Les derniers avis (47323 avis)

Couverture de la série Révolutionnaires !
Révolutionnaires !

Malgré l’aspect déjà-vu de l’intrigue, j’ai bien aimé ce premier tome. Il faut dire que les deux auteurs sont d’excellents artisans de la bande dessinée. Régis Hautière sait mener un récit en dosant savamment action, humour et contexte historique. Du coup, le déroulement de l’intrigue a beau être cousu de fil blanc, je me suis attaché aux personnages et j’ai suivi leurs aventures avec plaisir. Un plaisir accentué par le dessin et la mise en page de Xavier Fourquemin, par son trait ultra-lisible et la richesse de ses décors. Et si d’ordinaire, je trouve que les visages de ses jeunes personnages paraissent fort âgés, ceux présents dans ce premier tome m’ont semblés mieux fignolés, plus adéquats avec leur âge supposé. L’avantage de ce type de trame est qu’il n’est pas nécessaire de faire une longue mise en place. Le lecteur cerne très facilement les enjeux et identifie directement les bons et les méchants. Je trouve par conséquent que ce genre de récit est tout à fait adéquat pour le public ciblé, si l’on admet qu’il est avant tout destiné aux jeunes lecteurs entre 10 et 14 ans. Mais c’est clair que pour un vieux lecteur, il n’y a rien de neuf à venir chercher ici, juste une histoire d’héritage sur fonds de Révolution française, avec de très jeunes héros (deux garçons, deux filles) confrontés à des adultes souvent sans scrupules (et avec la tête de l’emploi). Quelques personnages secondaires encore peu exploités promettent des développements futurs alors même que ce premier tome se termine en plein suspense. Si le contexte historique est bien présent, ce récit est avant tout un récit d’aventure. Mais le dossier proposé en fin d’album permet tout de même d’approfondir le sujet (un peu à la manière des dossiers présents à la fin des tomes de la série « Les Enfants de la Résistance » qui parait chez le même éditeur, mais qui est quand même plus pédagogique que cette série-ci). La bande dessinée remplit donc son double rôle de divertir et d’instruire. Je continuerai à suivre, en espérant que la série ne dure pas trop longtemps, ou du moins qu’elle offre des cycles courts.

21/09/2022 (modifier)
Couverture de la série L'Année dernière
L'Année dernière

La crise de la trentaine, les retrouvailles décevantes entre vieux copains le temps de vacances sur la côte bretonne (vers Saint-Malo), les couples qui se déchirent gentiment, voilà ce qui constitue le cœur de cette histoire. Une sorte d’illustration du temps qui passe et que l’on peine à rattraper, du temps qui passe et qui accentue les distances entre les êtres, qui ont évolué différemment. C’est un peu flottant, un peu lancinant, et le dessin accentue cet aspect (je ne suis pas fan de ce dessin ici, je le trouve trop brouillon). Une intrigue finalement légère, qui n’échappe pas toujours à l’ennui, au commun. Il faut dire que ce sujet a été pas mal traité, en Bd et surtout au cinéma, et qu’ici les personnages manquent de charisme. Celui qui semble en avoir le plus, le copain du héros devenu gros beauf arriviste, winner insupportable, n’est pas franchement attachant. Un album qui se laisse lire, sans plus (je n’ai pas reconnu ici la patte de Moynot). Note réelle 2,5/5.

21/09/2022 (modifier)
Couverture de la série Un poulpe à la gorge
Un poulpe à la gorge

Je découvre avec cet album l’œuvre de cet auteur italien. Je ne suis pas fan du dessin, mais il a le mérite d’être simple et expressif, efficace. Pour le reste, l’auteur déroule une histoire autobiographique, se déroulant à plusieurs périodes de sa vie (enfance surtout, puis adolescence et enfin à la trentaine), avec quelques fils rouges : des conneries de gamins aux conséquences que la mémoire n’a pas effacées, et la même bande de copains, certains étant resté immature). La fin de l’album, qui reste sur le même ton d’humour d’autodérision, apporte une certaine dramaturgie, avec des personnages que l’on voit sous un autre angle. En tout cas ça se laisse lire agréablement. Cela ne renouvelle pas le genre, mais c’est une lecture sympathique. J’irai à l’occasion voir ce que l’auteur a pu faire ailleurs.

21/09/2022 (modifier)
Couverture de la série Complainte des landes perdues - Les Chevaliers du Pardon
Complainte des landes perdues - Les Chevaliers du Pardon

2ème cycle des complaintes, Dufaux est toujours à la plume et la partie graphique a été confiée à Delaby (puis Jeremy), sur ce dernier point on en prend plein les mirettes. Malheureusement le plaisir des yeux ne rattrape pas les tics du scénariste (un melting-pot de trucs vus ici ou là, c’est lent, froid …). Hormis pour Murena, il n’arrive pas vraiment à me subjuguer, c’est plaisant mais il y a toujours un truc qui coince. C’est encore le cas ici, je me faisais une joie de découvrir la jeunesse de Seamus et en découvrir plus sur les chevaliers du pardon, mais c’est mal géré à mes yeux, du bon et du moins bon niveau histoire, un ressenti toujours bancal. Je lis mais j’achète pas.

20/09/2022 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Rural !
Rural !

"Rural" est un chouette album qui me laisse un petit arrière-goût. Une bd documentaire qui décortique les rouages qui vont imposer une autoroute et son tracé plus que tortueux, mais aussi la vie de trois agriculteurs, auprès de qui Étienne Davodeau a vécu 1 an. Une bd instructive, j'y ai appris pas mal de choses sur l'agriculture responsable. Un récit qui met bien en avant les difficultés à basculer en agriculture biologique, la vie quotidienne de nos trois protagonistes et les conséquences de cette autoroute sur leur exploitation. Il retranscrit aussi avec pudeur l'expropriation d'un couple qui va voir sa maison rasée au bulldozer et les séquelles psychologiques que cela engendre. Enfin, il fait un zoom sur les magouilles politiciennes qui auront permis la réalisation de ce chantier. Une narration qui ne fait pas dans le bling bling, elle va à l'essentiel, elle est captivante et elle transpire d'humanité. Nous avons donc un reportage qui prend fait et cause pour les petites gens contre l'ogre autoroutier, Davodeau le revendique en ne leur donnant pas la parole. Un choix assumé par l'auteur et je peux le comprendre mais cela ne donne qu'une vision des problèmes et après il peut être facile d'appuyer sur la corde sensible. Un noir et blanc efficace qui donne une âme au récit. Une lecture plus que recommandable.

20/09/2022 (modifier)
Couverture de la série La Légende de Potosi
La Légende de Potosi

Toppi a su développer une œuvre importante, aisément reconnaissable, et d’une grande qualité globale. Mais cet album, s’il possède d’indéniables qualités, n’est pas son meilleur. Si certaines planches sont très belles, et si le dessin est intéressant, avec une mise en pages moderne, j’ai trouvé cet aspect en retrait par rapport à ce qu’il a pu faire ailleurs. Mais ça reste quand même lisible, agréable à l’œil. Juste moins fignolé je trouve. Et c’est un peu ce reproche que je ferai aussi à l’histoire. Elle illustre la force du destin, d’une prophétie autoréalisatrice, un homme poursuivant toute sa vie un rêve fou, suite à la rencontre d’un « shaman », pour ne s’apercevoir qu’à la fin que ces perspectives exaltantes et vaines lui avaient probablement fait perdre le sel de la vie. Le décor est celui des conquêtes espagnoles dans le nouveau monde, ici l’empire inca et ses alentours. Mais cet aspect est presque secondaire, le côté aventure historique est vampirisé par une sorte de conte noir. Mais l’intrigue est trop légère. C’est vite lu, avec un goût de « pas assez » au final. Toutefois, la lecture n’est pas désagréable.

20/09/2022 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série Vegvisir
Vegvisir

Derrière ce titre et derrière cette couverture on pourrait s'attendre à trouver un pur récit de fantasy aux accents nordiques. Et surprise, ce n'est pas tout à fait ça. Nous avons un récit d'anticipation qui se déroule en 2052. Demain quoi. On pourrait dire qu'on a une histoire post-apocalyptique, mais ce ne serait pas tout à fait. Disons qu'on a plutôt un récit post-effondrement. L'histoire fait suite à la catastrophe écologique et climatique qui nous tend les bras. La nature a repris ses droits, les hommes ont abandonné en partie le mode de vie qu'on connait. Enfin certains, qui ont décidés de vivre en clan, plus proche de la nature, avec des chasseurs, des ceuilleurs, des codes aux seins de ces communautés. A coté de ça, une partie de la population, appelée Lutécien, refuse ce courant et on sent que ça va pas bien se passer avec les clans. Ce contexte est franchement bien mis en situation, on adhère plus que volontiers à cette histoire. L'aspect visuel est très interessant également. Le trait est résolument moderne, de prime abord on dirait des personnages destinés a séduire un public adolescent, fans de manges ou de comics. Mais pourtant dans le détail c'est plus subtil et plus interessant que ça. Il y a des décors vraiment réussis où se mêlent végétation et technologies, c'est très chouette et remarquablement mis en valeur par des cadrages dynamiques. Coté scénario, on rentre vite dans le vif du sujet et les premières péripéties sont prometteuses. La tension avec les Lutéciens pimentent immédiatement le début, mais ce n'est pas exploité dans la suite du premier tome. A l'inverse il y a par contre quelques petites parties moins interessantes, ou l'histoire avance peu. Je pense par exemple à la partie ou les clans se retrouvent pour préparer le conseil, ou aux différents passages atour de la femme enceinte qui n'apportent pas grand chose, pour le moment en tout cas. Quoiqu'il en soit, ce début de série est prometteur et constitue une bonne surprise.

20/09/2022 (modifier)
Couverture de la série Mon cancer couillon
Mon cancer couillon

Ce récit raconte le quotidien de l’auteur alors qu’il a été diagnostiqué souffrant d’un cancer des testicules. Le dessin, très expressif et caricatural, vient s’opposer au propos, majoritairement sérieux, voire grave. L’humour n’est que peu présent, par contre la description du quotidien, des souffrances, des inconvénients, des examens subits est très complète. J’ai trouvé cet album instructif par plus d’un aspect, mais aussi très subjectif. L’auteur nous livre sa propre expérience sans chercher à généraliser. C’est un pur témoignage, instructif mais personnel. Une lecture m’a suffi. Dans l’ensemble, je dirais que c’est pas mal, très certainement utile (ne fusse que parce que ça parle d’un sujet encore assez tabou chez les hommes) mais il manque à cet album un petit quelque chose pour vraiment soit m’émouvoir soit me passionner. Enfin, le dessin me laissait espérer un peu plus d'autodérision (ce qui est toujours salutaire avec ce type de sujet) et le ton généralement sérieux m'a surpris et déçu.

20/09/2022 (modifier)
Couverture de la série Débarqués
Débarqués

Etrange récit que celui-ci. Il met en scène quatre personnages dont deux profondément handicapés. Ces derniers constituent le ‘colis’ qu’un chauffeur et son co-pilote/infirmier doivent mener à bon port. Les auteurs nous laissent dans le vague quant à la destination et au sort qui attendent les deux colis mais on subodore assez aisément qu’il ne s’agit pas d’un camp de vacances. S’ensuivent des réflexions sur la charge que constitue une personne handicapée pour son entourage, ou la peur pour un parent en fin de vie d’ ‘abandonner’ son enfant. Ces réflexions sont pertinentes même si secondaires dans le récit. Le centre d’intérêt demeure ce huis-clos dans la voiture, avec ce suspense quant au sort réservé aux voiturés, avec ces liens qui se nouent progressivement entre les quatre personnages, avec les galères rencontrées en cours de route. Malgré un dessin assez simpliste, j’ai trouvé ce récit prenant et intriguant. C’est à la fois léger et grave et il m’a été impossible d’abandonner la lecture avant la fin. Cette fin est peut-être le point faible de l’album. Elle est assez abrupte, à la limite de l’absurde et clôt un peu trop brutalement à mon goût cette histoire. André Marois, le scénariste de cet album, est par ailleurs auteur de polars. Je dirais que cela se sent, et que cela ne se sent pas. Ce qui est doublement positif. Cela se sent car il a un sens du rythme qui convient parfaitement au genre. Et cela ne se sent pas car ce qu’il propose est un vrai scénario de bande dessinée, bien découpé et avec une vraie complémentarité entre le texte et le dessin. Michel Hellman, le dessinateur, que je découvre ici, a un trait d’apparence assez naïve. Et je trouve le décalage entre ce trait et le fond de l’histoire tout à fait opportun. De plus, son style est très facile à lire, ses personnages sont bien typés, les scènes d’action sont dynamiques. Il y a bien quelques maladresses mais les aspects positifs l’emportent sur les quelques cases un peu plus bancales. Je ne regrette ni ma lecture ni mon achat. Ce n’est pas une œuvre majeure mais ce que ce récit propose vaut quand même un coup d’œil attentif. Un "pas mal +", en somme.

20/09/2022 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Captain Ginger
Captain Ginger

2.5 Étant un grand fan de chats, j'ai tout de suite emprunté cet album dès que je l'ai aperçu dans une des bibliothèques de ma ville. Bon le résultat est moyen. C'est assez rigolo de voir les chats garder leurs comportements naturels même sous forme d'humanoïde, mais le récit n'est pas très transcendant. Ça se laisse lire sans être passionnant à lire. Un honnête divertissant avec un scénario de série B en gros qui ne contient rien de vraiment mémorable. Il faut dire aussi que la suite se fait attendre. Si on aime les chats, les moments humoristiques vont bien fonctionner. Le dessin est dans le pur style réaliste qu'on retrouve dans les comics modernes. C'est bien fait, mais c'est aussi sans grand personnalité.

20/09/2022 (modifier)