Les derniers avis (48345 avis)

Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Le Voyage d'Abel
Le Voyage d'Abel

Un one-shot que j'ai trouvé sympathique sans plus. Le scénario m'a un peu frustré, mais je pense que comme j'avais adoré d'autres albums de Duhamel, j'avais peut-être mis la barre un peu trop haute dans ma tête. Le récit met en vedette un vieux fermier qui n'a jamais quitté son village et qui rêve de voyager. C'est bien fait sans être transcendant. Je n'ai pas ressenti beaucoup d'émotions durant ma lecture en dehors de la fin touchante. Je m'attendais qu'un gros événement allait rendre le récit captivant et ce moment n'est jamais arrivé. Le dessin de Duhamel est toujours aussi bon et j'ai bien aimé regarder les paysages.

02/03/2023 (modifier)
Par Creamy
Note: 3/5
Couverture de la série Adam Clarks
Adam Clarks

Comme beaucoup de commentateurs précédents, j'avoue avoir d'abord remarqué cet album pour son grand format et son style atome très géométrique - parfois un peu simpliste. Bien que le personnage d'Adam Clarks ne soit pas particulièrement sympathique, l'histoire se laisse suivre. Malgré le cadre SF, une ambiance de guerre froide prédomine. Tout amateur de vieux feuilletons d'espionnage façon James Bond ou "Mission Impossible" trouvera ses marques.

01/03/2023 (modifier)
Par Solo
Note: 3/5
Couverture de la série Sandman - Death
Sandman - Death

Je découvre l'univers de Sandman à travers cette lecture. Je voulais acheter le volume 1 mais il était en rupture de stock. Le libraire m'a alors proposé de démarrer avec Death. Au vu de la date des précédents avis, je suis le premier à commenter la réédition réalisée par Urban Comics. Le contenu est très bien fourni. Non seulement cela vient compiler les différentes nouvelles publiées sur Death, mais on trouve aussi une trentaine d'illustrations du personnage en fin de livre et dessinée par des artistes différents, ainsi qu'une communication de prévention sur le SIDA au format BD et Dave McKean au crayon (qui reprend son style dans Cages). Sur ce dernier, je veux contrer un précédent avis qui critique le ton bien-pensant... Pour moi il n'y a pas à s'attarder sur la métaphysique du contenu, c'est juste une vulgarisation de ce qu'est le SIDA et de savoir comment éviter de choper le VIH, virus encore méconnu à l'époque et bourré d'idées reçues. Remis dans son contexte, je penche plutôt à dire que la comm' a pu être d'utilité publique. C'est un peu comme si on trouvait bien-pensant de dire que le top c'est de "manger au moins 5 fruits et légumes par jour". Bah oui, c'est vraiment bien de faire ça, point barre. Bref ce qui m'intéresse, ce sont les histoires de Death. Et à ce niveau, je sors de ma lecture relativement satisfait. J'avais beaucoup d'attente, trop je pense. Des avis que je lisais sur la saga Sandman, j'imaginais tomber dans un univers onirique, construit comme un puzzle où le lecteur est amené à imaginer et à interpréter les choses de lui-même car le déroulé ne serait pas linéaire, loin s'en faut. En réalité, l'onirisme n'est pas trop présent et la linéarité est de mise. Il n'y a pas beaucoup d'audaces graphiques. Quant aux dessins, en soi l'ensemble m'a plu, reste le souci de préférence donnée à un dessinateur plutôt qu'à un autre au gré des chapitres. Côté scénario, là encore ça dépend des histoires. Plus la problématique liée à la Mort était ancrée dans le récit, plus ça me plaisait. Ainsi j'ai vraiment aimé les 3 chapitres de "La vie a un prix" (et ses graphismes!), par contre le récit suivant, "Une vie de rêve", m'a paru trop simpliste. Enfin, sur les 3 nouvelles racontées à la fin, je retiendrai la simplicité de "Un conte d'hiver", mais La Roue et "La Mort et Venise" ne m'ont pas emballé outre mesure. Il est bien agréable de lire un point de vue sur la mort à travers sa personnification. Death est intéressante tout du long, elle est centrale en même temps qu'elle ne fait qu'accompagner les individus vivant sur le fil du rasoir. Elle porte les dialogues avec médiation et sait réconforter tout en étant réaliste. Elle précise la fatalité de son éternel travail. Mais sur fond de destin inéluctable, elle n'hésite à faire retarder l'échéance, notamment lorsque les individus qu'elle rencontre sont en proie au doute et au suicide. Une approche intéressante. Une chose dommage tout de même, le livre précise que La Mort se rend sur Terre une fois tous les cent ans. Or les histoires ne traduisent pas du tout ce principe, tout se passe au XXème siècle. J'aurais préféré ne pas lire cette phrase d'accroche sur le dos de couverture. Une entrée en matière peu convaincante par rapport à mes attentes. A priori, le livre ne reflète pas vraiment l'univers de Sandman. Et les avis de Ro m'ont de toute façon convaincu de continuer à découvrir cette saga, alors je garde l'espoir plein et me dit que j'avais là le moins bon pour commencer.

01/03/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Appelle-moi Ferdinand
Appelle-moi Ferdinand

J'ai déniché cette BD en occasion et je suis assez content de l'avoir lu dans ces circonstances, la BD n'étant pas suffisamment intéressante pour un achat neuf, à mon gout. C'est surtout que le propos de base se développe dans tout les sens, avec cet Oscar qui s'autorise à faire tout ce qu'il a toujours voulu sans se le permettre. Là où le propos est intéressant, c'est qu'il y a quelques retournements de situations qui sont assez surprenants. Je n'ai pas vu venir la fin, que je ne suis pas certain d'avoir compris totalement d'ailleurs. Mais le hic, c'est que j'ai trouvé les rêves de ce monsieur (conduire une voiture de sport, saut en parachute, coucher avec son ancienne prof ...) très matérialiste et surtout dans une logique qui ne me correspond pas. Peut-être est-ce plus représentatif de certaines vies, mais j'ai tellement peu l'image de ce genre de fantasmes face à d'autres que j'ai eu du mal à rentrer en empathie avec le personnage principal. D'autant qu'il semble peu enclin à communiquer avec sa famille, ce qui me le rends plus antipathique. La relation qu'il a avec sa femme par exemple la met dans un mauvais rôle mais je trouve que ça fait très unilatéral. Je vois bien que c'est voulu mais ça ne rend pas le personnage principal sympathique, je ne le vois même pas dans un rôle de victime ici. Bref, c'est un petit souci personnel que j'ai avec ce genre d’œuvre qui pose des bonnes questions dans une histoire qui n'est pas en reste et à un réel intérêt, mais qui a le défaut d'être très classique dans les envies de ce monsieur, qui ne m'est pas très sympathique de par sa façon d'être. D'avoir un tel père n'en fait pas un saint pour autant. Le dessin est assez bon, curieusement simple et précis, avec une colorisation qui marche plutôt bien, surtout dans les passages où la couleur s'invite un peu plus. Ça colle bien au récit et l'ensemble est très vite lu (peut-être un poil trop vite, d'ailleurs). Je recommande tout de même, d'autres que moi s'y retrouvent plus et surtout seront plus en empathie avec ce personnage. C'est un peu moins ma came, mais je reconnais les qualités.

01/03/2023 (modifier)
Couverture de la série LaoWai
LaoWai

Lao Wai est une série qui avait tout pour me séduire mais qui m'a laissé sur ma faim. En effet le thème de la seconde guerre de l'opium vue du côté français est original et bien trouvé. J'ignorais que les troupes françaises avaient pris part à cette campagne qui était pour moi une affaire purement britannique. J'ai trouvé le début du scénario bien fait sur les tomes 1 et 2. Malgré quelques dialogues anachroniques ou improbables (les échanges entre Montauban et Montagne sont parfois assez ridicules) , les personnages principaux sont bien campés avec des personnalités troubles bien travaillées. Puis au fil des pages je trouve que l'on s'éloigne du sujet central par l'adjonction de trop de sous histoires très improbables. De plus je trouve que les personnalités tombent petit à petit dans la caricature (Montauban, Marais, l'Empereur de Chine) ou dans le pathos hollywoodien (Montagne et Jia Li). Le scénario reste vif, les scènes de batailles sont bien amenées même si je les trouve assez rapides. Toujours est-il qu'à la fin de l'histoire je n'ai toujours pas compris quels étaient les intérêts français dans cette expédition. Le commerce de l'opium dépendait exclusivement de la Compagnie des Indes. Le graphisme de Besse fonctionne très bien. L'auteur réussit parfaitement à alterner les scènes d'ambiances (fumeries, casernes, bateaux) les scènes d'actions (batailles ou bagarres) et les scènes plus intimes. Les décors chinois sont détaillés et bien travaillés. Je trouve la mise en couleur très classique mais certaines pages réussissent à nous transmettre le grandiose de la situation. Cela reste pour moi une lecture divertissante et exotique assez agréable.

01/03/2023 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
Couverture de la série La Callas - L’Enfance d’une diva
La Callas - L’Enfance d’une diva

Je ne suis pas particulièrement fan d’opéra mais la présence de l’auteur, Gaspard Njock, en dédicace au festival de la bande dessinée d’Angoulême et le contenu graphique de « La Callas, l’enfance d’une diva » m’ont motivé à acquérir ce livre. Ce fut une lecture plaisante, j’ai beaucoup appris de choses sur cette chanteuse lyrique qui a été élevée par une mère très encombrante et qui a dû subir un père absent. L’auteur retrace la biographie de Maria Callas quand elle était adolescente avec beaucoup de détails (tellement même qu’on peut se demander si c’était vraiment ce qu’elle a vécu). Ce fut surtout un feuilletage très intéressant pour ma part au niveau historique. En effet, on y découvre New-York pendant la crise de 1929, la Grèce d’entre les deux guerres mondiales et pendant l’occupation des troupes de Mussolini. En conséquence de ces situations familiale et historique, le caractère et le comportement de Maria en seront inhibés. La future diva sera plus appréciée pour sa voix que par sa personnalité, elle qui avait un grand manque au niveau sentimental, elle ne sera jamais vraiment heureuse. Ainsi, on comprend donc mieux ses décisions parfois étranges qu’elle prendra quand elle atteindra la célébrité. Voilà donc pour les points positifs de cet ouvrage qui comporte malheureusement quelques tares. En premier lieu, on peut reprocher à Gaspard Njock des sauts temporels brutaux dans son récit. Ainsi, il m’est arrivé à maintes reprises de vérifier si je n’avais pas sauté des pages en cours de lecture. Cela ne m’étonne pas beaucoup car l’auteur m’a avoué avoir réalisé ses mises en pages au feeling sans esquisse préparatoire, ce qui peut conduire parfois à des incompréhensions narratives (rien de grave cependant). En deuxième lieu, malgré la présence de très belles planches aquarellées et d’un découpage original, la lisibilité ne m’est pas apparu irréprochable : la représentation des personnages est souvent brouillonne et ne permettent pas une identification rapide des différents protagonistes. Au final, grâce à sa situation et son contexte historique, j’ai apprécié la lecture de « La Callas ». Quant à l’héroïne, à défaut d’avoir ressenti de l’attachement (l’opéra, ce n’est pas trop mon truc…) sur elle, j’ai été touché par la dureté de son éducation prodiguée par sa mère. Gaspard Njock est capable de nous offrir des planches fulgurantes de grande beauté contrebalancées malheureusement par une lisibilité qui n’est pas toujours exemplaire. Une lecture recommandable.

01/03/2023 (modifier)
Couverture de la série Suck my duck !
Suck my duck !

König est un auteur intéressant, que j’aime bien. Certes, il est toujours sur le même créneau, mais il arrive généralement à se renouveler d’un album à l’autre. Ici, je dirais que je suis à moitié déçu. D’abord c’est très inégal, car publié dans plusieurs magazines. En plus cela fait peut-être davantage que dans ses albums plus traditionnels référence à la culture allemande (même si des précisions sont données en bas de certaines pages). Je ne sais pas si König s’est davantage retenu ici qu’ailleurs, j’en eu parfois l’impression. Bon, il y a quand même plusieurs histoires que j’ai trouvées sympas, drôles. Déjà, à chaque fois que Paul apparait, c’est amusant. Je trouve ce personnage fétiche de König vraiment parfait pour dynamiter une situation qui aurait pu rester planplan, c’est généralement un gage de réussite. D’autres histoires sont réussies aussi, même sans Paul. Mais beaucoup sont moyennes. Sinon, pour le dessin, c’est du König habituel, on aime ou pas. Mais je trouve qu’il réussit avec une économie de moyens à faire passer des expressions amusantes, et ses bouches décalées à la Picasso ne me gênent pas. Un album peut-être à réserver aux complétistes de cet auteur, je ne sais pas. Je l’ai trouvé sympa, sans plus, ça n'est pas son meilleur album.

01/03/2023 (modifier)
Couverture de la série La Maison la nuit
La Maison la nuit

La maison la nuit est un récit qui vaut plus par sa mise en place que par son histoire. Ici la plupart des planches présentent simultanément les six endroits (un endroit par case) dans lesquels l’action va se dérouler. Une case est consacrée à la chambre du gamin, une case est consacrée au toit adjacent, une case est consacrée à la salle de bain, une case est consacrée à la chambre des parents, une case est consacrée au hall d’entrée et une case est consacrée à la cuisine. Nous pouvons ainsi suivre tous les personnages où qu’ils se déplacent et voir ce qu’ils ne voient pas. Le procédé (déjà vu notamment dans la série 13 Devil Street) a ses qualités mais aussi ses défauts. Il est très ludique mais il est difficile de suivre toutes les péripéties dans un même temps. Du coup, on loupe des trucs et des retours en arrière sont inévitables… mais ça fait partie du caractère ludique de l’objet. Je pense que les jeunes lecteurs, à qui cet album est prioritairement destiné, vont être amusés par le procédé. Il y a suffisamment de fils narratifs à suivre (le chat et les souris, le chat et les oiseaux, le monstre dans la chambre de l’enfant, le monstre dans la cuisine, les galipettes des parents) pour les occuper tout en les poussant à se demander mais comment tout ce petit monde (et surtout les parents) ne se rend compte de rien de ce qui se passe dans son dos. Côté dessin, je suis un petit peu déçu. J’aime le trait de Nicoby, d’ordinaire, mais ici je le trouve plus grossier, moins abouti. Il est suffisant pour illustrer cette histoire mais je l’aurais préféré avec un peu plus de rondeur et de précision. Dans l’ensemble, je vais dire que c’est pas mal. Mais heureusement que les deux monstres sont là pour apporter un peu de fantaisie car autrement les histoires demeurent bien sages et fondamentalement peu passionnantes. Avec ce type de concept, j’eus espéré un peu plus de folie. Pour l'adulte que je suis, c'est en tous les cas trop pauvre pour pleinement me convaincre mais ma note tient compte de l'âge du lecteur visé.

01/03/2023 (modifier)
Couverture de la série Mémoires d'Alexandrie
Mémoires d'Alexandrie

Je pense que l’idée de l’autrice est de créer une série de tomes indépendants traitant tous d’un même lieu : la bibliothèque d’Alexandrie. C'est la raison pour laquelle je l’ai enregistrée sous le nom de « Mémoires d’Alexandrie », considérant « Hérophile » comme son premier tome. Sur le site même d’Ankama, l’album est présenté comme un one-shot mais j’y vois surtout une stratégie commerciale qui leur permettrait d’abandonner la série après un seul tome en cas d’insuccès sans donner cette impression d’abandon. Quoiqu’il en soit, cet album consacré à Hérophile s’est avéré bien agréable à lire. Il est très instructif tout en restant assez léger. Le lecteur inculte dans mon genre comprend l’importance d’Hérophile, saisit partiellement le mode de fonctionnement de la bibliothèque d’Alexandrie, s’étonne de cette rivalité entre bibliothèques de l’époque et s’enthousiasme devant le fait que ces bibliothèques étaient de vrais laboratoires dédiés à l’innovation et à l’apprentissage. Le dessin de Chiara Raimondi n’est pas toujours des plus précis mais il dégage un certain charme. La colorisation, surtout, apporte une vraie identité à l’album. J’ai vraiment apprécié le fait que ce récit soit court. J’ai beaucoup appris sans avoir à me farcir un cours magistral, l’autrice parvenant à saisir des moments clés sans casser le rythme de la lecture. C’est donc bien plus un court récit synthétique et vivant qu’une biographie exhaustive. L’idéal pour des lecteurs curieux mais peu désireux de creuser un sujet. Vraiment pas mal, et si d’aventure, un nouveau tome devait paraître dans ce concept/série/collection, je le lirai avec plaisir.

01/03/2023 (modifier)
Couverture de la série Les Murailles invisibles
Les Murailles invisibles

En matière de science-fiction, j’ai tendance à dire que les principes les plus efficaces sont ceux que l’on comprend aisément. Et à ce titre, ce premier tome des Murailles invisibles s’est avéré diantrement efficace ! Alex Chauvel parvient à créer un univers post-apocalyptique original grâce à un concept qui lui permettra de jouer avec les voyages dans le temps tout en nous faisant visiter des univers variés… et tout cela sans quitter la planète Terre ! Si ça, c’est pas une bonne idée ?!? Et comme en plus, ce concept est facile à comprendre, et bien moi, je dis chapeau ! Ceci dit, ce premier tome constitue avant tout une mise en place. On fait connaissance avec les différents personnages, quelques péripéties nous permettent de saisir les enjeux mais aussi tout le potentiel du concept, et les auteurs nous livrent déjà l’une ou l’autre révélation bien aguichante. Côté dessin, j’avais déjà été séduit par la précédente production de Ludovic Rio (Aiôn) et j’ai retrouvé ici les mêmes qualités. Un dessin très lisible d’une froideur qui convient bien au genre sf. Une mise en page soignée même si peu inventive. Des personnages bien typés (c’est toujours plus agréable de suivre un récit quand on identifie directement les différents acteurs). Pour le concept comme pour le dessin, on est clairement sur du « franchement bien ». L’histoire en elle-même demeure sur un simple « pas mal » jusqu’à présent mais je vais continuer à suivre cette série avec délectation.

01/03/2023 (modifier)