Les derniers avis (47316 avis)

Couverture de la série Oleg
Oleg

Je me range aux derniers avis. Je suis un grand admirateur de l’auteur et de son précédent récit intimiste, mais là je suis resté sur ma faim. Pourtant je me faisais une joie de découvrir cette suite déguisée … malheureusement la magie n’a pas opéré, peu d’empathie (ou alors trop ?!), ça m’a beaucoup moins touché niveau thématique, les états d’âmes de l’auteur me sont passés un peu au dessus (remise en question sur son art et tracas de la vie …). Après le savoir faire de l’auteur est là, c’est fluide et pas désagréable à lire mais trop quotidien pour me passionner. Il use de son graphisme actuel, bien plus chargé qu’à ses débuts, la comparaison est frappante. J’aurais préféré un trait un peu plus aéré pour l’exercice, et les dessins interludes oniriques n’apportent pas grand chose à mes yeux. Une petite déception au regard de mes attentes, pour un récit où je me suis senti un peu étranger.

13/09/2022 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Charly Malfède
Charly Malfède

Cet album tous publics souffle le chaud et le froid pour moi. Il aborde indirectement le sujet du mal-être des jeunes adolescents qui sortent de l'enfance et n'ont pas confiance en eux, se voient comme trop différents, pas dans le moule. D'autant plus que les parents du jeune héros sont sur le point de divorcer. Alors il aligne les cauchemars, parfois plus ou moins éveillés, et se met tout à coup à craindre qu'ils ne se réalisent pour de bon quand des malheurs dont il a rêvé se déroulent ensuite dans la vraie vie. Est-il un monstre attirant le malheur autour de lui ? J'ai aimé la relation entre les différents protagonistes. Malgré ses réactions parfois extrêmes, le héros sait garder un bon ami et s'en faire deux nouvelles, avec qui il a des relations intelligentes et mesurées. Les dialogues sont bien menés et crédibles. On regrette juste l'aspect caricatural des quelques harceleurs de lycée qui parsèment le récit, mais là encore les protagonistes réagissent sainement à leurs vilénies. Le graphisme pour sa part est doté d'une intéressante personnalité et se révèle plutôt agréable mais là encore il n'est pas parfait. Les visages de lutins des personnages, oreilles pointues et nez retroussés, sont assez étranges, au point de m'être demandé dans les premières pages si on était dans une histoire d'urban-fantasy ou s'il s'agissait de vrais humains. Là où l'ouvrage pêche par contre, c'est au niveau de la narration. Déjà l'intrication entre réalité et rêves éveillés du héros n'est pas toujours facile à suivre car elle entraine des passages peu évidentes et on ne sait jamais ce que voient vraiment les autres protagonistes pendant que le héros a ses hallucinations. Que ce soit ces fameuses visions ou aussi parfois certaines discussions muettes des personnages, il n'est pas toujours aisé de comprendre ce que voulaient montrer ou expliquer les auteurs. Enfin, la gestion du rythme est bizarre, avec des ellipses abruptes donnant l'impression d'avoir manqué une ou plusieurs pages, et on ne sait jamais trop combien de temps s'est déroulé entre une scène et la suivante. Ça empêche de se laisser embarquer pleinement par le récit et c'est dommage car il y a un vrai charme pour le fond de l'histoire et les relations entre protagonistes.

13/09/2022 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Guerilla Green
Guerilla Green

Guerilla Green tient à la fois du documentaire pédagogique et du pamphlet politique. C'est un manuel pratique de soutien à la végétalisation urbaine par le biais d'actes militants et de désobéissance civile. J'ai un sentiment très contradictoire vis-à-vis de cet ouvrage. Sur la forme, rien à redire, c'est bien foutu. Le dessin de Cookie Kalkaire est très attirant, avec un trait rond et dynamique et des couleurs pleines de vie. La mise en scène est bonne aussi avec une narration claire et une structure en chapitre qui facilite la lecture et son assimilation. C'est sur le fond que je ne sais pas bien appréhender les contradictions de cet album. Concrètement, c'est un message d'une urbaine trentenaire à d'autres urbains. Moi qui vis en lointaine banlieue, entouré de végétation, et malgré mon réel amour pour la biodiversité, je ne me sens guère concerné par ces appels à envahir les trottoirs des capitales du monde et à chercher les interstices dans les murs pour y glisser diverses graines. Quand on vit dans un milieu relativement végétalisé, la nature fait nettement mieux ce boulot et on se retrouve plutôt à tenter de l'empêcher de tout envahir pour ne pas voir ses murs se fissurer et son carrelage de terrasse se déchausser tous les deux ans. Pour dire les choses concrètement, même si les villes ne seraient que mieux si elles étaient bien plus végétalisées, je trouve contradictoire de désirer vivre dans de grosses villes et en même temps de vouloir y amener d'infimes morceaux de campagne sauvage. Ça me donne la même impression que les consommateurs qui commandent un coca light pour compenser leur gros cheeseburger-frites. Le récit de la BD prend également régulièrement des accents très politisés quand il prône la désobéissance urbaine et la lutte contre le "patriarcat totalitaire" et le capitalisme qui contrastent bizarrement avec l'omniprésence du smartphone de la narratrice et le fait qu'elle nous renvoie vers ses pages Youtube et Instagram. De même, le ton de la narration prend parfois une tournure assez condescendante qui m'a paru hors de propos quand elle provient d'une jeune autrice issue du monde de la com', qui s'est lancée dans le militantisme végétal depuis à peine deux ans et qui semble vouloir donner des leçons au monde entier comme pour partager une sagesse millénaire. Au final, je suis totalement pour la végétalisation des cités, la quête de maintien de la biodiversité et de l'équilibre naturel, et c'est bien ainsi que je mène ma vie et mon jardin, et de fait l'idée de fond de cette BD est bonne de même que sa mise en forme, pourtant cet album n'a pas su me toucher, me ravir ni me donner envie d'agir de la même manière, peut-être car il aborde des problématiques trop urbaines et éloignées des miennes.

13/09/2022 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
Couverture de la série Oleg
Oleg

Je ne sais pas trop quoi en penser de « Oleg » de Frédérik Peeters… Autant l’album se lit très bien et sans déplaisir, autant je me suis demandé à maintes reprises ce qu’il m’apporte de plus ? « Oleg » ? Il s’agit tout simplement de la suite de « Pilules bleues », 20 ans après… Une autobiographie de l’auteur… A la différence de « Pilules bleues », Frédérik Peeters y met en place son propre avatar, quel intérêt ? Je n’en sais rien d’autant plus que l’on devine très rapidement que l’auteur se met en scène. Bon, oui, il s’est passé des choses depuis l’époque de « Pilules bleues », Frédérik Peeters est maintenant un auteur connu et reconnu, il a une fille qui a bien grandi et une compagne toujours aussi attendrissante. Bon, ok, il a la quarantaine et la vie quotidienne, ben, c’est la routine quoi… Pas à se plaindre, ils ne sont pas dans le besoin et c’est tant mieux pour eux. Mais alors ? qu’est-ce qu’il a vraiment poussé Frédérik a réalisé cet album ? Quelque part, je pense qu’il y avait la pression des lecteurs dont l’auteur en parle avec humour dans sa bande dessinée et aussi, parce qu’un évènement dans sa vie familiale va le motiver à le faire. Dans « Oleg », le lecteur découvrira comment Frédérik Peeters procède à la création d’une bande dessinée, on y découvre un dessinateur qui cherche à créer de nouvelles choses, on y voit aussi un auteur qui soumet régulièrement ses planches et ses idées à sa compagne qui ne lui fait pas vraiment de cadeaux (ce n’est pas plus mal hein !). On y découvre aussi comment Frédérik Peeters perçoit la société actuelle que ce soit en regardant le comportement de son entourage direct ou indirect, ou en partageant et en participant aux quotidiens de sa fille. Ce qu’on peut dire, c’est que Frédérik Peeters a un regard à la fois lucide et ironique des choses, on le voit se révolter contre le « système » mais sans pouvoir parvenir à convaincre son voisinage… Bref, un peu comme tout le monde quoi… On y découvre enfin un auteur toujours attentif à sa compagne… On peut dire là-dessus qu’ »Oleg » est en quelque sorte un cri d’amour pour elle… Au niveau du graphisme, 20 ans après « Pilules bleues », le trait de Frédérik Peeters s’est vachement transformé, je le trouve plus fouillé. Surtout, l’auteur met davantage en scène des séquences oniriques qui fait désormais partie de sa marque de fabrique. Sa narration est comme d’habitude fluide, inventive… Bref, c’est toujours un régal de découvrir ses albums. Au final, je ne suis pas déçu d’avoir lu « Oleg » qui se révèle être un album très plaisant à feuilleter mais je reste paradoxalement sur ma faim sans pouvoir vous expliquer avec précision mon ressentiment…

13/09/2022 (modifier)
Couverture de la série Cosaques
Cosaques

Je suis sorti moins emballé que sur les précédentes œuvres du duo. C’est efficace comme toujours, mais cette fois plane un petit goût de trop peu. Le début m’a bien plu (jusqu’à la rencontre) après ça m’a semblé cousu de fil blanc. J’ai trouvé le côté historique assez secondaire avec une histoire qui ne renouvellera pas spécialement le genre. Une trame classique ponctuée de (trop ?) nombreuses scènes d’actions et de persos assez peu charismatiques à mes yeux. Il m’a manqué un truc pour m’accrocher plus. Par contre j’ai bien apprécié la partie graphique à 4 mains avec Yoann Guillo. Il amène quelque chose aux dessins de Toulhoat, le rendu est différent de ce que je lui connais. Ça fait un peu plus « dessins animés » dans les couleurs, c’est fluide et pas désagréable. J’ai ressenti la même impression que sur les 1ers tomes de « La chronique des immortels ». Les costumes sont chouettes et les combats assez flamboyants dans leur mise en scène. Bref bien fait mais pas emporté.

12/09/2022 (modifier)
Couverture de la série Le Vrai sexe de la vraie vie
Le Vrai sexe de la vraie vie

Contrairement à l’avis précédent, je n’ai rien trouvé de vulgaire dans cette succession de petites histoires « coquines ». On n’est pas dans le porno hard, même si certaines scènes sont très explicites. Mais le parti-pris de l’auteure est de s’inspirer de la réalité. Les personnages sont ordinaires, y compris au niveau de leurs rapports sexuels, y compris dans leurs maladresses. Cy essaye aussi de « balayer large », rien n’est hétéronormé – ce qui est agréable. Ainsi hétérosexualité, homosexualité, transgenre, relation sexuelle d’un handicapé, etc, on a l’impression de lire un catalogue, une œuvre quasi militante. Aspect accentué par les quelques petits interludes rappelant la nécessité d’utiliser des préservatifs lors des premiers rapports (ou en cas de doute), la nécessité du consentement (et comment le connaitre ou le faire savoir), le fait que la sexualité ne passe pas uniquement et/ou forcément par la pénétration, etc. Les histoires sont courtes, assez primesautières, c’est de l’amour joyeux, plaisir, malgré tous les « rappels » évoqués plus hauts. Avec un érotisme quand même développé, dans un style graphique moderne et minimaliste qui peut déplaire, mais qui passe très bien. De petits albums plutôt sympathiques à lire.

12/09/2022 (modifier)
Couverture de la série Aniss
Aniss

Aniss est une série en deux tomes qui se termine assez abruptement. C’est d’ailleurs le gros reproche que je ferai à la série tant cette fin semblait appeler une suite. Au niveau du dessin le style de Milhiet est assez singulier même si on peut le rapprocher de celui d’un Turf ou d'un Masbou. Les expressions des personnages semblent figées, le trait est caricatural mais il s’en dégage une certaine douceur, les décors sont travaillés et favorisent notre immersion dans cet univers. Enfin, il n’est pas rare d’avoir droit à une petite scène d’arrière-plan totalement gratuite mais toujours amusante et bienvenue. Au niveau du scénario, celui-ci est un sympathique récit mêlant aventure et humour. Il est bien rythmé, avec des rebondissements qui arrivent à point nommé. L’humour est bienveillant. Le duo de héros est on ne peut plus classique (le naïf idiot et fainéant d’un côté, la belle déterminée cultivée et intelligente de l’autre) mais la complémentarité de ce type de duo n’est plus à prouver. La fin n’aurait pas été aussi abrupte, j’aurais peut-être poussé ma note jusqu’au 4/5. Là, je reste à un franc pas mal. C’est une chouette lecture, facile et divertissante, sans prétention mais amusante et rythmée.

17/05/2013 (MAJ le 12/09/2022) (modifier)
Couverture de la série Voleuse
Voleuse

D’un point de vue technique, cette bande dessinée est très bien faite. Le dessin est limpide à lire avec des personnages tellement bien typés qu’il est impossible de ne pas les reconnaître, avec des décors épurés, avec une mise en page dynamique. Les dialogues sonnent juste et l’ensemble se lit très rapidement. Au niveau de ce qui nous est raconté, cet album parlera plus facilement à une adolescente qu’à moi. Je commence en effet à quelque peu saturer de ce type de personnage (jeune adolescente homosexuelle en manque d’assurance) et de ce type de ton (décomplexé et vitaminé de type blog féminin). Le résultat est que je n’ai finalement été que très peu sensible à cette histoire d’amour et d’amitié dans laquelle il ne se passe pas grand-chose sinon que l’on comprend petit à petit que les différents personnages ont des failles. Pourtant, cet album est bien construit, la lecture n’est pas un calvaire… mais je n’en avais pas grand-chose à battre. C’est trop éloigné de moi et de mes centres d’intérêt. L’humour ne m’a pas transporté, la succession de soirées auxquelles les deux héroïnes se rendent m’est apparue juste profondément répétitive et les confidences des deux personnages centraux ne m’ont pas ému. J’ai bien conscience que mon avis ne sert pas à grand-chose et j’espère que des lectrices (et lecteurs) plus sensibles à ce type de thématique viendront poster leurs avis car je demeure convaincu que, dans le genre, c’est bien fait. Mais pour moi, c’est juste pas mal sans plus.

12/09/2022 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Trois filles debout
Trois filles debout

Chaque jour qui passe rapproche l'humanité de sa fin, et le temps s'accélère singulièrement ces dernières années. L'espoir est peut-être du côté des jeunes générations, qui prennent conscience de cette urgence climatique et décident de passer à l'action. L'album brosse le portrait de trois représentantes de cette génération, dont la très médiatique Greta Thunberg. Elle est ici rejointe par la Canadienne Autumn Peltier, appartenant à l'une des Premières Nations, qui prend conscience de la problématique liée à l'eau potable dans son pays, puis au niveau mondial, et par Ellyanne Wanjiku, qui décide de planter des arbres au Kénya. Toutes trois oeuvrent pour un monde meilleur, et les histoires vont à l'essentiel les concernant, sans négliger les critiques et les moqueries dont elles font l'objet. Chaque récit est suivi d'une petite présentation synthétique des intentions des jeunes filles. C'est un ouvrage destiné à la jeunesse, qui met de nombreux faits sur la table et propose des pistes pour agir, même au niveau individuel, pour construire un avenir meilleur. Le dessin d'Anne-Olivia Messana est dans une veine ligne claire très lisible, ce qui permet de bien faire passer les messages.

12/09/2022 (modifier)
Par doumé
Note: 3/5
Couverture de la série Ecoute, Jolie Márcia
Ecoute, Jolie Márcia

Cette bd est une chronique sociale se situant au Brésil à Rio plus exactement, l'auteur brésilien nous fait découvrir le quotidien d'une famille vivant au cœur d'une favela. La description de la vie des protagonistes transpire la réalité d'une société différente de la notre. Une famille modeste composée d'une infirmière et d'un maçon qui malgré leurs revenus vivent dans une favela voient la fille de Marcia aspirée vers la délinquance et les bandes organisées qui font régner l'ordre de leur quartier. Une chronique sociale qui sonne juste, l'auteur met en scène des personnages avec des caractères forts pour la mère et la fille et décrit leurs confrontations permanentes. Quintanilha décrit la violence et la corruption dans son pays sans filtre ni tabou et nous fait vivre l'angoisse permanente d'une mère pour sa fille qui est attirée par le gang de sa favela. Je n'ai pas aimé le dessin, les visages sont souvent sans expression et les couleurs pastels ne vont pas avec l'endroit ni avec le scénario, le point fort de cette bd sont les dialogues souvent percutants et même parfois drôles. Un témoignage touchant du quotidien des favelas.

11/09/2022 (modifier)