Pas grand-chose à dire de cet album. Disons que, sur mon seul ressenti personnel, je lui aurais accordé une étoile de moins. Mais il s’adresse à l’évidence à un lectorat plutôt jeune, et c’est à cette aune que je l’évalue.
Le dessin et la colorisation ne sont pas mon truc, mais c’est du classique pour pas mal de publications jeunesse, le cœur de cible appréciera. Comme il appréciera aussi davantage que moi certaines facilités (les liens qui unissent des personnages des différents peuples dont notre jeune héroïne) et une légère surdose de bons sentiments.
Pour le reste, la narration est fluide, le courage, l’amitié sont mis en avant, bestiaires, aventures et pouvoirs de certains personnages sont j’imagine au goût des plus jeunes (qui peuvent s’attacher et s’identifier à l’héroïne, jeune adolescente intrépide et à forte personnalité).
Note réelle 2,5/5.
Pas forcément fan de fantastique pur, ni de certains aspects du scénario (l’ex petite copine chaman de l’inspectrice – ça tombe quand même sacrément bien pour son enquête, la secte dont les membres ont des attributs animaliers, etc.), je suis entré avec circonspection dans cette histoire.
Au final, malgré mes prévenances, et aussi bien que l’histoire soit assez banale, avec quelques trucs déjà vus dans des séries télé, je dois dire que l’album se laisse lire.
D’abord et surtout grâce au dessin de Morinière, vraiment très bon, qui use d’un Noir et Blanc pas trop tranché, donnant à l’ensemble des airs de traversée du brouillard, un rendu pas désagréable.
Pour ce qui est de l’histoire, c’est fluide, mais manque d’aspérités. J’ai trouvé aussi que Corbeyran n’avait pas donné une grande profondeur à ses personnages – malgré une pagination assez imposante.
Une lecture d’emprunt, agréable à regarder, manquant de fond quant à l’histoire elle-même.
A priori rien d’extraordinaire dans cette série prévue en deux tomes (pas mal de thèmes déjà-vus). Mais j’ai trouvé que c’était bien fait et instructif.
En effet, l’intrigue mêle un récit de guerre (sur l’escadrille de pilotes afro-américains – sujet que j‘avais découvert dans la série Liberty Bessie), avec cet ancien pilote qui revis en cauchemars cette période de sa vie et un récit se déroulant dans l’Alabama raciste de la fin des années 1960 (avec la menace latente du KKK).
Le fils de l’ancien pilote veut lui-même devenir pilote en Floride.
Au milieu de tout ça, les relations difficiles entre le père et le fils.
La narration est fluide, agréable à suivre, les flash-backs s’intègrent bien au récit. Et le dessin de Dauger est lui aussi plaisant.
Une entame prometteuse.
Quand la Corse touristique rejoint le Cyberpunk, ça donne un récit d'anticipation assez amusant mais pas totalement convaincant pour autant.
Nous sommes dans un futur relativement dystopique mais pas si improbable où une gigantesque corporation règne sur le business mondial au point de manipuler et faire peur aux gouvernements. Et elle a des idées bien précises concernant la Corse qui ne se doute de rien mais est sur les dents en imaginant le pire. Celle-ci est devenue une région touristique surpeuplée où les vacanciers s'entassent et consomment dans une ambiance glaçante pour un lecteur de nos jours. Alors quand une jeune de banlieue réussit à voler une mallette appartenant à la mégacorpo et se retrouve avec la gendarmerie et un détective privé à ses trousses, c'est le début d'un chaos rocambolesque.
J'ai plutôt bien accroché à cette histoire qui tient en un seul tome et présente un cadre futuriste pas mauvais, avec un peu d'humour grinçant. Le graphisme n'est pas parfaitement maîtrisé sur le plan technique et anatomique mais il est plaisant et offre des planches souvent bien détaillées. Il y a un ton dans cette histoire et dans ce dessin qui me rappellent les récits SF de Métal Hurlant des années 70 et 80. Et la caricature de la société capitaliste n'y est pas mauvaise du tout.
J'ai par contre été déçu par le dénouement de l'histoire qui est trop facile et convenu. Si la fin avait été plus fine et originale, j'aurais pu mettre une meilleure note.
Une bande dessinée qui parle d'un sujet jamais traité jusqu'à présent: la première guerre mondiale et on va avoir la révélation qu'en fait les officiers de l'armée française étaient des cons et que la guerre c'est pas bien !
Plus sérieusement, la première guerre mondiale a fait le sujet de tellement de bds que j'avais plus envie de lire d'histoires se passant durant cette période historique, mais comme cette fois-ci on met en avant l'alcoolisme durant la guerre, un thème que je n'avais jamais vu, je me suis dis qu'au moins il y avait un élément mis en avant suffisamment original pour que je lise cet album. On suit donc un profiteur de guerre qui s'enrichit avec son vin qu’il vend à l'armée. Le scénario est plutôt classique, mais efficace. C'est pas transcendant mais ça se lit sans problème.
La meilleure partie selon moi est lorsqu'on en apprend plus sur le passé de notre anti-héros. Le dénouement et la fin sont bien écrits, mais pas assez pour que j'aie envie de lire la suite des aventures de ce gars-là.
Voilà un album étrange, qui me laisse un peu perplexe.
Il mélange plusieurs thématiques, un mélange qui m’a un peu perdu parfois, tant certains passages m’ont paru obscurs. Cela semble se passer durant la guerre froide, ou alors peu de temps après la fin de celle-ci, entre Russie et États-Unis pour la localisation. Mais Lamquet y ajoute quelques touches de SF. C’est cet aspect qui m’intriguait le plus, duquel j’attendais le plus, et finalement c’est lui qui m’a déçu, tant cet aspect est finalement sous-employé, avec une conclusion un peu décevante, escamotant trop rapidement les questions que je me posais. Et puis il y a une sorte d’histoire d’amour, plus ou moins fantasmée, plus ou moins (plutôt plus) impossible, qui traverse l’album.
Du potentiel donc, mais mal employé globalement je trouve, des passages un peu fouillis.
Mais la lecture n’est pas non plus désagréable.
D’abord parce que le dessin de Lamquet est bon. Très classique et réaliste, dans un style proche de celui de Manara – avec lequel il partage aussi certaines scènes érotiques. Rien de pornographique pourtant.
Mais un personnage très haut en couleur, sœur du héros (ancien cosmonaute), star du porno russe tentant de faire carrière à Hollywood, mais qui a gardé un langage très fleuri et qui manifeste un très fort appétit de sexe. Ce personnage outrancier permet de dynamiser, d’aérer le récit.
Un récit qui ronronne parfois, qui n’est pas toujours très clair, en particulier sur la fin.
A emprunter à l’occasion.
Un one-shot qui traite du racisme, un sujet déjà traité dans d'autres bandes dessinées.
La première partie est bien faite, mais c'est un peu cliché. Alors on a la mère qui est un peu raciste, du genre qui a rien contre les étrangers du moment qu'ils restent dans leur coin, et qui bien sûr devient hystérique lorsque sa fille se met en couple avec un Arabe, le père sympathique compréhensif (tellement qu'on se demande pourquoi il supporte sa femme et se barre pas), l'Arabe en question qui est juste un type normal, ses parents qui sont des gentils pratiquants....En fait, j'ai un peu l'impression qu'en dehors de la mère et de la fille, les autres personnages ont des personnalités relativement simples. Ça aurait été bien, par exemple, de voir comment les parents du petit ami réagiraient s'il avait vu sa petite amie dans la tenue sexy qu'elle met dans une scène parce qu'hormis être des gentils musulmans ils font pas grand chose dans le scénario.
La seconde partie est plus intéressante car un événement inattendu bouscule le récit. J'ai été agréablement surpris par la tournure des événements et le scénario se met à traiter d'autres choses que le racisme et c'est fait de manière intelligente. Pour moi s'il faut lire cet album, c'est surtout pour cette deuxième partie.
Le dessin est sympathique.
Je rejoins l'avis de Blue Boy.
Le scénario commence très bien. Sans être un chef d'œuvre, j'ai trouvé toute la partie avec le boucher captivant et je me demandai où les auteurs allaient emmener leur personnage principal. J'ai bien aimé la partie dans la maison de correction aussi. En fait, le souffle retombe vraiment dans le dernier tiers lorsque les gamins sont devenus des adultes. Le scénario devient complètement conventionnel. On a droit à tous les clichés des récits de petites frappes qui deviennent des grands criminels. Je sais, j'en dis un peu trop sur le déroulement du scénario, mais de toute façon dès que le personnage principal est adulte on sait ce qui va arriver à lui et ses potes.
Le pire est que toute cette partie va trop vite alors que pour la jeunesse du héros, les auteurs prenaient leurs temps. Il y a des éléments qui sont sous-exploités. Par exemple, le 'héros' a une petite sœur qu'il aime bien, mais on la voit tellement peu qu'il aurait pu être sans problème fils unique. Le dessin est bon, mais je trouve les couleurs trop sombres par moment, certaines cases sont un peu illisibles.
Vu le vieillissement de la population, je pense qu'on va voir de plus en plus de bandes dessinées traitant du troisième âge.
J'avais un peu peur au début de tomber encore une fois sur un récit où le thème est que vieillir c'est moche et ce n'est pas le cas. On montre bien sur les problèmes de santé des séniors, mais on montre aussi que c'est pas parce qu'on est vieux qu'on ne peut pas s'amuser ou même avoir des relations sexuelles ! Le scénario est léger et bourré de bons sentiments, ça me fait penser au travail de Zidrou.
Le scénario est sympathique à lire et c'est bien dessiné, mais le scénario est trop léger pour moi et je n'ai pas été très touché par les personnages. Les gros fans de romans graphiques vont sans doute mieux apprécier que moi. Au moins on ne tombe pas dans le larmoyant facile du genre 'regarder ses pauvres vieux abandonnés par la société qui souffrent c'est trop trop triste''.
J'ai lu l'album une fois, je me suis pas ennuyé et je ne pense pas le relire un jour.
Cette BD a soufflé le chaud et le tiède pour moi.
Elle a de grandes qualités. Son graphisme coloré et son décor sont les premiers. L'un et l'autre sont très fortement inspirés de Miyazaki, et en particulier par Le Château ambulant pour le cadre et l'histoire. On retrouve en effet énormément d'éléments très similaires à l'histoire de Sophie et du sorcier Hauru dans Mon Ami Pierrot, dans la trame de l'intrigue mais aussi dans de nombreuses scènes, lieux et protagonistes. Ce n'est pas désagréable car comme beaucoup je suis un grand fan de Miyazaki, mais ça tient parfois un peu trop de la redite d'une histoire déjà racontée.
Heureusement, Jim Bishop apporte quelques éléments plus personnels à son histoire, et une réflexion plus centrée sur le sentiment amoureux et sur la liberté de manière générale, liberté de choisir son amour et son chemin de vie en général. Mais c'est là encore que je reste mi-figue mi-raisin, car j'ai eu un peu de mal à cerner et apprécier le message de l'auteur que je trouve parfois contradictoire. Tantôt il encense la romance rebelle quitte à tout abandonner pour vivre son amour en toute liberté, tantôt il revient à des sentiments plus jaloux, tantôt il vante un retour à une relation plus sage et plus sincère, tantôt il revient finalement à son idée initiale de tout abandonner, même ses responsabilités parentales. Pour ces changements d'avis, il amène parfois des raisons bien concrètes et quelques retournements de situations assez bien amenés, mais d'autres fois, comme par exemple la décision de l'héroïne à la toute fin de l'album, m'ont laissé un peu perplexe.
C'est ce message qui passe assez mal pour moi qui m'empêche d'apprécier pleinement cette BD qu'autrement je trouve très belle et agréable, même si un peu trop repompée de Miyazaki.
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Le Royaume des Brumes
Pas grand-chose à dire de cet album. Disons que, sur mon seul ressenti personnel, je lui aurais accordé une étoile de moins. Mais il s’adresse à l’évidence à un lectorat plutôt jeune, et c’est à cette aune que je l’évalue. Le dessin et la colorisation ne sont pas mon truc, mais c’est du classique pour pas mal de publications jeunesse, le cœur de cible appréciera. Comme il appréciera aussi davantage que moi certaines facilités (les liens qui unissent des personnages des différents peuples dont notre jeune héroïne) et une légère surdose de bons sentiments. Pour le reste, la narration est fluide, le courage, l’amitié sont mis en avant, bestiaires, aventures et pouvoirs de certains personnages sont j’imagine au goût des plus jeunes (qui peuvent s’attacher et s’identifier à l’héroïne, jeune adolescente intrépide et à forte personnalité). Note réelle 2,5/5.
L'Homme Bouc
Pas forcément fan de fantastique pur, ni de certains aspects du scénario (l’ex petite copine chaman de l’inspectrice – ça tombe quand même sacrément bien pour son enquête, la secte dont les membres ont des attributs animaliers, etc.), je suis entré avec circonspection dans cette histoire. Au final, malgré mes prévenances, et aussi bien que l’histoire soit assez banale, avec quelques trucs déjà vus dans des séries télé, je dois dire que l’album se laisse lire. D’abord et surtout grâce au dessin de Morinière, vraiment très bon, qui use d’un Noir et Blanc pas trop tranché, donnant à l’ensemble des airs de traversée du brouillard, un rendu pas désagréable. Pour ce qui est de l’histoire, c’est fluide, mais manque d’aspérités. J’ai trouvé aussi que Corbeyran n’avait pas donné une grande profondeur à ses personnages – malgré une pagination assez imposante. Une lecture d’emprunt, agréable à regarder, manquant de fond quant à l’histoire elle-même.
Tuskegee Ghost
A priori rien d’extraordinaire dans cette série prévue en deux tomes (pas mal de thèmes déjà-vus). Mais j’ai trouvé que c’était bien fait et instructif. En effet, l’intrigue mêle un récit de guerre (sur l’escadrille de pilotes afro-américains – sujet que j‘avais découvert dans la série Liberty Bessie), avec cet ancien pilote qui revis en cauchemars cette période de sa vie et un récit se déroulant dans l’Alabama raciste de la fin des années 1960 (avec la menace latente du KKK). Le fils de l’ancien pilote veut lui-même devenir pilote en Floride. Au milieu de tout ça, les relations difficiles entre le père et le fils. La narration est fluide, agréable à suivre, les flash-backs s’intègrent bien au récit. Et le dessin de Dauger est lui aussi plaisant. Une entame prometteuse.
Agughia
Quand la Corse touristique rejoint le Cyberpunk, ça donne un récit d'anticipation assez amusant mais pas totalement convaincant pour autant. Nous sommes dans un futur relativement dystopique mais pas si improbable où une gigantesque corporation règne sur le business mondial au point de manipuler et faire peur aux gouvernements. Et elle a des idées bien précises concernant la Corse qui ne se doute de rien mais est sur les dents en imaginant le pire. Celle-ci est devenue une région touristique surpeuplée où les vacanciers s'entassent et consomment dans une ambiance glaçante pour un lecteur de nos jours. Alors quand une jeune de banlieue réussit à voler une mallette appartenant à la mégacorpo et se retrouve avec la gendarmerie et un détective privé à ses trousses, c'est le début d'un chaos rocambolesque. J'ai plutôt bien accroché à cette histoire qui tient en un seul tome et présente un cadre futuriste pas mauvais, avec un peu d'humour grinçant. Le graphisme n'est pas parfaitement maîtrisé sur le plan technique et anatomique mais il est plaisant et offre des planches souvent bien détaillées. Il y a un ton dans cette histoire et dans ce dessin qui me rappellent les récits SF de Métal Hurlant des années 70 et 80. Et la caricature de la société capitaliste n'y est pas mauvaise du tout. J'ai par contre été déçu par le dénouement de l'histoire qui est trop facile et convenu. Si la fin avait été plus fine et originale, j'aurais pu mettre une meilleure note.
Pinard de guerre
Une bande dessinée qui parle d'un sujet jamais traité jusqu'à présent: la première guerre mondiale et on va avoir la révélation qu'en fait les officiers de l'armée française étaient des cons et que la guerre c'est pas bien ! Plus sérieusement, la première guerre mondiale a fait le sujet de tellement de bds que j'avais plus envie de lire d'histoires se passant durant cette période historique, mais comme cette fois-ci on met en avant l'alcoolisme durant la guerre, un thème que je n'avais jamais vu, je me suis dis qu'au moins il y avait un élément mis en avant suffisamment original pour que je lise cet album. On suit donc un profiteur de guerre qui s'enrichit avec son vin qu’il vend à l'armée. Le scénario est plutôt classique, mais efficace. C'est pas transcendant mais ça se lit sans problème. La meilleure partie selon moi est lorsqu'on en apprend plus sur le passé de notre anti-héros. Le dénouement et la fin sont bien écrits, mais pas assez pour que j'aie envie de lire la suite des aventures de ce gars-là.
L'Amour hologramme
Voilà un album étrange, qui me laisse un peu perplexe. Il mélange plusieurs thématiques, un mélange qui m’a un peu perdu parfois, tant certains passages m’ont paru obscurs. Cela semble se passer durant la guerre froide, ou alors peu de temps après la fin de celle-ci, entre Russie et États-Unis pour la localisation. Mais Lamquet y ajoute quelques touches de SF. C’est cet aspect qui m’intriguait le plus, duquel j’attendais le plus, et finalement c’est lui qui m’a déçu, tant cet aspect est finalement sous-employé, avec une conclusion un peu décevante, escamotant trop rapidement les questions que je me posais. Et puis il y a une sorte d’histoire d’amour, plus ou moins fantasmée, plus ou moins (plutôt plus) impossible, qui traverse l’album. Du potentiel donc, mais mal employé globalement je trouve, des passages un peu fouillis. Mais la lecture n’est pas non plus désagréable. D’abord parce que le dessin de Lamquet est bon. Très classique et réaliste, dans un style proche de celui de Manara – avec lequel il partage aussi certaines scènes érotiques. Rien de pornographique pourtant. Mais un personnage très haut en couleur, sœur du héros (ancien cosmonaute), star du porno russe tentant de faire carrière à Hollywood, mais qui a gardé un langage très fleuri et qui manifeste un très fort appétit de sexe. Ce personnage outrancier permet de dynamiser, d’aérer le récit. Un récit qui ronronne parfois, qui n’est pas toujours très clair, en particulier sur la fin. A emprunter à l’occasion.
Ma fille, mon enfant
Un one-shot qui traite du racisme, un sujet déjà traité dans d'autres bandes dessinées. La première partie est bien faite, mais c'est un peu cliché. Alors on a la mère qui est un peu raciste, du genre qui a rien contre les étrangers du moment qu'ils restent dans leur coin, et qui bien sûr devient hystérique lorsque sa fille se met en couple avec un Arabe, le père sympathique compréhensif (tellement qu'on se demande pourquoi il supporte sa femme et se barre pas), l'Arabe en question qui est juste un type normal, ses parents qui sont des gentils pratiquants....En fait, j'ai un peu l'impression qu'en dehors de la mère et de la fille, les autres personnages ont des personnalités relativement simples. Ça aurait été bien, par exemple, de voir comment les parents du petit ami réagiraient s'il avait vu sa petite amie dans la tenue sexy qu'elle met dans une scène parce qu'hormis être des gentils musulmans ils font pas grand chose dans le scénario. La seconde partie est plus intéressante car un événement inattendu bouscule le récit. J'ai été agréablement surpris par la tournure des événements et le scénario se met à traiter d'autres choses que le racisme et c'est fait de manière intelligente. Pour moi s'il faut lire cet album, c'est surtout pour cette deuxième partie. Le dessin est sympathique.
Dans mon village, on mangeait des chats
Je rejoins l'avis de Blue Boy. Le scénario commence très bien. Sans être un chef d'œuvre, j'ai trouvé toute la partie avec le boucher captivant et je me demandai où les auteurs allaient emmener leur personnage principal. J'ai bien aimé la partie dans la maison de correction aussi. En fait, le souffle retombe vraiment dans le dernier tiers lorsque les gamins sont devenus des adultes. Le scénario devient complètement conventionnel. On a droit à tous les clichés des récits de petites frappes qui deviennent des grands criminels. Je sais, j'en dis un peu trop sur le déroulement du scénario, mais de toute façon dès que le personnage principal est adulte on sait ce qui va arriver à lui et ses potes. Le pire est que toute cette partie va trop vite alors que pour la jeunesse du héros, les auteurs prenaient leurs temps. Il y a des éléments qui sont sous-exploités. Par exemple, le 'héros' a une petite sœur qu'il aime bien, mais on la voit tellement peu qu'il aurait pu être sans problème fils unique. Le dessin est bon, mais je trouve les couleurs trop sombres par moment, certaines cases sont un peu illisibles.
Le Plongeon
Vu le vieillissement de la population, je pense qu'on va voir de plus en plus de bandes dessinées traitant du troisième âge. J'avais un peu peur au début de tomber encore une fois sur un récit où le thème est que vieillir c'est moche et ce n'est pas le cas. On montre bien sur les problèmes de santé des séniors, mais on montre aussi que c'est pas parce qu'on est vieux qu'on ne peut pas s'amuser ou même avoir des relations sexuelles ! Le scénario est léger et bourré de bons sentiments, ça me fait penser au travail de Zidrou. Le scénario est sympathique à lire et c'est bien dessiné, mais le scénario est trop léger pour moi et je n'ai pas été très touché par les personnages. Les gros fans de romans graphiques vont sans doute mieux apprécier que moi. Au moins on ne tombe pas dans le larmoyant facile du genre 'regarder ses pauvres vieux abandonnés par la société qui souffrent c'est trop trop triste''. J'ai lu l'album une fois, je me suis pas ennuyé et je ne pense pas le relire un jour.
Mon ami Pierrot
Cette BD a soufflé le chaud et le tiède pour moi. Elle a de grandes qualités. Son graphisme coloré et son décor sont les premiers. L'un et l'autre sont très fortement inspirés de Miyazaki, et en particulier par Le Château ambulant pour le cadre et l'histoire. On retrouve en effet énormément d'éléments très similaires à l'histoire de Sophie et du sorcier Hauru dans Mon Ami Pierrot, dans la trame de l'intrigue mais aussi dans de nombreuses scènes, lieux et protagonistes. Ce n'est pas désagréable car comme beaucoup je suis un grand fan de Miyazaki, mais ça tient parfois un peu trop de la redite d'une histoire déjà racontée. Heureusement, Jim Bishop apporte quelques éléments plus personnels à son histoire, et une réflexion plus centrée sur le sentiment amoureux et sur la liberté de manière générale, liberté de choisir son amour et son chemin de vie en général. Mais c'est là encore que je reste mi-figue mi-raisin, car j'ai eu un peu de mal à cerner et apprécier le message de l'auteur que je trouve parfois contradictoire. Tantôt il encense la romance rebelle quitte à tout abandonner pour vivre son amour en toute liberté, tantôt il revient à des sentiments plus jaloux, tantôt il vante un retour à une relation plus sage et plus sincère, tantôt il revient finalement à son idée initiale de tout abandonner, même ses responsabilités parentales. Pour ces changements d'avis, il amène parfois des raisons bien concrètes et quelques retournements de situations assez bien amenés, mais d'autres fois, comme par exemple la décision de l'héroïne à la toute fin de l'album, m'ont laissé un peu perplexe. C'est ce message qui passe assez mal pour moi qui m'empêche d'apprécier pleinement cette BD qu'autrement je trouve très belle et agréable, même si un peu trop repompée de Miyazaki.