Les derniers avis (48349 avis)

Couverture de la série Sous les feuilles
Sous les feuilles

Le dessin est étrange. Pas désagréable, intrigant. J’ai surtout beaucoup aimé la colorisation, très sombre (proche parfois de ce que peut faire Burns). En tout cas ce trait un peu figé ajoute au mystère de cet homme, dont on ne sait rien, qui arrive dans un village, erre dans les rues et surtout dans les bois alentour, avec des pointillés tatoués sur son crâne chauve et autour de ses yeux. Le rythme est très lent, il y a peu de case et peu de texte, c’est avant tout une histoire d’ambiance. Peu à peu le brouillard s’éclaircit, jusqu’aux révélations finales. Si l’histoire en elle-même n’est pas des plus dynamiques ni des plus originales, j’ai bien aimé l’ambiance, le dessin, et donc cette lecture s’est globalement révélée plaisante.

25/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Stigmates
Stigmates

C’est une histoire qui au départ avait été conçue pour le recueil collectif Le Retour de Dieu, et qui se trouve ici reprise et augmentée. Je suis plutôt amateur du dessin de Mattotti, mais il m’a surpris et quelque peu dérouté ici, tant il est différent de ce qu’il produit d’habitude. Ici pas de couleurs ni de dessin léger, avec une géométrie très présente. Au contraire, c’est un dessin en Noir et Blanc, avec un trait nerveux, charbonneux, usant de grosses hachures, un dessin épuré et noir, entre celui de son compatriote Gipi et celui du Larcenet de Blast (le personnage principal ressemble aussi physiquement à Polza). Quant à l’intrigue, elle reste énigmatique jusqu’au bout, ne livrant pas toutes les clés pour comprendre le personnage principal, qui s’enfonce dans une sorte de folie mystique (on ne saura rien non plus des stigmates que les mains de ce personnage arborent, et qui étonnent, attirent ou révulsent les gens – et donnent le titre à l’album). Un récit noir et parfois obscur, mais qui est quand même porté par quelques moments de poésie désespérée. Si certains passages m’ont échappé, j’ai plutôt apprécié cette lecture.

25/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Un Enterrement de vie de jeune fille
Un Enterrement de vie de jeune fille

L’histoire en elle-même est plutôt minimaliste. Comme l’est la psychologie des personnages. Mais, sur un canevas assez simple, jouant sur quelques malentendus, de malheureux hasards, Bourhis réussit ici à bien faire prendre la sauce. J’ai en effet trouvé cette histoire agréable à suivre, on ne s’ennuie pas, c’est assez dynamique. Il est d’ailleurs amusant de voir comment en très peu de temps un « enterrement de vie de jeune fille » se transforme, en non mariage (ou alors…), voire en enterrement tout court : la joie, l’euphorie béate censée dominer à ce moment étant rapidement submergées par la rancœur, et une bonne noirceur, au fur et à mesure que les protagonistes nous révèlent quelques détails gênants. Il y a des rebondissements jusque dans les dernières cases, et le fait que l’histoire se finisse finalement assez brutalement n’est pas trop frustrant. En effet, il ne s’agissait que d’éclairer, tant que faire se pouvait, quelques moments d’individus jouant à un jeu de la vérité troublant. Un album sans prétention, mais une lecture sympathique.

25/02/2023 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
Couverture de la série Capitaine Vaudou
Capitaine Vaudou

Avec "Capitaine Vaudou", Jean-Pierre Pécau nous embarque direction les Caraïbes pour aller tâter du sabre et de l'occulte. Créateur du jeu de rôle éponyme, Jean-Pierre Pécau replonge donc dans le vaudou accompagné au dessin de Darko Perovic (dont j'avais bien apprécié le travail dans Dr Watson). L'épique est au rendez-vous et page après page les actions s'enchaînent et les esprits se déchaînent en suivant les pas du jeune irlandais Cormac Mac Leod, fait prisonnier par les anglais et voué à aller finir ses jours comme esclave dans leurs plantations. C'est à la suite d'une attaque pirate contre le bateau dans lequel il est retenu avec une cargaison de futurs esclaves noirs qu'il va découvrir qu'il possède un don pour le vaudou et s'enfuir avec ses assaillants. Les Caraïbes du XVIIe s'ouvrent à lui, avec ses pirates, ses croyances et l'omniprésence du vaudou... C'est plutôt bien rythmé, on se laisse facilement happé par les scènes d'action qui s'enchaînent et le côté sombre du vaudou qui s'immisce au fil des pages. Le dessin de Darko Perovic est bon et efficace, aidé par la colorisation de Nuria Sayago ; les ambiances nocturnes des scènes angoissantes sont plutôt bien rendues. S'il ne faut pas chercher midi à quatorze heure avec le scénario, j'ai passé un agréable moment de divertissement avec cette lecture, même si on ne sait pas trop où tout cela va nous mener. Un bon "cape et d'épée" mâtiné de fantastique qui fait le boulot ! Je lirai la suite avec curiosité. *** Tome 2 *** Voilà un 2e tome qui enfonce le clou (ou sa petite épingle dans sa poupée vaudou) de façon persuasive ! L'intrigue avance bien, nous dévoilant des pans du passé de Cormac Mac Leod et notamment sa première rencontre avec le surnaturel dans son Irlande natale. J'ai bien aimé cette passerelle qui se révèle entre les différentes forces occultes et les légendes locales. Du côté des Caraïbes, ça bouge aussi et ça fait pas semblant ! Le pirate Baron Mort Lente compte bien mettre la main sur Cormac et ses pouvoirs qu'il vient tout juste de découvrir mais ne maîtrise pas du tout. Le bougre ne fait pas dans la dentelle pour parvenir à ses fins, et les créatures surnaturelles s'invitent facilement à la fête pour lui prêter main forte. C'est donc un deuxième tome efficace, toujours empli d'action, tout en rythme, qui conforte la bonne impression que m'avait laissé le premier. Reste à voir ce que donnera le 3e et dernier tome conclusif annoncé.

31/03/2022 (MAJ le 25/02/2023) (modifier)
Couverture de la série Star Wars - Chevalier errant
Star Wars - Chevalier errant

Une série estampillée Star Wars qui garde ma sympathie après relecture. J’ai eu peur au 1er tome, un peu lourd à suivre et pas spécialement des plus folichons mais ça se corrige dans les 2 suivants. L’histoire prend place un millénaire avant les films, nous sommes encore dans l’ancienne république et la règle des 2 pour les Sith est loin d’être au goût du jour. Nous allons suivre la jeune Jedi Kerra Holt partie mettre son grain de sel chez les partisans du côté obscur. J’ai bien aimé sa quête, elle retourne sur son monde natal tombé en territoire Sith. Au programme combat, coup bas, espionnage, trahison, nouvelles armes dévastatrices etc … Du classique un peu poussif parfois mais de bonnes choses aussi. Les personnages sont dans l’ensemble réussi, en tête notre héroïne, un Hutt surprenant, une pilote de la république et nos 2 antagonistes Sith principaux Damian et Odion. Le dessin reste homogène malgré la pléthore d’auteurs et se situe dans la moyenne haute de la franchise. Dispensable mais tout à fait recommandable pour les amateurs, personnellement j’apprécie bien cette époque.

24/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Star Wars - Dark Vador - Le Seigneur noir des Sith
Star Wars - Dark Vador - Le Seigneur noir des Sith

Seconde série consacrée à Dark Vador sous l’ère Disney. Nous suivons les aventures du seigneur noir peu de temps après l’épisode III, un peu comme dans Dark Times de la franchise ST « Légendes », je préfère cette dernière d’ailleurs que je trouve plus sombre et soignée dans sa réalisation. Dark Vador - le Seigneur noir des Sith n’en reste pas moins attrayant pour tous fans curieux d’en connaître plus sur les débuts du personnage au sein de l’Empire. Le bon point (enfin pour du comics) est d’avoir les mêmes auteurs sur les 4 tomes, l’ensemble est homogène. Je dois dire que le graphisme me laisse un poil indifférent, pas le mieux mais pas le pire vu sur la franchise, ça passe gentiment. A mes yeux, le scénariste s’en sort mieux. Sans être folles, il propose des histoires différentes et sympathiques à lire et rentrant bien dans le carcan Disney. Il en va de même pour la psychologie de notre héros, rempli de rage mais pas encore complètement soumis à Palpatine, pas super profond mais plutôt agréable à suivre. Au programme, abattre son premier Jedi afin de créer son propre sabre laser, effacer les traces de son ancienne identité, trouver sa place et faire ses preuves au sein du nouveau pouvoir en place, sa relation complexe avec Tarkin et la rencontre avec les Inquisiteurs (la nouvelle faction introduit par Disney) on aura d’ailleurs l’explication de l’absence de certains frères ou sœurs etc … Le dernier tome est mon préféré, on revient sur Mustafar et on fait la connaissance de Momin, un Sith oublié et inhabituel, que j’ai trouvé fort réussi. Bref pas un indispensable mais si vous êtes fan de la franchise et que vous tombez dessus en médiathèque, faites comme moi, ne boudez pas votre plaisir.

24/02/2023 (modifier)
Par Antoine
Note: 3/5
Couverture de la série Six-Gun Gorilla
Six-Gun Gorilla

Nous sommes dans un train, les passagers discutent. On comprend que ce sont des militaires. Où vont-ils être déposés ? Sur quel champ de bataille ? La porte s'ouvre. L'un des premiers personnages à prendre la parole se fait décapiter instantanément. OK... Ce comics ne va pas y aller par quatre chemin, j'aime. Nous suivons donc un engagé volontaire dans une guerre de colonisation dans un autre monde, un bleu. Son but ? Mourir pour toucher la prime et l'envoyer à un proche. Il n'a donc aucune connaissance militaire et est clairement de la chair à canon. Avouez que cela résonne tout de même à nos oreilles. De plus, il est équipé de lunettes-caméra et d'un émetteur dans le crâne afin que les Terriens puissent suivre son évolution dans une sorte de télé-réalité cyniquement morbide. Le monde dans lequel il arrive pour mourir a tout pour le satisfaire dans son dessein. Extrêmement hostile et déroutant, il est cependant indispensable à la Terre pour ses cultures agricoles. Néanmoins, notre bleu ne meurt pas, il est sauvé par un gorille qui parle, par un gorille roi de la gâchette. Et c'est parti pour l'aventure dans ce monde effrayant mais malgré tout très similaire au nôtre. Le déroulé des évènements est très nerveux, bien aidé par un chouette dessin, agrémenté de quelques planches en pleine page magnifiques. On lit avec plaisir, les dialogues sont savoureux et les personnages attachants. Le gorille avant tout, philosophe, énigmatique et ronchon, nous interroge du début à la fin. Qui est-il ? Que fait-il là ? La fin a le mérite d'être relativement satisfaisante, même si je la trouve un poil convenue, en tout cas pour le bleu. L'histoire du singe est laissée ouverte, au libre choix de l'imagination du lecteur (ou alors je suis passé à côté de quelque chose). En bref, ce comics est très agréable à lire. Il questionne la bêtise humaine, la manipulation des masses et cette sacro-sainte télévision. Show must go on !

24/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Kinderland
Kinderland

Berlin-Est juste avant la chute du mur. On le sent se fissurer, aux quelques allusions diffuses de fuites vers l’Ouest (ou de préparation à cette « évasion/trahison »). Mais l’essentiel est ailleurs, car Mawil nous parle sans doute de sa jeunesse. Nous suivons donc des jeunes d’un quartier de Berlin-Est, leurs chamailleries – qui du coup ne se différencient pas trop de celles opposant des gamins de l’autre côté du rideau de fer. Les seules touches « politisées », qui nous font prendre conscience qu’on est bien encore officiellement dans la guerre froide, ce sont ces allusions à la propagande pour mettre en avant les pionniers (l’une des professeurs en fait son leitmotiv), les rituels et prières qui doivent se faire discrètement. Et puis, assez brutalement pour les protagonistes (mais après tout, qui l’avait réellement vu venir ?), le mur s’écroule au début de novembre 1989, ce qui accélère le rythme sur les dernières pages, comme si ce choc marquait presque la fin de l’enfance du personnage principal, Mirco, mais aussi la fin de l’histoire, qui se conclut assez sèchement je trouve. Pour le reste, ça se laisse lire agréablement, plutôt vite malgré une pagination conséquente. Rien de mémorable, mais une lecture sympathique.

24/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Encyclomerveille d'un tueur
Encyclomerveille d'un tueur

L’intrigue m’est longtemps apparu obscure, mais finalement je suis bien rentré dedans – même si certains passages restent difficiles à appréhender. Il y a de la fantasy, du fantastique, dans des Antilles pourtant contemporaines (voir le téléphone), et tout ceci s’imbrique assez bien au bout d’un moment, lorsque l’on comprend un peu mieux le rôle du croque-mort/gardien de cimetière, et ce qui est arrivé aux parents du héros (qui a vécu un peu la même chose qu’Harry Potter…). Hélas, nous n’en saurons pas davantage sur cet univers, puisque la série semble avoir été abandonnée. C’est bien dommage, car il y avait là du potentiel, et quelque chose d’assez original. Mais cet album est quand même intéressant, l’histoire est captivante. J’aurais sans doute mis une étoile supplémentaire si l’intrigue avait eu une réelle conclusion, mais en l’état, la frustration domine). Et ce d’autant plus qu’elle est magnifiée par un superbe dessin de Ségur, très lumineux (la colorisation est elle aussi aux petits oignons). Allant parfois jusqu’à l’abstraction sur certaines planches, sont trait est vraiment très chouette. Et cela ajoute aux regrets quant à l’abandon de ce projet. A emprunter à l’occasion. Note réelle 3,5/5.

24/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Cléo - Les Aventures d'une jeune femme prétendument ordinaire
Cléo - Les Aventures d'une jeune femme prétendument ordinaire

L’histoire peut être rapidement résumée : il s’agit d’écouter les questionnements, l’auto-analyse d’une femme, Cléopâtre, une trentenaire qui tente de faire le point sur sa vie, amoureuse – voire sexuelle – avant tout. Il ne se passe pas grand-chose finalement. Mais pourtant, sur ce simple pitch, Bernard réussit à ne jamais rendre cette lecture rébarbative. Grâce à une narration dynamique (et quelques petites trouvailles graphiques : voir les abeilles, ou la peluche hippopotame – véritable double de Cléo) et à un personnage tout à fait crédible. C’est d’ailleurs intéressant et amusant que ce soit un homme qui parvienne à dresser un portrait de femme aussi juste. Sa Cléo aurait presque des airs de double autobiographique, tant elle transpire le vécu. En tout cas, voilà une lecture sympathique. Avec une héroïne pleine de fraicheur et bien dans son époque.

23/02/2023 (modifier)