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Couverture de la série La Terre des fils
La Terre des fils

Un album qui me faisait de l’œil depuis un bout de temps. Il possède beaucoup de qualités mais je dois dire que je n’en suis sorti qu’à moitié conquis. J’ai apprécié la narration et l’ambiance de ce monde en perdition d'une véritable cruauté, l’auteur prend son temps pour poser son récit. J’ai également bien adhéré à cette idée de « transmission » (ou d’absence) à la nouvelle génération, enfin la façon d’éduquer du père pour survivre sur cette terre, le titre est très bien trouvé. C’est le point fort du scénario, comme cette quête pour déchiffrer le journal du paternel. Une lecture fluide. Là où je suis moins hype, c’est que sorti de ce concept, l’histoire reste très linéaire et finalement peu originale, la fin m’a un peu fatigué et ne se démarque pas vraiment dans le genre. Je découvre également le dessin de Gipi avec cet album, je lui trouve assez peu de charme, efficace mais pas très esthétique malgré quelques belles cases. Du coup un ressentiment un peu mitigé, c’est bien mais il manque un truc, ce n’est pas le 4* que j’escomptais. Le fond m’a vraiment bien plu, je le trouve d’ailleurs bien plus réussi en bd que dans son adaptation cinéma. Mais une réalisation qui ternit un peu trop le résultat à mes yeux pour m’enflammer pleinement. Ça reste à lire cependant.

20/02/2023 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Harpoon
Harpoon

Le coup de coeur est essentiellement graphique. En effet c'est en feuilletant cet album que j'ai eu envie de le lire, rien que pour son aspect visuel. Roc Espinet est un auteur espagnol qui a en effet des crayons (numériques ?) virtuoses, une telle envolée dans le dessin ne pouvait pas passer inaperçue. J'avoue m'être plusieurs fois arrêté dans ma lecture pour bien regarder les planches : des décors fouillés, des créatures fort inquiétantes, et des personnages virevoltants forment l'essentiel de son univers. Et même si parfois il y a des petits soucis de proportions (Litha a par moments des grosses cuisses, puis plus loin une taille de guêpe), on se laisse emporter par cette orgie graphique. Au niveau de l'histoire c'est quand même assez sympa, avec une île légendaire (et interdite) au large d'une nation polynésienne un brin engoncée dans ses traditions séculaires. Une jeune fille téméraire décide un beau jour d'éclaircir ce mystère, et se rendre compte que ce domaine interdit lui est étroitement lié. Divinités, créatures démoniaques, monstres surgis des profondeurs, tous les ingrédients de l'aventure sont bel et bien là.

20/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Vauriens
Vauriens

En voyant le nom de Brunschwig sur cette Bd, je me méfiais car cet auteur m'a parfois déçu sur certaines séries, mais ici, c'est bien passé, je crois savoir que c'est un de ses premiers scénarios, en conséquence ça n'est pas trop complexe, le récit se révèle intéressant voire même plaisant, même si ça ne casse pas des briques. Le potentiel n'est peut-être pas entièrement exploité, mais les personnages sont bien développés, on peut même dire que les auteurs prennent leur temps pour les présenter, d'où une impression d'un récit un peu long à démarrer, mais une fois que tous les éléments sont en place, ça se lit avec intérêt, et au contraire du début un peu lent, la conclusion arrive au tome 3 un peu sur les chapeaux de roue. Je trouve qu'il est très plaisant de lire cette trilogie d'un seul tenant, sans avoir eu à attendre la sortie des albums entre 1995 et 2002. Le dessin n'est pas mal, je ne crois pas avoir lu autre chose de cet auteur, j'aime bien ses décors et son background, c'est juste les têtes de certains personnages que je n'aime pas trop, certaines sont très moches ou bizarres, mais dans l'ensemble, la partie graphique donne du corps à cette bande qui même si elle n'est pas autant passionnante que d'autres bandes du même genre, reste agréable à lire.

20/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Mortes saisons
Mortes saisons

Trouvé cet album en solderie, qui semble rare car plus réédité, et je ne suis pas déçu. Ces 2 histoires ont été publiées par le journal Spirou en 1982 et en 1984. C'est un fantastique éthéré, peu approfondi mais efficace, avec une ambiance bien adaptée et qui fait son effet. La première histoire semble être la plus réussie, elle m'a énormément rappelé certains films fantastiques hollywoodiens des années 50, notamment l'Invasion des profanateurs de sépultures, une véritable perle de 1956 signée Don Siegel qui développait une paranoïa hyper flippante. Ce récit adopte donc un ton réellement angoissant bienvenu. Sinon, c'est vrai qu'il y a un petit côté 4ème dimension, en peut-être un peu moins subtil, mais au final j'aime bien ces 2 histoires, c'est comme ça que je conçois le genre fantastique, tout du moins l'un des aspects du fantastique qui pour moi est bien plus intéressant que la science-fiction. Au niveau graphique, Berthet n'a pas encore assis son style, son dessin ici est dans la veine des Bd qu'il dessinait à la même époque, comme Le Marchand d'Idées et Le Privé d'Hollywood, et je dois dire que j'aime peut-être plus que son style actuel parfois plus géométrique ; il mettra en place ce type de dessin lorsqu'il dessinera Pin-up. Un bon album.

20/02/2023 (modifier)
Par karibou79
Note: 3/5
Couverture de la série Le Chat
Le Chat

2.5 Pas vraiment une série puisqu'il s'agit d'une sorte de compilations d'images pouvant remplir les colonnes de différents magazines (hormis "La Bible selon le Chat" qui forme un tout et est excellent.) Donc difficile à noter... En soit j'aime le personnage (ou plutôt les si on rajoute les gamins, la souris et consorts) qui derrière ses réflexions naïves et absurdes pointent de la patte des sujets parfois intemporels ou parfois contemporains et sensibles. Parfois très sage, parfois tendance Harakiri, on se laisse surprendre au gré des albums qui vont du bien au parfois presque rien. Bref question budget ça revient cher (ou alors comme beaucoup, on le lit et on l'offre à Noël.) Le dessin est minimaliste comme les strips mais là il y a une esthétique qui ne me laisse pas indifférent. Jouant sur les proportions, les incongruités en comparant les personnages de face et de 3/4 (comme les yeux étant en fait une sorte de paire de lunettes.) Et toutes ces rondeurs donnent un effet moelleux au tout (enfin c'est mon ressenti, j'imagine des sortes de balles anti-stress si on pouvait serrer les personnages.) J'hésite entre 2 (car le format BD n'est pas adéquat) et 3 car certains gags sont XXL. Je lui attribue 3 étoiles en prenant en compte la stature qu'a pris le personnage (place et statue en bronze, présence dans le dictionnaire, école à son nom...)

20/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Karmela Krimm
Karmela Krimm

J’ai emprunté le premier tome (qui peut se lire comme un one-shot), pour voir ce que Trondheim pouvait faire dans un polar classique. J’étais assez circonspect. Et ma lecture ne m’a pas forcément convaincu. Justement parce que c’est très – trop – classique, il y a peu de surprises dans cette histoire, où tout se résout bien trop facilement. Notre héroïne, ancienne flic devenue détective privée, se trouve embauchée par une grande bourgeoise marseillaise, riche héritière dont le personnage est pas mal inspiré de Margarita Louis-Dreyfus. On suit Karmela dans sa virée dans les cités, accompagnée d’un molosse, garde du corps « prêté » par sa riche cliente (et qui va lui permettre de s’en sortir très souvent – trop souvent et trop « facilement » je trouve – à coup de poings). Une intrigue bien trop classique donc, qui manque de coffre et de surprises, avec un truc que j’ai trouvé absolument pas crédible : Karmela est accompagnée dans son travail par une stagiaire de troisième (fille d’une copine flic), qui la suit dans ses filatures pour vérifier des adultères, mais aussi dans son enquête un chouia risquée. Je n’y ai pas cru une seconde ! Quant au dessin, il fait le job, sans plus. Ça se laisse lire disons. Bref, je préfère nettement un Trondheim plus créatif, hors des carcans d’un genre polar qu’il n’a en tout cas pas su transcender, renouveler, pour une nouvelle fois surprendre ses lecteurs. Je suis sorti déçu de ma lecture. Note réelle 2,5/5.

20/02/2023 (modifier)
Couverture de la série L'Accident de chasse
L'Accident de chasse

J’ai à peu près le même ressenti que Mac Arthur, pour les points positifs et négatifs, même si j’ai quand même été moins rebuté par cette lecture, assez exigeante. En fait, si comme Mac j’ai trouvé gênants les textes de Matt Rizzo, ce n’est pas pour leurs qualités ou défauts, mais plutôt parce que ça hachait la lecture (autre ton, autre dessin, autre univers). Pour le reste, j’ai vraiment beaucoup aimé le dessin un Noir et Blanc nerveux, jouant sur des hachures, proche de la carte à gratter pour le rendu. C’est à la fois très lisible et parfaitement adapté au récit lui-même, et au lieu où il se déroule en majorité, à savoir une prison. Si l’on a du mal à s’attacher aux personnages (petits malfrats de père en fils, et riche bonhomme ayant commis un crime gratuit pour le plaisir), j’ai été captivé par le parallèle établi entre la prison et la Divine comédie de Dante, qui illustre de façon allégorique la rédemption recherchée par les deux codétenus. Un petit pavé qui se lit agréablement, et relativement vite. Note réelle 3,5/5.

20/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Dans mon village, on mangeait des chats
Dans mon village, on mangeait des chats

J’ai plutôt bien aimé, mais j’en attendais sans doute plus après lecture de la première moitié de l’album, durant laquelle nous découvrons un gamin élevé dans une famille peu aimante (tabassé par un père peu présent, ignoré par une mère volage). Le gamin est lui-même le narrateur, et il nous explique – sur un ton que j’ai bien aimé – comment cette enfance difficile et certaines circonstances vont faire de lui un tueur froid et un grand délinquant (il montre pas mal d’aplomb quand même pour se mettre dans la poche le directeur du centre de redressement !). Une fois adulte et « installé » avec ces potes dans une délinquance ordinaire, il est devenu le caïd local, histoire et narration sont moins originales, sans doute moins intéressantes. Et surtout ça va trop vite sur la fin – y compris au niveau des transformations physiques du héros. Une lecture sympathique néanmoins.

20/02/2023 (modifier)
Par Benjie
Note: 3/5
Couverture de la série Des vivants
Des vivants

Cet album de 230 pages nous raconte l’histoire du réseau clandestin du Musée de l’Homme, l’un des premiers réseaux de résistance français. De sa création à sa liquidation par l’occupant allemand, les auteurs rendent hommage aux hommes et aux femmes qui ont refusé la défaite de la France et la collaboration avec l’Allemagne nazie. Courageux, intègres et déterminés, ils ont œuvré pour convaincre les Français de pas baisser les bras et de résister. Peu expérimentés dans l’action clandestine, le réseau a fini par être infiltré et ses membres arrêtés les uns après les autres. Si l’histoire du réseau du Musée de l’homme est bien connue, les auteurs nous proposent ici une narration tout à fait originale. Le dessin est une vraie réussite. Osant des couleurs inattendues, Roussin réussit son pari. J’ai beaucoup aimé à ceci près que certains visages sont difficiles à identifier et on finit par les confondre. Le grand nombre de cases sans dialogues est aussi une très bonne idée, laissant planer des silences qui collent bien avec l’action clandestine. En ce qui concerne les dialogues, tous repris de lettres, de carnets, et de textes divers écrits par les protagonistes, là c’est autre chose. C’est indéniablement original et respectueux des hommes et des femmes qui se sont battu pour leur idéal de liberté, mais ça devient rapidement pénible à lire vu que ces extraits de textes, qui manquent totalement de naturel, finissent par casser la dynamique du récit. C’est vraiment dommage et au bout de 230 pages, on en peut plus. Une très belle surprise graphique.

20/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Snapdragon
Snapdragon

Emprunté au hasard dans ma médiathèque, au vu du sticker signalant la récompense glanée à Angoulême, cet album m’a laissé sur ma faim. Disons que je lui aurais mis deux étoiles, mais que j’arrondis aux trois car je pense qu’un lectorat plus jeune sera probablement plus indulgent que moi. Je ne suis fan ni du dessin ni de la colorisation, mais je leur reconnais du dynamisme, et une certaine efficacité : dans un style très dessin animé, c’est fluide. Mais pas mon truc. Quant à l’histoire, elle m’a elle aussi laissé sur ma faim. Je n’ai pas accroché à la partie plus fantastique (dans la deuxième moitié de l’album essentiellement), qui surgit alors même qu’au départ, je me disais que cet aspect allait être évacué dès lors que Snap (la jeune héroïne) avait effacé ses préjugés sur sa « sorcière » de voisine. La première partie est plus intéressante, mais surjoue trop certains aspects. C’est une sorte d’hymne à la tolérance envers l’homosexualité, les transgenres, quand ce n’est pas les Noirs (le dessin reste d’ailleurs très ambigu sur la couleur de peau de Snap). Mais je trouve que le propos aurait été plus crédible si plus équilibré. En effet, comme le signale justement Ro, il est statistiquement hautement improbable que la quasi-totalité des personnages soient issus de ces catégories. Quelques petits à-côtés sont intrigants et plaisants (cette voisine/sorcière qui reconstitue les squelettes d’animaux morts par exemple). Mais, globalement, je n’y ai pas trouvé mon compte. Note réelle 2,5/5.

19/02/2023 (modifier)