Les derniers avis (47312 avis)

Par Titanick
Note: 3/5
Couverture de la série Mister Wonderful
Mister Wonderful

Ce sont la couverture et le titre qui m’avaient intriguée à la bibliothèque. Drôle de truc, ce truc. Surtout ne pas ouvrir pour feuilleter avant d’emprunter et garder la surprise. Bon, ben je suis séduite, mais pas complètement. Car c’est bien de séduction dont il s’agit. Notre pauvre héros, s’empêtre comme pas possible lorsqu’il s’agit de rencontrer une femme par l’entremise d’amis communs. Toute l’intrigue tient dans ce rendez-vous, avec l’attente de la dame jusqu’à… mais je ne vous dis pas ! L’espace d’une soirée donc, où il parle, un peu. Et pense à ce qu’il va dire, pourrait dire, aurait dû dire… beaucoup. Le traitement graphique est intéressant. Un style et une colorisation que je trouve vieillottes mais agréables. L’idée de superposer les bulles est amusante, on comprend qu’il n’écoute pas son interlocutrice, du coup, nous non plus. Bon, c’est sympathique mais sans plus, il ne se passe finalement pas grand-chose et le personnage principal finit par être un peu agaçant à force d’être centré sur lui-même. À emprunter pour ma part.

08/09/2022 (modifier)
Couverture de la série Virginia (Casterman)
Virginia (Casterman)

Ce triptyque offre un scénario assez original puisqu’il combine des éléments du western (nous sommes en pleine guerre de sécession) avec une histoire de fantôme sur fond de rédemption. Le personnage central est un sniper sudiste. Déserteur, il est suivi par le fantôme d’une enfant qu’il a tué en mission. Ce fantôme n’est ni agressif ni vindicatif mais il lui rappelle constamment son crime et le pousse à se réfugier dans l’alcool et la drogue. Sa rencontre accidentelle avec une jeune fille d’esclave sera pour lui l’occasion de s’affranchir de sa dette, poussé par son âme damnée ou son ange gardien… Sur base de ce synopsis très prometteur, Séverine Gauthier construit un scénario étrange car elle laisse volontiers certains aspects de son intrigue en plein brouillard alors même qu’elle apporte tous les éclaircissements possibles sur des points qui me semblent être des points de détail. A final, je ne suis que moyennement convaincu. Le personnage central ne ‘a pas spécialement touché et, surtout, sa situation ne semble pas spécialement avoir évolué entre le début et la fin du triptyque. Au niveau du dessin, mon avis est aussi mi-figue mi-raisin. D’un côté, je trouve que Benoît Blary a une patte personnelle très engageante. Son style est chargé et, à l’occasion, manque de lisibilité mais je l’aime bien. Par contre, il est parfois difficile de déchiffrer les émotions des personnages. Enfin, dans le troisième tome, lorsque trois clans s’affrontent, il m’a été difficile de comprendre qui état où et qui faisait quoi. A noter que les flash-backs, eux, sont illustrés dans un style plus crayonné qui permet de facilement distinguer les époques. Cet aspect est esthétiquement réussi tout en servant bien le récit. Les couvertures, elles, me plaisent énormément. Elles ont un je-ne-sais-quoi d’usé, d’artisanal tout en étant stylée, qui me ravit. En conclusion, malgré de nombreux éléments prometteurs ou positifs, je sors très moyennement convaincu par ce triptyque, principalement du fait que les éléments que j’aurais voulu voir se développer ne l’ont pas été au profit d’autres qui ne m’ont que peu intéressé.

28/05/2013 (MAJ le 08/09/2022) (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Fish girl
Fish girl

Un chouette album jeunesse. Les deux auteurs, que je découvre, ont une certaine notoriété outre-Atlantique pour leurs publications enfants/jeunesse. Un aquarium sous la direction de Neptune, le dieu de la mer, a pour attraction vedette une sirène. Suite à sa rencontre avec une jeune fille de son âge, la vie de notre sirène va progressivement basculer. Elle va découvrir les mensonges qui l'entoure et fera tout pour sortir de sa cage dorée. Un récit initiatique sur la quête de la vérité et de sa place dans le monde, un récit mélangeant fantastique et réel de belle manière avec un brin d'écologie. C'est joliment écrit, la narration est fluide, mais Il faut faire fi de quelques facilités scénaristiques (ne pas oublier le public visé). Une lecture agréable. Un dessin délicat, lisible et lumineux. Il est accompagné par de très jolies couleurs. Un album pour les 9/12 ans que je recommande.

07/09/2022 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série A Short Story
A Short Story

Rue de Sèvres édite ici un bien bel album sur un sujet plus ou moins bien connu du grand public. Le sous titre - La véritable histoire du Dahlia noir - promet d'apporter des éclaircissements sur cette sordide affaire de meurtre qui a traumatisé les Etats-Unis. C'est un des plus célèbre cold case américains, toujours d'actualité 70 ans après les faits. Cette histoire a marqué les gens car Elisabeth Short était particulièrement belle et que les conditions de son assassinat sont réellement atroces. La plupart des oeuvres qui sont consacrées à ce sujet se focalisent principalement sur le meurtre. Ici il sera plutôt question de sa vie. Qui était elle et comment a t-elle vécu ? Run et Florent Maudoux ont réalisé un travail de documentation incroyable, ils ont collectés et recoupés un très grand nombre d'informations. Le résultat est un documentaire détaillé et très précis. Les lieux fréquentés, quand, les protagonistes présents, les petits copains, tout est daté, vérifié et certifié fidèle à la réalité. L'album est très joli : belle couverture, papier épais et de qualité. Le dessin est également très chouette et offre de belles images du Los Angeles des années 40. L'album est très dense. Au delà de la pagination importante, il y a des pages entières de texte pour résumer des chapitres de sa vie. Tout cela est factuel et précis. Il y a derrière tout ça un travail d'investigation juste incroyable. Mais Elisabeth Short a brulé la vie par les 2 bouts. Ses amants ont été très nombreux, de la rencontre d'un soir à la relation plus sérieuse de quelques mois. Dans certaines périodes, on a l'impression qu'elle a enchainé les aventures différentes toutes les semaines pour ne pas dire tous les soirs. Elle a croisé beaucoup d'hommes, des militaires notamment, avec qui elle a ensuite entretenu des correspondances. Elle a aussi régulièrement changé d'adresse, croisé beaucoup de femmes, parfois des copines, parfois des rivales. Tous ces gens sont des suspects potentiels. Les auteurs ont donc essayé de n'oublier personne en relatant au maximum les interactions qu'elle a eu avec chacun. Au final ça fait beaucoup, c'est (trop) dense par moment et pas toujours simple à suivre.

07/09/2022 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Moon River
Moon River

Fabcaro se lance dans le polar. Un polar à sa sauce, loufoque et insensé. D'ailleurs, l'horrible crime commit, une bite dessinée sur la joue d'une actrice (si si), est élucidé dès la page treize. Cela ne m'a pas empêché de prendre du plaisir à suivre cette enquête avec une surenchère de l'absurde. Autant j'étais resté sur ma faim avec Zaï Zaï Zaï Zaï et surtout Moins qu'hier (plus que demain), autant cette fois-ci j'ai pris du plaisir et cela grâce à une narration plus fluide, tout du moins dans la première moitié de l'album. La seconde est un peu chaotique (à mon goût). Je ne suis pas encore arrivé au stade à rire à gorge déployée, mais le sourire fût présent du début à la fin de ma lecture. Côté dessin, ça reste du Fabcaro avec trois choix de colorisation différentes. L'une "bleue/grise" pour l'enquête elle-même, l'autre "toutes couleurs" pour la partie filmée et enfin un "vert/gris" (difficile à identifier) quand il se met en scène. Mon Fabcaro préféré à ce jour. Note réelle : 3,5.

07/09/2022 (modifier)
Couverture de la série Les Sisters
Les Sisters

J'ai lu quelques albums et je me range à l'avis dominant concernant cette série. La série vaut par son graphisme très dynamique et sa mise en couleur bien agréable. Le scénario est des plus classique et reprend de nombreux codes contemporains pour les séries "de filles" : une quasi-absence des parents, des thèmes autour des fringues, parfums ou copains (pour Wendy), une copine black... Je trouve que c'est la petite Marine, vraie pot-de-colle qui apporte le plus d'éléments comiques à la série. Une série récréative et sans prise de tête que j'offrirais facilement à ma fille de 9 ans. 2.5

07/09/2022 (modifier)
Couverture de la série La Croix du sud
La Croix du sud

On a là un conte médiéval fantastique assez classique. Pas vraiment de surprise, et une intrigue sans doute un peu légère. Un goût de « trop peu » au final, c’est certain. Mais ça se laisse quand même lire agréablement – même si trop rapidement. La lecture est d’autant plus agréable que j’ai beaucoup apprécié le côté graphique de l’album. Le dessin tout d’abord, avec ces personnages aux traits quelque peu déformés, qui accentuent l’aspect noir et macabre de l’histoire. Et encore plus la colorisation, aux ton cuivrés, de rouille, le tout vraiment à mon goût. Une lecture un peu frustrante, mais qui vaut le coup d’œil.

07/09/2022 (modifier)
Couverture de la série Un Grand-père tombé du ciel
Un Grand-père tombé du ciel

Quelques facilités, « gentillesses » dans cet album, mais on peut ne pas en tenir compte, car il s’adresse avant tout à un jeune lectorat, pour traiter plusieurs sujets pas si faciles : les retrouvailles familiales, avec cette gamine qui découvre l’existence d’un grand-père, qui s’avère en plus bourru et avec lequel une guerre froide est déclenchée dès leur rencontre. Mais aussi et surtout le très lourd passé de ce grand-père, juif persécuté qui a perdu sa femme et sa première fille, tuées par les Nazis. Peu à peu la glace va fondre entre ce grand père et sa petite fille, et le lourd passé va finalement les unir, au point qu’une relation très forte va naitre entre eux deux. La narration est fluide et adaptée au lectorat visé, comme le dessin d’ailleurs, simple, avec des personnages à grosse tête et une colorisation plutôt moderne. Un album plutôt sympa pour de jeunes lecteurs.

06/09/2022 (modifier)
Couverture de la série Au nom de la bombe
Au nom de la bombe

C’est le dessin, pas extraordinaire (mais qui n’empêche en rien d’apprécier cet album) qui me limite aux trois étoiles. Car pour le reste, ce genre de publication devrait être d’utilité publique – et l’on comprend en la lisant pourquoi elle ne le sera jamais. Car le sujet (les essais atomiques français, dans le Sahara et en Polynésie) est très peu traité, surtout sous cet angle (à part quelques rares articles dans le Monde Diplomatique de mémoire). Le sujet porte sur les dizaines de milliers de personnes qui ont été sciemment sacrifiées par les autorités françaises au nom de la raison d’Etat – ici l’obtention de la bombe nucléaire par la France. On parle ici de crimes à grande échelle. D’êtres humains (militaires, civiles, autochtones) laissés ou envoyés sur les lieux des « essais », sans aucune information (avant, pendant et après), sans aucune protection pour certains (autochtones) ou alors dérisoires. Parfois, ce sont de véritables cobayes qu’on envoie volontairement, pour ensuite « voir », analyser les résultats (que l’on se gardera bien de leur communiquer). Le cynisme est alors à son comble, comme il l’est resté depuis, les lanceurs d’alerte ayant systématiquement été discrédités, écartés – les dossiers médicaux disparaissant, étant encore gérés par des militaires, etc. Américains, Russes, Anglais et Chinois ont fait de même, hélas. Mais savoir ce qui s’est passé, que la France refuse encore d’admettre la réalité, ne peut que laisser septiques ceux qui attendent encore un débat éclairé sur le nucléaire (fut-il civil), le traitement des déchets (voir le récent album de Davodeau Le Droit du sol). Un scandale d’État, qui perdure, alors que médias et politiciens continuent de nier ou d’esquiver la réalité camouflée, et alors que des milliers de personnes sont mortes, et que d’autres souffrent de malformations, de cancers, etc. La fin peut-elle justifier tous les moyens ? A lire en tout cas. Note réelle 3,5/5.

06/09/2022 (modifier)
Couverture de la série Le Curé du Diable
Le Curé du Diable

Cet album semble peu connu, et ne paye pas de mine. On peut presque trouver le traitement de cette « affaire » un peu sec. Mais ce serait une erreur de passer à côté, car j’ai trouvé cette lecture intéressante. C’est au départ une commande officielle des Archives départementales des Bouches-du-Rhône pour une exposition, qui trouve un prolongement dans cet album, l’auteur, Hugo Bogo, ayant gagné un concours pour officier. Il ne semble pas avoir publié ensuite, et c’est dommage. Car ses choix esthétiques et son dessin sont intéressants, originaux, et globalement réussis. Allant d’esquisses à peine rehaussées à des dessins où les traits préparatoires laissés apparents sont relevés par quelques touches de couleur, le rendu est agréable. Tout tourne autour d’une histoire assez classique, réelle, dans laquelle un curé, accusé par deux novices, se trouve soumis à la Question, avoue ses crimes de sorcellerie et est condamné au bucher. Accusations qui s’avèreront erronées, les prétendues « victimes » ayant menti et la machine inquisitoriale ne pouvant se déjuger une fois la supercherie connue. Si l’intrigue est assez épurée, le sujet est quand même bien traité – d’autant plus qu’un dossier historique bien fichu clôt l’album et permet de bien situer le contexte. C’est une histoire qui aurait plu à certains auteurs de romans gothiques du XIXème siècle (comme le Moine de Lewis). Un album à (re)découvrir en tout cas.

06/09/2022 (modifier)