Les derniers avis (48360 avis)

Couverture de la série Sybil - La Fée cartable
Sybil - La Fée cartable

Sybil est une série qui plaira aux jeunes filles de 8/12 ans mais qui aura peut-être du mal à élargir son lectorat. On retrouve un scénario vu et lu dans de nombreuses autres séries. On retrouve une enfant avec sa mère seule, un petit frère, un collège à l'ambiance US, une prof acariâtre, une "copine" fashion victime détestable et une porte ouverte sur des êtres fantastiques. Cela permet de faire de Nina une petite aventurière dans des aventures improbables où elle se retrouve associée à une lutte entre les gentils et les méchants du monde fantastique. Perso je me suis vite ennuyé tellement j'ai trouvé cela convenu. Le graphisme est soigné mais sans grande originalité dans le genre animation. Le rythme est bon et les personnages sont assez sympathiques (surtout Pandigole le goinfre) et quelques fois drôles. J'aime bien cette mise en couleur un peu flashy qui accentue le dynamisme du récit. Une lecture qui s'intègre dans la multitude de série pour jeunes filles, sans grand relief. Un petit moment de détente assez gentil. 2.5

27/05/2023 (modifier)
Couverture de la série Polka sur autoroute
Polka sur autoroute

Je découvre cet auteur avec cet album, qui était semble-t-il sa première publication. Le moins que l’on puisse dire est qu’il fait preuve d’originalité. Je suis toutefois resté circonspect et un peu sur ma faim après cette lecture. Lecture rapide, car il n’y a quasiment aucun texte, et le dessin n’est vraiment pas fouillé. L’intrigue elle-même est à la fois hyper simple et linéaire (nous suivons un bonhomme conduisant son van sur une autoroute inconnue) et en même temps assez obscure. En effet, à chaque halte sur une aire d’autoroute, pour faire le plein, pour une pause, pour une douche ou quelques achats, notre bonhomme fait quelques rencontres, et surtout embarque, le plus naturellement du monde divers individus, solitaires ou en couples. Il faut faire fi de la crédibilité, et se laisser embarquer dans ce road-movie étrange, rempli de zones d’ombres et d’un peu de poésie, dans lequel les personnages eux-mêmes s’effacent pour faire corps avec le bitume. Peut-être cette première œuvre aurait-elle mérité une petite refonte, quelques ajouts de fantastique ou de poésie, ou d’humour, pour pimenter un récit qui possède des qualités, qui est intriguant, mais qui, en l’état, manque un peu de piment, de rythme. Note réelle 2,5/5.

27/05/2023 (modifier)
Couverture de la série Le Voyage de G. Mastorna
Le Voyage de G. Mastorna

Voilà un album qui est sans doute à réserver en priorité aux gros amateurs de Manara et de Fellini (plutôt de Fellini d’ailleurs). En effet, l’histoire en elle-même est franchement très courte (la partie BD occupe une vingtaine de pages). Car il s’agit d’une idée de scénario de Fellini, qui n’a jamais abouti en film, et que les deux compères ont décidé de sortir de leurs tiroirs très peu de temps avant la mort du géant du cinéma italien. Les premières pages présentent la genèse de ce scénario, tandis qu’une bonne partie de l’album – après les 20 pages de BD donc – rassemble un très important dossier (story-board, dessins préparatoires de Fellini et de Manara). Pour revenir à la partie proprement BD donc, on y retrouve le dessin hyper classique – et excellent techniquement – de Manara (et, au grand dam de certains de ses lecteurs sans doute, rien d'érotique). Mais aussi l’inspiration de Fellini. En effet, c’est une histoire assez improbable, parfois loufoque, avec un peu de fantastique et surtout beaucoup d’onirisme. Il ne faut pas chercher à tout expliquer. Mais j’ai bien aimé l’ambiance développée dans ces quelques pages.

25/05/2023 (modifier)
Couverture de la série Postal
Postal

Une ville au nom de paradis, où le crime n’existe pas, à l’abri des mauvaises influences de « l’extérieur ». Un endroit rêvé ? Pas exactement, bien évidemment, car rapidement l’envers du décor expose une réalité bien plus glauque, dans cette ville tenue de main de fer par une femme prête à tout, alors que son fils, facteur, semble le seul à avoir quelques liens avec l’extérieur. Ce même facteur, atteint de troubles autistiques (asperger), joue un rôle ambivalent. Le dessin est très lisible, c’est du comics classique, avec toutefois quelques défauts récurrents (perspectives, proportions), mais ça passe. L’histoire a quelque chose de prenant (quelques petits aspects fantastiques), mais aussi des côtés peu crédibles. Mais on peut se laisser prendre à cette ambiance étrange, pour savoir exactement ce que va faire notre facteur et la jeune serveuse dont il est amoureux, et qui prend de plus en plus de place dans l’intrigue. Par contre, rien n’ayant été publié depuis 6 ans, je crains l’abandon de la série, qui n’a en l’état pas vraiment livré ses secrets (et il y en a).

25/05/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Une vie d'huissier
Une vie d'huissier

L'auteur raconte la vie d'un cousin qu'il connaissait peu et qui avait écrit ses mémoires avant de s'enlever la vie. Comme le cousin en question était huissier, cela rend la lecture intéressante, parce que c'est un métier qu'on voit rarement en premier plan. En BD, les huissiers apparaissent surtout comme personnage secondaire et sont la plupart du temps des gros méchants sans cœur qui font rien que faire souffrir les pauvres gens. C'est bien de voir un huissier humanisé pour une fois. On suit parallèlement la vie d'adulte du cousin et ce qu'il a vécu durant son enfance, sans que cela soit confus. C'est vraiment un documentaire sur la misère humaine parce que le métier d’huissier fait en sorte qu'on va croiser de nombreux cas sociaux et aussi la misère. Il y a des situations vraiment tristes et d'autres qui sont tellement pathétiques que je ne savais pas s'il fallait en rire ou en pleurer (l'anecdote avec le riche débiteur est un sommet de l'absurde). C'est pas un métier que je voudrais faire ! Le seul gros défaut au final est le dessin. Il est efficace, mais je n'aime pas du tout ce style où on dirait que tout est fait pour que ça soit volontairement laid. Heureusement que la narration est fluide, sinon je pense que j'aurais lâché la lecture après seulement 2 ou 3 pages.

25/05/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Cendrillon (Tabou)
Cendrillon (Tabou)

Même si les scènes de cul et les filles à poil sont légion dans cette série, ce n'est finalement pas son aspect émoustillant qui fait sa force mais plutôt son histoire et son humour, sans pour autant que rien de tout cela ne soit formidable. C'est une adaptation libre et très crue du conte de Cendrillon où la pauvrette est physiquement martyrisée par une marâtre sado-masochiste. Et c'est une petite marraine la fée très portée sur la chose qui va lui venir en aide pour lui faire trouver un prince charmant lui aussi assez expert en la matière mais cherchant tout de même le grand amour avant tout. Graphiquement, le dessin de Trif n'est pas grandiose mais il est soigné et plutôt joli dans l'ensemble. Les corps y sont bien faits, les costumes bien rendus et les décors bien détaillés. L'auteur ne se moque pas de ses lecteurs et ça fait plaisir dans une série érotique. L'histoire est sympathique sans plus. Sur le plan de l'érotisme, ce n'est pas très excitant car on alterne entre séances de fouet sadique et scènes de sexe faciles et autres intimités exhibées trop rapidement. Aussi jolies que soient la majorité des femmes (mais pas du tout les belles-soeurs de Cendrillon), ce manque de mise en scène ne réveille pas trop les hormones. Sur le plan de l'histoire, c'est un peu simplet, à l'image de cette nouille de Cendrillon trop soumise, et de plusieurs personnages secondaires tout aussi niais. Mais le rythme est assez bon et surtout il y a une dose d'humour bienvenue, en grande partie par le biais de la marraine nymphomane et de ses tours de magie. C'est cet humour et le dessin correct qui me font donner la moyenne à la série car pour le reste, le scénario n'est quand même pas terrible.

24/05/2023 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série Un tournage en enfer - Apocalypse Now
Un tournage en enfer - Apocalypse Now

Un album assez épais qui relate en détail le tournage du film Apocalypse Now de Francis Coppola. Ce tournage a été chaotique à plus d'un titre et cet album nous livre une multitude d'anecdotes qui ont pimenté la réalisation du film. On se rend bien compte du délire total autour de ce projet complètement fou, il n'y a pas d'autre mot : Presque 2 ans de tournage dans la jungle, un climat hostile, des retards à la pelle, des caprices de stars qui ne connaissent pas leur texte, une équipe qui se droguent du matin au soir, des lubies du réalisateur, des journées à rallonge, un budget qui a complètement explosé... Bref l'enfer. Beaucoup de ces anecdotes sont déjà connues, et ont déjà été racontées ici ou là, mais mises bout à bout on se rend compte de l'ampleur de la chose. Surtout quand on y ajoute la dimension temporelle. Plus de 18 mois ! Ça a du être très long et c'est à se demander comment le projet est allé au bout. Coppola qui sortait du succès du parrain, y croyait tellement qu'il n'a pas hésité à s'endetter et à hypothéquer sa fortune personnelle pour mener à bien le projet. Le livre est probablement assez fidèle à la réalité et n'exagère visiblement pas les choses. Les évènements sont datés assez précisément. Bien que cela ressemble à un documentaire, tout cela nous est raconté comme une histoire et la narration assez rythmée évite d'être ennuyeuse. Il faut tout de même s'intéresser un minimum au cinéma, avoir le goût des anecdotes et des making off pour trouver son compte dans cet album.

24/05/2023 (modifier)
Par Yann135
Note: 3/5
Couverture de la série Patagonia
Patagonia

A travers la vie amoureuse agitée et trépidante du détective Armando Rossi et de la jolie Maélys Kinky, vous plongerez à travers ces 3 albums dans l’Argentine des années 20 jusqu’à celles des années 60. Un pan de l’histoire de ce pays s’offre à vous. L’avènement de la dictature au début du XXe siècle. Les coups d’état. Les militaires qui s’emparent du pouvoir. La répression pour tous ceux qui osent s’opposer au pouvoir en place. Le côté historique supplante l’histoire des deux personnages principaux. Le graphisme de Toan Jones est particulier. Mais c’est cette spécificité graphique qui a fait que je me suis procuré cette série. On aime ou on déteste. Pour ma part j’ai apprécié ce trait un peu grossier et naïf. Au final des albums qui sortent de l’ordinaire aussi bien pour le contenu, dans l’approche et pour le dessin. Cela ne pas va pas être simple de vous procurer ces BD puisque éditées à 100 exemplaires uniquement. Surveillez les pérégrinations de Toan ! Il fera quelques festivals en 2023. Si l’occasion se présente à vous, allez le voir et procurez vous ses albums. Je recommande.

24/05/2023 (modifier)
Couverture de la série Esope le Loup
Esope le Loup

Je n'ai pas grand-chose à ajouter à l'avis de Mac Arthur. Cette série pour les enfants de 3/6 ans sans texte recèle de nombreuses qualités. Le dessin est très clair, Liroy utilisant un trait épais, ce qui a pour effet de bien faire ressortir le personnage du récit. Nous sommes immédiatement focalisés sur l'expression et la dynamique des intervenants. Un tel dessin permet à l'enfant de bien suivre le schéma narratif du conte sans se disperser dans les détails. Ensuite Liroy introduit une bonne dose d'humour dans chacune des deux histoires. Ainsi Esope qui se fait berner par son propre subterfuge au premier récit se rattrape au second. J'ai beaucoup aimé la mise en couleur paisible qui travaille sur les verts et bleus au récit 1 et sur l'ocre au récit 2. Quant à la morale souvent indispensable pour un très jeune public, on pourrait penser que la vie ne tourne pas toujours dans le même sens. Une chouette lecture d'apprentissage pour votre tout petit.

24/05/2023 (modifier)
Couverture de la série Infiltrés
Infiltrés

Un polar nordique relativement classique, mais qui se laisse lire agréablement. Le dessin fait le job, est dynamique et lisible, même s’il n’est pas forcément mon truc (les visages en particulier, avec des sortes de hachures donnant un rendu ridé, m’ont plusieurs fois déplu). L’intrigue est conclue en deux tomes, ce qui permet aux auteurs de prendre le temps d’installer décors et personnages – sans délayer. Quant au rythme, c’est assez déséquilibré. Très lent durant le premier tome puis, après quelques pages dans le second, tout s’accélère brusquement, l’action prime alors sur le psychologique. Pourquoi pas ? Ce changement de rythme passe en tout cas très bien. J’ai juste trouvé maladroites certaines scènes entre la flic de choc et sa fille. Ces scènes (dans tous les sens du terme) un peu trop appuyées détonnent parfois, au point qu’elles livrent sans doute un peu tôt un indice sur ce qui va suivre. Pour amateurs de polars mêlant délinquance et terrorisme (ici d’extrême droite).

24/05/2023 (modifier)