Les derniers avis (48349 avis)

Par Cacal69
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Speedball
Speedball

Un road movie complètement absurde et délirant. C'est la superbe couverture accompagnée d'un feuilletage rapide et le pitch de départ qui m'ont fait craquer. Je découvre ces deux artistes. Florian Pigé est connu comme auteur/illustrateur pour la jeunesse avec "Extraordinaire" et "chut !". Étienne Gerin est graphiste de formation et il s'est déjà essayé à la bd jeunesse avec "Monsieur Vroum". Avec ce "Speedball", ils quittent ce genre pour nous concocter une bd totalement loufoque où se mélange une grande part d'aventure avec une pointe de porno, de fantastique et de polar. Atlantic City 1976. Graham Parson est une ex-star du baseball, ancien alcoolique, il a tout perdu, argent, femme et enfant. Pour survivre il tourne dans des films X. Et c'est sur l'un de ces tournages qu'un vieil homme va lui faire une proposition impossible à refuser : retrouver sa gloire d'antan, mais surtout sa famille. Pour cela, il doit tuer quatre personnes. Le pacte faustien est signé. Et dans cette course folle, il sera accompagné par deux fans, des bodybuildeurs acteurs de films X, limités intellectuellement. Ils auront à leurs trousses un inspecteur de police au flair infaillible (c'est le cas de le dire, snif, snif), il est barge à souhait. Graham fera aussi la rencontre d'un tueur en série, vous le connaissez tous, et son intrusion dans le récit est bien amenée. Une narration rythmée, sanglante, avec une certaine tendresse et une dose d'humour. Ça va à cent à l'heure ! Un récit qui m'a happé dès les premières planches, mais il m'a manqué un je ne sais quoi pour être totalement comblé. Un peu plus de maîtrise peut-être, ça part vraiment dans tous les sens. J'ai aimé l'épilogue, il clôture parfaitement cet album. J'ai adoré la partie graphique dans un style aux formes géométriques et cartoonesque. Le trait vif, acéré, expressif et une mise en page à la Tarantino apportent un dynamisme de fou au récit. Le choix de la bichromie retranscrit parfaitement l'atmosphère des seventies . J'ai adoré ! Je tiens à féliciter le très beau travail des éditions Sarbacane. Une série B qui vaut le détour. Note réelle : 3,5. Coup de cœur graphique.

23/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Sous le Paradis
Sous le Paradis

Ayant découvert Gabriele Di Caro avec Les Arcanes de la Maison Fleury, je m'intéresse de près à ses créations, et j'ai pris le temps de lire cet album sur le stand Tabou lors de mon escapade angoumoisine fin janvier. Avec cet album, Di Caro rend un hommage aux femmes à sa manière, à travers 12 récits courts variés qui traversent les époques. Certains sont plus réussis que d'autres, certains sont très excitants car l'auteur sait y faire avec un dessin très reconnaissable (femmes aux croupes généreuses, hanches larges, poitrines volumineuses) au trait fin et surtout d'une très grande élégance. On est plongé dans un véritable délire sensuel, en partageant des moments érotiques parfois insolites, mais c'est bien le dessin qui met en valeur ces récits, rendant les scènes érotiques puissantes et vertigineuses, bref c'est d'une beauté incommensurable, les idées des sujets restant inégales. Di Caro explore le plaisir sous toutes ses formes, à travers différentes situations, le sexe est souvent décuplé en d'intenses tableaux évocateurs et des postures très variées, le tout transcendé par l'élégance graphique. Certaines chutes sont banales ou peu marquantes, mais l'ensemble est joliment enrobé grâce aux courbes féminines et aux formes volupteuses. Un petit régal, mais qui m'a moins séduit que Les Arcanes de la Maison Fleury.

23/02/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Sengo
Sengo

3.5 Un manga intéressant car il montre la vie au Japon au lendemain de la seconde guerre mondiale. Le ton est très cru avec de nombreuses scènes de sexe et les personnages ne sont pas du tout politiquement corrects et reflètent l'état d'esprit japonais après la défaite. On va aussi avoir des flashbacks se passant durant la guerre et l'auteur n'a pas peur de montrer la cruauté dont pouvait faire preuve l'armée nipponne. C'est clairement pour lecteurs avertis, bien loin des mangas pour adolescents ! J'ai trouvé qu'il y avait des qualités dans cette série. Les deux personnages principaux sont attachants et j'ai aimé le style du dessin qui est très différent des productions de mangas mainstream. Au début de ma lecture, j'avais envisagé de mettre 4 étoiles, mais au fil des tomes j'ai commencé à trouver qu'il y avait des longueurs. Toute la partie avec le théâtre ne m'a pas du tout enthousiasmé, j'ai préféré lorsque l'auteur abordait des thèmes plus sombres comme le marché noir et les petites combines que les gens sont obligés de faire au quotidien s'ils veulent survire dans un environnement post-guerre où tout est à reconstruire. Je mets donc que 3 étoiles, mais cela reste un manga à lire si on veut quelque chose qui sort des genres ultra-codifiés des mangas.

23/02/2023 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Fred - Le handicap n'empêche pas le talent !
Fred - Le handicap n'empêche pas le talent !

Il est clair que cet album n'est pas vraiment destiné au grand public. Elle raconte l'histoire d'un jeune homme passionné par la BD, handicapé depuis son plus jeune âge, et qui a tout de même réussi à réaliser -partiellement- son rêve. Fred était devenu, au fil des années, une figure parmi le milieu de la BD angoumoisine. membre à part entière de l'Atelier du Marquis,institution locale regroupant de nombreux talents en BD et illustration, il avait su, par sa gentillesse, son perfectionnisme et son talent, gagner de nombreux coeurs. C'est avec beaucoup de pudeur et de tendresse que l'on nous parle de lui dans cet album, réalisé par ceux qui l'ont côtoyé et accompagné au quotidien. Et tout (ou presque) est vrai dans l'album, je peux personnellement l'attester, ayant rencontré le fameux Fred Coulaud et une partie des personnes concernées (collègues de l'atelier, responsable du projet, dirigeant de l'association Hippocampe, élu...) lors du festival d'Angoulême il y a quelques années. Les propos recueillis à cette occasion corroborent le portrait de Fred. J'avais d'ailleurs été très peiné à l'annonce de sa disparition en décembre 2021. Pour cet album-hommage, qui touchera je l'espère un certain nombre de personnes, les co-scénaristes Pilau et Christophe Cazenove ont fait appel aux très talentueux Domas et Madé, qui par leur trait clair et leur mise en scène dépouillée contribuent à la qualité de l'hommage, à la fois pudique et tendre.

22/02/2023 (modifier)
Par Antoine
Note: 3/5
Couverture de la série Strapontin
Strapontin

Voilà une bonne bd de détente. Rien de bien extraordinaire ici mais rien de mauvais non plus. On sent la patte de Goscinny que l'on retrouvera ensuite dans Astérix. Les ficelles scénaristiques du maître sont très reconnaissables. Le dessin est vieillot mais n'est pas désagréable. Les histoires ne paraissent pas très originales aujourd'hui mais en les replaçant en contexte, on peut se dire que ce n'est pas trop mal imaginé. En bref, une bonne bd des années 60. Ce n'est seulement plus suffisant aujourd'hui pour mériter plus de 3.

22/02/2023 (modifier)
Par Antoine
Note: 3/5
Couverture de la série Freddie et moi
Freddie et moi

BD réalisée par un fan et conçue pour des fans. Si vous ne connaissez pas les titres de ce groupe, passez votre chemin. J'apprécie Queen sans en être un inconditionnel, et cette BD, bien que l'ayant lue assez rapidement, ne m'a pas procuré les mêmes frissons et la même joie que l'auteur, j'en suis sûr, a eu en l'écrivant et en la dessinant. Si l'histoire est bonne et bien racontée, elle n'a en effet que peu d'intérêt sans l'apport de toutes les références "mercuryennes". On sent bien que Mike Dawson est un fou de Queen et il réussit à nous transporter avec lui pendant quelques heures. Mais comment apprécier cette dernière quand on comprend à peine la moitié des références ? C'est mon cas. J'ai aimé mais pas tout compris... Le dessin est agréable, le découpage est assez bien foutu et j'ai aimé les parenthèses rêvées et fantasmées de l'auteur (qui n'a jamais fait le rêve de rencontrer ses idoles et de se construire une histoire avec eux ?). J'ai bien ri lors de l'épisode de "Bohemian Rhapsody" au club de vacances. Mention spéciale aux dessins représentant Alex Robinson (ami de Dawson), qui sont plutôt ressemblants et à la petite référence à Wayne's World, l'un de mes films cultes. BD sûrement culte pour tout fan de Queen et de Mercury qui se respecte. Bonne BD pour tout fan de rock lambda. BD sûrement inintéressante pour les autres...

22/02/2023 (modifier)
Par Antoine
Note: 3/5
Couverture de la série Burn Baby Burn
Burn Baby Burn

Lorenzo Palloni nous livre une bd d'une densité incroyable. Publiée dans un format à l'italienne fort joli, l’œuvre de l'auteur italien nous narre les émeutes raciales de Los Angeles de 1965 et de 1992 à travers un jeu de couleurs nous aidant à nous retrouver dans les époques. Nous suivons ainsi plusieurs protagonistes (beaucoup ?) essayant de survivre à l'embrasement de la ville. Les personnages principaux semblent reliés entre eux, certains sont issus de la même famille. Le dénouement nous permet de comprendre ces liens, après quelques heures de lecture, à haute intensité. Le point fort de cette bd est donc aussi son point faible : sa densité. Je conseille aux futurs lecteurs de ne pas trop étaler leur lecture - au risque de friser l'overdose - pour ne pas se perdre dans l'enchaînement des évènements. Parce que oui, j'ai eu du mal à m'y retrouver à plusieurs reprises, devant revenir en arrière afin de remettre tel ou tel personnage, et ses liens avec les autres. Quelle lecture intense ! Le bouquin pèse plus d'un kilo ! Cela ne me fait pas peur habituellement, mais là, j'avoue, un peu honteusement devant le travail titanesque de l'auteur, que j'ai, à quelques reprises, souhaité accélérer la lecture pour en venir à bout. Je ne l'ai pas fait, par respect pour l'auteur et pour les évènements relatés dans la bd. Néanmoins, mon attention en a certainement pâti. Vous savez, comme devant un film complexe sur lequel on n'arrive pas à se focaliser sur toutes les trames ou sur toutes les relations et qui demande plusieurs visionnages afin d'en capter toute l'essence. Là, c'est pareil, arrivé à la moitié de la lecture, je n'y arrivais plus, j'ai donc continué la lecture de manière mécanique, ne m'arrêtant plus sur un détail qui pouvait me questionner, mais en me concentrant sur la trame principale, les trames principales puisque nous en avons deux, en 1965 et en 1992. En cela, la fin est réussie, du moins satisfaisante, je vous laisse découvrir. Le travail graphique, est lui aussi, dans la même veine que le scénario. Dense. Avec les défauts de ses qualités. Lorenzo Palloni avait, semble-t-il, tellement de choses à raconter et à dessiner, qu'il a fait le choix d'un gaufrier composé de petites cases. Ajoutons à cela, le choix de la bichromie et nous avons certaines cases difficilement lisibles, ce qui n'avantage pas une œuvre aussi dense (je l'ai déjà dit non ?). Comme je l'ai dit plus avant, le jeu de couleurs différencié entre les époques permet un passage fluide de l'une à l'autre. Le choix est heureux. De même, les premières pages sont très intéressantes d'un point de vue graphique et scénaristique. La présentation des personnages principaux sous forme de générique télé composée d'une pleine page et accompagnée de quelques cases nous mettant en scène ce personnage est une fois de plus une heureuse idée. Pour conclure, je dirai que cette bd mérite d’être lue mais qu'elle aurait peut-être gagné en fluidité avec un découpage différent et sûrement avec un petit nettoyage dans la diversité des personnages, tellement nombreux que l'on se perd, en arrivant même parfois à se demander à quoi servent certaines scènes. Encore une fois, la complexité de l’œuvre est une volonté de l'auteur et une seconde lecture peut amener à une meilleure compréhension mais là, je suis trop fatigué...

22/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Gorn
Gorn

J’ai lu les quatre premiers tomes, qui peuvent former un premier cycle. Je n’irai sans doute pas plus loin, ayant déjà fini ce cycle sans enthousiasme. Disons que c’est rythmé, que ça se laisse lire, et qu’on y retrouve pas mal de trucs de médiéval fantastique ou de fantasy, le tout étant traité de façon assez soft. Mais voilà, j’ai trouvé que l’intrigue se trainait. En particulier l’histoire d’amour contrarié entre Gorn/son fantôme et Eliette, sa promise, s’étire inutilement, avec parfois le sentiment que ça tourne en rond, qu’il y a des répétitions dans les situations. D’ailleurs, je me suis plusieurs fois fait la remarque que l’intrigue semblait être improvisée au fil de la plume, sans cadrage très précis. D’autant plus que le personnage de Dame Gorge apporte sans cesse une certaine folie, mais aussi pas mal de n’importe quoi dans l’histoire. Amusante au départ, elle devient vite improbable (capable à elle-seule de repousser une armée), voire horripilante par sa logorrhée et sa gesticulation permanentes, je l’ai trouvée soulante au bout d’un moment. Quant au dessin, il n’est pas au niveau de ce que je connais du travail d’Oger. Pas mauvais, mais pas toujours très clair (comme l’histoire donc !), avec une colorisation que j’ai trouvée souvent criarde. Le côté graphique fait assez daté (le dessin m’est apparu en progrès dans le quatrième tome, le dernier que j’ai lu). Je voulais depuis pas mal de temps lire cette série d’Oger, mais elle m’a laissé sur ma faim, c’est dommage. Note réelle 2,5/5.

22/02/2023 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Sorunne
Sorunne

Quel album étrange. Si l'on lit entre les lignes des remerciements des deux auteurs, il s'agirait d'une histoire écrite par Diego Reinfeld à partir des créations graphiques (de créatures, on suppose) de Guille Rancel. Un exercice particulier, un peu casse-gueule tant parfois il peut être difficile de comprendre les délires graphiques de certains, et de rendre cela intelligible et surtout cohérent. J'avoue, pendant le premier tiers de l'album, je n'ai pas compris grand-chose à ce qu'il se passait. Il y avait 4 ou 5 personnages principaux, appelés sans doute à se croiser, pour le meilleur ou pour le pire, mais dont les motivations étaient rien moins qu'obscures... Mais. C'était tellement époustouflant visuellement que je continuais ma lecture. Et puis au fil du deuxième tiers, ça s'est éclairci. On devinait que Personne était appelé à de grandes choses, que Bhurru était une sorte d'aiguillon (avec de bonnes intentions ?), et que le Pèlerin et Kuddra, le chasseur d'âmes, allaient jouer un rôle crucial dans la destinée de Personne. Une destinée quasi cosmique, un niveau comparable à celui du dessin de Guille Rancel, d'un niveau, d'une grâce et d'une harmonie que j'avais rarement vues jusque-là. Régulièrement je faisais une pause en me disant "Euh il se passe qu... WOW ! Ca, ça pète !" Je ne garantis pas que d'autres y arriveront mieux que moi, mais franchement, rien que pour l'aspect visuel, ça vaut le détour.

21/02/2023 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Le jeune Jules Verne (Les Aventures du jeune Jules Verne)
Le jeune Jules Verne (Les Aventures du jeune Jules Verne)

Je suis tombé sur cet album sur le stand dé l'éditeur Spaceman Project à Angoulême, et je ne connaissais pas. Vu que j'aime bien Jules Verne et son oeuvre, je me suis dit que ce serait probablement intéressant de lire cette itération le mettant en scène. Et c'est une fois l'album refermé, en m'apprêtant à le poster ici, que je me rends compte qu'il s'agit d'une réédition, et qu'en plus (sauf si les choses ont changé), ce tome 1 restera le seul. C'était pourtant pas mal, comme début. On se retrouve donc avec le jeune Jules, en famille près de Nantes, qui se retrouve, à sa plus grande joie, dans une aventure étonnante. Une aventure qui mêle présent et futur, qui mêle habilement sa véritable histoire avec une sorte de fantasme qu'il aurait pu avoir, jeune. Et même si je trouve que ça manque un peu d'esprit steampunk, cette aventure me semble dans l'air du temps de la première moitié du XIXème siècle. J'avoue, même si le récit en lui-même n'est pas vraiment surprenant, il est loin d'être désagréable. Je me suis surpris à sourire avec les tics de langage et le côté coincé du père du jeune Jules. C'est à la fois drôle et pêchu. J'aime bien aussi le boulot de Pedro Rodriguez, avec ces personnages gentiment déformés, mais avec un dynamisme certain. C'est donc plaisant, et même si ça ne casse pas trois pattes à un canard, on passe un bon petit moment de lecture.

21/02/2023 (modifier)