. Si l’histoire peut filer le bourdon, elle est intéressante à suivre. Et, par-delà les malheurs de Jean, ce sont aussi les injustices sociales, l’horreur des maisons de correction, d’une justice qui se débarrassait des « classes dangereuses » et la cruauté et l’absurdité de la guerre qui sont aussi dénoncées, ce qui donne du relief à l’intrigue.
Coda
Je ressors avec un avis mitigé, mais globalement positif de ma lecture. Dans laquelle j’ai eu du mal à entrer. D’abord à cause du dessin, un peu fouillis, et d’une colorisation, assez marquée et flashy, mais sans trop de nuances (à l’informatique semble-t-il, pas mon truc). Mais je m’y suis fait. Ensuite l’intrigue, que j’ai trouvé obscure pendant pas mal de temps, j’avais du mal à suivre les textes en off, à me figurer où cela allait nous mener. Comme pour le dessin, je m’y suis fait au bout d’un moment. Disons que je ne me suis pas ennuyé. Et que la narration est assez dynamique (c’est quand même important pour tenir sur plus de 300 pages !), même si les scènes de castagne (assez nombreuses) ne sont pas toujours très claires. Un peu d’humour pimente l’action. Voilà, je ne suis ni enthousiaste ni franchement déçu. Disons que je n’y reviendrai pas, mais que je suis satisfait de ma lecture.
Rosamée
Avis mitigé sur base de ce seul premier tome, car si l’univers proposé ne manque pas de poésie, les événements relatés sont très convenus. En effet, Ingrid Chabbert et Berny nous invitent à suivre les aventures d’une petite fille résidant sur une île déserte, choyée par ses parents et s’égayant au milieu d’oiseaux. Parmi ceux-ci, Gaspy sert autant de compagnon de jeu et de confident que de baby-sitter à la petite fille. Au loin, une île au profil inquiétant attise la curiosité de Rosamée, curiosité d’autant plus exacerbée que la gamine se plait à jouer aux pirates et que ses parents l’ont mise en garde quant à la dangerosité de la-dite île. La maison où réside la famille est une tiny-house au profil de vieux gréement. Les oiseaux parlent et interagissent avec les habitants. La technologie est de prime abord très basique mais personne ne semble manquer de rien, se satisfaisant de choses simples. C’est donc un univers d’île déserte très idéalisé qui nous est proposé et qui séduira très certainement les jeunes lecteurs. D’autant plus que le trait de Berny est rond et expressif et que ses créations graphiques sont souvent jolies à regarder. Mais l’histoire peine à surprendre et si ce premier tome permet d’installer l’univers, il présente aussi certains passages un peu bouche-trou, un peu inutiles. Et finalement, j’ai envie de dire qu’il se termine quand l’histoire commence. Il faudra donc patienter jusqu’à la sortie du tome 2 pour savoir si l’intrigue va tenir la route et, surtout, nous sortir de ce sentier balisé qu’il emprunte depuis la première page. Quoiqu’il en soit, je trouve que c’est un bel album, qui devrait plaire aux jeunes lecteurs mais auquel il manque l’idée vraiment originale qui lui aurait permis de s’extraire de la masse.
Les Échappés
Je viens de réparer une grave lacune dans mes connaissances sur le Débarquement en Normandie de 1944 ; pour moi qui ai maintes fois visité en Normandie la plupart des lieux de combats de cette gigantesque opération Overlord, j'avoue que je n'avais jamais entendu parler de cette opération Tonga. On connait surtout l'histoire des planeurs du major Howard qui étaient destinés à prendre les ponts sur l'Orne vers Ouistreham (ces lieux faisant partie du secteur britannique), le commando de Howard prit le pont fameux de Pegasus Bridge (ce nom lui fut donné après la guerre, sinon c'était le pont de Bénouville) et l'a tenu de façon farouche jusqu'à l'arrivée des renforts de Lord Lovat ; tout cet épisode qui fut un succès est montré dans le film le Jour le plus long. En fait, l'opération Tonga était destinée à appuyer les planeurs du major Howard ; elle faisait partie du débarquement des troupes aéroportées britanniques censée consolider le secteur des ponts sur l'Orne lors de cette opération Overlord. Lors de mon prochain périple en Normandie, il faudra que j'aille me renseigner là-dessus, il doit y avoir sûrement des documents dans le Musée Pegasus Bridge. Donc j'ignore si les gars de ces planeurs ont vraiment aterri loin de leur objectif comme c'est relaté dans cette Bd, ou si c'est une partie romancée pour alimenter la bande ; apparemment, je pencherais pour une histoire vraie car c'est un récit militaire précis et bien documenté, une tranche d'histoire basée sur des événements authentiques, les lieux et les noms sont réels, et cet aspect authentique se ressent durant toute la lecture. Le récit est linéaire, j'aime ça, il n'y a pas de dérivatif ou de flashbacks qui retardent l'action, il colle au plus près des faits, on assiste au courage de ces hommes perdus en pleine campagne normande et aux actes de bravoure des résistants qui les soutiennent. L'ensemble m'a rappelé certains épisodes de la série Opération Overlord, surtout celui concernant la batterie de Merville, située dans un secteur proche où les planeurs ont aterri. Le dessin de Seigneuret est bon, il était déja pas trop mal sur Le Trésor du temple ; ici, il est parfait pour illustrer ce récit militaire, le trait est précis, appliqué et privilégie de belles ambiances nocturnes. Ce diptyque s'inscrit parmi les nombreuses Bd sur la Seconde guerre mondiale et principalement celles sur le Débarquement, son déroulement est captivant et prenant, et constitue une lecture agréable, c'est un bon récit de guerre sur un fait d'armes méconnu de ce Débarquement de 1944 en Normandie.
Hasta la victoria !
Voila une Bd plutôt intéressante parce qu'elle décrit une période de l'histoire cubaine assez peu connue, le Cuba d'avant la révolution castriste, à la fin des années 50, époque où ce pays était l'antichambre des plaisirs pour les Etats-Unis, royaume des fêtes, du jeu et de la corruption, où la mafia avait pignon sur rue et fricotait avec Batista. Cette période peu reluisante pour les Etats-Unis n'a été à ma connaissance que très peu abordée par le cinéma hollywoodien, je me souviens surtout du film Havana, réalisé en 1990 par Sydney Pollack, où Robert Redford incarnait un joueur professionnel dans ce melting-pot pré-castriste. Autant dire que même si cette période ne me passionne pas outre mesure, j'ai trouvé cette Bd très bien documentée et dépaysante, elle relate des événements sans doute à peine romancés, et se sert de l'événement marquant du Grand Prix automobile de Cuba qui eut lieu en 1958, et au cours duquel le célèbre pilote argentin Juan Manuel Fangio avait été enlevé par des rebelles anti-gouvernementaux. A noter que cette course automobile ne comptait pas pour le Championnat du monde et se déroulait en marge des Grands Prix de Formule 1, elle avait été créée en 1957 par le gouvernement de Batista pour attirer des touristes fortunés, surtout américains. Le marin Nero Macanti qui est le héros de ces aventures est mêlé malgré lui à ce complot, c'est très habilement goupillé, et la bande est au final une bonne surprise. Le dessin de Casini, je l'avais déja rencontré sur Mimbrenos et La Lame et la Croix, il est très spécial, un peu fouillis, irrégulier, étrange, avec des têtes parfois bizarres ou déformées, et ici, ces petits défauts se retrouvent mais je trouve que ça colle bien à l'ambiance cubaine, de même que ses décors d'édifices coloniaux sont assez chouettes.
Quelques jours à vivre
Un documentaire pas mal sur les soins palliatifs. J'avoue que c'est un sujet qui ne me passionne pas trop (enfin, pour l'instant, on va voir si je vais changer d'avis le jour où j'aurais un pied dans la tombe....), mais comme c'est sorti dans la collection Encrages et que j'ai envie de lire le plus d'albums possibles de cette collection... J'ai trouvé que le résultat était pas mal et j'imagine que la bande dessinée est encore mieux si on est passionné par le sujet. J'ai bien aimé le ton sans parti pris des auteurs. Ainsi, après qu'on interviewe quelqu'un qui gueule contre une mesure administrative, on interviewe une administratrice qui explique pourquoi on a pris cette mesure et elle est bien convaincante ! J'ai aussi aimé les différents témoignages des employés qui bossent dans ce service. Certains moments un peu plus durs m'ont touché. Le dessin est très bon. Bon, j'ai pas trouvé cela excellent au point de trouver la lecture captivante, et je ne pense pas relire l'album un jour, mais cela reste à lire si on aime ce genre de documentaire.
The Scumbag
Sur la base d’un synopsis assez basique et déjà-vu (l’anti-héros qui se retrouve par accident doté de superpouvoirs doit sauver la planète face à un super-méchant néo-nazi), Rick Remender nous offre un récit trash et vulgaire. Tout l’intérêt du récit repose sur son personnage central, loser de l’extrême, dont le comportement immature et provocateur est à la base d’un humour excessivement trash. L’histoire, elle, n’est pas spécialement originale, même si elle propose l’une ou l’autre idée pertinente. Dans l’ensemble, j’ai trouvé le dessin de qualité. Les scènes d’action se lisent facilement, le découpage est dynamique, les expressions faciales des personnages sont caricaturales, ce qui est en accord avec l’esprit de la série. Il y a un côté très racoleur dans les diverses péripéties (scènes de partouze géante, personnages féminins hyper-sexualisés, scènes provocatrices de consommation de stupéfiants, etc… ) qui plairont aux adolescents et aux amateurs de séries trash à l’américaine. Perso, j’ai le sentiment d’avoir un peu passé l’âge et cette surenchère dans la vulgarité gratuite m’a régulièrement fatigué… mais je suis arrivé à la fin de ce premier tome sans balancer l’objet par la fenêtre. Ma note oscille entre le bof et le pas mal mais, dans le genre, je pense que c’est plutôt bien fait. J’opte donc pour un 3/5 sans attendre la suite avec une quelconque impatience.
64 ans en 2039
Affublé d’un pseudo avec jeu de mots à 2 balles (Benoît de Cajou), c’est bien un alter ego de l’auteur (toujours avec son bonnet et sa longue barbe), qui se trouve propulsé dans cette société légèrement anticipée, en 2039 (l’album a été écrit en 2011). C’est globalement inclassable, l’aspect science-fiction/anticipation est assez léger, ce sont en fait les thématiques habituelles de Snug qui dominent : une critique sociale exacerbée (et en particulier du travail salarié ou de tout autre « asservissement » - ici l’hyper connexion, chaque citoyen se devant de se faire implanter une puce wifi, et dans le cul !), et un humour mêlant le potache à certains passages trash. Ce n’est pas l’album le plus drôle ou le plus percutant de Snug, mais il se laisse lire agréablement, pour peu que vous ne soyez pas réfractaires à son dessin (que je trouve frais et lisible) et son univers de vieil anar fan de musique alternative. Note réelle 2,5/5.