Stigmates

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)

Cette histoire est dessinée à coups de griffes, d'épines, de gribouillis, car la vie de son héros n'a été que cela : une forêt de barbelés aride et confuse. En trouver la sortie fut un long cheminement à travers surdité et autodestruction.


Auteurs italiens Noir et blanc

Cette histoire est dessinée à coups de griffes, d'épines, de gribouillis, car la vie de son héros n'a été que cela : une forêt de barbelés aride et confuse. En trouver la sortie fut un long cheminement à travers surdité et autodestruction.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Août 1998
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Stigmates © Casterman 1998
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)
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27/09/2007 | Altaïr
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L'avatar du posteur Noirdésir

C’est une histoire qui au départ avait été conçue pour le recueil collectif Le Retour de Dieu, et qui se trouve ici reprise et augmentée. Je suis plutôt amateur du dessin de Mattotti, mais il m’a surpris et quelque peu dérouté ici, tant il est différent de ce qu’il produit d’habitude. Ici pas de couleurs ni de dessin léger, avec une géométrie très présente. Au contraire, c’est un dessin en Noir et Blanc, avec un trait nerveux, charbonneux, usant de grosses hachures, un dessin épuré et noir, entre celui de son compatriote Gipi et celui du Larcenet de Blast (le personnage principal ressemble aussi physiquement à Polza). Quant à l’intrigue, elle reste énigmatique jusqu’au bout, ne livrant pas toutes les clés pour comprendre le personnage principal, qui s’enfonce dans une sorte de folie mystique (on ne saura rien non plus des stigmates que les mains de ce personnage arborent, et qui étonnent, attirent ou révulsent les gens – et donnent le titre à l’album). Un récit noir et parfois obscur, mais qui est quand même porté par quelques moments de poésie désespérée. Si certains passages m’ont échappé, j’ai plutôt apprécié cette lecture.

25/02/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Note : 2.5/5 Hmm... Pas ma came... D'emblée, je n'apprécie pas le dessin. Je ne le trouve pas laid, non. Il est clairement maîtrisé, expressif et souvent parlant. Les personnages sont assez moyens à mes yeux mais s'intègrent bien à l'ensemble. Mais je n'aime pas cette technique à base de trop nombreuses hachures où, bien souvent, la forme se devine dans l'abondance ou la rareté des traits. Cela donne une ambiance glauque et un peu crade au récit qui me déplait. Je préfère nettement l'art de Mattotti quand il use de la couleur, même si là non plus je ne suis pas totalement fan. Quant à l'histoire, j'ai eu du mal à entrer dedans. Le début ne m'a pas séduit. Le héros asocial et alcoolique qui attire sur lui la haine ou l'incompréhension de tout son entourage m'a déplu en tant que personnage. Il m'a d'ailleurs un peu rappelé le héros de Blast, la BD de Larcenet sortie 22 ans plus tard, qui a, à mes yeux, des similitudes avec Stigmates tant dans le type de graphisme que dans le récit. Cependant, la narration étant suffisamment claire et le récit assez bien mené, j'ai fini par accrocher à l'intrigue à partir du second chapitre, même si ça m'agaçait de voir le sort s'abattre à tel point sur le héros. Certes, l'intrigue veut que ce soit un vrai martyr, mais ça tourne un peu à l'acharnement artificiel à certains moments. Cependant, lors de l'envolée mystique de la fin, j'ai perdu pied. Je n'y ai pas compris grand chose d'autre qu'une sorte de message chrétien même pas déguisé. Globalement, je trouve le récit trop noir, trop peu engageant. Les émotions ne sont pas passées et ont trop souvent laissé la place à l'ennui. Je n'ai pas apprécié ma lecture malgré quelques qualités manifestes au niveau graphique et dans l'originalité du scénario.

27/01/2010 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
L'avatar du posteur cac

Déjà, c'est ce qu'on remarque d'abord, c'est beau ce dessin (un peu gras), d'un aspect gribouillis très plaisant à regarder. Ensuite l'histoire est curieuse et déroutante. Un homme se retrouve avec des stigmates à chaque main. Pour cette particularité christique il devient respecté et adulé par certaines personnes qui voient là un signe de sainteté, ce qu'il conteste avec force ne se reconnaissant aucunement dans la religion. Cet homme est-il touché par la grâce divine ? Au contraire, il semble persuadé que c'est plus une poisse et une malédiction qu'une chance. Il finit par se retrouver avec un groupe de romanichels, se lie avec l'une d'elles, puis à nouveau une rupture brutale. L'homme s'enferme dans son monde, niant celui des vivants. Ca se lit très bien, c'est intelligent, certains passages sont néanmoins un peu plus abscons notamment vers la fin.

10/02/2008 (modifier)
Par Altaïr
Note: 5/5

J'ai lu "Stigmates" il y a quelques années, et c'est assurément une des BDs les plus marquantes qu'il m'ait été données de lire. L'art de Mattotti y est à son sommet, dans un noir et blanc magistral qui nous prouve que ce maître des couleurs est tout aussi à son aise dans le monochrome expressioniste. La force qui se dégage de ce graphisme est impossible à décrire. Elle saute à la figure du lecteur, qui sera au choix emballé ou dérangé par le déluge d'impressions et de sentiments qui se dégage du moindre trait, de la moindre case. Le scénario n'est pas en reste : il est très fort lui aussi, dérangeant, immersif jusqu'à la nausée parfois. Soyez donc prévenus : Si "stigmates" est à n'en point douter un véritable chef d'oeuvre, ce n'est pas une lecture légère et divertissante qu'on lit le soir en rentrant du boulot pour se libérer la tête. C'est un concentré d'émotions fortes, apportées tant par le dessin que par l'intrigue, qui peut je pense déranger des lecteurs qui ne voudraient pas "se mettre en danger".

27/09/2007 (modifier)