Les derniers avis (48348 avis)

Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Le Père Noël est mort - Un conte pour les fêtes
Le Père Noël est mort - Un conte pour les fêtes

Voici un conte un peu grinçant autour de Noël, le père et ses lutins. Ce n'est pas présenté comme une série d'un seul tenant mais plutôt comme de petites scènes où l'on voit surtout le back office de la machinerie du Père Noël plus que lui-même. Cela dénonce gentiment et avec une touche de noirceur le côté commercial et mercantile de cette fête. Pas de grosse surprise sur l'histoire - et je surnote un peu à 3/5. Ce qui me surprend plus est le fait de voir Cambourakis publier ce genre de registre humoristique. Je ne connaissais pas jusque là Zerocalcare, un auteur complet italien comme son nom ne l'indique pas, avec déjà quelques oeuvres derrière lui. Son dessin est tout à fait appréciable.

07/04/2023 (modifier)
Couverture de la série The Woods
The Woods

The Woods est plein de mystère, nous allons suivre les méandres d’un établissement scolaire (avec élèves et personnel) téléporté du jour au lendemain en terre inconnue. Une aventure bien réalisée et distrayante, malheureusement la fin n’est pas à la hauteur des débuts je trouve. Nous aurons toutes les réponses à nos interrogations, l’histoire se tient de bout en bout mais le destin de certains personnages m’a laissé froid à la longue. Le démarrage est assez accrocheur, le lecteur se pose pleins de questions et fait la connaissance d’une multitude de personnages. On sent bien de suite le danger sur cette planète inconnue et j’ai aimé les réactions humaines en pareille situation, et les désaccords ou changement de caractères des personnages sur le mode d’organisation, les adultes étant rapidement à la ramasse. Sans trop en dire, nous irons de découverte en découverte sur la faune, flore et autochtones de cette planète. Le scénariste faisant durer son intrigue dans le temps, il n’hésite pas à diminuer le nombre de protagonistes, la mort n’est jamais bien loin. L’une des forces du récit est justement le nombre relativement important de persos que nous suivrons, malgré cette « densité », nous ne sommes jamais perdus et le tout est toujours fluide grâce aux talents Dyanilas. Une autre force mais qui c’est finalement transformé en faiblesse (goût tout personnel), c’est que le scénariste s’attache (trop ?) à décrire les relations entre certains persos, les amours m’ont gentiment saoulé à la longue, à tel point que certains persos ont commencé à m’exaspérer, sans oublier la dose lgbt. Le fin mot de l’histoire est viable mais n’est pas exceptionnel non plus, cependant du comics fantastique bien fait. Dans le registre jeunes perdus en zone hostile, je lui préfère toutefois largement Lozère apocalypse, moins adulte mais plus barré et fun.

07/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Les Copines
Les Copines

Un dessin moche qui ressemble à un truc bâclé sur un coin de table, de la provoc à deux balles et quelques touches de trash, voilà ce que l’on peut retenir de la lecture de cet album. On pourrait en tout cas. Mais moi j’aime bien ce dessin. Affaire de goût, mais Reiser a su créer un style – même si ce mot ne lui conviendrait sans doute pas. En tout cas c’est frais, et terriblement efficace. Quant aux gags, ils sont relativement classiques. Que ce soient de simples dessins pleine page, ou des histoires courtes plus élaborées, on retrouve le côté rentre-dedans de Reiser, sa volonté de choquer la morale bourgeoise, en parlant du sexe ou du cul – mais pas que (même si cet aspect domine ici). La vulgarité apparente du propos et du dessin laisse la place à une réflexion, une défense d’une certaine forme d’intelligence, iconoclaste et bordélique, mais pas si vulgaire que le premier abord aurait pu le laisser penser. Un ensemble inégal, mais qui m’a globalement satisfait, l’ensemble est souvent amusant.

07/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Ghost money
Ghost money

Je pourrais tout à fait contresigner l’avis d’eric2vzoul, qui correspond parfaitement à mon ressenti. En particulier les nombreux artifices et facilités scénaristiques (parfois quand même durs à avaler), qu’il faut accepter, au risque de ne pas entrer dans cette histoire pas forcément autant « d’anticipation » que ça – hélas. Si je passe sur les très nombreux et très très rapides va-et-vient de notre milliardaire de Chamza (certaines scènes dans le premier tome font un peu esbroufe et remplissage à ce propos) ou des barbouzes américains (improbable équipe dont certains membres sont chtarbés), entre une île paumée, la Chine, les États-Unis, etc, trois autres trucs m’ont un peu plus fait tiquer que d’autres. La façon tout à fait « naturelle » avec laquelle Chamza, milliardaire vivant dans une bulle secrète et protégée sauve une jeune femme, Lindsey, engluée dans une manif qui tourne mal, et l’introduit dans ses cercles privés, en fait son amie et sa confidente. La façon dont Lindsey passe sans trop de transition de jeune femme lambda à quasi spécialiste des forces spéciales (voir le début et la fin du dernier tome !). Et les robots humanoïdes (franchement bien humains !) dirigés de l’autre bout du monde par un geek handicapé. Il faut donc avaler quelques couleuvres, mais si c’est le cas, la série conviendra aux amateurs de thriller mêlant finance, espionnage, terrorisme et magouilles aux plus hauts sommets des États-Unis. C’est très rythmé, Smolderen prend soin de semer pas mal de pistes dans son intrigue – qui parfois est trop complexifiée, mais c’est un des travers de ce genre. Accepter certaines facilités donc, et un recyclage de pas mal d’idées (sur le terrorisme, les dictatures d’Asie centrale, les zones de non droits, l’aveuglement de la finance internationale, etc.) permet de passer un bon moment, pour une série récréative, servie par un dessin efficace et lui aussi dynamique. La fin ne m’a pas convaincu, mais ces dernières pages n’empêchent pas de trouver du plaisir à lire ces cinq albums, qui se lisent rapidement, sont relativement captivants, à défaut d’être originaux et toujours crédibles.

07/04/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Appelez-moi Nathan
Appelez-moi Nathan

Cet album est bien pour pas mal de raisons. D'abord, il est bien dessiné et sa narration est impeccable. Ensuite, il aborde de manière raisonnée et intéressante un sujet mal connu en y apportant une vision précise et argumentée. On y découvre en effet avec clarté le cas d'une personne qui s'est toujours senti simplement garçon manqué dans sa prime jeunesse et qui a commencé à sérieusement ne plus se sentir bien dans son corps à la puberté, quand elle a pris pour de bon des formes féminines. Ayant toujours agi comme un garçon, avec les mêmes envies et les mêmes intérêts pour le sexe féminin, il lui a été inconcevable de se "transformer" soudain en femme. Et à force d'interrogations, de doutes, de moments de colère, de rejet et de déprime, cette personne a pu finalement faire accepter sa certitude qu'il lui fallait transitionner et devenir un homme autant physiquement que légalement. On suit de l'intérieur ce cheminement de pensée puis le processus qui va l'amener au bout de cette transition, avec l'aide et le soutien appréciable de ses amis, de sa famille (même si ça n'a pas été facile) et de médecins compétents. Tout cela est présenté de manière naturelle, très compréhensible et sensible. Pas de message militant imposé au lecteur, juste une évidence. Sur le plan instructif, c'est donc un très bon album, clair et répondant à plusieurs questions qu'un néophyte comme moi se posait. Sur le plan de l'histoire maintenant... c'est juste le récit d'une transition. Les personnages sont intéressants mais il ne leur arrive pas vraiment d'histoire, rien au delà de ce changement de sexe du héros. On est à la limite entre la fiction et le docu-reportage, et on referme l'album en se disant que oui, OK, on a appris des choses, mais on n'a pas été emporté dans une histoire dont on se souviendra et qui marquera par son émotion ou ses développements. A lire donc par curiosité et parce que c'est bien raconté et intéressant, mais pas si vous cherchez une intrigue marquante.

07/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Théo Toutou
Théo Toutou

Théo Toutou est une série Jeunesse qui s'inscrit dans la lecture d'enquêtes simples avec des personnages sympathiques. Le récit n'est pas interactif, il n'est donc pas proposé aux lecteurs de prendre part à l'enquête de Théo. Chaque opus est composé de trois histoires courtes d'une douzaine de planches. Théo flanqué de son amie Natacha et de l'inspecteur Ragondin évolue dans un monde animalier de gentlemen. Les "méchants" font tous amende honorable en fin de récit ce qui donne une ambiance vraiment gentille au récit. C'est donc pour un public assez jeune qui apprécie des personnalités assez lisses. Il y a même un adversaire récurrent, Clément Tourloupe (sorte d'Arsène Lupin) qui apporte une continuité dans les histoires. Le graphisme est en ligne claire très accessible à un jeune public. La mise en page est moderne et dynamique ce qui permet de ne pas s'ennuyer dans la lecture. Les dialogues sont d'un bon niveau avec un lettrage facile et des thématiques assez culturelles autour de livres ou de tableaux. Une lecture sympa pour les enfants amateurs d'énigmes et d'ambiance animalière.

07/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Studio Danse
Studio Danse

Cette série complète à merveille la proposition humour pour des jeunes filles préados dans la lignée des Sisters ou Marie-Lune. L'univers est très facilement identifiable avec le trio Julie, Luce et Alia qui partagent les préoccupations de nombreuses filles qui rêvent de paillettes et de gloire. Les gags sont vifs avec des sujets simples que les enfants s'approprient facilement (le cours de danse, les garçons, le groupe). C'est la déclinaison enfantine des nombreuses séries TV qui ont eu beaucoup de succès sur cette thématique (Fame, Un dos tres...). Le dessin de Crip est bien dans l'esprit plaisant de la série avec une ligne qui ne se prend pas la tête. Cela dégage de l'empathie à toutes les cases et même si la série ne réinvente pas le genre de l'humour, c'est du bon travail. Une lecture agréable pour des jeunes filles d'une dizaine d'années. La mienne est fan.

06/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Issunboshi - Le petit samouraï
Issunboshi - Le petit samouraï

Un album bien sympa mais je suis sorti moins enjoué qu’escompté. Commençons par le graphisme au rendu lisible et agréable, cependant il ne faut pas être allergique au style Disney, l’auteur y a fait ses armes. J’ai vraiment apprécié l’absence de couleurs sinon sous les yeux c’est Mulan. L’auteur maîtrise les codes, une narration fluide et impeccable, du bon travail. Je suis plus dubitatif sur le conte développé, le début m’a bien accroché avant de laisser place tout doucement à un peu d’indifférence. Une histoire finalement bien simple et qui peine sur 200 pages niveau tension ou surprises. J’attendais plus sur ce point et ça coûte la 4eme étoile mais ça reste une bonne lecture à la réalisation solide.

05/04/2023 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
Couverture de la série Environnement toxique
Environnement toxique

Et bien moi, j’ai trouvé ça pas mal sans plus. J’ai beaucoup aimé le propos, la réflexion intéressante sur la place de la femme dans une industrie principalement composée d’homme, et les questions pertinentes que se pose Kate : les hommes sont-ils comme ça, ou est-ce cet endroit bien particulier qui les a rendus ainsi ? Si son père à elle avait travaillé là-bas, aurait-il lui aussi été « infecté » par l’isolement, la toxicité masculine ? Sur la fin de l’album, l’autrice nous confie aussi sa culpabilité d’avoir contribué à une industrie qui détruit les populations locales, qui dépendent de la terre et de ses ressources pour vivre. Mais voilà, je n’ai pas du tout apprécié la forme du bouquin. J’ai trouvé ça long et rébarbatif, trop dilué sur 440 pages, et j’ai eu beaucoup du mal à venir à bout de ce pavé (environ 2 semaines). Je ne suis pas non plus fan du dessin, que j’ai trouvé insipide et maladroit – l’anatomie et les proportions des personnages sont parfois involontairement comiques. Bref, le contenu est intéressant, certes, mais une lecture interminable en ce qui me concerne. Je mets 3/5 de justesse.

05/04/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Voyage de malade
Voyage de malade

Sous un format de comics jeunesse se présente un récit mature qui parlera à tous publics. C'est celui d'un loup à fort caractère qui, suite à un imbroglio dans un hôpital pour animaux, prend sous son aile un lapin malade et sous perfusion. Ils vont s'enfuir pour échapper à un chasseur obstiné et dans leur cavale, le loup devra prendre soin de son compagnon dont les symptômes de la maladie et de son traitement se font de plus en plus visibles. A cette longue histoire de course-poursuite et de péripéties mouvementées s'ajoute donc la thématique de la maladie, visiblement ici une sorte de cancer puisque les résultats sur le lapin s'apparentent à ceux d'une chimiothérapie. C'est aussi l'histoire d'une amitié contre-nature qui se met en place entre un prédateur carnivore et un petit lapin qui aurait autrement pu faire office de bref en-cas pour lui. Et c'est aussi la découverte du caractère solitaire et assez spécial de ce loup qui refuse de s'attacher et de vivre en meute. C'est une histoire sympathique, ni totalement pour les enfants, ni totalement pour les adultes. Les dialogues et le comportement du loup parleront plus aux adultes par exemple, tandis que le côté très fragile et mignon du lapin parlera plus aux jeunes. Le graphisme, pour sa part, est dans une veine jeunesse, avec parfois des petits accents de comics strips américains même si l'autrice est allemande. Les péripéties s'enchainent à un bon rythme mais sont un peu trop basiques pour me satisfaire pleinement. J'ai bien aimé certains passages, comme le dialogue avec l'ourse vers la fin du récit, et me suis un peu ennuyé sur d'autres plus convenus, comme la réapparition constante du chasseur qu'on pensait avoir semé. J'ai été intrigué par la personnalité du loup et son désir de solitude qui n'est jamais vraiment expliqué ; ça donne une certaine profondeur au personnage. A l'inverse, le côté mignon pleurnichard du lapin m'a un peu exaspéré. Je ressors de ma lecture avec une impression mi-figue mi-raisin : j'ai trouvé une certaine originalité à cette aventure entre deux eaux, en partie pour la jeunesse, en partie plus adulte, mais elle ne m'a pas vraiment emporté.

05/04/2023 (modifier)