Découvert sur le stand de iLatina au festival d'Angoulême, sa sélection pour le Fauve Polar SNCF m'a motivé à passer le pas et acheter l'album.
Et c'est plutôt une agréable lecture ! D'une, le pendant post-apo qui sert de décors au récit n'était pas prévu au programme mais c'est une bonne surprise, étant plutôt adepte du genre ; de deux, l'enquête proposée pour retrouver l'assassin d'un des survivants de l'immeuble est rondement menée tout en ménageant un suspens et les fausses pistes qu'il faut pour nous tenir en haleine.
Nos deux auteurs sud-américains ont trouvé un juste équilibre et une certaine harmonie pour cette sombre enquête. L'encrage très marqué et la colorisation tranchée tout en aplats plombe parfaitement l'ambiance assurant l'aspect oppressant nécessaire à ce huis clos et la recherche de ce mystérieux assassin. On se laisse vite embarquer et mener par le bout du nez jusqu'au dénouement bien trouvé qui clos l'enquête.
Je rejoint Spooky sur la légère frustration qu'on peut ressentir en effleurant un univers qui ne demanderait qu'à être davantage exploité et développé, mais si nos deux auteurs s'y tiennent, j'ai cru comprendre en en discutant avec eux qu'un autre album se fasse dans ce monde post-apo... A suivre peut-être donc...
(3.5/5)
Gilles Collot-Sopièdard est le roi de Paris. Il règne sur la ville par son humour caustique et dévastateur qui fait de lui la coqueluche de la presse, des émissions de radio et des cocktails mondains. Imbu de lui-même et très fier de là où il est arrivé, il occulte toutefois nettement son passé familial de provincial du Nord qu'il refoule en grande partie. Mais comme l'humour est un art d'une grande fragilité, le jour où il se retrouve déstabilisé et perd d'un coup l'assurance lui permettant de briller en société, il va se décider enfin à revenir sur la trace de son passé et essayer de comprendre l'origine de cette fameuse année de son enfance dont il a absolument tout oublié.
Cet album se scinde en deux parties, d'abord celle où l'on suit l'humoriste Parisien à succès et sûr de lui, puis celle où l'on suit le même homme redevenu le simple ex-provincial retrouvant piteusement les membres de sa famille pour essayer de lever le voile sur ce secret de famille dont il ignorait jusqu'à l'existence tant sa mémoire avait occulté cet épisode de sa jeunesse.
Même si le personnage est assez rebutant de prétention, j'ai trouvé le passage parisien le plus intéressant. Il analyse à la fois la société moderne centrée autour du show-business et des relations mondaines où les beaux-parleurs ont la part belle, et l'énorme fragilité d'une carrière et d'un succès basé sur l'humour, car quoi de plus précaire qu'une réussite humoristique, quoi de plus impossible que de faire rire sur commande, d'autant plus quand on n'a pas l'esprit serein ? Forcément, on se demande en quelle proportion l'auteur, Tronchet, se livre ici, l'humoriste étant forcément un avatar de lui-même. Je crois toutefois qu'il s'agit bien avant tout d'une fiction et que s'il y a une part de lui dans Gilles Collot-Sopièdard (vous avez le jeu de mots ?), il en est resté suffisamment distant pour analyser froidement son rapport au succès et à l'humour. J'ai trouvé pertinente ce parcours à l'envers de cet homme à première vue intouchable et pétri d'orgueil qui va doucement s'effilocher et finalement tomber dans un manque d'assurance à l'opposée de sa nature publique.
Ce manque d'assurance marquera la seconde partie du récit en donnant l'impression de presque suivre un autre homme, pour une histoire plus intime et plus familiale. Si le déroulé de l'intrigue y est correctement mené, j'avoue avoir été moins touché par cette partie là que j'ai trouvée plus convenue et dont la révélation finale ne m'a pas tellement touché.
Bon, bahhhh là quand même c’est assez particulier ! Nous parler d’une théorie économique tout de même assez pointue au travers d’une fiction mettant en scène des personnages historiques dessinés sous les traits de souris, il fallait oser ! Et après lecture de cet ouvrage, je me demande toujours à qui il s’adresse. Trop enfantin par plusieurs aspects pour séduire un adulte, voire même un étudiant en économie, trop pointu pour plaire à un enfant, je ne sais vraiment pas à qui le ‘vendre’.
Pourtant, les théories malthusiennes sont un des piliers de l’étude de l’économie et son essai sur le principe de population revient en force dans l’actualité depuis quelques années. La prise de conscience des dégâts causés aux sols fertiles par la révolution verte ainsi que les craintes quant aux réserves d’énergie fossile agissant comme des douloureux signaux d’alarme nous rappelant cette époque où les famines étaient la règle. Je m’attendais d’ailleurs à lire un ouvrage qui aurait vraiment eu pour sujet ces théories, leurs limites (depuis près de deux siècles, la révolution verte et l’usage d’énergie fossile ont totalement démenti les prévisions catastrophistes du principe de population) comme leur pertinence (régulation naturelle des naissances en Europe, succès des politiques malthusiennes menées en Inde ou en Chine (du moins, d'un point de vue économique)). Il n’en est rien. L’auteur présente sommairement le principe… puis part sur une fiction qui nous permettra de découvrir deux personnages historiques qui, par leurs agissements, ont apporté leur pierre à l’édifice qui vaincra ce même principe.
Alexis Soyer, le premier de ces deux personnages, a un parcours très intéressant et le plus grand mérite de cet ouvrage aura été de me le faire découvrir. Cuisinier, inventeur, ingénieur, philanthrope, sa créativité et ses valeurs morales auront permis de grandes avancées dans le domaine de l’alimentation et auront profité à tous.
Florence Nightingale est plus connue. Ses agissements durant la guerre de Crimée, et principalement sa rigueur quant à l’hygiène et à la propreté, ont permis de belles avancées dans la survie des blessés en limitant les risques de décès par des maladies telles que le typhus, la fièvre typhoïde, le choléra et la dysenterie.
Comme vous le voyez, ces deux personnages ne sont en rien des économistes. C’est donc un peu déroutant de voir la majeure partie de ce récit se focaliser sur eux et il faut faire montre d’une véritable gymnastique de l’esprit pour comprendre le lien existant entre eux et Malthus.
Le dessin en style manga est passable sans être exceptionnel. Mais dans le cadre de ce type d’ouvrage, je dirais que tant qu’il est lisible et facile d’accès, l’essentiel est rempli.
Bon ! Pas vraiment convaincu je suis, mais parce qu’il m’a permis de découvrir Alexis Loyer, parce qu’il ose aborder un sujet assez pointu pour le rendre accessible à un grand nombre, je vais quand même dire que c’est pas mal… mais c’est spécial.
Oui, c'est sur, le dessin est bon, voire très bon. Oui c'est sur, ça se lit bien (et vite), ça passe tout seul, sans douleur. Oui, ça dépoussière (si l'on peut dire) l'animal : on est plus chez Marcel Carné que chez Alain Chabat. C'est nettement plus sombre, ce qui n'est pas pour me déplaire. Qu'on se le dise, le Marsu est ici bel et bien une bête sauvage.
En revanche, qu'est-ce que c'est convenu ! Le scénario est cousu de fil blanc. Rarement vu ça. J'ai eu le sentiment dès les premières pages, que je savais tout ce qui allait se passer. Et c'est ainsi que cela se passa effectivement. Pourtant, habituellement, je suis assez nullissime quand il s'agit de voir arriver les choses, au cinoche comme en BD, c'est dire comme cette histoire est téléphonée.
Je me laisserai peut-être à lire le tome 2, s'il sort un jour et si j'ai le temps...
Cet album regroupe des faits divers authentique s'étant passé en France. C'est apparemment basé sur une émission radiophonique dont Tripp est fan.
Comme j'aime bien les affaires criminels, j'ai bien aimé ces récits qui racontaient des meurtres (sauf un qui parle d'un braquage de banque violant) que je ne connaissais pas du tout. Il y a une diversité dans les affaires dont au final le seul point commun est qu'il y a meurtre et à la fin il y a une note qui explique ce qui arrive aux coupables après les procès. C'est sympathique à lire, mais le dessin n’est pas très dynamique. C'est un peu plat et du coup c'est pas très passionnant à lire même si comme moi on aime bien le sujet. Les histoires sont courtes alors on montre l'essentiel et il faut pas s'attendre à un truc qui creuse en profondeur tous les faits d'une enquête.
Plaisant à lire sans plus.
Un titre étrange, pour une toute aussi étrange bande dessinée.
En faire un résumé serait une gageure.
Je découvre Zéphir avec cet album. Il a construit son récit en mode improvisation avec pour seul fil rouge, ses notes désordonnées sur un carnet, souvenirs de voyages.
La majorité du temps lorsque je note une bd, je le fais dès ma lecture terminée, sur mon ressenti, sur le plaisir reçu (ou non). Et là, les sentiments sont contradictoires. Autant certains passages m'ont beaucoup plu, autant d'autres m'ont ennuyé.
Un récit avec trois personnages principaux, Scrib, le personnage central, un homme dont la naissance dans l'utérus de la Terre (voir la galerie) à l'état adulte et muet met tout de suite dans l'ambiance. Ensuite, Irma et sa fille Ocarina, elles vont accompagner Scrib pendant ce long voyage qui mènera nos trois protagonistes jusqu'à la conclusion de cet album.
Il me reste à vous parler de quoi ça parle ...
D'abord, une narration abstraite, onirique et poétique qui parle des mots, ces mots qui seront les guides et qui indiqueront la route à suivre. Un voyage pour endiguer la folie des hommes, celle de détruire la nature en y semant des graines (magiques) qui germeront pour donner des mots et en y rencontrant les esprits des forêts, la conscience de celle-ci. C'est aussi une rencontre, celle de Scrib avec lui-même. Bref, vous l'avez compris, il faut s'accrocher. L'allégorie est présente et il ne m'a pas été simple de tout comprendre, y suis-je arrivé ? Chacun en fera sa propre interprétation (ou pas).
Ma lecture ne fut pas un supplice, mais je ne suis jamais entré complètement dans ce conte fantastique. Trop, trop abscons à mon goût.
Par contre la partie graphique est somptueuse, elle est immersive avec son trait gras et légèrement charbonneux. La colorisation dans les tons sépia est fantastique, elle apporte ce côté onirique.
Je ne vous conseille, ni ne vous déconseille cette bd, faites-vous votre idée, lisez la galerie ci-dessous.
Çe sera 3 étoiles, de justesse (merci au dessin).
Voilà LE nouveau comics qui fait parler de lui outre-atlantique, plébiscité entre autre par Robert Kirkman himself qui le qualifie de nouvel Invincible.
Alors forcément, ça titille la curiosité et on se lance à corps perdu dans ce premier tome pour avaler ces quelques 190 pages introductives. Nathan Burnett est un jeune écrivain, ou plutôt, c'est qu'il voudrait être... Mais n'ayant pas réussit à placer un seul manuscrit chez un éditeur, il croule aujourd'hui sous les dettes, ce qui l'oblige à rentrer s'installer chez papa/maman en espérant des jours meilleurs. Nathan est aux anges et son père aussi ! Nan je déconne ^^ Forcément, le retour au sein de la cellule familiale est compliquée. Nathan retrouve également son vieux copain d'enfance, toujours partant pour faire les quatre cent coups... Et c'est d'ailleurs en rentrant d'une soirée bien arrosée que nos deux compères vont avoir affaire à cette espèce de mini trou noir qui va conférer à Nathan des pouvoirs incommensurables ! Le voilà transformé en super héros (costume et casque noir fourni !) capable de soulever une personne, une voiture ou encore un train ! Pas vraiment porté sur le potentiel de ce cadeau Nathan passe plus de temps à se demander quoi en faire qu'à agir. C'était sans compter sur les talents cachés en com' de son ami qui va lui créer une identité de super héros sur les réseaux sociaux. C'était sans compter également sur l'apparition d'un autre super héros aux mêmes attributs, mais en version rouge qui lui sème le chaos en braquant des banques... La rencontre des deux nouveaux "héros" va forcément faire des étincelles...
C'est donc un savant mélange entre Invincible et les Power Rangers (voire Daft Punk ^^ ) qui prend forme au fil de ces pages. Des super héros bien ancrés dans une Amérique tout ce qu'il y a de plus contemporaine, avec tous ses codes, ses difficultés sociales, l'utilisation des réseaux sociaux, etc. : le background est efficace et va parfaitement contrasté avec le basculement fantastique/sf qui s'opère. Surtout que les personnages sont bien travaillés et que la narration tout sauf linéaire nous dévoile petit à petit les parts d'ombre de chacun. On est loin d'un manichéisme basique.
Voilà donc un bon premier tome qui place sur les rails des personnages intéressants et qui semblent pour l'instant (tout comme nous) ne pas réaliser l'ampleur de ce qui les attend...
Côté dessin, Marcelo Costa donne dans ce nouveau style du comics simple et efficace. Ça ne brille pas d'originalité mais ça fait le taff : on est dans quelque chose de très contemporain et de fonctionnel.
Au final, nous voilà avec un premier tome introductif intéressant, qui laisse ouvertes pas mal de portes pour la suite. Reste à savoir vers quelle voie nos auteurs vont nous entraîner...
(3.5/5)
*** Tome 2 ***
Après un départ sur les chapeaux de roues, ce deuxième tome ne lâche pas le rythme mais s'éparpille un peu plus.
En effet, après avoir ancré le début du récit autour de Nathan, c'est son pote Marshall qui va se retrouver sous les projecteurs et devoir assurer la vedette... et les emmerdes qui vont avec !
Marshall récupère en effet les pouvoirs de Nathan qui est lui tombé dans le coma. Marshall va devoir se surpasser et affronter de bien étrange créatures dans un univers surréaliste pour sauver son ami. Au passage il découvre qu'une menace extérieure est prête à s'abattre sur la Terre et que malgré leur antagonismes il va bien falloir faire ami/ami avec les autres personnes qui possèdent des pouvoirs issus pour eux aussi du Radiant. Car c'est précisément ce que veulent récupérer ces créatures de l'espace pour mener à bien leur guerre...
On passe donc là à une dimension supérieure, tout en mêlant flashbacks et présent au fil pages. Alors ok, on en apprend un peu plus sur le passif de nos protagonistes, mais ça part un peu dans tous les sens, avec en primes quelques scènes pas faciles à suivre graphiquement et narrativement. Quand Marshall est envoyé dans "l'existence" pour sauver son ami, faut quand même s'accrocher ! C'est par contre l'occasion de bons délires graphiques bien psychédéliques, les dessinateurs se sont fait plaisir !
En espérant que la suite se resserre quand même au niveau scénario, on a quand même là un second tome qui fait le job et nous propose un bon divertissement.
C’est grâce à cet album, « Un voyage sans retour », que j’ai rencontré l’auteur Gaspard Njock à l’occasion du festival de la bande dessinée d’Angoulême.
Sa belle couverture, son contenu graphique attirant, son thème qui m’intéresse m’ont convaincu de l’acquérir d’autant plus que l’auteur était présent en dédicace au stand des « Nouveau monde éditions ».
« Un voyage sans retour » raconte la venue de Malik, un jeune homme de 17 ans, en Europe depuis le Cameroun.
Je pense que la majorité d’entre nous connait plus ou moins une histoire sur l’immigration clandestine. On sait plus ou moins comment ces malheureux sont recueillis en France ou en Italie (pour ce dernier pays, les conditions d’accueil se sont même compliquées ces derniers temps…). Ce que l’on sait peut-être moins, c’est comment ces candidats à l’exil se sont retrouvés dans cette galère.
C’est ce dernier aspect qui m’a le plus intéressé dans cette bande dessinée, et justement Gaspard Njock l’a particulièrement développé. On y découvre ainsi la vie de Malik avant son départ vers l’Europe, comment et pourquoi il est parti… et la version des faits rapportée par l’auteur est très interrogative et surprenante, c’est touchant de voir à quel point la naïveté et l’ignorance de Malik l’ont entrainé dans cette « aventure ». C’est touchant aussi de constater les conséquences de son acte sur ses proches.
Parallèlement à ce périple, le lecteur apercevra aussi les traditions et autres coutumes camerounais : très instructif !
J’ai apprécié le coup de patte de Gaspard Njock : les différents personnages sont facilement identifiables au premier coup d’œil, la mise en page et le découpage me sont apparu efficaces, la mise en couleurs n’apporte pas de remarques particulières de ma part… On a entre les mains une bande dessinée qui est graphiquement réussie car très agréable à lire.
Si le thème de cette bande dessinée vous intéresse, n’hésitez donc pas à découvrir « Un voyage sans retour ». Cet album se différencie des autres ouvrages de ce genre par le gros développement apporté sur la situation de Malik avant son départ vers l’Europe. On y découvre également les interrogations du protagoniste et les conséquences de son acte sur ses proches.
Ce livre m’est donc apparu touchant et assez instructif d’autant plus la partie graphique est agréable à contempler.
Note finale : 3,5/5
Je place un avis à 3/5 par souci d'objectivité. A titre personnel, ce serait du 4/5, mais je reconnais que cet avis est celui de quelqu'un qui avait énormément apprécié sa lecture des classiques de Eji Yoshikawa. J'ai eu l'occasion de retrouver à travers cette série des moments clés du récit, dans un dessin que je trouve très beau.
Mais il faut admettre que la lenteur du récit et le peu d'action peuvent rebuter. Cela dit, idéal pour les amateurs des romans ou ceux qui aiment prendre leur temps pour apprécier une ambiance et une contemplation plus qu'un rythme soutenu ^^
Une autre semi-déception venant de Duhamel. J'ai l'impression que j'ai commencé ma découverte des one-shots réalisés par cet auteur pour la collection Grand Angle avec les meilleurs titres et du coup tout le reste me semble moyen en comparaison.
Le problème est que dès le départ le scénario n'est pas des plus originaux: un type crée un buzz sans trop le vouloir et ça emmène des catastrophes. Le manque d'originalité n'est pas nécessairement un défaut et la première moitié de l'album et très réussit. Le personnage principal est attachant et l'humour fonctionne bien. Malheureusement, la caricature devient un peu trop lourde et au final la plupart des personnages sont justes des gros cons. J'avais aimé des one-shots comme 'Jamais' et ''Le Retour'' en partie parce qu'il y avait une nuance chez les personnages. Ici, on dirait que la plupart sont justes stupides. En plus, ça part un peu dans tous les sens. J'ai l'impression que l'auteur voulait parler de tous les sujets à la mode comme les fake news et me too. Heureusement que c'est sorti avant le covid-19 !
C'est pas nul non plus, ça se laisse lire et la fin est sympathique....C'est juste pas un indispensable et l'auteur a fait mieux sur d'autres titres.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Le Dormeur (Santullo/Aón)
Découvert sur le stand de iLatina au festival d'Angoulême, sa sélection pour le Fauve Polar SNCF m'a motivé à passer le pas et acheter l'album. Et c'est plutôt une agréable lecture ! D'une, le pendant post-apo qui sert de décors au récit n'était pas prévu au programme mais c'est une bonne surprise, étant plutôt adepte du genre ; de deux, l'enquête proposée pour retrouver l'assassin d'un des survivants de l'immeuble est rondement menée tout en ménageant un suspens et les fausses pistes qu'il faut pour nous tenir en haleine. Nos deux auteurs sud-américains ont trouvé un juste équilibre et une certaine harmonie pour cette sombre enquête. L'encrage très marqué et la colorisation tranchée tout en aplats plombe parfaitement l'ambiance assurant l'aspect oppressant nécessaire à ce huis clos et la recherche de ce mystérieux assassin. On se laisse vite embarquer et mener par le bout du nez jusqu'au dénouement bien trouvé qui clos l'enquête. Je rejoint Spooky sur la légère frustration qu'on peut ressentir en effleurant un univers qui ne demanderait qu'à être davantage exploité et développé, mais si nos deux auteurs s'y tiennent, j'ai cru comprendre en en discutant avec eux qu'un autre album se fasse dans ce monde post-apo... A suivre peut-être donc... (3.5/5)
L'Année fantôme
Gilles Collot-Sopièdard est le roi de Paris. Il règne sur la ville par son humour caustique et dévastateur qui fait de lui la coqueluche de la presse, des émissions de radio et des cocktails mondains. Imbu de lui-même et très fier de là où il est arrivé, il occulte toutefois nettement son passé familial de provincial du Nord qu'il refoule en grande partie. Mais comme l'humour est un art d'une grande fragilité, le jour où il se retrouve déstabilisé et perd d'un coup l'assurance lui permettant de briller en société, il va se décider enfin à revenir sur la trace de son passé et essayer de comprendre l'origine de cette fameuse année de son enfance dont il a absolument tout oublié. Cet album se scinde en deux parties, d'abord celle où l'on suit l'humoriste Parisien à succès et sûr de lui, puis celle où l'on suit le même homme redevenu le simple ex-provincial retrouvant piteusement les membres de sa famille pour essayer de lever le voile sur ce secret de famille dont il ignorait jusqu'à l'existence tant sa mémoire avait occulté cet épisode de sa jeunesse. Même si le personnage est assez rebutant de prétention, j'ai trouvé le passage parisien le plus intéressant. Il analyse à la fois la société moderne centrée autour du show-business et des relations mondaines où les beaux-parleurs ont la part belle, et l'énorme fragilité d'une carrière et d'un succès basé sur l'humour, car quoi de plus précaire qu'une réussite humoristique, quoi de plus impossible que de faire rire sur commande, d'autant plus quand on n'a pas l'esprit serein ? Forcément, on se demande en quelle proportion l'auteur, Tronchet, se livre ici, l'humoriste étant forcément un avatar de lui-même. Je crois toutefois qu'il s'agit bien avant tout d'une fiction et que s'il y a une part de lui dans Gilles Collot-Sopièdard (vous avez le jeu de mots ?), il en est resté suffisamment distant pour analyser froidement son rapport au succès et à l'humour. J'ai trouvé pertinente ce parcours à l'envers de cet homme à première vue intouchable et pétri d'orgueil qui va doucement s'effilocher et finalement tomber dans un manque d'assurance à l'opposée de sa nature publique. Ce manque d'assurance marquera la seconde partie du récit en donnant l'impression de presque suivre un autre homme, pour une histoire plus intime et plus familiale. Si le déroulé de l'intrigue y est correctement mené, j'avoue avoir été moins touché par cette partie là que j'ai trouvée plus convenue et dont la révélation finale ne m'a pas tellement touché.
Thomas Robert Malthus - Essai sur le principe de population
Bon, bahhhh là quand même c’est assez particulier ! Nous parler d’une théorie économique tout de même assez pointue au travers d’une fiction mettant en scène des personnages historiques dessinés sous les traits de souris, il fallait oser ! Et après lecture de cet ouvrage, je me demande toujours à qui il s’adresse. Trop enfantin par plusieurs aspects pour séduire un adulte, voire même un étudiant en économie, trop pointu pour plaire à un enfant, je ne sais vraiment pas à qui le ‘vendre’. Pourtant, les théories malthusiennes sont un des piliers de l’étude de l’économie et son essai sur le principe de population revient en force dans l’actualité depuis quelques années. La prise de conscience des dégâts causés aux sols fertiles par la révolution verte ainsi que les craintes quant aux réserves d’énergie fossile agissant comme des douloureux signaux d’alarme nous rappelant cette époque où les famines étaient la règle. Je m’attendais d’ailleurs à lire un ouvrage qui aurait vraiment eu pour sujet ces théories, leurs limites (depuis près de deux siècles, la révolution verte et l’usage d’énergie fossile ont totalement démenti les prévisions catastrophistes du principe de population) comme leur pertinence (régulation naturelle des naissances en Europe, succès des politiques malthusiennes menées en Inde ou en Chine (du moins, d'un point de vue économique)). Il n’en est rien. L’auteur présente sommairement le principe… puis part sur une fiction qui nous permettra de découvrir deux personnages historiques qui, par leurs agissements, ont apporté leur pierre à l’édifice qui vaincra ce même principe. Alexis Soyer, le premier de ces deux personnages, a un parcours très intéressant et le plus grand mérite de cet ouvrage aura été de me le faire découvrir. Cuisinier, inventeur, ingénieur, philanthrope, sa créativité et ses valeurs morales auront permis de grandes avancées dans le domaine de l’alimentation et auront profité à tous. Florence Nightingale est plus connue. Ses agissements durant la guerre de Crimée, et principalement sa rigueur quant à l’hygiène et à la propreté, ont permis de belles avancées dans la survie des blessés en limitant les risques de décès par des maladies telles que le typhus, la fièvre typhoïde, le choléra et la dysenterie. Comme vous le voyez, ces deux personnages ne sont en rien des économistes. C’est donc un peu déroutant de voir la majeure partie de ce récit se focaliser sur eux et il faut faire montre d’une véritable gymnastique de l’esprit pour comprendre le lien existant entre eux et Malthus. Le dessin en style manga est passable sans être exceptionnel. Mais dans le cadre de ce type d’ouvrage, je dirais que tant qu’il est lisible et facile d’accès, l’essentiel est rempli. Bon ! Pas vraiment convaincu je suis, mais parce qu’il m’a permis de découvrir Alexis Loyer, parce qu’il ose aborder un sujet assez pointu pour le rendre accessible à un grand nombre, je vais quand même dire que c’est pas mal… mais c’est spécial.
Le Marsupilami de Frank Pé et Zidrou - La Bête
Oui, c'est sur, le dessin est bon, voire très bon. Oui c'est sur, ça se lit bien (et vite), ça passe tout seul, sans douleur. Oui, ça dépoussière (si l'on peut dire) l'animal : on est plus chez Marcel Carné que chez Alain Chabat. C'est nettement plus sombre, ce qui n'est pas pour me déplaire. Qu'on se le dise, le Marsu est ici bel et bien une bête sauvage. En revanche, qu'est-ce que c'est convenu ! Le scénario est cousu de fil blanc. Rarement vu ça. J'ai eu le sentiment dès les premières pages, que je savais tout ce qui allait se passer. Et c'est ainsi que cela se passa effectivement. Pourtant, habituellement, je suis assez nullissime quand il s'agit de voir arriver les choses, au cinoche comme en BD, c'est dire comme cette histoire est téléphonée. Je me laisserai peut-être à lire le tome 2, s'il sort un jour et si j'ai le temps...
Tu ne tueras point
Cet album regroupe des faits divers authentique s'étant passé en France. C'est apparemment basé sur une émission radiophonique dont Tripp est fan. Comme j'aime bien les affaires criminels, j'ai bien aimé ces récits qui racontaient des meurtres (sauf un qui parle d'un braquage de banque violant) que je ne connaissais pas du tout. Il y a une diversité dans les affaires dont au final le seul point commun est qu'il y a meurtre et à la fin il y a une note qui explique ce qui arrive aux coupables après les procès. C'est sympathique à lire, mais le dessin n’est pas très dynamique. C'est un peu plat et du coup c'est pas très passionnant à lire même si comme moi on aime bien le sujet. Les histoires sont courtes alors on montre l'essentiel et il faut pas s'attendre à un truc qui creuse en profondeur tous les faits d'une enquête. Plaisant à lire sans plus.
La Mécanique des Vides
Un titre étrange, pour une toute aussi étrange bande dessinée. En faire un résumé serait une gageure. Je découvre Zéphir avec cet album. Il a construit son récit en mode improvisation avec pour seul fil rouge, ses notes désordonnées sur un carnet, souvenirs de voyages. La majorité du temps lorsque je note une bd, je le fais dès ma lecture terminée, sur mon ressenti, sur le plaisir reçu (ou non). Et là, les sentiments sont contradictoires. Autant certains passages m'ont beaucoup plu, autant d'autres m'ont ennuyé. Un récit avec trois personnages principaux, Scrib, le personnage central, un homme dont la naissance dans l'utérus de la Terre (voir la galerie) à l'état adulte et muet met tout de suite dans l'ambiance. Ensuite, Irma et sa fille Ocarina, elles vont accompagner Scrib pendant ce long voyage qui mènera nos trois protagonistes jusqu'à la conclusion de cet album. Il me reste à vous parler de quoi ça parle ... D'abord, une narration abstraite, onirique et poétique qui parle des mots, ces mots qui seront les guides et qui indiqueront la route à suivre. Un voyage pour endiguer la folie des hommes, celle de détruire la nature en y semant des graines (magiques) qui germeront pour donner des mots et en y rencontrant les esprits des forêts, la conscience de celle-ci. C'est aussi une rencontre, celle de Scrib avec lui-même. Bref, vous l'avez compris, il faut s'accrocher. L'allégorie est présente et il ne m'a pas été simple de tout comprendre, y suis-je arrivé ? Chacun en fera sa propre interprétation (ou pas). Ma lecture ne fut pas un supplice, mais je ne suis jamais entré complètement dans ce conte fantastique. Trop, trop abscons à mon goût. Par contre la partie graphique est somptueuse, elle est immersive avec son trait gras et légèrement charbonneux. La colorisation dans les tons sépia est fantastique, elle apporte ce côté onirique. Je ne vous conseille, ni ne vous déconseille cette bd, faites-vous votre idée, lisez la galerie ci-dessous. Çe sera 3 étoiles, de justesse (merci au dessin).
Radiant Black
Voilà LE nouveau comics qui fait parler de lui outre-atlantique, plébiscité entre autre par Robert Kirkman himself qui le qualifie de nouvel Invincible. Alors forcément, ça titille la curiosité et on se lance à corps perdu dans ce premier tome pour avaler ces quelques 190 pages introductives. Nathan Burnett est un jeune écrivain, ou plutôt, c'est qu'il voudrait être... Mais n'ayant pas réussit à placer un seul manuscrit chez un éditeur, il croule aujourd'hui sous les dettes, ce qui l'oblige à rentrer s'installer chez papa/maman en espérant des jours meilleurs. Nathan est aux anges et son père aussi ! Nan je déconne ^^ Forcément, le retour au sein de la cellule familiale est compliquée. Nathan retrouve également son vieux copain d'enfance, toujours partant pour faire les quatre cent coups... Et c'est d'ailleurs en rentrant d'une soirée bien arrosée que nos deux compères vont avoir affaire à cette espèce de mini trou noir qui va conférer à Nathan des pouvoirs incommensurables ! Le voilà transformé en super héros (costume et casque noir fourni !) capable de soulever une personne, une voiture ou encore un train ! Pas vraiment porté sur le potentiel de ce cadeau Nathan passe plus de temps à se demander quoi en faire qu'à agir. C'était sans compter sur les talents cachés en com' de son ami qui va lui créer une identité de super héros sur les réseaux sociaux. C'était sans compter également sur l'apparition d'un autre super héros aux mêmes attributs, mais en version rouge qui lui sème le chaos en braquant des banques... La rencontre des deux nouveaux "héros" va forcément faire des étincelles... C'est donc un savant mélange entre Invincible et les Power Rangers (voire Daft Punk ^^ ) qui prend forme au fil de ces pages. Des super héros bien ancrés dans une Amérique tout ce qu'il y a de plus contemporaine, avec tous ses codes, ses difficultés sociales, l'utilisation des réseaux sociaux, etc. : le background est efficace et va parfaitement contrasté avec le basculement fantastique/sf qui s'opère. Surtout que les personnages sont bien travaillés et que la narration tout sauf linéaire nous dévoile petit à petit les parts d'ombre de chacun. On est loin d'un manichéisme basique. Voilà donc un bon premier tome qui place sur les rails des personnages intéressants et qui semblent pour l'instant (tout comme nous) ne pas réaliser l'ampleur de ce qui les attend... Côté dessin, Marcelo Costa donne dans ce nouveau style du comics simple et efficace. Ça ne brille pas d'originalité mais ça fait le taff : on est dans quelque chose de très contemporain et de fonctionnel. Au final, nous voilà avec un premier tome introductif intéressant, qui laisse ouvertes pas mal de portes pour la suite. Reste à savoir vers quelle voie nos auteurs vont nous entraîner... (3.5/5) *** Tome 2 *** Après un départ sur les chapeaux de roues, ce deuxième tome ne lâche pas le rythme mais s'éparpille un peu plus. En effet, après avoir ancré le début du récit autour de Nathan, c'est son pote Marshall qui va se retrouver sous les projecteurs et devoir assurer la vedette... et les emmerdes qui vont avec ! Marshall récupère en effet les pouvoirs de Nathan qui est lui tombé dans le coma. Marshall va devoir se surpasser et affronter de bien étrange créatures dans un univers surréaliste pour sauver son ami. Au passage il découvre qu'une menace extérieure est prête à s'abattre sur la Terre et que malgré leur antagonismes il va bien falloir faire ami/ami avec les autres personnes qui possèdent des pouvoirs issus pour eux aussi du Radiant. Car c'est précisément ce que veulent récupérer ces créatures de l'espace pour mener à bien leur guerre... On passe donc là à une dimension supérieure, tout en mêlant flashbacks et présent au fil pages. Alors ok, on en apprend un peu plus sur le passif de nos protagonistes, mais ça part un peu dans tous les sens, avec en primes quelques scènes pas faciles à suivre graphiquement et narrativement. Quand Marshall est envoyé dans "l'existence" pour sauver son ami, faut quand même s'accrocher ! C'est par contre l'occasion de bons délires graphiques bien psychédéliques, les dessinateurs se sont fait plaisir ! En espérant que la suite se resserre quand même au niveau scénario, on a quand même là un second tome qui fait le job et nous propose un bon divertissement.
Un voyage sans retour
C’est grâce à cet album, « Un voyage sans retour », que j’ai rencontré l’auteur Gaspard Njock à l’occasion du festival de la bande dessinée d’Angoulême. Sa belle couverture, son contenu graphique attirant, son thème qui m’intéresse m’ont convaincu de l’acquérir d’autant plus que l’auteur était présent en dédicace au stand des « Nouveau monde éditions ». « Un voyage sans retour » raconte la venue de Malik, un jeune homme de 17 ans, en Europe depuis le Cameroun. Je pense que la majorité d’entre nous connait plus ou moins une histoire sur l’immigration clandestine. On sait plus ou moins comment ces malheureux sont recueillis en France ou en Italie (pour ce dernier pays, les conditions d’accueil se sont même compliquées ces derniers temps…). Ce que l’on sait peut-être moins, c’est comment ces candidats à l’exil se sont retrouvés dans cette galère. C’est ce dernier aspect qui m’a le plus intéressé dans cette bande dessinée, et justement Gaspard Njock l’a particulièrement développé. On y découvre ainsi la vie de Malik avant son départ vers l’Europe, comment et pourquoi il est parti… et la version des faits rapportée par l’auteur est très interrogative et surprenante, c’est touchant de voir à quel point la naïveté et l’ignorance de Malik l’ont entrainé dans cette « aventure ». C’est touchant aussi de constater les conséquences de son acte sur ses proches. Parallèlement à ce périple, le lecteur apercevra aussi les traditions et autres coutumes camerounais : très instructif ! J’ai apprécié le coup de patte de Gaspard Njock : les différents personnages sont facilement identifiables au premier coup d’œil, la mise en page et le découpage me sont apparu efficaces, la mise en couleurs n’apporte pas de remarques particulières de ma part… On a entre les mains une bande dessinée qui est graphiquement réussie car très agréable à lire. Si le thème de cette bande dessinée vous intéresse, n’hésitez donc pas à découvrir « Un voyage sans retour ». Cet album se différencie des autres ouvrages de ce genre par le gros développement apporté sur la situation de Malik avant son départ vers l’Europe. On y découvre également les interrogations du protagoniste et les conséquences de son acte sur ses proches. Ce livre m’est donc apparu touchant et assez instructif d’autant plus la partie graphique est agréable à contempler. Note finale : 3,5/5
Vagabond
Je place un avis à 3/5 par souci d'objectivité. A titre personnel, ce serait du 4/5, mais je reconnais que cet avis est celui de quelqu'un qui avait énormément apprécié sa lecture des classiques de Eji Yoshikawa. J'ai eu l'occasion de retrouver à travers cette série des moments clés du récit, dans un dessin que je trouve très beau. Mais il faut admettre que la lenteur du récit et le peu d'action peuvent rebuter. Cela dit, idéal pour les amateurs des romans ou ceux qui aiment prendre leur temps pour apprécier une ambiance et une contemplation plus qu'un rythme soutenu ^^
#Nouveaucontact
Une autre semi-déception venant de Duhamel. J'ai l'impression que j'ai commencé ma découverte des one-shots réalisés par cet auteur pour la collection Grand Angle avec les meilleurs titres et du coup tout le reste me semble moyen en comparaison. Le problème est que dès le départ le scénario n'est pas des plus originaux: un type crée un buzz sans trop le vouloir et ça emmène des catastrophes. Le manque d'originalité n'est pas nécessairement un défaut et la première moitié de l'album et très réussit. Le personnage principal est attachant et l'humour fonctionne bien. Malheureusement, la caricature devient un peu trop lourde et au final la plupart des personnages sont justes des gros cons. J'avais aimé des one-shots comme 'Jamais' et ''Le Retour'' en partie parce qu'il y avait une nuance chez les personnages. Ici, on dirait que la plupart sont justes stupides. En plus, ça part un peu dans tous les sens. J'ai l'impression que l'auteur voulait parler de tous les sujets à la mode comme les fake news et me too. Heureusement que c'est sorti avant le covid-19 ! C'est pas nul non plus, ça se laisse lire et la fin est sympathique....C'est juste pas un indispensable et l'auteur a fait mieux sur d'autres titres.